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Citations de Pierre de Bouchaud (18)


L’art byzantin exprime le désir tic voir des cieux nouveaux. C’est la coupole exacte du ciel. Byzance avait comme préludé aux scènes attendues depuis l’origine des siècles... La coupole n’est pas autre chose que la cité revêtue de jaspe ou de verre. Et qu’on se rappelle le cri de Justinien à Sainte-Sophie : Je t'ai vaincu, Salomon ! Et voici pourquoi les coupoles de Ravenne me sont chères, car elles sont comme l’appel vers un idéal entrevu à travers la froide et sombre architecture ; elles impriment sur leurs murs l’espérance d’un idéal sublime, l’espérance érigée en temple, l’espérance stable comme le marbre, la noble, l’immuable espérance.
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Parler de M. de Nolhac, c'est s'occuper d'écrivain connu, sans doute, depuis longtemps. Toutefois, la multiplicité des œuvres de cet auteur, la variété des sujets qu'il a déjà abordés au cours de sa jeune et brillante carrière ont peut-être échappé à bien des lecteurs qui, ne connaissant qu'une des faces de son talent, ne l'ont probablement pas suivi dans ses explications philosophiques, paléographiques, archéologiques ni dans ses intéressantes recherches sur Pétrarque et autres savants de la Renaissance.
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Ce poète fut entouré d'envieux, d'espions, de jaloux, d'ennemis nombreux
et cachés qui le persécutèrent sourdement. Joignez à ces causes le caractère de Tasse lui-même. La nature et la forme de son imagination, de ses idées, de ses sentiments, devaient forcément le vouer au malheur. Certes! d'autres, et de plus grands, ou tout au moins d'aussi grands que lui, connurent aussi l'infortune. Dante exilé, Cervantès emprisonné, Milton aveugle, isolé, oublié, sont dignes d'estime et de respect. Mais de telles âmes étaient faites, sinon pour souffrir, du moins pour supporter leurs souffrances héroïquement.
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Lamartine détesta, toujours La Fontaine dont il trouvait les vers « boiteux, disloqués, Inégaux, sans symétrie ni dans l'oreille, ni dans la page ". Il n'aima pas davantage Musset qu'il considérait comme un enfant. Très absolu dans ses jugement idées, l'auteur de Jocelyn. avec sa facilité parfois trop grande, ne s'appliqua jamais a entrer dans l'esprit et les pensées de surtout quand ils différaient de son propre avis.
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Un artiste qui subit l'influence de Michel-Ange et dont les œuvres participent un peu du style baroque à ses débuts, est Vincenzo Onofrio. Son tombeau de Cesare Nacci, évêque d'Amélie, contre un pilier de Saint-Petrone, est d'une ordonnance des plus fantaisistes. Un autre tombeau celui du savant Philippe Béroalde l'ainé, professeur de littérature ancienne à Bologne, dans l'église Saint-Martin (au-dessus de la porte de la sacristie), est surmonté du buste du défunt, dont nous donnons la reproduction à la fin du chapitre.
On trouve, du même artiste, à Saint-Petrone, dans une niche placé sous l'orgue, une Mise au tombeau, composée de sept figures, plus maniérées que le groupe de Nicolo dell' Arca, à S. Maria dei Servi, qui possède un relief en argile peint, également d'Onofrio.
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Parler de Michel-Ange, c'est parler d'un génie auquel ne fut celé aucun art: c'est étudier un être prodigieux, à la fois peintre, sculpteur, architecture et poète; c'est un mot, et pour me servir de l'expression de Pindemonte, parler de l'homme aux quatre âmes.
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C'est que la sculpture subit, sans qu'elle s'en doute, l'influence des Humanistes. Elle se détourne peu à peu de l'idée religieuse. Elle comprend de moins en moins les manifestations de la Foi et ne se trouve vraiment à son aise que dans la représentation des scènes de mythologie. Bientôt elle donnera, sous le nom de Christ, d'Apôtres, et de Saints, les figures de Jupiter, Neptune ou Hercule, avec un illogisme qui ne pourrait s'expliquer si les idées religieuses, encore vivaces malgré tout, n'avaient demandé, à chaque instant, des créations destinées à orner les églises.
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Avant de chercher ce que fut la Renaissance, demandons-nous d'abord ce qu'on entend par ce mot. Oh! sans doute, la chose n'est pas aisée, et depuis que M. Courajod, de regrettée mémoire, a étudié les origines de ce mouvement artistique et littéraire, la question est devenue peut-être plus obscure et difficile à résoudre encore. Pourtant à y regarder de près, il me semble que la Renaissance est un moment spécial, intermédiaire entre le moyen âge et l'âge moderne, entre la culture trop rudimentaire et la culture trop poussée des esprits, entre le règne des instincts primitifs et violents et celui des idées épanouies et mûres. A cette époque l'homme se dépouille de sa grossièreté animale. Il va penser à autre chose qu'à exercer ses membres dans la mêlée ou pour le triomphe de la force brutale.
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Si l'on me demandait à laquelle des créations de Benvenuto Cellini je donne la préférence : Persee, buste d'Altoviti que Michel-Ange admirait, salière de François 1er, ou quelques-unes de ces médailles qui le firent juger comme le meilleur orfèvre du monde, je n'hésiterais pas à répondre que l'oeuvre la plus vivante, la plus géniale, la plus durable, sinon la la plus belle, est la Vita, qu'il dicta en partie à Michelino Vestri della Pieve pendant qu'il travaillait et qu'il écrivit en partie de sa propre main.
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Lorsqu'en 1508, Raphaël, pour la première fois de sa vie, arrivait à Rome, il eut devant les yeux un admirable spectacle. Rome était alors, pour ainsi dire, le centre du monde et sa beauté merveilleuse. Les souvenirs antiques s'unissaient aux vestiges médiévaux. La Renaissance les illuminait de radieux reflets. L'arrivée dans la ville avait une solennité bien faite pour peupler l'imagination d'artiste.
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PROLOGUE

Que tout se concentre, s'unisse,
Que tout se répercute en toi ;
Que tout à ton être aboutisse,
Poète, en extase, en émoi ;

Qu'il n'y ait pas un seul atome
Qui ne se trouve réfléchi
Par ton âme ; pas un seul baume
Dont les champs ne t'aient rafraîchi.

Que le grand essor de la brise
Au ciel, ou sa mort sur le pré,
Tantôt de sa force te brise
Et tantôt te laisse enivré.

Que toutes les ondes des roses
Passent, repassent dans ton coeur.
Sois l'abri des métempsycoses,
Du grain, du bois et de la fleur...

Par tous tes sens touche le monde,
Surprends ses lois et leur secret.
Chaque jour, sois l'urne profonde
Où tout se transforme et renaît.

Poète, alors tu seras digne
D'entendre la langue des Dieux,
D'obéir à leur moindre signe,
De capter leurs mots radieux ;

D'être la lyre dont Éole
Tire les chants les plus divers ;
De saisir sous leur grand symbole
Les beaux aspects de l'Univers ;

De monter, en foulant sans trêve
L'espace d'un agile orteil,
Et d'atteindre à l'assaut le rêve
Par des échelons de soleil.
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LA NATURE SOURIT
Pour le professeur Albert Robin.

Colombes, prenez-moi, portez-moi sur vos ailes.
Faites-moi place au chêne où vous vous ébattez.
Laissez-moi partager sur les beaux rameaux frêles
Vosjeux pleins de langueurs, d'ardeurs, de voluptés.

Sur vos plumes le vent, tel un luth qui soupire,
Passe et creuse un sillon dans leur duvet léger.
Il fait pencher parfois comme un mât de navire
Les branches, puis au ras du lac vient voltiger.

La Nature n'est plus qu'eurythmie et qu'arome.
Le ciel incendié brille moins que les fleurs.
On voit fumer au loin les humbles toits de chaume
Et l'horizon paraît baigné d'aimables pleurs.

La terre est une amphore où tout le ciel vient boire.
Les bouleaux dans le ru baignent leurs fûts d'argent.
Les prés, blancs de rosée, en leur robe de moire
Recueillent des crocus sur le coteau changeant.

Aux pins sombres, là-bas, s'enguirlandent des roses
Dont le cœur est percé par les flèches du jour.
Près du guier frémissant des agneaux se reposent.
L'univers entier chante un hosannah d'amour.

L'aménité de vivre en cette heure est bien grande,
Bien puissante la paix que dispense le Sort,
Bien noble la bonté de la terre en offrande :
Et vraiment l'on défie en souriant la mort.
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Une extrême hypertrophie d'orgueil cache à Tasse les réalités de la vie. Celle-ci ne lui doit que du bonheur sans souci. Que demander au poète en dehors du génie ? Et du génie, lui, Tasse, en possède autant qu'il se peut faire. Comment se défier dès lors des jalousies ou des dangers embusqués au milieu d'une société si brillante ?
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Notre-Dame d'Août

C'est Notre-Dame d'Août avec ses moissons blondes
Et sa forêt d'épis érigés en paillers ;
C'est Notre-Dame d'Août aux cieux ensoleillés ;
C'est la bonne chaleur dont le sol Franc s'inonde.

C'est, Notre-Dame d'Août. Une senteur de blé
Du matin jusqu'au soir parfume l'atmosphère.
La gerbe, sous le croc de fourche qui l'enferré,
Hors du tombereau perd parfois un brin perlé.

On entend, ça et là, le vent de la batteuse.
Dans sa poussière d'or, le grain décortiqué
Couvre le sol à flots vermeils, et l'on est gai
De braver ta menace, ô famine guetteuse !

Beau froment pur, beau froment frais, froment sacré,
Emplissez, emplissez nos granges jusqu'aux faîtes,
Puisque c'est de la vie humaine que vous faites
Avec le pain des forts pour nos preux préparé.
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Gardons-nous de condamner trop vite ce que nous ne comprenons pas toujours. « N'ayons pas ce dédain qui, chez un particulier comme chez un peuple, marque ordinairement peu de lumière », a dit excellemment Raynal dans son Histoire philosophique.
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M. Gustave Kahn caractérise très heureusement en ces termes l'École symboliste :
« Le Parnasse est la dernière période du Romantisme. Le Symbolisme est la résultante du Romantisme en son évolution. Le Romantisme a donné avec le Parnasse sa floraison dernière, en sa forme maintenue, et il s'est mué en Symbolisme en léguant au Symbolisme son appétit de nouveauté, sa recherche d'un coloris neuf, sa tendance à l'évolution rythmique, c'est-à-dire son essence même. » Et, qu'on le veuille ou non, la chose est très vraie.
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Un artiste éminent ne conçoit aucun sujet qu'un marbre ne puisse renfermer dans son sein; mais seule y parvient la main qui obéit à l'intelligence.
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Bologne, l'une des plus intéressantes villes de l'Italie, est située au milieu de plaines charmantes et fertiles. Baignée par les rivières Reno et Aposa, elle fut appelée « la grasse » pour la fertilité de son sol. Mais elle mérite le nom de » belle » à cause de l'harmonieux encadrement de ses collines. A l'est, est construit le tranquille cloître des Olivétains, S. Michèle in Bosco, servant actuellement d'hôpital orthopédique.
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