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Critiques de Raj Kamal Jha (12)
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Elle lui bâtira une ville

***

Alors que Femme, Enfant et Homme sont trois habitants de New City, en Inde, rien ne les relie, rien ne les rassemble... Ils sont tous trois différents et représentent des classes sociales qui se côtoient mais ne se mélangent pas. On les suit dans leur vie, dans leur errance et on découvrira peut être ce qui finalement les attend...

Un roman étrange, qui mêle rêve et réalité. Une écriture douce et plaisante, pour une littérature que je connais peu mais qui m'a plu. Une jolie découverte...
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Le couvre-lit bleu

Un homme vient d'apprendre le décès de sa soeur et la naissance d'une nièce. Cette dernière lui est confiée, mais il doit décider très vite s'il la fait adopter par un couple en mal d'enfants. Il écrit pour la petite fille l'histoire familiale, pour qu'elle connaisse un jour ses origines.



L'histoire de départ est assez artificielle (une seule nuit). Néanmoins, le roman démarre plutôt bien. Le style est suggestif, et les révélations distillées petits à petits prenantes, les scènes de l'enfance parfois très réussies. Mais petit à petit, cela perd de son intérêt. Je crois que le gros manque du livre est la structure narrative. On ne sais plus de qui parle l'auteur (de sa mère, de sa soeur ?), ni de ce qui s'est vraiment passé. Et à défaut de nous permettre de suivre un récit relativement cohérent, l'auteur multiplie des moments forts, censés provoquer l'émotion, une réaction épidermique. Il charge un peu trop la barque à mon sens, à défaut de pouvoir maîtriser une trame romanesque convaincante. Et la fin est un peu à l'avenant.



Dommage, parce que c'était prometteur, mais ce n'est pas réellement abouti. Il y a pourtant quelques beaux moments, surtout au début.
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Le couvre-lit bleu

Ah! objets inanimées avez-vous donc une âme ?

Ah ! s'ils pouvaient parler !

Sa sœur vient de mourir va être incinérée selon les rites funéraires indiens. L'homme attend le couple qui devrait adopter le bébé laissé par sa sœur. Avant que la petite fille parte vers une nouvelle famille, il lui écrit, lui parle de cette famille maternelle qu'elle ne connaîtra pas. Quelques mots afin qu'elle sache, le moment venu, d'où elle vient.

On ne peut rester indifférent au sujet, mais...

Mais je n'ai pas trop accroché au livre...peut-être parce que je n'avais pas l'esprit suffisamment disponible, du fait de la période, mais aussi parce que la structure narrative du livre m'a paru trop décousue...Le narrateur passe du "Je" au "il", brouille les périodes, fait état d’événements qui arrivent on ne sait trop comment, à charge pour le lecteur de tout réorganiser! Et le plan proposé par l'auteur ne permet pas de structurer réellement le récit

Il écrit à la main par peur que le bruit d'une machine à écrire ne réveille l'enfant qui dort sur le couvre-lit délavé qui autrefois fut bleu.

Puis progressivement, tout s'organise, on pressent le pire, l'ignoble..

Et la claque qu'on sentait venir, vous secoue...

Déception ? Non !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Le couvre-lit bleu

Etrange univers que celui créé par Raj Kamal Jha dans Le Couvre-lit bleu ; un univers onirique dans lequel le passé ressurgit dans le présent, dans lequel les jeux d'enfants deviennent de dangereux boom-rang, dans lequel les sentiments, délavés par le temps, finissent par se mêler les uns aux autres sans prendre garde.

Le secret de famille, lourd à porter pour deux enfants, devient funeste lorsqu'il est crié dans un micro ; mais si la description de la quatrième de couverture promet l'exotisme d'une ville située au fin fond de la planète, il n'en sera rien à la lecture de ces lignes qui oscillent constamment entre le style d'un prête-nom sans talent et une prose qui se veut poétique mais qui n'y arrive pas.

Presque décevant.
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Elle lui bâtira une ville



Dans ce roman énigmatique et subjuguant, Raj Sharma Jha tisse les histoires de trois personnages principaux appelés Homme, Femme et Enfant.

Homme est un jeune homme, fils d’un homme simple, devenu riche en sélectionnant des projets immobiliers pour les banques. Il habite un 2000 mètres carrés à Appartment Complex à proximité du Mall, le plus grand centre commercial de l’Inde au coeur de New City. Dans le métro, dans sa voiture avec chauffeur sur les seize voies d’autoroute menant au Mall, il observe et s’évade souvent dans des délires macabres, des idées de viol ou de meurtre, des ballades irréelles à Paris, Singapour où habitent ses meilleurs amis ou dans les nuages. Un jour, il emmène chez lui une femme et sa fille qui tient un ballon rouge pour une nuit, le temps qu’elles se douchent, mangent et se reposent. Un ballon rouge qui devient un témoin, un lien entre deux mondes, la réalité et l’imaginaire, le luxe et la pauvreté. Homme vit dans le royaume de l’argent où tous les délires sont possibles, où chacun sera son obligé pour quelques roupies.



Femme est un mère vieillissante, perturbée par le retour de sa fille qui cherche un asile où on ne lui demandera rien. Que lui est-il arrivé pour qu’elle soit si triste et fatiguée? Elle qui, toute petite remerciait sa mère d’être toujours là pour elle et voulait qu’une dame de quatre mètres puisse à son tour câliner la mère. Jusqu’au jour, où le père décède. La fille l’attend, le voit depuis la fenêtre comme un fantôme qui veille sur elles. Elle ne supporte pas que sa mère ait une histoire d’amour avec un ancien étudiant de son père. A dix-neuf ans, elle fugue.



Enfant est un bébé abandonné sur le seuil de l’orphelinat Little House, sous le seul regard d’une chienne Bhow. Le directeur n’en revient pas, un garçon en bonne santé abandonné. Il n’y avait alors qu’un seul garçon trisomique dans cet orphelinat. Kalyani, une infirmière de vingt quatre ans dont toute la famille vit dans un bidonville s’en occupe avec amour jusqu’au jour où elle doit quitter Little House et où le bébé disparaît lors de l’effondrement d’un mur suite à un orage.

Bhow le conduira auprès de Violets Rose, une vieille dame qui hante le cinéma Europa du Mall depuis que les investisseurs ont annexé les terres de ses parents pour construire New City.



L’auteur développe les trois histoires qui semblent ne jamais se rejoindre. Il nous perd dans le mystère, la poésie, le rêve, les hallucinations sans jamais nous lâcher vraiment. Car la réalité de la vie de cette grand ville indienne est bien là avec le côtoiement du luxe incroyable et des bidonvilles. Près du Mall, de l’hôtel de luxe, juste au-delà du pont de l’autoroute, il y a un autre monde, celui des mendiants, handicapés, sdf.



Avec les vies de ses trois personnages principaux mais aussi d’autres personnages riches ou pauvres qui les croisent, Raj Kamal Jha dresse une photographie glaçante de la société indienne où les pauvres et les riches vivent côte à côte.

D’un côté, c’est la privation d’eau et d’électricité, des salaires de misère pour des travaux difficiles, des viols, le handicap, la maladie, mais on n’y pleure pas sauf si quelqu’un regarde. De l’autre, des voitures avec chauffeur, des suites de luxe, des plaisirs aussitôt satisfaits.



J’ai suivi l’auteur avec beaucoup d’intérêt et d’attente dans cette ambiance étrange ( j’ai parfois pense aux romans de Murakami) où le mouvement peut s’arrêter, où l’un entre dans une scène de cinéma, où un ballon vous emmène côtoyer les avions mais où la réalité fait vite redescendre le lecteur sur cette terre difficile pour les déclassés.

Je ne serais peut-être pas allée naturellement vers ce genre de roman sans mon intérêt pour la littérature indienne. Et j’aurais raté une lecture qui se démarque largement dans mon programme de rentrée. Le ballon rouge m’a moi aussi transportée dans un univers inhabituel pour un étonnant voyage.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Et les morts nous abandonnent

C’est un fait divers tragique qui a servi de base à ce magnifique roman. Le 27 février 2002, cinquante-neuf hindous perdent la vie dans l’incendie d’un train dans l’Etat du Gujarat, en Inde. Des musulmans sont soupçonnés d’avoir allumé ce feu, et de violents affrontements intercommunautaires vont s’en suivre, faisant près d’un millier de morts, en majorité de confession musulmane. L’auteur de ce livre, qui est journaliste, a vécu cette horreur sur le terrain et a donc choisi d’en tirer une fiction où s’exprime à chaque page les horreurs et la cruauté dont sont capables les hommes.



La nuit où les représailles éclatent, M. Jay, le héros de cette histoire, se trouve à l’hôpital où sa femme vient de mettre au monde leur premier enfant. Un fils qui n’est qu’une petite masse informe sans bras ni jambes et qui n’a que deux yeux pour observer le monde. Dès lors, l’univers de M. Jay bascule, et il n’aura de cesse de poursuivre un but : trouver le moyen de remettre son fil « en état ». Car c’est ce que lui a promis Miss Glass, mystérieuse femme rencontrée à l’hôpital. Et des rencontres, M. Jay va en faire de nombreuses durant cette nuit cauchemardesque où il va croiser des morts et des vivants, dans distinction, sans que l’on sache vraiment si les personnes vivantes le sont encore réellement. Le fantastique se mêle à la réalité, mais où est le fantastique et où est la réalité ?



Ce roman est fiévreux, fantomatique et magistral. Difficile de le résumer, et difficile de qualifier l’inhumanité dépeinte. Un livre à découvrir absolument. Un nom d’auteur à retenir.


Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Elle lui bâtira une ville

Raj Kamal Jha a l'art de vous faire douter, de vous faire perdre vos repères, de vous faire perdre pied, de faire travailler votre imaginaire, de jouer avec vous comme il joue avec le style de texte apposé à ses romans et comme il joue avec ses personnages. L'inhumanité peut y être dépeinte dans ses moindres recoins mais pourtant Raj Kamal Jha nous fait entrapercevoir un monde léger comme un ballon rouge qui flotte dans l'air au-dessus d'une ville, d'un monde, qui ne sait pas, ne sait plus où il va.



"Elle lui bâtira une ville" est un roman fiévreux, haletant, subjuguant. Tout comme les précédents romans de Raj Kamal Jha, il est difficile de le résumer mais ce qui est certain il faut le lire sans hésiter.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Le couvre-lit bleu

"Le couvre-lit bleu" est une nouvelle étonnante, délicatement écrite dans le style à la fois intime mais malgré couvert de silence d'un grand secret. On découvre au fil des pages des détails qui peuvent sur le coup nous sembler sans importance mais que l'on retrouve plus loin. On s'attend un peu à la chute mais la découvrir réellement, produit presque un effet de choc d'une vérité enfin avouée.



Un personnage principal qui devient conteur et nous raconte son histoire à la troisième personne, une brûlante histoire de famille.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Et les morts nous abandonnent

Comment raconter l'horreur ? Dire l'indicible ? Raj Kamal JHA a choisi une forme proche du conte, récit initiatique dans la découverte du Mal.

Le 27 février 2002, 59 hindous meurent dans l'incendie d'un train dans l'Etat du Gujarat en Inde. Ce drame va provoquer de violents affrontements provoquant la mort de plus d'un millier de morts, hommes, femmes, enfants, la plupart musulmans. Des milliers de maisons et de commerces brûlent.

Le roman commence pendant cette première nuit de violences. M Jay devient père d'un enfant sans bras ni jambes, ni oreilles mais avec des yeux, pour voir, et qu'il choisi de prénommer Çahil. Certains verront en lui une chose, d'autres, un humain. Jolie métaphore !

Nous, lecteurs, allons accompagner ce M Jay dans son voyage initié par une mystérieuse Miss Glass, nouvel Ulysse qui nous emmènera au pays des morts. Mais qu'y découvra-t-il ? Qui est ce M Jay ? Qui est Miss Glass ? Comment reviendrons-nous du pays des morts ? Les morts nous abandonnent-ils si facilement ?

Un roman dont on ne ressort pas indemne, dans lequel j'ai dû faire des pauses lors des scènes de violence. Mais les victimes n'ont pas eu cette possibilité.
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Elle lui bâtira une ville

Un roman hypnotique qui nous entraîne dans une cité indienne où la misère côtoie l’opulence de ces villes émergentes. On se laisse porter par cet univers onirique, peuplé de géants, de chien volant, de fantôme suspendu à un ballon rouge tout en s'immergeant dans une réalité sociale effroyable. D'une noirceur diaphane ....C'est très, très beau...
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Et les morts nous abandonnent

Il est assez complexe de résumer ce livre. Pour changer de mes critiques habituelles, je dirais :

- l'histoire se déroule alors que l’État du Gujarat en Inde essuie des violences intercommunautaires fin février 2012, sans doute les plus sanglantes depuis la Partition

- le personnage principal à l'air d'un homme lambda -Monsieur Tout le Monde - qui découvre les joies de la paternité. Sauf que le nourrisson est né difforme et que le père n'est pas aussi innocent qu'il a l'air

- les morts et les esprits prennent régulièrement la parole. D'ailleurs, une espèce de leçon se trame

- âmes sensibles s'abstenir, l'auteur n'a pas fait dans la dentelle pour certains de ses passages.



"Et les morts nous abandonnent" est un bon roman qui permet à son lecteur de découvrir la violence de cette tragique page d'histoire indienne. L'auteur, journaliste, a couvert ces faits et nous fait parfaitement partagé son ressenti. Le roman est très bien rédigé, bien orchestré et à certains moments on aurait presque l'impression de suivre un jeu de piste. Pourtant, l'auteur n'a pas apposé de limites à son roman et l'histoire frise quelquefois la folie la plus pure.










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Elle lui bâtira une ville

Raj Kamal Jha laisse sa plume fureter dans la jungle urbaine, au gré de ses intuitions, de ses peurs, de ses rêves d'évasion.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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