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Citations de Rhys Bowen (163)


— Monsieur Crump ? fis-je en lui tendant la main. Je suis envoyée par l'agence des Hôtesses du Diadème.
Rougeaud et bouffi, il arborait une moustache qu'il trouvait sans doute pimpante, mais qui donnait plutôt l'impression qu'un hérisson s'était perché sur sa lèvre supérieure. Il portait en outre un costume parfaitement ordinaire et une cravate aux couleurs criardes. Il m'étudia de la tête aux pieds.
— Vous êtes plus jeune que je m'y attendais, dit-il. Et plus vêtue que prévu.
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(…) il ne serait pas correct que le personnel dorme au même étage que la famille, même en temps de guerre.
Ben sourit en coin. C’était typiquement le genre de discours auquel on pouvait s’attendre de quelqu’un comme Lord Westerham. Le refus d’admettre que quoi que ce soit puisse changer, même quand le monde entier se désintégrait autour de lui.
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- C'était donc une invitation officielle ? Avez-vous rencontré beaucoup de monde ? demanda-t-elle avec une feinte désinvolture - alors qu'elle mourait de curiosité.
- Non, il n'y avait que la reine et moi, dans sa salle à manger personnelle.
Oh, je pris un tel plaisir à répondre de la sorte ! Ma belle-sœur n'avait jamais été conviée dans les appartements privés de la reine pour un tête-à-tête avec Sa Majesté.
- Bonté divine. Que vous voulait-elle ?
- Parce qu'il lui faudrait une raison précise pour inviter une parente à déjeuner ? Bon, puisque vous tenez tant à le savoir, elle souhaite que je représente la famille royale au mariage de la princesse Maria Theresa de Roumanie.
Le visage de Fig prit une teinte violacée peu commune.
- Vous ? Elle souhaite que vous représentiez la famille ? Lors d'un mariage royal ? Où a-t-elle la tête ?
- Voyons, vous ne croyez tout de même pas que je me tiendrai mal ? Que je vais me mettre à parler cockney ou à laper ma soupe ?
- Vous ne faites même pas partie de la ligne de succession, lâcha-t-elle.
- Si, justement. Quand bien même je serai la trente-quatrième héritière de la couronne.
- Alors que Binky est trente-deuxième, et il est duc, au moins.
- Ah, mais mon frère aurait l'air malin dans une robe de demoiselle d'honneur, avec un bouquet à la main. La princesse tient tout particulièrement à ce que je sois présente.
- Vous ? s'exclama Fig, écarquillant davantage les yeux encore. Pourquoi diable compte-t-elle ainsi sur vous ?
- Parce que nous étions de très bonnes amies aux Oiseaux, répliquai-je sans sourciller. L'éducation affreusement coûteuse contre laquelle vous ronchonnez sans cesse a ses avantages, après tout.
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Je m'assis à la place qu'on m'indiqua, et le premier plat fut apporté. Ma bête noire : un demi-pamplemousse servi dans une coupe de cristal taillé. J'ai toujours l'impression de me retrouver avec une moitié dont les quartiers ont été mal prédécoupés. Je regardais la mienne d'un air horrifié, pris une profonde inspiration et m'emparai de ma cuiller.
- Ah, du pamplemousse, fit la reine en me souriant. Un fruit si rafraîchissant en hiver, n'est-ce pas ?
Au moyen de sa cuiller, elle préleva un quartier tranché à la perfection. Un espoir naquit en moi - peut-être le personnel avait-il fait son travail correctement, pour une fois. Je m'attaquai alors au mien. Il glissa de côté dans le verre, manquant atterrir sur la nappe. Je le rattrapai à la dernière seconde et dus le maintenir en place à l'aide d'un doigt discret pour y enfoncer de nouveau ma cuiller. Je parvins à libérer le premier quartier sans trop de peine. La chance cessa de me sourire avec le deuxième. Je retins ce satané pamplemousse, y enfonçai ma cuiller, puis la soulevai. Cette fois, deux quartiers vinrent en même temps. Je tâchai de les séparer, et du jus me gicla dans l'œil. Je dus attendre que la reine ait détourné le regard pour le tamponner avec ma serviette et apaiser le picotement. Au moins, aucune goutte n'avait atteint Sa Majesté.
Je terminai cette entrée avec un soulagement indescriptible.
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Et il n'est assurément pas des plus simple de se tourner les pouces toute la journée. Je sais que les gens ordinaires, qui sont obligés de prendre le train de huit heures vingt pour la gare de Waterloo tous les matins , nous envient [ à nous les aristocrates ] notre vie oisive ; mais en toute franchise, la plupart du temps, notre existence est une lutte contre l'ennui.
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C'est Hollywood, pas une leçon d'histoire. Quand l'histoire est trop barbante, on la pimente, voilà ce que j'en dis.
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Belinda avait subi son épreuve du feu qu'infligeait l'aristocratie au moyen de son vénérable interrogatoire : de quelle famille êtes vous issue ? La connaissons-nous ? Avons-nous des liens de parenté? En d'autres mots, cette personne est-elle des nôtres et appartient-elle au même milieu ? Une fois qu'un lien avait été établi, elle était acceptée.
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Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poison. Franchement quel intérêt ?
- C'est la tradition, je suppose. Nous adoptons des comportements qui nous distinguent des gens ordinaires afin de nous rappeler que nous ne le sommes pas. mais vous avez raison, c'est idiot, finalement.
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Je me demande bien pourquoi la police du Kent est allée chercher quelqu'un originaire de ces contrées septentrionales. J'ai toujours pensé que la civilisation, telle que nous la connaissons, s'arrêtait au-delà d'Oxford et Cambridge.
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M. Smedley me saisit par le bras et voulut m'obliger à m'écarter.
- Détournez les yeux, je vous prie, Lady de Rannoch. C'est vraiment trop affreux !
Je jugeai préférable de ne pas lui avouer que j'avais déjà croisé quelques cadavres.
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J'ai de la peine pour elle. Il est terrible de tout perdre - sa position sociale, son pouvoir, sa fortune - et de devoir dépendre de la bonté de sa famille.
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Les domestiques et les bagages arrivaient toujours à destination et, s’ils rencontraient des désagréments, cela ne nous importait guère. Nous pensions sincèrement que le personnel de maison n’avait qu’un but dans l’existence : que la nôtre se déroulât sans heurts.
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La princesse Maria Theresa de Roumanie va épouser le prince Nicholas de Bulgarie. Il est l'héritier du trône ainsi que vous devez le savoir.
J'opinai du chef comme si les familles royales d'Europe discutaient régulièrement de leurs projets de mariage avec moi. Dieu merci, ce n'était pas du mien dont il était question.
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Ma mère et Belinda allaient-elles devenir des rivales ? Cela pourrait se révéler assez divertissant. Naturellement, maman était moins libre de ses mouvements avec Max dans son sillage. Mais avoir un mari n'avait pas arrêté Mme Simpson, me dis-je.
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Oh, bon sang ! Pourvu qu'il n'abordât pas de nouveau le sujet de notre mariage. Comment exprimer poliment un nouveau refus et lui faire comprendre que je ne voudrais pas de lui même s'il était le dernier homme au monde ?
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Si votre établissement est médiocre au point qu’il faille vous organiser quand on souhaite le visiter au pied levé, alors il ne conviendra probablement pas à oncle Angus.
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Je vis la roche défiler devant moi à toute allure, et des mots se formèrent dans mon esprit : ‘je vais mourir. La barbe ! ‘. Et, pour une raison mystérieuse, j’étais fort agacée à l’idée d’être encore vierge.
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_ Si ce garçon n'est même pas capable de choisir une femme pour le bien de son pays, je m'inquiète de ce qui arrivera à l'Empire à la mort de mon époux, Georgiana. Il y a tant de jeunes filles convenables parmi lesquelles David pourrait faire son choix... Vous, par exemple.
_ Oh, non, madame. Je ne pourrais jamais rivaliser avec Mme Simpson.
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Je suivais la conversation tout en songeant qu'en Irlande les choses se passaient plus ou moins de la même manière qu'en Angleterre. L'on fréquentait les écoles privées qui convenaient. L'on pratiquait des sports collectifs. L'on décrétait alors que vous étiez un type bien. L'on appartenait à la même espèce. À la même classe sociale. En conséquence de quoi tout se déroulait sans heurt, et il était possible de s'entraider.
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Oh, comme c'est palpitant! J'ai l'impression d'être Hercule Poirot. Nous allons traquer l'assassin et le forcer à passer aux aveux. Nous convoquerons toutes les personnes concernées, nous les ferons asseoir en cercle et nous dirons : « Nous vous avons réunies ici afin de révéler le nom du meurtrier. »
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