Des quartiers populaires aux Gilets jaunes, la question des violences policières est désormais centrale dans la société française. La transition entre une démocratie représentative, fondée sur la séparation des pouvoirs, et un État policier les fusionnant commence à être documentée par des sociologues et historiens, montrant quen laissant les coudées franches aux forces de lordre, le pouvoir politique révèle sa nature profonde. Or, si les violences policières peuvent se systématiser, cest quelles sont sous-tendues par dautres abus, moins spectaculaires, plus raffinés et éloignés des caméras, quil faut bien nommer pour ce quils sont : des « violences judiciaires ». Linterpellation, la garde à vue, le jugement et lemprisonnement des opposants politiques, dun côté ; limmunité accordée aux forces de lordre, de lautre : cest à chaque fois le pouvoir judiciaire qui valide ou actionne les agissements de la police. Dans un état durgence permanent, où la lutte contre le terrorisme semble tout autoriser, on assiste à une surenchère des arrestations, procès politiques et condamnations, qui brisent tant de vies. Cest depuis son expérience « intime » d'avocat que Raphaël Kempf analyse cet autre pan de la répression : le pouvoir judiciaire.
Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.