P38. Règle d’or : être toujours propre et impeccable. C’est un signe de respect, voilà tout. Se montrer négligé, c’est montrer ses défauts et, par là même, manquer d’égard envers autrui. En un mot être belle pour les autres. « Tout simplement du bons sens », nous dit-on clairement. Alors, même quand on part en week-end dans un trou paumé, on emporte tout l’équipement pour se faire belle, rien que pour ses amis.
Une femme en kimono monte un escalator, son portable vissé à l’oreille. Un couple endimanché donne la becquée à une peluche dans un restaurant chic. Une longue file de jeunes femmes attend sagement son tour dans une vente privée de luxe. Scènes ordinaires du Tokyo des années 2000. Une ville si loin de nos références occidentales, une culture que l’on juge souvent trop vite, faute d’en cerner la complexité.
Tombées sous son charme, Raphaëlle Choël et Julie Rovéro-Carrez tentent un décryptage, fruit de leur rencontre avec des centaines de femmes japonaises de 15 à 60 ans, mariées ou célibataires, femmes au foyer ou business women, killeuses ou soumises. Tour à tour drôles, tendres, espiègles ou émouvantes, ces chroniques nous convient, autour d’une Asahi, au détour d’un bar à ongles ou d’un love hotel, à un véritable voyage de l’intérieur.
« Comme l’air que l’on respire, on doit être là tout en sachant se faire oublier », disent les Japonaises. Elles se livrent ici sans retenue, nous offrant des tranches de vie choisies, leurs vies, dans lesquelles nous nous glissons avec délice.
p15. Le Japon est un pays de signes et d'images : "ça vient probablement de notre alphabet très complexe. On a beaucoup de Kanji à mémoriser. Les enfants les apprennent petit à petit, pendant toute leur scolarité. Pour parler à tout le monde, le plus simple, c'est donc le dessin",explique Miyuki, 60 ans, fan de peluches
P42 : « yamanba » : vient du nom de la célèbre sorcière japonaise « Yama-Uba ». Disciple de la shibuyette, cheveux teints en blond, lèvres blanches, lentilles de contact et surtout un visage archi-bronzé.
P26. Comme nous disait un jour un professeur d’université : « Ici on est pratiquant mais non croyant. A l’inverse des français qui sont, eux, croyants mais non pratiquants ! »
P 45. Les 8 profils fashion de Tokyo selon Eddy Van Marc : 1/La basic 2/La naturelle 3/La casual 4/La gal 5/La motekawa 6/La conversa 7/La stylist 8/L’happy age