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Citations de Pierre Rigaux (47)


Ne traitons pas les cerfs, les oies, les grives et les lièvres comme un stock dans lequel on puise, comme la pêche maritime traite les poissons. Ne traitons pas les renards et les martres comme des ennemis. Les animaux libres ont beaucoup à nous apprendre. Le regard d'un chevreuil en lisière de forêt, c'est notre lien aux sous-bois. L'oeil d'une bécasse mimétique, invisible sur le tapis de feuilles mortes, c'est la forêt qui nous voit venir. L'envol d'une sarcelle quand nous approchons de l'étang nous rappelle combien le monde est fragile, combien les animaux ont peur de nous. Ils nous fuient. Vivons avec eux, à juste distance. Ne les poursuivons pas. Croisons leur regard. Ils nous verront autrement.
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On dit parfois que la nature est un livre ouvert qu il faut apprendre à la déchiffrer. Ce n est pas faux. La nature est aussi un chant. On peut apprendre à l écouter. Ceci requiert de l attention. Être à l écoute, c est d abord être silencieux.
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Pierre Rigaux
• Enquête chez des chasseurs qui aiment jouer avec des canards.
[ menaces de la part de chasseurs, lors d'un reportage en Baie de Somme ]
- A l'entrée du parking, d'autres chasseurs nous attendent. Une fois partis en voiture, nous sommes suivis par des chasseurs. Ils allument leurs pleins phares, pour nous empêcher de les filmer.
(...)

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voir l'intégralité de cette vidéo : https://www.facebook.com/pierre.rigaux.naturaliste/videos/548971903039420
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Peut on encore parler d'un rôle régulateur de la chasse? L'espèce abattue dans les plus grandes quantités en France est le Pigeon ramier, une espèce sauvage qui n'a pas besoin d'être "régulée". En deuxième place sur le sinistre podium, les faisans communs issus d'élevage. Troisièmes sur le tableau de chasse national, les lapins de garenne partiellement issus d'élevage et dont les effectifs sauvages sont en déclin. En quatrième, les grives musiciennes dont aucun scientifique n'aurait l'idée saugrenue de prôner la "régulation". Cinquièmes, les perdrix rouges essentiellement nées en élevage. Sixièmes, les canards colverts pour la plupart issus d'élevages. Septièmes, les perdrix grises nées pour beaucoup en élevage. Huitièmes, les bécasses des bois qu'il n'y a strictement aucune nécessité à "réguler". Les sangliers n'arrivent qu'en neuvième position.
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Un loup paraît presque gracile. Il , quand on a la chance qu il paraisse.
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Les petits carnivores sont aussi accusés de s'en prendre au "petit gibier". Il est vrai qu'une fouine, quand elle ne se gave pas de rats, peut croquer un lapin à l'occasion. Cette notion de défense du "gibier" est récurrente dans l'argumentaire cynégétique : s'il y a trop de gibier, les chasseurs sont là pour le réguler ; si des prédateurs mangent le gibier, les prédateurs doivent être éliminés. L'intérêt écologique d'une telle démarche ne saute pas aux yeux.
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Un clan peut établir son territoire sur une vallée, deux vallées, un massif. On désigne sous les termes intrigants de "meute" ou de "clan" ce qui est d'abord une famille.
Elargie, celle-ci devient un groupe social, avec ses codes, ses hiérarchies, ses conflits et ses amours. Il y a bien des similitudes entre les loups et nous.
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Dans le Sud-Ouest, les chasseurs élèvent en toute légalité des alouettes des champs. Le principe est le même que pour les vanneaux, avec un degré de plus dans les sévices. Attachées par une ficelle juste assez longue pour qu’elles puissent prendre leur envol, les alouettes se débattent et retombent. Caché en coulisse à distance, le chasseur amplifie le mauvais traitement en activant un mécanisme qui secoue l’oiseau. Le but de tout ce processus est que l’alouette s’agite pour être vue de loin par les oiseaux passant en vol.
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En perdant les loups, ne gardant que les chiens, nous perdons toutes traces des forces non asservies à notre pouvoir colossal, nous perdons notre propre capacité à vivre dans un monde encore animé de quelques parcelles d'incertitude à l'écart de notre domination écrasante...
Que restera-t-il autour de nous, quand nous aurons effacé tout élément gênant, tout imprévu, si ce n'est la chaos que nous savons si bien générer?
...Si nous ne sommes pas capables de vivre auprès de quelques mammifères libres et insaisissables qui s'en prennent parfois à nos troupeaux bien ordonnés...taquinent notre système dispensable d'exploitation des herbivores?
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Les quelques petites centaines de milliers de loups vivant sur la surface de la terre paraissent bien clairsemées face à nos milliards de contemporains...Et comme d'autres mammifères sauvages, les loups ne pèsent pas grand-chose en comparaison des humains et des mammifères domestiqués par notre espèce. Littéralement, le poids des mammifères que nous faisons naître par milliard chaque année pour exercer notre prédation dans l'assiette est prodigieusement supérieur à la totalité des mammifères libres....
Le milliard de brebis que nous élevons dans le monde n'a rien à craindre de tous les peuples de loups réunis.
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La survie des loups sur Terre ne requiert pas de grandes actions ciblées de notre part, mais dépend essentiellement de notre bonne volonté à leur laisser simplement un peu de place aux marges de notre civilisation.
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Ils sont sous nos yeux mais ils ne sont pas ce que l on croit qu ils sont.
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C est là tout l art des loups: capables un jour d une vie sociale, le lendemain d une vie solitaire et clandestine.
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L imaginaire occidental nous trompe en associant nécessairement les loups aux forêts sombres.
Leur histoire à commencé dans la lumière.
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On ne part pas à la recherche du loup Mais des loups.
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L'État loue aux chasseurs 70% des forêts qui lui appartiennent - les forêts domaniales. Le tarif annuel moyen est estimé à 36 euros par hectare, ce qui rapporte environ 44 millions d'euros à l'État.
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Pour chasser les oiseaux, mais aussi les lapins, lièvres et renards, les chasseurs utilisent des plombs de différentes tailles. Lors du tir, une gerbe de petites billes de plomb est dispersée. Ça permet à n’importe qui d’être capable d’atteindre un oiseau en vol, voire plusieurs en même temps. Voilà un des paradoxes de la chasse. C’est une activité basée sur le tir des animaux et bien souvent sur la fierté d’avoir fait mouche, mais qui ne nécessite pas de savoir viser. Certains vendeurs recommandent d’utiliser des cartouches qui ne dispersent pas trop les plombs, pour éviter d’atteindre les chiens de chasse pouvant se trouver dans les parages.
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Plutôt que nous débarrasser des loups, débarrassons-les de nos propres fantasmes. Puissent ces animaux échapper à notre contrôle.(...) Puisse chacun d'entre nous croiser un jour le regard d'un loup libre et n'y rien comprendre.
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Parce que les faits sont aussi dans les textes, ce livre parle de réglementations, d’arrêtés, d’effectifs, de périodes. Mais il parle aussi et surtout de marais, de sang, d’iris bleu, de gros sous, de loups, de grillages, de gènes, de cris dans la nuit et de canards en plastique.
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Il y a bien des similitudes entre les loups et nous. Ils ne sont ni anges ni diables. Jadis omniprésents puis disparus, ils nous reviennent fascinants, suscitant adoration ou détestation, attirance ou frayeur.
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