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3.5/5 (sur 16 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : San Antonio, Texas
Biographie :

Randy Kennedy est un critique d’art et auteur.

Il a grandi à Plains, une bourgade rurale dans le nord du Texas. Il est diplômé à l'Université du Texas à Austin

En 1991, il a déménagé à New York où il a travaillé pour le "New York Times" pendant 25 ans. Il a d'abord été journaliste, puis, à partir de 2005, critique d’art.

Il a écrit sur les plus grands artistes qui ont marqué les 50 dernières années, notamment John Chamberlain, Claes Oldenburg, Bruce Nauman, Vito Acconci, Nan Goldin, Paul McCarthy et Isa Genzken.

Il est directeur des projets spéciaux à la galerie internationale Hauser & Wirth depuis 2017.

"Presidio" (2018) est son premier roman.

Randy Kennedy vit à Brooklyn avec sa femme et leurs deux enfants.

son site : https://www.randykennedy.net/
Twitter : https://twitter.com/randykennedy3?lang=fr
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Ses tentatives visant à être un père responsable consistaient bien souvent à enseigner à ses fils ce qu’il avait lui-même appris de son frère aîné en l’absence de leur propre père, à savoir des apprentissages pour la frime, inutiles pour la plupart, par exemple faire les clins d’œil, claquer des doigts, siffler et cracher, tailler le bois au canif, gober des cacahuètes, lancer un couteau afin qu’il se plante dans la cible, assener un coup de poing, dénicher des pointes de flèche dans les herbages, mais parfois aussi des connaissances pratiques – distinguer les serpents-taupes des crotales grâce à leur cou, tenir un pistolet, une carabine et un fusil (même s’il éprouvait une vive aversion pour la chasse et ne laissait jamais ses fils tirer sur des animaux en sa présence), et enfin il leur avait appris à conduire, d’abord à Troy, puis à Harlan, qu’il rehaussait avec un oreiller pour qu’il atteigne le volant. Le secret du bon conducteur, expliquait Bill, c’était de poser le regard sur la route à distance intermédiaire, ni trop près du capot ni trop loin vers l’horizon.
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Ce faisant, il s’émerveilla, comme ça lui était arrivé en d’innombrables occasions, que dans un monde régi par les actes notariés, les privilèges et les titres de propriété, il suffisait pour s’approprier quelque chose d’un bout de cuivre à dix cents pourvu des bonnes encoches.
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Il se retourna sur la banquette et scruta ce qui se passait par la grande lunette arrière, sur laquelle son esprit projeta des scènes de film ancrés dans sa mémoire, scènes qui ne se terminaient jamais bien. Mais il ne vit que ce qu'il voyait depuis toujours, où que ce soit dans le Texas de l'Ouest : une route plate, rectiligne, qui se faufilait entre les bâtiments épars et s'enfonçait dans une plaine sans relief, pourvue d'un unique feu tricolore qui clignotait à l'orange à l'entrée de la ville, ne mettant personne en garde, car il n'y avait pas un chat alentours.
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Ma pire crainte c’est que, quand mon périple touchera à sa fin – parce que ça ne pourra pas continuer éternellement –, on me taxe de hippie, de communiste ou je ne sais quoi, voire qu’on m’accuse d’être antiaméricain, ce qui constituerait une grave erreur de jugement. Si j’ai commis un péché, c’est plutôt celui d’être trop américain – de vivre comme les pionniers qui ont construit cette grande nation, toujours en route vers une nouvelle destination, s’évertuant à élargir leur territoire sans rien d’autre qu’un cheval et les haillons qui leur servaient de vêtements. Ou, si on remonte plus loin encore, comme les Comanches, qui ne s’établissaient jamais de façon permanente et considéraient que leurs biens ne leur appartenaient que de manière provisoire. Ils subsistaient grâce à ce qu’ils chassaient ou parvenaient à récupérer, notamment les chevaux, dont on pouvaient prendre la bride dans la main d’un soldat endormi sans trop perturber ses rêves.
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Si on est chanceux quand on mène ce genre de vie, une chambre de motel peut être une source de bonheur largement suffisante. Dans la chambre, il y a une valise. Cette valise renferme les affaires d’un homme de même taille que vous, plus ou moins, un non-fumeur aux goûts potables en matière de vêtements et d’après-rasage. Son portefeuille – posé à même le couvre-lit avec ses affaires, les représentants de commerce aimant tous piquer une tête avant d’aller dîner – contient assez de fric pour tenir deux ou trois semaines en vadrouille. Et sur la table de chevet, dans le cendrier en verre taillé, il a laissé les clés de sa voiture, garée juste à la diagonale de la porte, son pare-brise offrant un portrait convexe du ciel d’après-midi.
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Le mieux, dans les motels, c’est qu’ils recèlent les preuves concrètes d’interventions humaines sans qu’on n’en voie jamais les auteurs, petites touches personnelles en fin de compte tout à fait impersonnelles, puisque destinées à tout le monde et donc à personne en particulier : le couvre-lit retourné, les gobelets surmontés d’un opercule en papier crénelé, la bande sanitaire formant un axe de symétrie en travers de la cuvette, la première feuille de papier hygiénique pliée en triangle – c’est là un geste insignifiant, et pourtant j’avoue que je suis déçu si, en revenant à ma chambre dans l’après-midi, on l’a oublié.
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Je pensais aussi qu’il me faudrait m’évaporer, tout quitter définitivement, les lieux comme les individus, mais j’ignorais comment m’y prendre, à part en entrant dans les ordres ou en passant le restant de mes jours en prison, aucune des deux options ne m’attirant vraiment. J’ai donc décidé de disparaître dans la région même où je vivais, de devenir un fantôme au milieu de mon propre environnement.
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« Il faut éviter de laisser des traces un peu partout. Où que tu ailles, tu déposes sans le savoir de petits bouts de toi. Chaque vêtement, poignée de porte, tapis, téléphone, cuvette de toilettes que tu touches est couvert de fragments de ton corps. Tu sèmes des pellicules de peau en permanence. »
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Tout ce qu’on nous impose. Je rejette tout en bloc. Alors je pique ce dont j’ai besoin pour vivre. Et quand j’ai l’impression de m’approprier les affaires que j’ai volées, je m’en débarrasse et je cherche une autre cible.
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