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3.81/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Madrid , 1955
Biographie :

Rafael Torres est un journaliste et écrivain espagnol.

Il a été chroniqueur régulier pour le journal El Mundo, collabore également avec d'autres journaux, magazines, radio et télévision. Il a participé à la TVE débat, programme 59 secondes .

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... La baguette imaginaire montre, pour commencer, le sommeil profond, le seul paisible et réparateur de son existence, d'une servante qui, pendant trois jours, ne fut ni vive, ni morte. La deuxième vignette représente un Dieu déplorable et fatidique qui, non content de flanquer une torgnole à un gamin, fait s'écrouler sur lui le clocher de l'église San Martín. Le troisième tableau, que personne ne peindra, fait pourtant allusion à un modèle, un Gitan qui a prêté sa grâce et sa beauté à la face de Dieu, probablement ce même Dieu indésirable. Oh ! La quatrième ! La quatrième vignette est humide parce que nous y voyons le visage d'une jeune fille, buveuse de sang par amour, qui pleure depuis une semaine et garde sa beauté intacte dans le brasier des bombes incendiaires. La cinquième nous montre un homme d'honneur, un vieux militaire républicain, qui brandit son épée dans un escalier pour défendre son ami contre les horreurs de la guerre et, en fond, derrière un mur, un hippopotame excité. Dans la sixième, il manque de la place pour le chauffeur maudit de la Cockerill et ses six épouses. A l'intérieur du septième carré, se presse une foule qui, elle, trouve place, car tous nichent, conspirent, s'aiment et se haïssent dans la tête d'une pauvre Russe amoureuse de son père. La huitième vignette représente le dernier descendant des rois de Grenade, un petit boutiquier de Tétouan dont l'étal est piétiné et détruit par la barbarie. Dans la neuvième, nous contemplons seulement un vieillard, flanqué d'un gosse et d'un mâtin, et la voix absente, ni belle ni psalmodiante raconte ses aventures dans les monts de Tolède et les bagnes d'Afrique. La dixième est mystérieuse : nous y voyons un cadavre plié sur une balustrade, et en bas, dans la rue, un homme hypnotisé par la montre du mort qui pend au bout de sa chaîne. La onzième vignette est en avance sur son temps : si les factieux n'avaient pas déclenché cette boucherie, un Espagnol aurait partagé l'invention de la télévision avec les Anglais. La douzième est un peu confuse, car deux hommes torturés l'habitent : l'un qui vole pour pouvoir dormir, et l'autre qui s'ampute d'une main pour trouver le sommeil, mais le cadavre titulaire de la vignette est le premier. Le treizième carré représente un danseur de jota, mais ici nous le voyons sans jambes, comme si l'ouragan de pointes du Haut-Aragon les avait emportées. La quatorzième vignette est une histoire d'amour : le dessin montre une forme allongée recouverte de journaux, mais la voix que l'on n'entend pas nous assure que sa bouche contient la salive d'un futur qui n'adviendra pas. Sur l'avant-dernière vignette, on a peint un bassin d'eau verte et un homme qui flotte, on ne voit que cela, mais d'où vient donc ce hurlement de douleur ? La dernière, qui n'est pas la dernière parce que la dernière devrait nous peindre l'horrible crime de la romancera, le sauvage assassinat de celle qui raconte et chante ce qui se passe et ce que nous imaginons, est une belle et épouvantable nature morte et, hors cadre, dans un angle de la vignette, un cadavre dont nul ne sait à qui il appartient. ... [...]
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Dès que le juge Marino Lara fut informé de ce cas de femme ni vivante ni morte, il chargea l’inspecteur Vega de procéder à une enquête appropriée. Non que le cas d’Adela Ruano éveillât pour l’instant des soupçons de crimes, mais le juge savait que c’était là une affaire comme les aimait Lazaro Vega, à ses yeux le plus atrabilaire des policiers depuis que celui-ci lui avait apporté à son bureau, enveloppée dans un mouchoir, une main sectionnée appartenant, avait-il prétendu, à un maçon onaniste rongé par d’insupportables sentiments de culpabilité.
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- C’était la révolution. Ce train devait être plein de fascistes, crut bon de dire le jeune bavard.
- Ce train était plein de passagers, comme tous les trains, espèce d’idiot, et si tu avais vécu comme moi ces instants-là, tu ne dirais pas que ce massacre aveugle avait à voir avec la révolution, répliqua Juan au gamin exalté.
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Le lendemain matin, l’apparition d’une masse de cavaliers ennemis fit comprendre à Martinez Campos, stratège lucide, que Maceo se préparait à l’attaquer.
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