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Critiques de Pierre Veys (180)
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Baron rouge, Tome 3 : Donjons et Dragons

Ce tome est le dernier de la trilogie commencée avec Baron Rouge, tome 1 : Le bal des mitrailleuses. Il faut avoir lu les 3 tomes dans l'ordre. Il est paru en 2015. Il est écrit par Pierre Veys, et illustré par Carlos Puerta.



À l'été 1916, Manfred von Richthofen est toujours sur le front russe, affecté dans la même unité que son ami Willy. Ils ont choisi d'établir leur tente sous les frondaisons des arbres, pour limiter l'effet de la chaleur. Ce matin-là, ils revêtent leur chaude tenue de pilote et rejoignent le reste du campement. Ils observent les mécaniciens en train de charger les bombes dans les bombardiers Gotha G. Les autres avions doivent servir d'escorte aux bombardiers, pour aller détruire une importante base ferroviaire servant de centre logistique pour les alliés. Les équipages de chaque bombardier visent soigneusement les trains et les rails, et occasionnent une destruction massive. Rapidement, Richthofen se rend compte que sa présence n'apporte rien à la sûreté des bombardiers, et il décide de tenter sa chance plus loin.



Richthofen (pilote) et Willy (mitrailleur) finissent par remarquer une colonne de cosaques progressant à cheval, et s'engageant sur un pont. Ils décident de les massacrer alors qu'ils se tiennent bien alignés sur le pont, sans possibilité de fuir rapidement. C'est une véritable boucherie. Suite à la visite d'Oswald Boelcke (1891-1916) dans leur camp, Willy et Richthofen décident de répondre à son appel pour rejoindre une unité d'aviateurs nouvellement constituée basée à proximité de la Somme. Ils repassent par Berlin, avant d'arriver en France. Richthofen confie à Willy sa conviction de vivre une époque formidable : pouvoir survoler le monde pour tuer ses ennemis. Arrivés dans le camp sur le front de la Somme, Willy et Richthofen retrouvent Friderich, et ses 2 acolytes Konrad & Hermann.



Le lecteur anticipe le plaisir de retrouver ces combats aériens si bien rendus par Carlos Puerta, ainsi que la reconstitution historique de grande qualité. Il sait également que les auteurs ont choisi de mettre en scène une vie romancée de Manfred von Richthofen qui ne respecte pas sa biographie. Le récit entremêle les faits historiques, avec des séquences purement fictives. Effectivement, Manfred Richthofen a servi sous les ordres d'Oswald Boelcke. Mais ce dernier est décédé avant Richthofen, or il n'en est pas fait mention dans ce tome. De même, si le lecteur est familier de la biographie de Richthofen, il ne voit pas à quel moment du récit peuvent s'intercaler les 80 victoires confirmées qui lui sont attribuées. Il n'est pas fait mention des coupes en argent qu'il se faisait faire pour commémorer chaque pilote abattu, de son frère Lothar von Richthofen, ou encore de sa victoire contre Lanoe Hawker (1890-1916). De même les circonstances de sa mort sont entièrement revues et corrigées pour être raccord avec la haine qui l'oppose à Friderich, personnage apparu dans le premier tome.



Pierre Veys continue de développer sa façon d'envisager Manfred Richthofen, en s'appuyant sur les libertés qu'il prend par rapport à la réalité historique. Dans le premier tome, il avait donc établi un don surnaturel pour le personnage. Il continue de s'en servir dans ce tome pour prendre le dessus sur ses adversaires. De manière cohérente, le scénariste met ce don en scène, comme une forme de métaphore de la capacité du Baron Rouge à prendre le dessus sur ses adversaires. Il entremêle de manière convaincante les observations de Richthofen pendant les combats, avec son don, et ses décisions. Ainsi l'auteur justifie la décision du pilote de faire peindre ses avions en rouge, par son besoin de provoquer ses adversaires sur un plan psychologique. Il espère que la vue de son avion rendu très reconnaissable suscitera une vive réaction, de peur, de la colère ou encore mieux de la haine. Il continue de développer le profil psychologique de son personnage principal. Dans le tome précédent, il avait montré un individu prenant un vrai plaisir dans la mise à mort de ses ennemis. Ici, il lui fait dire en parlant à Willy qu'ils sont les hommes les plus chanceux de toute l'histoire de l'humanité parce qu'ils survolent le monde pour tuer leurs ennemis. Peu de temps après, Richthofen sous-entend également qu'il ne s'attend pas à survivre à cette guerre, faisant lui-même preuve d'une pulsion autodestructrice.



Pierre Veys prend bien soin de présenter Manfred von Richthofen comme en monstre dépourvu d'empathie, entièrement centré sur lui-même. S'il ne respecte pas le déroulement historique de sa vie, il en fait également un personnage plus grand que nature, en l'intégrant à des éléments historiques. Dans cette histoire, Richthofen reste un pilote hors pair du fait de sa capacité à percevoir les pensées de ses ennemis qui sont sous le coup d'une forte émotion. Il se sert de ce don pour abattre les avions ennemis, mais aussi d'autres cibles. En particulier, les auteurs consacrent 7 pages à l'apparition d'un nouveau type d'engin de guerre sur les champs de bataille : le tank Mark I. le lecteur reconnaît immédiatement ce modèle à la forme si caractéristique, et le don de Richthofen lui permet de déterminer rapidement le point faible du char. Dès la page suivante, il coule un sous-marin, puis il esquive un avion décollant d'un destroyer. Ces hauts faits permettent d'établir la dangerosité redoutable du Baron Rouge, et également d'évoquer des particularités de la première guerre mondiale. Le lecteur soupire d'aise en remarquant la célèbre voilette en cotte de maille avec laquelle certains soldats anglais se protégeaient le bas du visage.



Bien évidemment, ce tome comprend lui aussi son lot de combats aériens, comme le lecteur l'attend dans une bande dessinée consacrée au Baron Rouge, une vingtaine de pages sur 62 pages, plus quelques pages de séquences de vol. Carlos Puerta est toujours aussi exemplaire dans sa capacité à montrer les évolutions des avions les uns par rapport aux autres, et également par rapport aux paysages au sol. Comme dans les tomes précédents, le lecteur n'éprouve aucune difficulté à suivre leurs mouvements, leurs changements de direction, ou encore leur positionnement relatif. Il n'en attendait pas moins, mais cela ne retire rien à la qualité de cette mise en scène. L'artiste se retrouve à plusieurs reprises à illustrer des affrontements ou des destructions massives. Ça commence avec le bombardement du centre d'approvisionnement ferroviaire. Le lecteur voit les bombes tomber, la destruction causée par leur explosion, et le brasier qui se déchaîne sur le matériel et les baraquements. Il a l'impression de ressentir la chaleur des flammes et d'entendre le rugissement du brasier.



Deux pages plus loin, Willy et Richthofen tirent sur les cavaliers cosaques comme sur des cibles bien rangées, sans éprouver aucun remord pour des ennemis sans individualité. L'artiste montre l'acharnement mécanique de Willy sur sa mitrailleuse, ainsi que le charcutage de la chair causé la violence des balles. Il montre ensuite la force des explosions qui projettent dans les airs, les corps des pauvres soldats entassés dans les tranchées, en espérant que ça ne tombera pas sur eux. Il monte encore Richthofen abattant Hermann à bout portant, sans aucune trace d'émotion sur visage. Il a l'occasion de dessiner de soldats étant la proie des flammes, dont les corps se tordent de douleur. Puerta ne donne jamais une apparence romantique à la mort, ou à la mise à mort. Il met en avant la puissance destructrice des armes employées, ainsi que la forme arbitraire de la mort sur les champs de bataille, les soldats mourant indépendamment de leur courage ou de leur compétence militaire. Les obus, le feu, la mitraille tuent sans distinction, aveuglément.



Comme dans les tomes précédents, le lecteur prend plaisir à se projeter dans chaque endroit, conscient de la qualité de la reconstitution historique sans qu'elle ne prenne le pas sur la narration, sans qu'elle ne l'alourdisse. Il observe des personnages avec un jeu d'acteur mesuré et juste, se comportant comme de vrais adultes quelles que soient les situations, pilotage très professionnel des avions, ou bien face-à-face tendu entre individus se toisant pour mesurer leur ego. Carlos Puerta continue d'amalgamer avec élégance des références photographiques avec des techniques picturales qui les transposent dans la narration, sans solution de continuité. Les exemples les plus évidents résident dans les différents modèles d'avion, jusqu'au Fokker DR.I du Baron Rouge. Il y a aussi le tank Mark I, et le sous-marin britannique. L'artiste utilise également des références photographiques pour quelques décors, intégrés avec habileté dans la narration visuelle comme dans les tomes précédents. Le lecteur reste sous le charme de ces techniques qui permettent d'installer Willy et Richthoffen dans une forêt avec une chaude luminosité d'été, de montrer des vues aériennes réalistes sans être photographiques, de représenter un pont de pierre de sorte à ce que le lecteur puisse en distinguer chaque moellon et le ciment qui les joint, la structure métallique d'une gare de Berlin, la façade de l'hôtel de ville de Cambrai, etc. Le dessinateur se montre tout aussi épatant pour rendre compte des mouvements imperceptibles des herbes et fleurs dans une prairie où se pose Richthofen, ou du clapotis de la Manche. La qualité graphique reste exceptionnelle, comme elle l'était déjà dans les 2 premiers tomes.



Ce troisième tome clôt cette réécriture de la vie de Manfred Richthofen, avec la même virtuosité graphique que les deux premiers, en termes de reconstitution historique, d'intelligence des combats aériens, de qualité incroyable des différents environnements. Pierre Veys ne dévie pas de son intention première : une variation sur la vie de ce personnage historique. Le lecteur qui serait venu chercher une biographie rigoureuse de l'aviateur en est pour ses frais, car ce n'est pas le sujet. L'auteur a préféré écrire, selon ses mots, une fiction librement inspirée de la vie de Manfred von Richthofen ainsi que des événements et personnages historiques liés à la Première Guerre Mondiale. Au final, il dresse un portrait de ces pilotes, comme des individus avec un goût certain pour la mise à mort de leurs ennemis, et il joue sur le contraste les moments de combats et les autres pour provoquer une dissonance qui pousse le lecteur à s'interroger, à regarder vraiment la boucherie des champs de bataille, dépourvue de tout honneur, dans des combats dépourvus de toute humanité.
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Baron rouge, tome 2 : Pluie de sang

Ce tome fait suite à Baron Rouge, tome 1 : Le bal des mitrailleuses. C'est le deuxième tome d'une trilogie qui se termine avec Baron rouge, Tome 3 : Donjons et Dragons. Il est paru en 2013. Il est écrit par Pierre Veys, et illustré par Carlos Puerta.



Le récit commence à la seconde suivant la dernière page du tome précédent. Georg et Richthofen se rendent compte que l'avion qui les pourchassait n'est plus derrière eux. Richthofen fait signe à Georg de faire demi-tour pour découvrir ce qui est arrivé à leur poursuivant. Ils finissent par repérer une colonne de fumée noire, et découvrir le trou béant dans le mur de la cathédrale, causé par le crash de l'avion. D'un côté, ils n'ont aucune idée de la raison pour laquelle l'avion a percuté la cathédrale ; de l'autre côté cette mission peut être considérée comme une victoire car un avion ennemi a été abattu. Ils rentrent à leur base, mais il y a une tension entre eux. Richthofen va se faire soigner la main qu'il s'est coupée sur l'hélice de l'avion pendant un moment d'inattention. Le médecin découvre que son épaule gauche présente également une longue estafilade causée par une balle, Richthofen n'ayant même pas eu conscience d'avoir été blessé. La discussion entre pilote et tireur est chargée d'acrimonie : Georg estime que Richthofen n'a pas su tirer au bon moment, et ce dernier estime que le pilote était incapable d'anticiper les mouvements de l'avion français.



Georg et Richthofen se retrouvent quelques dizaines de minutes plus tard devant leur avion et constatent le nombre élevé d'impacts de balle. Ils prennent conscience de la difficulté de la tâche de l'autre, et Richthofen se fait la réflexion que les avions peuvent encaisser beaucoup de balles avant de tomber. Ils refont des sorties autour d'Ostende les jours suivants, mais sans croiser aucun avion ennemi. Quelques jours plus tard, Richthofen effectue un autre vol au-dessus d'un champ de batailles et de tranchées en Champagne. Il voit les soldats effectuer une sortie. Ils repèrent un Farman français dans le ciel et lui donne la chasse. Richthofen tire toutes ses munitions sur l'avion (100 balles) sans effet apparent, avant qu'il ne finisse par s'écraser. Le soir les différents pilotes allemands fêtent leur tableau de chasse dans le mess, au champagne. L'ennemi abattu par Richthofen ne peut pas être comptabilisé parce qu'il est tombé en territoire ennemi. Mais la décision de Richthofen est prise : s'il veut utiliser pleinement son pouvoir, il doit devenir pilote.



Dès la première séquence, le lecteur éprouve le plaisir de retrouver les sensations du premier tome. La fin du combat aérien permet de survoler Bruges à nouveau, avec toujours la même qualité d'immersion. Le lecteur développe la conviction que l'artiste travaille d'après photographies, voire qu'il utilise un logiciel pour les travailler et les intégrer à ses cases. C'est une impression qu'il ressent dans différentes scènes, comme l'entrée en Russie par un petit pont de pierre, ou sur la place d'une ville du Luxembourg. En fonction de sa sensibilité, il peut être tiré un instant de son immersion par cette qualité si élevée de la reconstitution historique et par cette impression de photographie. C'est une sensation paradoxale, à la fois parce que l'artiste avait utilisé les mêmes méthodes dans le tome 1 (donc le lecteur avait eu la possibilité de s'y adapter), à la fois parce qu'il s'étonne de la trop grande qualité de la représentation. Si ce sursaut se produit, il ne lui faut que peu de temps pour se rendre compte que cette véracité de la reconstitution apporte énormément à la narration, donnant la sensation de voir un reportage factuel sur place, et que Carlos Puerta assure une cohérence graphique sans faille entre les environnements d'après référence, les autres et les personnages. Il n'apparaît aucune solution de continuité d'une case à l'autre, ou entre les protagonistes et le milieu dans lequel ils évoluent. En outre, cette approche graphique ajoute une dimension touristique à celle de la reconstitution pour une expérience de lecture visuellement très riche.



Si nécessaire, le lecteur réalise donc cet ajustement dans sa façon d'envisager les illustrations, et se replonge dans cette reconstitution si tangible. Débarrassé de toute arrière-pensée sur les choix techniques de la représentation, il se délecte alors des combats aériens. Il a l'impression d'évoluer à côté du biplan AEG de Georg et Richthofen, en survolant le tracé d'un canal de Bruges, puis en en survolant les toits, et en arrivant à proximité de l'imposante cathédrale. Les prises de vue sont réalisées avec intelligence pour pouvoir comprendre les changements de direction effectués par le pilote, et éprouver la sensation de le suivre dans sa trajectoire. Lors du vol suivant (pages 13 à 17), le lecteur assiste à un affrontement en plein ciel, aux tirs à la mitrailleuse. Il peut observer la concentration du tireur (Richthofen) sur son arme à feu, l'impression de tirer sur une machine suspendue dans le ciel sans intervention humaine, la perception étrange de tirer sur une cible sans aucun effet visible. Le vol suivant s'effectue à bord d'un Albatros C.III (avion mis en service fin 1916), avec cette fois-ci Richthofen pilote de l'avion, ayant adapté une mitrailleuse pour pouvoir tirer par lui-même, sans besoin d'un autre équipier. L'enjeu de ce vol réside dans un duel qui oppose Richthofen au pilote d'un biplan français Nieuport. Juste avant d'apercevoir l'ennemi, le Baron Rouge survole le fort de Douaumont, dans la région fortifiée de Verdun. S'il en a la curiosité, le lecteur peut effectivement retrouver le cliché qui a servi de référence à l'artiste pour réaliser la vue aérienne en page 23.



Le lecteur est venu avec comme horizon d'attente de découvrir plusieurs séquences de vol permettant d'admirer des modèles d'avion de la première guerre mondiale, ainsi que les manœuvres du Baron Rouge pour prendre le dessus sur ses opposants. Sur 46 pages de bande dessinée, 18 sont consacrées à des évolutions aériennes, tenant ainsi la promesse implicite pour ce genre de récit. Chaque vol s'avère différent du précédent, que ce soit par le modèle d'avion, par l'identité du pilote, ou par les événements qui surviennent. Le lecteur apprécie que le scénariste rattache ces sorties en vol, à la situation des soldats dans les tranchées, le temps de 2 pages. Carlos Puerta représente une sortie de tranchée, les soldats montant à l'attaque. Les dessins font ressortir la différence de situation entre ces hommes affrontant les balles de l'ennemi de front, et la position plus confortable du pilote et du tireur survolant le bourbier dans leur biplan. La reconstitution historique est tout aussi soignée que dans les autres séquences, et cela permet de rattacher le parcours du Baron Rouge à celui des hommes de troupe.



Pour ce deuxième tome, Pierre Veys continue de raconter l'histoire personnelle de Manfred von Richthofen, sur la base de scènes clef. Il y a donc la fin de ce premier vol décisif au-dessus de Bruges, qui confirme la certitude de Richthofen de vouloir voler, et de devenir pilote pour ne dépendre de personne en situation de combat. Le récit passe ensuite à son premier ennemi abattu, puis à son premier vol en solo, dans lequel il assure à la fois le pilotage du biplan et le tir, et à l'arrivée de Willy (son copain de classe, présent dans le premier tome) dans la même base que celle où il est affecté. Le lecteur se retrouve assez surpris quand le récit revient en arrière en page 32, alors que Richthofen faisait encore partie de l'infanterie et qu'il se trouvait en Russie. En découvrant cette séquence et les suivantes, le lecteur comprend que le scénariste souhaite développer d'autres éléments sur la personnalité de Manfred Richthofen qu'il ne lui semblait pas possible de faire apparaître dans les séquences de vol. Si le lecteur n'est venu que pour un récit de combats aériens historiques, il peut s'agacer de ces diversions qui le ramènent sur Terre. S'il s'intéresse à Manfred Albrecht, Freiherr von Richthofen, il a également constaté que cette histoire n'a pas la prétention d'être une biographie rigoureuse et exhaustive.



Le lecteur est alors amené à considérer le dernier tiers de ce tome comme une façon de d'étoffer le portrait du Baron Rouge, en revenant sur des situations qui ont participé à sa construction, mais qui constituent aussi des éclairages sur sa personnalité. L'objectif de l'auteur est de creuser le profil psychologique du personnage, en montrant plutôt qu'en dissertant. Le lecteur peut ainsi voir par lui-même que Manfred Richthofen n'éprouve pas d'empathie pour les individus qu'il tue, et qu'il fait preuve d'un goût pour abattre ses ennemis, pour les achever. La séquence dans le village russe montre un individu qui prend plaisir à triompher de l'ennemi, et pour qui la preuve de tangible de la victoire est la mort de l'opposant. La séquence suivante met en lumière une forme de code moral de Richthofen ou en tout cas fait ressortir une autre des valeurs qui l'animent, avec laquelle il structure sa vie. Même s'il ne voit que des diversions dans ces séquences, le lecteur finit par abandonner toute réticence grâce à la qualité sans faille de la narration visuelle. Carlos Puerta s'implique au même niveau pour ces passages, avec le même souci de conformité à la réalité historique (pour les uniformes ou pour les armes, les lieux) et la même science de la mise en scène. La séquence nocturne dans le village russe installe un suspense intense, en trouvant le bon équilibre entre les ombres de la nuit, et ce qui est montré, ainsi qu'avec les déplacements furtifs pour éviter les cavaliers.



La dernière séquence (un combat de boxe) étonne le lecteur par ses implications. Une fois encore, Richthofen exige d'être victorieux sur son opposant, mais dans le même temps sa démarche vise à convaincre Willy, comme s'il souhaitait un témoin, ou une personne comprenant son don. C'est comme s'il avait besoin d'être assuré que son ami éprouve une forme d'empathie pour lui. Ce match de boxe se déroule sur 3 pages dépourvues de texte, et Carlos Puerta se montre encore parfait comme metteur en scène, compréhensible du premier coup d'œil, rendant compte avec évidence des attaques, des feintes et des esquives, donnant l'impression au lecteur de suivre le match en direct, et pas sous forme de dessins juxtaposés.



Ce deuxième tome apporte au lecteur tout ce qu'il attendait : des combats aériens intelligibles et cohérents, dans une reconstitution historique soignée et rigoureuse, avec des dessins descriptifs conservant une forme de poésie visuelle. Du grand art ! Il y trouve également plus que ce qu'il était venu y chercher, avec des séquences détachées de l'aviation, dans lesquelles les auteurs prennent soin de rattacher l'histoire de Richthofen à celle de la guerre, et dans lesquelles ils font apparaître la personnalité monstrueuse de cet as de l'aviation.
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Les aventures de Philip et Francis, Tome 1 ..

Blake et Mortimer ont du souci à ce faire puisque leurs jumeaux maladroits, Philip et Francis ont eux aussi pris leur place dans des cases de BD. Les dessinateurs de la série Baker Street, Pierre Veys et Nicolas Barral ont décidé de s'attaquer à des autres sujets de la Reine avec Blake et Mortimer. C'est d'ailleurs avec le même univers graphique et le même sens de l'humour qu'ils ont abordé ce pastiche.



J'avoue Blake et Mortimer m'ennuie et je ne prenais pas de plaisir à lire leurs aventures. Cela demande beaucoup de concentration pour lire les explications en haut de case puis les bulles avec énormément de texte. Il y a autant à lire que dans un roman. Il faut prendre son temps pour lire les aventures de ces deux amis qui sont prêts à tout affronter. J'en discutais avec un libraire bd qui m'a parlé alors de cette parodie qui m'a dit que là, j'allais adoré.



Alors j'ai cédé au conseil et j'ai pris les premières aventures de ces deux olibrius. Le MI5 ou 6 doit faire appel à à Blake et Mortimer car le pays va mal. Les femmes se rebellent contre la gent masculine. Qui va s'occuper alors des enfants? faire la cuisine? faire plaisir à monsieur? Que ce passe t'il pour que les femmes ne soient plus corvéable à merci? By Jove !



Il y a une solution à ce problème qui n'est pas la révolution sexuelle. Mais Philip et Francis ne sont pas des spécialistes du sexe faible. Les femmes les intimident assez d'autant plus lorsqu'elles sont de mauvais poil. En plus Francis est sous la surveillance de son majordome pour qu'il puisse perdre du poids et il est strict à suivre les ordre. Bref, tout part dans tous les sens.



J'annonce la couleur. Je n'ai pas du tout rigoler ce qui peut être assez ennuyant pour une parodie. Dans le dessin, assez précis et maîtrisé, je voyais les histoires de Baker Street avec les personnages de Blake et Mortimer. Par contre, l'univers est assez fidèle à l'original avec des personnages récurrents, un gros vilain toujours présent et des clins d'oeil à la Marque Jaune.



On pourra croire l'histoire un peu machiste mais c'est un coup de pied au cul au puritanisme de la série de Jacobs. Alors les femmes sont véritablement folles. Elles sont insolantes, elles répondent et elles enlèvent même leur soutien gorge en public.



Mais bon, la mayonnaise ne monte pas et les pages se tournent péniblement. Je ne crois pas que je vais laisser une chance à la suite sauf si un fan me dit le contraire. Je laisse tomber définitivement le duo au service de la Reine.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Les aventures de Philip et Francis, Tome 1 ..

Découvert par hasard sur le net.Je n'ai pas pu m’empêcher de l'acquérir dans une librairie "spécialisé BD" sur le Vieux-Lille.



J'ai personnellement était assez séduit par l'idée même de parodier Black et Mortimer et par l'histoire de cette album ( la révolte des femmes qui pourraient constituer une menace sans précédente sur l'empire ) Comme si......Quoi que.......

Mais n'oublions pas que malgré tout,nous sommes dans les années d'après-guerre et que même si les auteurs prennent une certaine liberté en parodiant cette série,ils se doivent toujours de se servir des mêmes bases qu'eux ceux utiliser par le fondateur (E.Jacobs).



Finalement arrivé au milieu de l'album et quelques sourires et un rire,plus j’avançais plus j'étais sceptique avant de voir une suite et fin d'un meilleur intérêt puisque j'ai adoré le petit clin d’œil à l' album: la Marque jaune,mais aussi .....Souvenez-vous quand Mortimer monte et monte les étages rencontrant des ennemis de plus en plus fort pour aboutir face à une "géante".Cela ne vous rappelle-t-il rien.....Personnellement j'ai toute suite pensé au fameux Bruce Lee quand il rencontre au fur et à mesure des étages ces différents ennemi pour finir face à Chuck Norris souvenez-vous en.



Bref,pour les inconditionnels de Black et Mortimer,c'est un univers à lire absolument.Et à voir et à revoir
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Les mini-stars, tome 1 : Le temps des culot..

Une série humoristique autour de célébrités qui parleront spontanément à la génération née entre 1950 et 1980 et un peu moins à la suivante. On y trouve Gérard Depardieu, Columbo, Peter Falk, Jean-Pierre Coffe, Serge Gainsbourg, Mister Bean, Stallone, les frères Bogdanov, Johnny Hallyday, Steve Mcqueen, Karl Lagerfield, le commandant Cousteau … On voit que les femmes ne sont pas légion parmi les personnages principaux. Les prénoms et l’habillement viennent en aide à la forme du visage ( à la connotation un brin juvénile) pour reconnaître les individus au physique d’enfant. Du caractère, on ne garde bien souvent qu’un aspect, ainsi la vulgarité colle constamment à Gérard Depardieu. Les récits vont du dessin d’humour sur une page pleine (Serge Gainsbourg jouant à l’impoly, un jeu ressemblant furieusement au monopoly) aux histoires en cinq pages (Mister Bean suscitant volontairement l’appel des pompiers lors d’un anniversaire). Cette BD nous présente des situations humoristiques sans mauvais goût, si l’on excepte celles qui concernent le comédien berrichon. Les dessins, dans la veine des BD humoristiques pour les jeunes, sont bien adaptés au contenu du texte. Un beau cadeau pour la fête des grands-pères et des grands-mères ; cet album peut toujours servir de lien entre les générations mais cette fois-ci parents et grands-parents identifient les protagonistes pour le lecteur de 9-14 ans des années 2010 qui rira vraisemblablement aisément aux gags.
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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

Une bande dessinée sympathique, qui parodie la série originale de Blake et Mortimer d'E.P. Jacobs.



J'ai lu le premier tome il y a longtemps et je ne me souvenais plus très bien de ce qui s'y était déroulé, mais en voyant ce livre dans la liste de Masse Critique, je l'ai immédiatement sélectionné.





Au final lire le premier tome n'est pas nécessaire pour peu qu'on connaisse un minimum l'univers de Blake et Mortimer, et/ou qu'on ait lu Le Piège Diabiolique !



L'humour est omniprésent, parfois un peu lourd et répétitif, mais bourré de clins d'œil aux avertis : les tics de langage des différents personnages sont parfaitement rendus, on reconnait très facilement les caricatures, on trouve des petits indices rigolos (rien que sur la première planche, un homme porte un masque à gaz au Centaur Club, à cause de la fumée =D), bref, une lecture rafraîchissante pour une parodie réussie.



Pourquoi pas une meilleure note, alors ? Pour la simple et bonne raison que les quiproquos et les dialogues sans fin finissent par m'agacer, sans parler de l'infantilisme prononcé et récurrent de notre tandem de choc...





A part ça, c'est une lecture qui vaut le coup !



Merci à Babelio et aux Editions Dargaud pour m'avoir envoyé ce livre !
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Les aventures de Philip et Francis, Tome 1 ..

Nous sommes dans les années 50 à londres.

Une étrange épidémie semble frapper la population féminine : ces dames ne servent plus le thé (by Jove !), ne font plus la vaisselle (good heavens !), ne font plus la cuisine (alléluia !) ne vont plus chercher le journal (Holly ghost !) et surtout, surtout…ne servent plus les toasts à la bonne température (damned !).



Pour les ramener à la raison, le MI5, non MI6..euh 5…bref, les services de contre espionnage, décident de faire appel à Philip et Francis pour résoudre cette énigme.

Il faut vraiment que la situation soit désespérée...



La sortie récente du plutôt réussi " Les aventures de Philip et Francis, T3 - S.O.S. Météo ", m'a incité à ressortir du placard ce 1er volume des forfaits commis par le Gang des pastiches (Pierre Veys et Nicolas Barral) et je dois avouer que je l'ai trouvé encore plus drôle que dans mon souvenir.



Ce "Menaces sur l'Empire" est vraiment réussi, tenu de bout en bout.

Le dessin fait la part belle à des personnages aux visages toujours aussi remarquablement expressifs et le style Jacobs est interprété avec la légèreté et la distance ironique qui conviennent.

Le scénario lui, est délirant à souhait.

S'inspirant très librement de "La Marque Jaune", il joue aussi avec d'autres références (Pink Floyd, Kill Bill, Le Corniaud…) et sait tirer parti de la liberté qu'offrent le pastiche et l'humour, pour introduire de l'irrévérence et du coquin, sans tirer sur la ficelle. Il y a même page 6, 2 cases que je mettrais tout en haut de la production BD (les démêlés de Francis avec un chien ou l'exposition de l'autonomie du geste et de la parole).



Cherchons toutefois la petite bête :

- Philip prononce page 3, un "bon sang !" aussi français que déplacé.

- Une sirène hulule un "Pin Pon -Pon Pon Pon Pin -Pin Pon" censé reproduire la musique du "Pont de la rivière Kwaï". Or, ne serait-ce pas plutôt "Pin Pon -Pon (mi) Pin -Ponm Ponm (si)" ? Pas très sérieux ce scénariste…

- la centrale de Battersea est annoncée comme désaffectée. C'est un peu tôt, elle ne commencera à l'être qu'à partir de 75.



Mais bon, on pardonne.
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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

Vous reprendrez bien un autre pastiche ?



Dans la continuité de « Menaces sur l’Empire » le duo Nicolas Barral et Pierre Veys récidivent avec « Le Piège Machiavélique », référence tout à fait assumée au Piège Diabolique d’Edgar P. Jacobs.



Le professeur Miloch, savant fou bien connu de nos héros (et des lecteurs de Blake et Mortimer), envoie un nouveau testament à Mortimer dans lequel il l’invite à découvrir sa dernière invention. Damned ! Piqué par la curiosité, ce dernier va se jeter dans la gueule du loup en compagnie cette fois de Francis. Quelques tours de manège plus tard (!) les voilà envoyés dans une autre dimension ou dans un autre Londres, où les chauffeurs de taxi sont aveugles et les bus rouges sont à trois étages.… Mais le pire est à venir ! Olrik est Premier Ministre et doit bientôt épouser… Sa Majesté. By Jove ! Le sang de nos deux héros ne fait qu’un tour et ils se lancent dans un course effrénée pour empêcher l’inconcevable.



Comme dans le précédent opus les auteurs se livrent sans retenue à une suite de gags plus loufoques les uns que les autres. Or si l’effet de surprise est un peu émoussé, les trouvailles et les clins d’œil sont vraiment irrésistibles. Amateurs du genre, foncez sur cet album (et le précédent), vous serez ravis. Rien que pour voir l’infect Sharkey et son alter ego échanger des mondanités ou Winston Churchill en pilote d’hélicoptère…
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L'escadrille des têtes brulées, tome 1 : Un nom..

La couverture me rappelait les vieilles bandes dessinées d'antan du style Buck Danny ce qui me provoqua tout de suite un bel effroi. Aussi ai-je été agréablement surpris en découvrant un dessin moderne proche de Romain Hugault. Les pages sont très agréables à regarder pour peu qu'on apprécie les avions. Il y a véritablement un souci du détail.



Le titre rappelle bien entendu la vieille série d'autrefois baptisée du même nom "Les têtes brûlées" puisqu'ils ont réellement existé en combattant courageusement en Chine pour stopper l'avancée japonaise durant la Seconde Guerre Mondiale. Cela accroche incontestablement si on les associe aux fameux tigres volants.



Le premier tome porte sur la véritable histoire d'un dénommé Gregory Boyington qui n'apparaîtra d'ailleurs qu'à la 22ème page. Il ne s'agit pas du véritable héros de l'histoire qui introduit d'abord deux jeunes pilotes Steve et Frank. On ne sait pas véritablement ce qui les a motivé à s'engager dans l'"American Volunteer Group" alors qu'on nous montre qu'ils n'y étaient pas favorables.



Pour en revenir à Boyington, on nous le présente comme un grand pilote ayant accompli de nombreux exploits. C'est plutôt une grande gueule imbibée d'alcool qui n'en fait qu'à sa tête.



Bref, on ne s'attache pas au personnage d'autant que les événements vont s'accélerer pour se concentrer sur l'action des batailles aériennes.



Au niveau du scénario, cela ne casse pas réellement des briques. N'est pas Régis Hautière qui veut ! Pour autant, c'est plutôt sympathique comme lecture avec un style graphique dynamique comme je les aime. Le point fort sera le respect de la réalité historique avec des scènes de combat enfin crédibles. Il manque un dynamisme d'ensemble car les personnages sont dénués de charisme et de personnalité.
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Baron Rouge, tome 1 : Le bal des mitrailleu..

J'aime bien le travail que font Pierre Veys et Carlos Puerta. Leur association fonctionne à merveille comme l'a prouvé l'excellente série Adamson. Cependant, les lecteurs ont été furieux d'apprendre l'arrêt de cette dernière série au profit de celle-ci chez un autre éditeur, il est vrai. Je ne conseillerais pas l'achat tant que la série ne sera pas terminée car je n'ai plus trop confiance. Ces séries qui commencent en fanfare et que l'on voit abandonnée en cours de route.



Le baron rouge est l'évocation de la vie romancée de l'as de l'aviation allemande à savoir Manfred Von Richthofen. J'ai rarement vu d'aussi belles images en bande dessinée. C'est presque une oeuvre d'art photographique. Je dois dire que leur technique de reconstitution est réellement bien au point. On va survoler la campagne et les villes prussienne durant cette Première Guerre Mondiale à travers des planches magnifiques. C'est un vrai régal pour les yeux. Et c'est surtout quelque chose d'unique dans la bande dessinée. Ils sont précurseurs de quelque chose qui se vulgarisera avec le temps.



Le scénario est un peu moins mystérieux que la fameuse série Adamson car elle s'inscrit dans une réalité historique bien précise. Toutefois, il y aura tout de même une introduction du fantastique avec le fameux don de voyance qu'acquiert notre futur baron rouge. Cette prédisposition l'aidera incontestablement dans ses victoires aériennes futures. Un bon début mais qui se lit malheureusement trop vite à cause de scènes trop descriptives à moins de s'attarder sur la qualité des images. Bref, le baron rouge nous entraîne très vite vers le 7ème ciel !



Le second tome m'a un peu moins emballé dans la mesure où l'action est plutôt longue en se concentrant uniquement sur la première victoire de ce fameux baron qui commence à avoir les crocs et surtout le goût du sang. Le dessin est toujours aussi sublime. On va poursuivre l'aventure.
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Le fayot, Tome 1 : Moi M'sieur ! Moi M'sieur

Une saine lecture, au moins pour se rendre compte que l'exclusivité absolue dans un comportement est mauvaise : on se marre quand même beaucoup plus qu'en lisant le Diable et le bon Dieu de J. P. Sartre pour arriver à la même conclusion.



J'aurais bien aimé une suite : en cinquième, en quatrième, en troisième, etc. Ceci dit, pas sûr qu'en développant l'histoire avec la même progression dans la démesure, les profs de ce bahut survivent au fayotage de leur fayot.
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Bienvenue chez les Ch'tis : La BD adaptée du ..

Adaptation sympathique du film de Dany Boon. L'esprit et l'humour sont conservés. Les acteurs sont reconnaissables mais les dessins ne sont pas géniaux.
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Rien à déclarer

Rien à déclarer

Pierre Veys est né dans le Nord de la France. Il écrit des scénarios. Un jour, il se lance dans la BD. Il est également passionné de musique.

Cette BD raconte une histoire qui se passe à la frontière entre la Belgique et la France. Les personnages sont caricaturés. C’est le printemps 1986, au début de l’Europe. C’est l’histoire de deux douaniers, l’un est belge, l’autre est français. Ils doivent collaborer. Le hic, c’est que le belge est raciste envers les français. Lors de leurs aventures avec leur chien Grizzli, ils devront arrêter un trafiquant de drogue. Pour être efficaces, ils disposeront d’une 4L améliorée !

Ce livre m’a plu parce qu’il fait rire, il est comique, il est drôle.

Je vous conseille d’aller voir le film.

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Baker Street, tome 1 : Sherlock Holmes n'a ..

Hilarante parodie des aventures de Sherlock Holmes, la série de Barral & Veys, n'en reste pas moins assez respectueuse du personnage mythique.

J'en veux pour preuve, la très bonne connaissance des œuvres de Conan Doyle, quant au Holmes de cette bd, il me semble qu'il ressemble beaucoup à l'acteur Jeremy Brett, qui fût une incarnation des plus convaincantes du détective névrosé de Baker Street...
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Baker street, tome 2 : Sherlock Holmes et l..

Pour ce deuxième tome, les auteurs ont abandonné les histoires courtes pour s'installer dans une narration plus longue et l'on retrouve le célèbre duo à la tête de trois enquêtes : le décès mystérieux d'un membre du Club des Sports dangereux, une gerbille dansant la samba à heure fixe, et des disparitions étranges sur les quais de Limehouse... Sans compter la recherche de « Jack le Moustacheur », hors-la-loi dangereux qui bafoue d'un implant capillaire les portraits de la reine... Mais on a bien quelques idées quant à l'identité de ce personnage...

Un tome encore plus sympa que le premier, l'histoire unique permettant de construire des situations plus cocasses (notamment les réactions de Watson au petit coup de moins bien de Holmes.)

La qualité graphique est toujours présente, présentant une palette de visages tous plus expressifs les uns que les autres, et des vues de Londres très détaillées.

Voici un cru qui vieillit bien, ce qui devrait ravir notre bon docteur !
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Baker Street, tome 1 : Sherlock Holmes n'a ..

Blagues de potaches et jeux de mots idiots, voici les maîtres mots de la série Baker Street !

Avec humour et dérision, Barral et Veys revisitent et rhabillent pour l'hiver le célèbre duo Holmes/Watson, et c'est peu de dire que leur vision du couple anglais est pour le moins inattendue ! Entre un Sherlock digne des Shadocks et un Watson ivrogne, le premier tome est une bonne tranche de rires !

Un manque de sérieux évident et des blagues bas du front, qui n'empêchent pas un dessin soigné et précis. Bref, une BD à prendre pour ce qu'elle est : un bon moment de rigolade.
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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

Le piège machiavélique est une parodie du piège diabolique : il reprend le même thème, c'est à dire le voyage dans le temps de nos 2 protagonistes.

Une fois passé le manque de respect de ces histoires, on se prend à sourire regulierement du niveau de nos 2 compères !

Leur adversaire Olrik est à peine mieux, ....et que dire de Winston Churchill maquillé en héros, dans son hélicoptère aux couleurs du pays !

La conclusion : une BD très distrayante !
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Les aventures de Philip et Francis, tome 3 ..

Quel plaisir j'ai eu à lire cette parodie de Blake et Mortimer, un véritable moment de rigolade que de découvrir tous les personnages de la légendaire BD sous un jour plus... grinçant. Le tout servit avec un scénario non moins décalé. Un régal!
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Baron Rouge, tome 1 : Le bal des mitrailleu..

Des amateurs d’aviation, de l’histoire de la première guerre mondiale et de Bruges l'adopteront tout suite. Dans ce tome huit pages montrent Bruges en 1916. Trois tomes sont prévus.
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Les aventures de Philip et Francis, tome 2 ..

J'apprécie beaucoup Blake et Mortimer (les vrais) et j'avais déjà eu l'occasion de jeter un (très) bref coup d'œil aux aventures de Philip et Francis. J'ai donc sauté sur l'occasion en le voyant parmi les livres du masse critique spécial bande dessinée.

Le piège machiavélique est une parodie de l'album original d'Edgar P. Jacobs "Le piège diabolique". Comme dans ce dernier, Mortimer reçoit le testament d'un scientifique fou, ennemi des deux héros, l'invitant à venir découvrir sa dernière invention.

Dès le début on comprend (les auteurs le stipulent avant les remerciements, mais certains n'auront peut-être pas lu ce petit mot) qu'il s'agit d'une parodie, les personnages étant les mêmes que dans la série originale, mais le ton totalement décalé.

Les textes et les situations sont par moment tout simplement hilarants, quelque fois un peu bébête, mais toujours dans la même veine parodique. Les dessins tout en étant proche des originaux sont moins réalistes et indiquent immédiatement qu'il ne s'agit pas de "Blake et Mortimer" mais bien de leurs pendants comiques.

Tous ceux qui connaissent la série originale auront décelé la plupart des petits tiques ou expressions récurrents aux personnages du capitaine et du professeur.

Le tout nous donne une histoire totalement farfelue, complètement décalée et surtout absolument désopilante. Une découverte très agréable.
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