Un artiste qui subit l'influence de Michel-Ange et dont les œuvres participent un peu du style baroque à ses débuts, est Vincenzo Onofrio. Son tombeau de Cesare Nacci, évêque d'Amélie, contre un pilier de Saint-Petrone, est d'une ordonnance des plus fantaisistes. Un autre tombeau celui du savant Philippe Béroalde l'ainé, professeur de littérature ancienne à Bologne, dans l'église Saint-Martin (au-dessus de la porte de la sacristie), est surmonté du buste du défunt, dont nous donnons la reproduction à la fin du chapitre.
On trouve, du même artiste, à Saint-Petrone, dans une niche placé sous l'orgue, une Mise au tombeau, composée de sept figures, plus maniérées que le groupe de Nicolo dell' Arca, à S. Maria dei Servi, qui possède un relief en argile peint, également d'Onofrio.
Bologne, l'une des plus intéressantes villes de l'Italie, est située au milieu de plaines charmantes et fertiles. Baignée par les rivières Reno et Aposa, elle fut appelée « la grasse » pour la fertilité de son sol. Mais elle mérite le nom de » belle » à cause de l'harmonieux encadrement de ses collines. A l'est, est construit le tranquille cloître des Olivétains, S. Michèle in Bosco, servant actuellement d'hôpital orthopédique.