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Critiques de Renaud S Lyautey (130)
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La Baignoire de Staline

Merci à l'éditeur, Le Seuil et à Babélio pour cette agréable découverte. 



Un policier qui se déroule à Tbilissi, Géorgie, dépaysement garanti pour un voyage au Caucase. Un jeune Français est découvert assassiné dans une chambre d'hôtel, René Turpin, un diplomate est chargé de suivre l'affaire. Je pense à Aurel le consul du Suspendu de Conakry de Rufin en plus terne comme personnage. Ce sont les policiers géorgiens qui sont chargés de l'enquête. D'ailleurs d'autres morts suspectes vont succéder avec un sympathique détective d'origine abkhaze (occasion de découvrir cette région annexée par la Russie). L'enquête part en tous sens (je ne spoilerai pas!)



En plus du décor caucasien, on goûtera à la gastronomie locale sous l'expertise d'un aimable voisin de Turpin qui l'entraîne dans les meilleures cantines de la ville et cuisine aussi. J'aime les policiers qui n'oublient ni de manger ni de boire (mon préféré est Montalbano). Je vous laisse essayer des mets délectables aux noms imprononçables. 



Et Staline là dedans? l'action se déroule en 2009.La Géorgie est un état indépendant.  Staline, qui en est originaire comme Béria et nombreux autres, ont laissé un souvenir impérissable. Fierté ou terreur? L'ambivalence subsiste encore un demi-siècle après sa disparition. On ne peut ignorer les décennies communistes qui ont modelé l'urbanisme et les mentalités.



Les racines de l'enquête remontent à l'époque soviétique. De policier, le roman vire à l'espionnage....j'ai dévoré la fin tout à fait passionnante. 



une très bonne pioche de la Masse Critique!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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La Baignoire de Staline

J'ai beaucoup aimé ce roman policier se déroulant en Géorgie, avec une intrigue basée sur des motifs géopolitiques, liés à la guerre froide, à la construction nationale russe suite à la chute de l'URSS et la récupération de celle-ci par la Russie. La description de la Géorgie est très intéressante et donne envie d'aller découvrir le pays qui est paraît-il l'équivalent de la Côte d'Azur. J'ai retrouvé l'ambiance soviétique et l'auteur donne à toucher la complexité des relations russo-géorgiennes.



En comparaison avec les polars de Jean-Christophe Ruffin où on suit Aurèle le Consul, ce policier est beaucoup plus ancré dans son pays. On sent que l'auteur a vécu et aimé la Géorgie et qu'il prend prétexte de cette intrigue policière pour nous en faire découvrir plusieurs facettes (de la campagne anti corruption du président, qui fascine les autres anciens pays de l'URSS qui veulent se défaire de cette gangrène, à la manière dont les oligarques ont construit leur empire à la fin de l'URSS ou à la guerre civile qui eut lieu en Abkhazie en 1992 (étonnement, le livre ne parle pas de l'Ossétie du sud alors que l'intrigue se situe un an après la guerre)).

L'intrigue est bien menée même si assez contemplative (on est loin du suspens d'un thriller). Quelques rebondissements mais on sent que l'enquête policière est un prétexte pour passer du temps en Géorgie plus qu'une fin en soi (ce qui correspond bien au personnage principal, qui semble s'intéresser à l'affaire plus par envie presque capricieuse que par devoir professionnelle, sans en faire d'ailleurs une affaire personnelle) et qui semble plus réaliste en terme de temps nécessaire pour obtenir des informations.



J'ai été touchée par le poème dédié à l'auteur à la fin du livre, qui m'a fait comprendre qu'il était mort récemment.

Je lirai son autre livre, car j'ai vraiment apprécié découvrir la Géorgie à ses côtés. C'est un texte hybride entre un carnet de voyage et un roman policier, ce qui est peu courant et très agréable à lire.

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Les saisons inversées

Les saisons inversées, de Renaud S. Lyautey. Editions Points ( Sélection du Prix du meilleur polar 2019)



Un bon roman policier de facture plutôt classique qui se déroule dans le milieu feutré (enfin, pas tant que ça ) de la Diplomatie Française.

Si vous n'êtes pas intéressé(e) par la géo-politique, vous allez vous ennuyer pendant les 150 premières pages. Moi, j'ai trouvé ça passionnant. Certaines pages, comme celles où un personnage fait le parallèle entre les acquis des luttes féministes en occident et la montée de la radicalisation dans l'islam m'ont fait pas mal réfléchir. Au point parfois d'oublier qu'il s'agissait d'un roman policier.

Et puis, à un moment, tout s'imbrique, tout s'emballe, et ça devient palpitant.



À force de lire des thrillers avec des tueurs en série maléfiques, j'avais presque oublié que les tueurs qui sont parmi nous sont moins spectaculaires mais tout aussi dangereux.



#lecture #livres #chroniques #LesSaisonsInversees #RenaudSLyautey #Point #policier #diplomatie



( 2019 juin lecture 11)



Le quatrième de couverture :



La tension est palpable au Quai d'Orsay : chuchotements des conseillers, trépignements des rédacteurs... Au cœur de l'agitation du ministère, René Turpin ignore encore qu'un drame s'est produit : le diplomate Pierre Messand a été assassiné. La surprise de Turpin s'accroît lorsqu'il est assigné à seconder l'enquête menée par le contre-espionnage. Une affaire dont il ne sortira pas indemne. Car entre jeux de pouvoir et passions dévorantes, son existence de fonctionnaire sans histoires s'apprête à basculer.
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La Baignoire de Staline

Sébastien Rouvre est retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à Tbilissi en Géorgie, ex pays de l'U.R.S.S. . Alors que les enquêteurs locaux optent pour un ébat sexuel qui auraient mal tourné, ils vont vite changer d'avis avec les autres morts qui surviennent.

L'ambassadeur de France est également mandaté sur cette enquête qui va mener tout ce petit monde à Tskatulbo, célèbre ville balnéaire au temps de Staline.



Les personnes qui me connaissent bien savent que dès qu'un roman se passe en Russie ou ex- U.R.S.S ou aborde ces pays, je fonce les yeux fermés. Donc je n'ai pas hésité à ouvrir ce livre.

Et je peux dire que Renaud S. Lyautey a su me happer dans son récit dès les premières lignes.

J'ai découvert la ville de Tskatulbo et son histoire que je ne connaissais absolument pas. J'ai également apprécié découvrir les plats typiques géorgiens.

Quant à l'enquête, elle est rondement menée . Je me suis posée mille questions, ait pensé que chaque personnage pouvait être coupable. Donc c'est un très bon point.

La fin m'a un peu déçu car je m'attendais à autre chose.

Mais je ne regrette aucunement cette lecture qui m'a fait passer un très bon moment .

C'est un deuxième tome qui peut se lire indépendamment. Ce sera également le dernier roman de l'auteur, décédé en 2022.



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Seuil pour la découverte de cette pépite.

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La Baignoire de Staline

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l’envoi de ce livre. Sans cela, je ne l’aurais probablement pas lu. Ni la couverture, ni le titre ne m’auraient en effet attirée. Or compte tenu de la guerre actuelle que la Russie mène sur le sol ukrainien, je trouve intéressant d’en savoir plus sur les relations entre la Russie et les pays de l’ancien empire soviétique. La Géorgie en fait partie. Pour en savoir plus, j’ai écouté l’émission Interception sur France Inter https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/interception/interception-du-dimanche-23-octobre-2022-3110383

Revenons au roman. Un jeune ressortissant français, agrégé d’histoire, est retrouvé mort dans un hôtel et dans des conditions suspectes. Aidé par René Turpin, diplomate français, un policier géorgien mène l’enquête. Cette dernière les conduira notamment à Tskaltoubo, élevée à l'époque stalinienne comme ville thermale de luxe. Spécialisée dans la " spéléothérapie ", elle reçut les plus grands. Staline lui-même aimait y séjourner dans les années 1950. La salle de thermes privée de Staline et le bain où il se détendait existent toujours. D’où le titre.

D’autres meurtres sont commis. Ils portent la même signature. Par conséquent, un lien existe entre les victimes. Reste à découvrir lequel. L’enquête constitue le fil conducteur de ce roman. Le propos est plus large. Renaud S. Lyautey maîtrise son sujet. Il fut ambassadeur en Géorgie. « Les Géorgiens et Staline... Les Géorgiens en ont bavé, sous Staline.. Je crois que les Géorgiens éprouvent des sentiments mêlés. L'effroi et le dégoût le disputent à une forme de fierté, d'admiration. Beaucoup restent fascinés par le côté incroyable de cette histoire, celle d'un fils d'un pauvre cordonnier de Gori qui devint tsar de toutes les Russies. » Et c’est aussi l’occasion de revenir sur Kim Philby, un agent britannique au service de l’URSS.

Vous l’aurez compris, ce court roman (213 pages) est riche en faits historiques. J'ai eu besoin/envie de consulter internet pour aller plus loin.

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La Baignoire de Staline

Un jeune Français assassiné dans une chambre d’hôtel à Tbilissi est le point de départ de l’enquête menée par René Turpin, premier conseiller à l’ambassade, conjointement avec Nougo Shenguelia, policier géorgien francophone. Le récit prend la tournure d’un roman d’espionnage avec l’apparition de Kim Philby, un agent double ou même triple qui a réellement existé au temps de la Guerre froide.

Renaud S. Lyautey en situant son intrigue au lendemain de la guerre avec la Russie de l’été 2008, nous rappelle la mainmise de la Russie sur des territoires géorgiens dont l’Abkhazie. Il nous promène dans la patrie de Staline, à Tbilissi ou encore à Tskhaltoubo, une station thermale réputée où Staline se rendait fréquemment. Il nous ramène au temps du stalinisme quand de nombreux dirigeants étaient issus du peuple géorgien.

Renaud S. Lyautey connaît très bien le pays puisqu’il y fut ambassadeur. Il n’épargne pas les Géorgiens dont il critique la rusticité montagnarde et une certaine violence caucasienne. Il n’occulte pas la nostalgie des plus anciens pour l’ère soviétique. Mais on ressent dans son récit tout son attachement aux gens, au pays et à la gastronomie.

Ce roman policier avec sa part d’espionnage, n’est certes pas le polar du siècle mais il m’a procuré un très bon moment de lecture et de dépaysement. J’ai aimé ce voyage à Tbilissi et ses alentours qui m’a rappelé la semaine que j’y ai passé par un bel automne très coloré. L’écriture est simple et fluide avec de l’humour. J’imagine que son auteur, Monsieur l’Ambassadeur, ne se prenait pas trop au sérieux et j’ai été peinée en apprenant qu’il est décédé avant la parution de ce qui est son second roman.

Merci à Babelio pour ce Masse Critique
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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La Baignoire de Staline

Année 2009, Tbilissi, capitale de la Géorgie. Un jeune ressortissant français est retrouvé (vraisemblablement) assassiné dans sa chambre d'hôtel. Afin d'éviter tout conflit avec la France, l'enquête est placée dans la liste des priorités des enquêteurs Nougo Shenguelia et Lacha Bregvadze, épaulés par le consul remplaçant René Turpin. Ces derniers vont dès lors plonger dans l'histoire de la Géorgie et déterrer des secrets bien gardés...



L'auteur mêle enquête et faits historiques avec naturel sans jamais que l'écriture soit pompeuse ou difficile d'accès. Par ce roman, il retrace l'histoire de la patrie de Staline et ses liens avec l'ex-URSS, partageant indirectement avec le lecteur son expérience de diplomate. Le titre "La baignoire de Staline" prend tout son sens à la moitié du récit où les indices se décantent et les voiles de l'enquête se lèvent.



J'ai aimé découvrir des pans de l'histoire géorgienne, plonger dans les secrets de la guerre froide et dans les mystères politiques (Kim Philby, quel espion !) tout en passant un agréable moment. L'auteur a su rendre l'ensemble entraînant et intrigant, nous incitant à approfondir l'histoire géorgienne. On ressent également l'âme slave, ses plats généreux et réconfortants, ses paysages qu'on aime s'imaginer, et son passé, grandiose et immuable.



Les personnages sont dessinés sans fioriture, ils sont simples et attachants, des hommes lambdas proches du peuple et de leur vie de tous les jours (personnellement j'apprécie les personnages un peu plus torturés, mais ce n'est qu'une question de "goûts") . En somme, La baignoire de Staline est un roman étonnant de simplicité et pourtant riche dans son contenu. Je découvre avec plaisir feu l'auteur, Renaud S. Lyautey, son écriture entraînante et ses expériences professionnelles qui transpirent tout au long des chapitres.
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La Baignoire de Staline

8 juin 2009. À l’hôtel Marriott de Tbilissi (Géorgie) un enseignant français de vingt-six ans, répondant au nom de Sébastien Rouvre, est retrouvé mort dans sa chambre. Le policier géorgien, Nougo Shenguelia, va être nommé sur l’enquête par son supérieur hériarchique, parce qu’il est francophone (en binôme avec son collègue Lacha …) Il va lui falloir coopérer sur le dossier avec René Turpin (Premier Conseiller de l’Ambassade de France) en poste à Tbilissi depuis quatre ans et pratiquement en fin de mission …



Dans le collimateur de René Turpin : Papouna Berichvili (Sébastien Rouvre était le précepteur de ses enfants) un oligarque qui se serait enrichi lors de la dernière décennie de l’ex-URSS … Le Conseiller de l’Ambassade, fort touché par le désintérêt pour ce jeune homme (orphelin) dont personne ne réclame le rapatriement en France (pas même son unique soeur …) va mettre un point d’honneur à aller au bout de son enquête, afin de lui rendre justice …



Un roman sobre et prenant (je craignais un peu que le style de ce récit soit plus en phase avec l’espionnage qu’avec l’histoire ou le polar …) Mais non ! L’écriture est simple et très efficace : un bon moment de lecture ! J’ai été toutefois très intriguée par le poème plutôt « énigmatique » en postface … La perplexité m’a donc fait investiguer sur internet, une démarche qui m’a finalement renseignée : l’auteur est malheureusement mort d’un cancer fulgurant en avril 2022 et cet hommage lui est rendu par ses parents (aucune mention sur la mini biographie de couverture ???…)



Je remercie la Masse Critique Privilégiée de Babelio et les Éditions Seuil / Cadre Noir pour cet envoi.
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Les saisons inversées

2003, Paris – Téhéran - Santiago du chili



3 capitales pour une enquête sur l’assassinat de Pierre Messand, directeur des affaires politiques du ministère des affaires étrangères français, de ce fait le 3ème personnage de la diplomatie française.

•Assassiné avec le même modus operandi que Chapour Bakhtiar

•Marié à une iranienne,

•disparu entre le 16 et 25 août.



voici les éléments donnés à René Turpin (chargé de mission du quai d’Orsay) et à Bertrand Alvarez (inspecteur à la DST) pour retrouver le meurtrier. Ils vont partir sur les traces de ce diplomate assassiné, de 1970 aux années 2000.



Au fil des pages, nous allons côtoyer Jean-Baptiste et Adrien, Mazière et Châtel, des jalousies et des rivalités interservices, et un acteur majeur La Dipomatie Française.



Avec une écriture fluide, élégante, Renaud S Lyautey nous explique les prises de position de la diplomatie française. Il nous donne une version de l’histoire récente sous couvert d’un roman policier captivant.

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La Baignoire de Staline

Renaud S. Lyauté allie avec talent roman policier et roman historique sans que l'un ne prenne le dessus sur l'autre. Suite à la découverte du corps d'un jeune français à l'hôtel Marriott de Tbilissi en Géorgie, René Turpin, premier conseiller de l'ambassade de France, est chargé d'aider les policiers locaux. L'enquête va alors l'amener à Tskaltubo, ancienne cité thermale florissante où Joseph Staline possédait une datcha. A travers cette enquête, le lecteur en apprend beaucoup sur la Géorgie, ex-république soviétique, terre natale de Joseph Staline et qui de tout temps, a dû vivre avec ce grand frère russe encombrant. Mais c'est aussi un roman d'espionnage avec l'ombre du KGB et d'un célèbre espion britannique. L'auteur, ambassadeur en Géorgie, sait nous entrainer dans ce polar dépaysant avec un style fluide. Un roman que je recommande. #LaBaignoiredeStaline #NetGalleyFrance
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La Baignoire de Staline

Un texte qui nous entraîne à Tbilissi, capitale de la Géorgie, terre natale de Staline.

Une enquête après la découverte dans une chambre d'hôtel d'un jeune étudiant français, percepteur d'enfants d'un apparatchik milliardaire et de l'ancien patron du KGB géorgien.

Les policiers géorgiens vont essayer de comprendre ce premier meurtre et en particulier, le jeune inspecteur, Nougo Shenguelia, francophone et francophile car il a été en stage en France lors de sa formation de policier. Il va rencontrer René Turpin, premier conseiller de l'ambassade de France, qui lui aussi va essayer de comprendre ce qui a conduit à ses meurtres. Leur enquête va les conduire à Tskaltoubo, ancienne cité thermale où Staline possédait une datcha et où a été retrouvée la fameuse baignoire du titre. Nous allons aussi découvrir la vie de Kim Philby, agent double voire triple.

L'auteur nous parle très bien de la Géorgie, de son histoire et son rapport au Grand Frère russe :

"Vous voyez, jamais les Russes, ne nous laisseront tranquilles. Nous sommes condamnés à vivre dans l'ombre de Moscou."

"Le message est clair. On ne quitte pas l'Union Soviétique. Elle est toujours là. Impalpable. Menaçante. Omniprésente. Prête à frapper n'importe où. Je me demande si tout cela finira un jour." p196.

A noter que 20 % du territoire géorgien est occupé par la Russie et Poutine depuis 2008.

Ce texte est un bel hommage aussi au pays géorgien, de belles descriptions de la capitale mais aussi de la campagne et de belles pages aussi sur la gastronomie. le diplomate adore dîner avec son vieux voisin et ils dégustent du khatchapouri (pain fourré au fromage), des khinkali (gros raviolis fourrés au porc ou au boeuf) et autre tchakapouli (agneau aux prunes vertes et aux herbes). Et l'auteur nous met l'eau à la bouche.

Le personnage de Turpin m'a fait penser à Aurel, le consul enquêteur de Jean Christophe Ruffin mais le personnage de Renaud S Lyautey est moins décalé et semble être un miroir de l'auteur, puisque celui ci a été ambassadeur en Géorgie.

J'ai apprécié ce texte pour ce mélange de la grande Histoire avec un grand H et la petite histoire, celle de petits gens qui ont essayé de survivre dans un pays bousculé par les ambitions politiques de dirigeants.

L'auteur mêle donc l'histoire mais aussi le contemporain et ce que la Géorgie, petit état, tente d'établir. L'auteur parle bien par exemple, des jeunes policiers, formés à l'étranger.

Le personnage de Nougo Shenguelia est touchant car il raconte l'exil interne qu'a subi ses parents. Originaire de l'Abkhazie, une région du nord-ouest de la Géorgie, encouragée à proclamer son indépendance par la Russie. Sa famille a dû fuir en 1993 et Nougo est hanté par les fantômes de cet exode forcé.

Fin 2003, le nouveau président géorgien licencie tous les policiers car ils sont tous considérés comme corrompus ! Il engage des jeunes, nettement mieux payés. Nougo en fait partie. Formé près de Lyon, il a été initié aux techniques les plus modernes d'investigation de la police française.

Les deux vieux voisins de Turpin vont être eux aussi impliqués dans cette histoire et cela va nous entraîner dans les années sombres de l'union soviétique.

Et il y a des personnages réels, que ce soit Staline et ses séjours dans sa baignoire à Tskaltoubo, ancienne cité thermale, où il ne reste que des ruines de ces termes. Que ce soit aussi Kim Philby, cet agent britannique et russe et qui peut être considéré comme un agent double voire triple. Et je vais m'empresser de lire "portrait de l'espion en jeune homme" de Robert Litell.

Et vais aussi lire le premier roman de Renaud S Lyautey, malheureusement trop tôt disparu.

Un roman policier qui nous en apprend beaucoup sur l'Union Soviétique, sur la Géorgie actuelle avec une palette de personnages très touchants.

LaBaignoiredeStaline #NetGalleyFrance
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La Baignoire de Staline



Ce roman policier en Géorgie commence par une mort suspecte d'un ressortissant français à Tbilissi. René Turpin, de l'Ambassade de France, est mandaté pour assister la police locale à résoudre l'enquête.



Le pays se découvre au fil des plats typiques que Turpin partage avec son ami géorgien, du Khatchapouri (sorte de pizza géorgienne au fromage et à l'œuf), les Khinkalis - raviolis à la viande, aux kupati (petites saucisses grillées) et les histoires de l'époque soviétique sont racontées avec un vin typique de ce pays, terre natale de Staline.



Le style élégant, sans être suranné, nous installe confortablement dans le suivi de l'enquête, rythmée par ses agapes gourmandes, amicales et tendres. On découvre la datcha de Staline dans les ruines de Tskaltoubo, ancienne station thermale de villégiature soviétique, on se promène dans les montagnes ou les étendues désertiques.



Peut-être est-ce du fait de dormir, manger et boire avec les personnages qu'on finit par être soi-même mandaté et à vouloir résoudre le crime - trouver la réponse !



Le roman est comme tisser une amitié - de la sincérité de Turpin à la simplicité de son ami Kartadze, le récit nous peint l'amour d'un pays, les regrets d'une Histoire, la nostalgie et une douce mélancolie qu'il est plus doux de partager avec un verre de vin blanc d'Imérétie.
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La Baignoire de Staline

J'ai découvert avec grand plaisir cet auteur que je ne connaissais pas et ai beaucoup aimé en apprendre plus sur la Géorgie.



Nous y suivons Turpin, un diplomate français basé à Tbilissi ayant décidé d'aider la police à élucider des meurtres,, notamment celui ee Rouvre, jeune chercheur sur les traces du passé de Kim Philby, un ancien agent double britannique.



J'ai particulièrement aimé le contexte et l'atmosphère. L'auteur met en scène un peuple coriace, qui se bat pour sa liberté, accueillant et chaleureux sous des aspects un peu plus rustres parfois.

La pression toujours présente de la Russie est bien mise en lumière. Bien que n'étant plus officiellement sous le joug de l'URSS, le pays reste néanmoins victime de la soif de pouvoir de la Russie qui l'hésite pas à intérferer.



L'enquête et le dénouement étaient sympathiques, le monde de l'espionnage durant la guerre froide que l'on a entraperçu par bribres passionnant, même si je trouve que le point fort du roman est surtout le contexte de l'histoire.



L'auteur semble être un connaisseur de la Géorgie et de son peuple et lui rend ici un bel hommage.
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La Baignoire de Staline

Cette belle couv façon timbre poste d'époque et ce titre énigmatique cachent le deuxième roman de Renaud S. Liautey, ancien diplomate malheureusement disparu cette année.



On retrouve ici le même personnage, René Turpin, fonctionnaire français en poste à l'ambassade de France à Tbilissi, Géorgie, un pays que l'auteur connait bien pour y avoir été ambassadeur lui-même.



Un ressortissant français y est retrouvé mort dans une chambre de l'hôtel Marriott. Voilà Turpin tenu d'aider la police locale à faire la lumière sur une affaire qui va se compliquer sérieusement, trouvant des ramifications inattendues dans la Guerre froide et l'espionnage.



Polar très agréable à lire, "La baignoire de Staline" est aussi un roman très bien documenté et sacrément instructif à plus d'un titre. Politique, historique, diplomatique, mais aussi géographique et gastronomique, rappelant les polars qui font saliver de Qiu Xiaolong ou Valerio Varesi...



Un personnage intéressant, une intrigue riche et complexe, un contexte original ... Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cet ouvrage un polar à lire sans hésiter.
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La Baignoire de Staline

Sébastien Rouvre, un jeune étudiant français a été retrouvé mort dans des circonstances très étranges : son corps est découvert étranglé et totalement nu à l’hôtel Mariott. Historien, il se consacrait à la période de la guerre froide dans la ville de Tbilissi, capitale de la Géorgie, terre natale de Staline. Le sujet de sa thèse reste un mystère, on sait qu’il a séjourné à plusieurs reprises à Tskaltoubo, ville balnéaire de Géorgie, désormais totalement abandonnée et pillée. Staline y possédait une datcha à ses heures glorieuses. On y a retrouvé sa baignoire ! La même qui donne son titre au roman…

L’ambassadeur Turpin est nommé pour accompagner les enquêteurs locaux et résoudre ce mystère de plus en plus épais.

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman policier qui prend souvent la forme d’un roman d’espionnage avec en toile de fond le KGB et son inquiétant système de renseignements. L’auteur, qui a lui-même été ambassadeur, nous plonge dans une période historique passionnante et nous fait revivre un des volets de la guerre froide à travers la découverte de cette région qu’est la Géorgie, ex-république de l’Union Soviétique.

Le style est très fluide et l’intérêt historique évident, l’auteur maîtrise parfaitement son sujet puisqu’il nous partage son expérience professionnelle à travers ce roman. Plongée dans la guerre froide et le monde de la suspicion, j’ai découvert le personnage de Kim Philby, espion et véritable traître anglais du XXème siècle et j’ai beaucoup apprécié l’intrigue bien menée. Merci à Netgalley et aux éditions du Seuil pour l’envoi de ce roman passionnant.

#LaBaignoiredeStaline

#NetGalleyFrance

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La Baignoire de Staline

🥰Passionnant (à plusieurs niveaux)



🙏Merci à @netgalleyfrance et @editionsduseuil pour ce livre



�n refermant ce livre, ma première impression est ... que j'ai appris énormément de choses que je ne soupçonnais même pas, le tout sans aucune lourdeur.

Mais je suis aussi bouleversée.



� livre est un pur polar historique... plusieurs morts actuels ... avec des mobiles historiques que l'on croyait enterrés depuis longtemps... Sauf que l'histoire a la mémoire longue...

Mention spéciale aussi à ce côté polar qui n'est pas qu'un prétexte. Le polar fictif et l'histoire Historique s'emboîtent parfaitement.



�ôté style, rien à redire. Il est simple et fluide et se lit très facilement.



�ôté polar ... j'ai adoré. Car, certes l'enquête est confiée à la police ... mais aussi a un diplomate de l'ambassade de France en Géorgie... j'ai adoré cet angle original. Et l'auteur sait de quoi il parle... puisque c'est aussi son métier.



�ôté Histoire... sans spoil il y a beaucoup de références à l'époque Stalinienne (en même temps, vu le titre ... on s'en doute 🤣) ... mais pas que. J'y ai découvert un personnage historique et plus qu'énigmatique. Je n'avais pourtant jamais entendu parler de lui.

Personnellement, les histoires d'espionnage ont la faculté à vite me perdre car c'est souvent compliqué à suivre et comprendre. Pas dans ce livre. C'est hyper "vulgarisé" pour le meilleur. A aucun moment je n'ai été perdu. Ce qui rend la lecture d'autant plus addictive.



🛁Voilà, mes ressentis pendant la lecture avant d'entamer la postface. La, coup au cœur auquel je ne m'attendais pas. Ne surtout pas faire l'impasse dessus ... l'histoire prend alors une autre dimension.



𧙎n conclusion, un livre posthume écrit par un diplomate de France en Géorgie (entre autre)... dont le personnage principal (auquel on s'attache vraiment) excerce le même métier. Un livre subtil, intelligent, bien construit, mais aussi passionnant.

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La Baignoire de Staline

Après Les saisons inversées c'est avec impatience que l'on retrouve le diplomate-écrivain Renaud S. Lyautey (de son vrai nom Salins, Lyautey est le nom de sa mère pris comme nom de plume) pour un second épisode des aventures de René Turpin, toujours agent du Quai d'Orsay, mais cette fois-ci en Géorgie, terre natale de Iossif Vissarionovitch Djougachvili, l'homme de fer, Staline.

Ce second épisode, La baignoire de Staline, sera malheureusement le dernier : Renaud S. Lyautey est décédé cette année.

Tout commence à Tbilissi où l'on découvre un jeune professeur de français assassiné, il était au service d'un milliardaire géorgien.

Puis c'est le tour d'un vieux barbouze de l'ex-KGB.

L'enquête, sur laquelle planent encore les ombres de Staline et du fameux agent double Kim Philby, l'enquête nous emmènera jusqu'à Tskaltoubo, dans l'ouest du pays, lieu de villégiature des apparatchiks à la belle époque de l'URSS.

La curiosité diplomatico-géo-politique est toujours au rendez-vous et l'intrigue policière est de meilleure tenue que celle du précédent épisode (Les saisons inversées) et, très égoïstement, on ne peut que regretter la fin prématurée de l'auteur qui nous prive de la suite de ce qui s'annonçait comme une très bonne série.

Pour celles et ceux qui aiment les espions.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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La Baignoire de Staline

Un jeune homme est retrouvé mort dans un hôtel à Tbilissi, Géorgie. Très vite, l'enquête s'oriente vers un homicide.

La victime étant un ressortissant français, la police fait appel à l'ambassade de France qui délègue René Turpin pour collaborer avec les enquêteurs et en particulier, Nougo Shenguelia.



Nous suivons donc principalement les deux hommes dans leurs investigations qui progressent lentement, enchaînant les fausses pistes alors que les cadavres s'accumulent. Pourquoi vouloir tuer ce jeune étudiant en histoire ? Est-ce lié à ces activités, à sa thèse ? Et qu'est-ce qui le relie aux autres victimes ?



Même si on peut s'étonner qu'une collaboration entre une ambassade et la police géorgienne soit aussi poussée, au point que René Turpin participe activement aux investigations, le duo qu'il forme avec le jeune inspecteur fonctionne plutôt bien.



Comme souvent lorsqu'une enquête se déroule dans un pays peu connu dans nos contrées, l'intérêt principal (mais non le seul) réside ailleurs ; ici la Géorgie, sa cuisine et son histoire, en particulier au temps de la guerre froide.



Nous découvrons un pays dont les liens avec l'URSS sont plus complexes qu'il n'y paraît, entre détestation et fascination. Après tout, Staline est un enfant du pays, ce qui n'a pourtant pas protégé la Géorgie des purges, bien au contraire.



Une bonne enquête, une bonne dose  d'histoire, des personnages qu'on suit avec plaisir, le tout saupoudré d'un peu de paranoïa. Bref, un bon moment de lecture.
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La Baignoire de Staline

Vraiment un très bon livre qui cumule bien des atouts: Une intrigue policière de qualité, un environnement dépaysant, la Géorgie, que nous connaissons mal, par ici, l'ambiance feutrée du Monde des ambassades, le glissement vers les méandres de l'espionnage , le conteste historique de la Guerre froide et la complexité politique qui dirige les relations entre l'ex- URSS et ses ex -pays satellites, et qui résonne , bien sûr, avec le contexte actuel de la guerre en Ukraine.

C'est, en outre, une lecture bien émouvante puisque l'auteur est décédé récemment sans connaitre, donc, l'accueil réservé à son livre.

Renaud S. Lyautey a été ambassadeur de France en Géorgie et on ressent bien l'intérêt et l'amour porté à ce pays rude et complexe (et à sa cuisine..!).

Les remerciements qui terminent le livre sont d'ailleurs fort intéressants puisque l'auteur précise que ce roman est bien une fiction, comme les opinions qui y sont développées. Je doute toutefois qu'il ait pu prétendre, après ce livre , à un poste en Russie.

C'est une lecture divertissante et enrichissante.

Le héros, le diplomate René Turpin , pourrait être un double de l'auteur. On aurait aimé connaitre la suite de ses aventures puisqu'il était déjà au cœur du précédent roman.

On apprend beaucoup sur la Géorgie et aussi sur le monde de l'espionnage représenté ici par l'espion double, Kim Philby, dont le visage orne la vignette postale de la couverture.

Je me souviendrai de ce livre et j'en recommande la lecture.
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La Baignoire de Staline

Le kopeck est la plus petite unité monétaire russe.

En couverture un timbre, représentant qui pour sait déchiffrer l'alphabet cyrillique Kim Philby, de 5 kopeck soit 0,0005 centimes d'euro !



Mais la richesse de ce livre est immensément plus grande que ces 5 kopeck.



La richesse de l'intrigue : ce français retrouvé mort, premier mort qui en entraînera d'autres ;

La richesse de l'écriture de cet auteur/diplomate ou diplomate/auteur, gage de qualité tant on connait des précédents je pense notamment à Jean-Christophe Rufin ;

La richesse de l'imbrication entre passé et présent en abordant à la fois la Géorgie d'aujourd'hui et celle d'hier ;

La richesse de ce mélange entre trafic de "reliques staliniennes" et le spectre d'agent double, voire triple : ce fameux Kim Philby ;

La richesse des mots posés telle une épitaphe par les parents de l'auteur, disparu il y a quelques mois, en fin de ce roman.



On peut supposer qu'en qualité d'ambassadeur l'auteur a laissé dans son roman, des traces de lui-même, tant son amour de ce pays transparaît dans son écriture :

"Il songeait avec mélancolie au moment où il lui faudrait quitter son poste, dans quelques semaines, après quatre années de séjour. Il avait aimé ce pays. Sous l’âpreté montagnarde des Géorgiens se cachait une douceur de vivre qu’on apprenait au gré de leurs banquets joyeux et généreux, de leurs chansons tristes, de leurs danses. A la violence des mœurs caucasiennes répondait une nonchalance orientale dont on s’imprégnait pas à pas, sans hâte, avec la satisfaction de celui qui vient de loin et qui est bien accueilli. La nature était grandiose et presque intacte, ce qui était rare dans l’ancien Empire soviétique. La nourriture sublime, il n’y avait pas d’autre mot, même dans la bouche d’un Français convaincu de son bon droit."



Mais le personnage principal du roman reste la Géorgie. Pays qui revient régulièrement sur les devants de l'actualité.

Que ce soir il y a quelques semaines quand elle accueillait, ces russes qui refusent de combattre en Ukraine.

La Géorgie c'est un pays confetti coincé entre la Russie au nord et la Turquie au sud. C'est une république qui compte trois territoires autonomes : l’Abkhazie, l’Adjarie et l’Ossétie du Sud. Un pays avec une histoire chahutée dans la première moitié des années 1990, la Géorgie a connu deux conflits armés : le premier, entre 1990 et 1992, a opposé les autorités géorgiennes aux Ossètes suite de la déclaration d'indépendance de l'Ossétie du Sud en 1990,. Le second conflit, entre 1992 et 1993, a vu s'affronter les autorités géorgiennes et les sécessionnistes abkhazes. En août 2008, les troupes russes ont pénétré en Ossétie du Sud afin de «soutenir» la minorité russophone de cette région.

Toute ressemblance avec un conflit en cours ne serait pas fortuite....

Un pays 3 fois indépendant et 2 fois annexé par la Russie. Et qui, comme cela ne suffisait pas a vu naître Staline...



Autant dire que les relations de voisinage sont assez particulières :

"Vous voyez le genre... Les Géorgiens en ont bavé, sous Staline. Vous connaissez le quartier de Vaké, bien sûr. On l'a construit sur des charniers. Il y a des milliers d'ossements, mêlés aux fondations des immeubles... Et puis, en 1956, quand Khrouchtchev mit en oeuvre la déstalinisation, après le congrès, la seule république où des contestations eurent lieu fut la nôtre. Allez comprendre. . . Je crois que les Géorgiens éprouvent des sentiments mêlés. L'effroi et le dégoût le disputent à une forme de fierté, d'admiration. Beaucoup restent fascinés par le côté incroyable de cette histoire, cell du fils d'un pauvre cordonnier de Gori qui devint tsar d toutes les Russies.

— Et les Russes ? Comment voient-ils la Géorgie ?

Les Russes et la Géorgie... Vous savez, quand les Russes ont entamé la conquête des nations du Caucase aux dépens des Persans, au début du xrxe siècle, ils ont, en quelque sorte, découvert le Sud... Oui. Cétait ça. Le Midi. Des pays ensoleillés, où poussaient la vigne et les arbres fruitiers. Des contrées aux coutumes ancestrales, où l'on cachait les jeunes filles, la nuit, de peur qu'elles ne soient enlevées par des guertiers à cheval. Des forteresses crénelées. Des terres habitées par les brigands. On retrouve des traces de ces récits folkloriques dans toute la littérature russe, au siècle de Pouchkine et de Tolstoï. Les artistes de Saint-Pétersbourg venaient ici pour s'initier à la lumière du Sud, comme vos peintres célèbres, qui allaient en Provence, en Algérie, ou en Toscane... Dans Imaginaire collectif des Russes, la Géorgie, c'est un peu tout cela à la fois.

À l'époque soviétique ce fut une destination de vacances. La Mer Noire. Les plages d'Abkhasie, de Batoumi. Les sources d'eau chaude...."



Ce qui me permets une transition avec la partie du livre qui concerne Les Sanatoriums de Tskhaltoubo.

Et là l'auteur réalise ce tour de force de nous emmener dans ce que j'appellerai un" Urbex littéraire", car après avoir lu ces pages sur ce qu'était la station thermale préférée de Staline, au point qu'il y possédait une datcha, du Grand Caucase.

On se jette sur des photos de ce lieu pour savoir à quoi ressemble aujourd'hui cette ville géorgienne célèbre depuis des siècles pour le bienfait de ses thermes et au xviiie siècle encore, les médecins en louaient les « eaux uniques », riches en carbonate de radon, jaillissant à une température de 33 à 35 °C. Des eaux capables de soigner : maladies nerveuses, circulatoires, musculaires et osseuses, gynécologiques ou dermatologiques… Dans les années 70, on a vu apparaître la spéléothérapie, censée soulager les affections pulmonaires par un séjour dans des grottes.

Et les images sont à la hauteur des mots utilisés par l'auteur. C'est confondant de réalisme.



Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour la découverte de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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