un trompettiste
un tronc péteur
Timoto trouve que l'amour, c'est joli, mais c'est beaucoup de travail.
Adieu, frère cheval.
Adieu, frère aimé.
Depuis mes premiers pas, nous avons grandi côte à côté,
bu la même eau,
dormi dans le même foin,
galopé d’un même corps
de l’aube au crépuscule.
Adieu.
Timoto veut cuisiner un géant anniversaire pour son papa avec le plus de trucs bons possible.
"Adjoa, tu es tellement belle que la moindre pastèque devient une oeuvre d'art sur ta tête."
Pauvre Yao.
Il a juste eu droit à un sourire.
Les garçons ne m'intéressaient pas à l'époque.
Trop lourds à porter.
Le orange, c'est nul,
Timoto ne veut plus être un tigre.
Puis il y eut d'autres voyages, sous d'autres vents. Blizzard, föhn, tramontane, simoun, sirocco, alizé, melteme, autan.
Giacomo n'avait jamais vu la mer.
- Rassure-toi, la mer ne t'a jamais vu non plus, plaisantait sa grand-mère.
La blague faisait rire tout le monde, sauf Giacomo. Pour ses sept ans, ses parents lui firent la surprise. Il l'emmenèrent en Normandie, les yeux bandés. Il faisait un froid de mouette. Quand il eut droit de regarder: merveille! Il n'avait jamais rien vu d'aussi grand... Giacomo resta bouche bée devant toute cette eau que le sable n'arrivait pas à boire. Le vent en profita pour souffler dans sa bouche comme le goulot d'une bouteille. Un long sifflement puissant. Un soufflement.
-Je voulais être blanche, une fée m'a transformée.
-Mais pourquoi ? tu n'aimes pas ta mamichatte noire ?
-Mais si !
-Tu n'aimes pas ta maman noire ?
Si, bien sûr !
-Alors ?
-...
C'est en déménageant que je l'ai trouvé, au fond de la bibliothèque: mon journal de colo. En l'ouvrant, un parfum d'enfance a envahi la pièce. J'entrais par effraction dans les secrets de ce petit Moi oublié. L'été de mes neuf ans courait sur le papier, s'échappait d'entre les fautes d'orthographe et éclatait dans ma tête en fines bulles de mémoire.