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Critiques de Robert O. Paxton (34)
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La France de Vichy : 1940-1944

Ce livre est "décapant", sa lecture oblige à voir la réalité en face, et c'est le mérite de Robert O. Paxton de nous avoir renvoyé cette image de ce que fit le régime de Vichy, et nul ne peut l'ignorer puisqu'elle se lit justement dans le miroir des décisions bien réelles prises par un gouvernement français qui faisait du zèle pour ne pas mécontenter les Allemands tout en jouant devant ses administrés la comédie d'une autonomie qui n'était que de façade et ne lui permettait de n'exercer une autorité que si celle-ci allait dans le sens des intérêts du vainqueur de juin 1940, l'envahisseur et occupant nazi.

Ce régime plaça sur le devant de la scène tous les aigris de la période d'avant-guerre, tous les adversaires de la IIIe République et du régime parlementaire, tous les partisans de la manière forte.

Jusqu'où alla la collusion des autorités politiques, civiles, militaires, policières et judiciaires avec l'occupant, et cette propension de certains à aller au-devant des désirs des Allemands, alors que la légende entretenue fut de laisser croire que le régime de Vichy n'avait cherché qu'à limiter pour la population les conséquences de la défaite de 1940 et à préparer des lendemains meilleurs, c'est tout cela que Paxton s'est employé à montrer avec force. De bons historiens français ont dès lors pris le relais, et ils n'ont pas contesté la méthode employée par cet auteur américain - critiqué par certains en raison de cette origine - ni les conclusions de l'ouvrage ; ils ont même eu l'occasion d'aller plus loin dans leurs recherches.

On ne voit pas ce qu'il y d'exagéré dans le tableau dressé.

Mais l'on regrette cependant que Paxton n'ait pas poussé plus loin la juste critique que l'on peut faire aux États-Unis d'avoir maintenu des relations étroites avec le régime de Vichy jusqu'à la déclaration de guerre de l'Allemagne aux USA, non pas seulement sur le plan diplomatique, ce qui pouvait se comprendre, mais aussi parce que ces relations furent privilégiées et que Roosevelt battait froid la France Libre de Charles de Gaulle pourtant abritée par l'Angleterre de Churchill en 1940 (les liens entre États-Unis et Grande-Bretagne et la loi prêt-bail prouvent bien que la neutralité américaine était depuis le début un trompe-l'oeil, ce qui montre bien que Roosevelt aurait pu appuyer en sous-main le Général de Gaulle, s'il n'avait eu la volonté de ne traiter prioritairement qu'avec les représentants de la France vaincue et d'une France qu'il voulait voir reconnaître sa défaite).

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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La France de Vichy : 1940-1944

Il aura donc fallu attendre 1972 pour qu'un historien américain, au terme d'une étude minutieuse des archives allemandes, oblige les français à regarder en face cette période honteuse de son Histoire.

Les français peinent à démystifier leurs grands hommes, et le vainqueur de Verdun, avec son air bonhomme de St Nicolas franchouillard fleurant bon le terroir ne pouvait être trop directement mis en cause par cet autre icône qu'était le Général de Gaulle, par ailleurs désireux, à l'issue du combat, d'aboutir rapidement à une réconciliation nationale contre le danger communiste ; encore moins par un François Mitterand aux amitiés troubles...

Je renvoie sur ce point à la critique de mon ami Sarindar... qui rend un hommage mérité à Jacques Chirac à ce propos.

Que ce gouvernement de Vichy n'ait pas été monolithique et que Aron ait pu trouver des traces de divergences avec l'occupant allemand, soit, mais il n'empêche que la "Révolution Nationale", s'appuyant sur la masse silencieuse, a mené de son propre chef une politique active de collaboration et d'antisémitisme.

Bien sûr, nul parmi nous autres, contemporains, ne peut dire avant de l'avoir vécu s'il eût été collabo ou résistant... mais la moindre des choses pour les français était bien de prendre conscience de cette partie sombre de son Histoire, qu'elle ne peut vivre que comme victime.

NU n'est prophète en son pays , dit-on ; mais parfois le prophète venu d'ailleurs fait tellement de bien au pays ; merci , donc R.O. Paxton : non seulement les ricains sont venus libérer le pays mais, grâce à vous, les consciences aussi se sont déliées. De nombreux films et auteurs français ont depuis corrigé cette lecture historique... heureusement..

Mais Dieu que c'est long ! voici seulement quelques années que les Français admettent leurs turpitudes dans les pays africains ou en Algérie... et encore... mollement et à titre purement symbolique... il me semble que l'Allemagne a su assumer depuis plus d'un demi siècle son héritage nazi dans sa culture et ses institutions politiques ; et le cinéma américain, au delà des 90 % de clichés pro héros US, produit aussi, parfois au bout de quelques années seulement, des regards critiques pertinents et lucides sur l'Hisoitre de son pays... Dieu que c'est long... espérons que cette lenteur française -par ailleurs caractéristique profonde des paysans de coeur que nous sommes- , et qui est parfois une qualité, ne nous empêche pas de réagir à temps lorsque notre Histoire, de nouveau, se trouvera tentée par des dérives sécuritaires, protectionnistes, nationalistes, xénophobes et de rejet de l'autre.

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La France de Vichy : 1940-1944

R Paxton, l'un des plus brillants historiens de la période de 1940 à 1944, livre ici un ouvrage remarquable. Documenté, argumenté, le régime de Pétain est décortiqué. Les intentions des deux hommes, Pétain et Laval, sont identifiées, collaborer, être une force d'appoint pour le Reich et créer une nouvelle Europe continentale, avec l'Allemagne en tête et la France juste derrière...L'Angleterre étant tenue à distance. Le pari des deux hommes a échoué, l'Allemagne et les allies ne se sont pas neutraliser, l'Allemagne a été battue. L'aide de la France au Reich a maintes fois été repoussée par Hitler, sinon, la guerre aurait sans doute connu un autre sort...Mais quand on lit cet ouvrage et les concessions que la France faisait pour l'Allemagne, les exigences de cette dernière contre la France et l'opinion qu'elle avait sur tous les autres pays qu'elle occupait, on parvient a trouver de troublantes similitudes avec les rapports que ces deux pays ont actuellement dans uns construction européenne qui se retrouve bientôt, une fois de plus, avec l'Angleterre en face, et la puissante Allemagne imposant sa vision des choses et de l'économie...Un livre à lire d'urgence!
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La France de Vichy : 1940-1944

Mais pourquoi n'ai-je pas lu ce livre, présent dans ma bibliothèque depuis plus de vingt ans, avant ces jours-ci ?

Sans doute les célébrations anniversaires à répétition de la fin de la Seconde Guerre mondiale y sont-elles pour beaucoup. Car cet ouvrage, dont la première édition date de 1972 (celle que j'ai en mains date de 1997) est LA référence historique qui décrit avec clarté ce que furent les années funestes de l'Etat Français entre 1940 et 1944.

C'est un historien américain né en 1932 qui livre cette somme, loin donc des a priori des chapelles historiques françaises. Il porte ainsi un regard objectif sur ce que fut la collaboration du gouvernement du Maréchal Pétain avec la toute puissance allemande après la débâcle de mai 1940. D'autant plus que cette édition a permis de mettre à jour certaines données et d'accéder à des archives non disponibles lors de la première.

Malgré une connaissance que je pensais assez approfondie – quoiqu'absolument non professionnelle – de l'histoire de cette époque terrible vécue intensément par mes parents – l'un prisonnier de Poméranie jusqu'en février 1942, l'autre au Maroc puis à Alger auprès du Général de Gaulle à partir de mai 1943, je fais plusieurs découvertes.

En premier lieu, le fait que la collaboration ne fut pas une exigence allemande mais une proposition de la France qu'Hitler repoussa en dernière analyse. Pendant toutes ces années et jusqu'en 1944, Vichy tente d'obtenir un règlement global de la paix en espérant des allégements des conditions drastiques de l'armistice.

Ensuite, le rôle et la place de l'Empire dans ces négociations. Cependant, jusqu'à la défaite des anglo-alliés et des gaullistes devant Dakar, les Allemands ne sont pas convaincus de la volonté de coopérer de Vichy.

Dans cette période, il y a plusieurs tournants. le premier est le 13 décembre 1940 lorsque Pétain se sépare de Laval, ce qu'Hitler considère comme une injure personnelle. Darlan le remplace et obtient des assouplissements aux conditions d'armistice en échange de bases en Syrie et à Bizerte pour l'Afrika Korps. Toujours la prédominance du fait impérial … Quand Laval revient au pouvoir, il ne peut plus rien obtenir d'une Allemagne en mauvaise posture.

Les mesures coercitives de Vichy (contre les francs-maçons, les communistes et surtout les Juifs) n'ont pas été imposées par les Allemands. Ce qui intéresse Hitler, c'est essentiellement la ressource qu'il tire de la France (indemnité d'occupation, matières premières, ouvriers qualifiés) : 58% du revenu annuel de la France sont prélevés par l'Allemagne entre 1940 et 1944.

Selon Paxton, la France de Vichy est plus traditionnaliste que fasciste. La France rejette la République mais pas assez pour vouloir la remplacer par un régime n'ayant aucune racine dans son histoire. La grande peur de Vichy, c'est la guerre civile qui ne manquerait pas de suivre une victoire de la Résistance : la Libération par les armes serait pire que l'Occupation … D'où la création de la Milice et la chasse aux résistants.

Enfin, on ne peut négliger l'extraordinaire prégnance des techniciens et de la haute fonction publique, qui va perdurer dans les années ultérieures, bien nécessaire pour redresser le pays après la guerre …

Ce livre est donc un ouvrage indispensable pour porter, après 75 ans, un regard apaisé sur ces années que certains ont voulu, dès le conflit passé, gommer de notre histoire.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le fascisme en action

Robert Paxton est le grand spécialiste de la France de Vichy, l'un des premiers à étudier le régime de collaboration, ce qu'assurément aucun historien français n'était alors en mesure de faire. Dans cet ouvrage sur la dynamique des fascismes, il tente de définir les caractéristiques communes (plutôt d'ailleurs les trajectoires que les caractéristiques figées) aux mouvements politiques que l'on nomme habituellement fascistes. Ainsi, il décrit les phases qui selon lui sont déterminantes dans l'avènement du fascisme, de la naissance du mouvement à son enracinement. Ce livre n'a pas le travers simplificateur qu'on pourrait craindre, puisque l'analyse est poussée, sur la base des exemples très concrets qui ont bouleversé l'Europe. Il montre surtout que la dynamique du fascisme est redoutable.
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La France de Vichy : 1940-1944

Il est tout simplement surprenant qu'un livre aussi bien documenté et aussi proche des réalités de notre pays sur l'une des périodes les plus marquantes de l'histoire contemporaine française soit l'oeuvre d'un américain, Robert O. Paxton en l'occurrence.


Ce souci constant de l'objectivité a permis à Robert O. Paxton de bousculer les idées reçues et dévoiler les tabous de ces "années noires", 1940-1944, durant lesquelles le gouvernement de Vichy s'engagea dans la voie de la collaboration avec l'occupant allemand.


Sa première parution fit d'ailleurs grand bruit en 1972, que ce soit chez les politiques ou chez les historiens, qui avaient pudiquement posé un voile sur cette anomalie de notre passé.


L'auteur remet donc les choses à leur place et, grâce à son regard extérieur, loin de toute implication partisane ou esprit patriotique, dresse un tableau de Vichy peu reluisant. Et c'est ce regard critique sur un gouvernement qui ternit l'image du pays des droits de l'homme, révèle tout l'attachement que porte l'auteur à la France.


Une bonne analyse a besoin de distance. Celle de Robert O. Paxton fut salutaire pour la reconnaissance des responsabilités de la France de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
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La France de Vichy : 1940-1944

De la débâcle de 1940 nait le gouvernement de Vichy et la collaboration Allemande. Il aura fallu attendre les révélations de Robert O Paxton en 1972 pour mettre un terme définitif sur les agissements et beaucoup de mensonges passés sous silence jusque là bien gardés et ignorés du peuple français. Au printemps 1945, les forces alliées ont envahi l'Allemagne. Le 7 mai dans une petite école de Reims qui abrite le quartier du général Eisenhower, les allemands signent leur capitulation sans conditions. La nouvelle est annoncée le 8 mai, jour officiel de la victoire.

Les possibilités ascensoristes du gouvernement étaient déjà prévues par le pouvoir de Vichy pour les années à venir après guerre, surtout ne pas gêner la venue des futurs élus politiques, dont certains d'entre-eux, des intellectuels de tous bords, et autres sommités de renommés, scientifiques, philosophiques ou littéraires, selon leurs ambitions personnelles, devenus plus ou moins collabos avec l'ennemi pendant cette sombre période, encore moins inquiètés par la justice à la libération, ils seront néanmoins nommés par l'exécutif du pouvoir pour les gouvernements successifs. Les secrets nauséabonds se croyant bien gardés, apparemment verrouillés afin que les historiens de l'époque ne dévoilent que, ce qui arrangeait le gouvernement français de l'avant, mais aussi de l'après-guerre.
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La France de Vichy : 1940-1944

On sait que la période de Vichy – l'une des plus terribles dans l'histoire de France – a suscité des réactions de rejet et de déni. Après la guerre, le paradigme le plus répandu visait à stigmatiser une petite minorité de Français hostiles aux valeurs républicaines et à survaloriser la Résistance. C'est en 1972 que l'historien américain Robert O. Paxton a publié ce livre prenant à contrepied les théories lénifiantes qui avaient cours en France jusqu'alors.

Dès les premières pages, il pointe clairement les quatre thèses qu'il va remettre en cause: (1) il y a eu un diktat nazi sans appel. (2) Vichy s'est voulu le bouclier opposé à ce diktat (3) il y avait un secret double jeu entre Vichy et les Alliés (4) l'opinion française était globalement attentiste, prête à soutenir les Alliés.

Le livre est un examen extrêmement détaillé du régime de Vichy. Dans une première phase, celui-ci croyait pouvoir disposer d'une certaine marge de manoeuvre, au moins dans la zone libre Ainsi la "Révolution Nationale" fut lancée, on se livra à un fort activisme (à usage interne) en espérant un traité de paix acceptable avec l'Allemagne nazie, on écrivit même un projet de nouvelle constitution. Mais tout bascula au milieu de l'année 1941 et le régime connut une descente aux enfers... L'effondrement du régime en 1944 marque la fin de ce livre. L'auteur conclut par un bilan de toute cette période. Cet ouvrage est dense, bien argumenté et relativement facile à lire. Il valide les thèses qu'il avait énoncées dans les premières pages. Les férus d'Histoire y trouveront leur compte.

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Collaboration and Resistance

Par son format et sa mise en page, ce gros volume ressemble au catalogue d'une exposition sur la « Vie littéraire française sous l'Occupation ». En réalité, ses 440 pages en grand format contiennent surtout la reproduction en couleur de documents tirés des Archives Paulhan, l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC), ainsi que de la Bibliothèque publique de New York, du Mémorial de Caen, de la Deutsches Literaturarchiv de Marbach, de la Bibliothèque et Archives Nationales de Québec : lettres manuscrites ou dactylographiées, photos, articles de presse, pages de livres imprimés, documents administratifs de tous types, plans et cartes, couvertures d'ouvrages et de périodiques, dessins satiriques, tout ce qui est habituellement visible dans ce genre d'expositions, agrémentés de minuscules mais essentielles didascalies. Il comporte aussi quelques articles longs : le texte introductif de Robert O. Paxton, grand spécialiste américain de l'histoire de Vichy, suivi de trois autres par Jérôme Prieur, Claire Paulhan et Olivier Corpet. Est inséré au milieu du livre un texte inédit de Sartre, diffusé à l'origine sur les ondes de Radio-Canada en 1946 : ces textes sont tous en anglais.

L'ouvrage se compose 9 chapitres, très intéressants pour leur perspective relativement insolite en France, chacun desquels est introduit par sa propre introduction et réparti en sous-chapitres d'au moins deux pages, paire et impaire en vis-à-vis, qui méritent d'être tous reportés dans une table des matières complète. Enfin, fort nécessaire eu égard aux centaines de nom propres cités, se rapportant à des personnalités qui ne sont plus toutes connues de nos jours (surtout les collaborationnistes, heureusement!), un index (de 8 p. sur 3 colonnes) clôt le volume.

La démarche décentrée par rapport à l'historiographie officielle française, le choix des documents d'archives bruts, leur variété inattendue offrent quelques surprises et assurément un plongeon bénéfique pour comprendre le quotidien d'une époque que l'on a trop l'habitude d'observer ex post. Cela est particulièrement vrai pour la figure de l'intellectuel, que nous supposons avoir été de tout temps « engagé », alors que ce concept a été inventé ou réinventé par Sartre justement par rapport à l'époque en question, et imaginons donc en situation clairement binaire : résistant ou collabo. On a également tendance à placer dans la même catégorie le régime de Vichy et la force d'occupation allemande, ignorant complètement que celle-ci était elle-même divisée (entre l'attaché culturel allemand et le directeur de l'Institut culturel), sur une question apparemment cruciale pour les nazis : la mise en place d'une politique culturelle à laquelle les Français adhéreraient volontairement, ce qui ne leur semblait pas contradictoire avec les spoliations, le rationnement et le STO...

Parmi les thèses intéressantes de Paxton, j'ai réfléchi à l'asymétrie suivante : que les collaborationnistes, ennemis depuis longtemps de la Troisième République, se rallièrent immédiatement aux forces d'occupation et rares furent ceux qui les rejoignirent en cours de route, même parmi les anti-communistes après l'ouverture du front oriental en juin 1941 ; à l'inverse, certains de ceux qui refusaient viscéralement la conquête nazie s'étaient d'abord approchés de Vichy en bonne foi, et ce n'est que graduellement qu'ils passèrent à la Résistance, ou tentèrent le plus longtemps possible de rester a-politiques, certains retardés ou inhibés par antipathie envers de Gaulle en même temps que par le refus du communisme. La position des intellectuels conservateurs, surtout chrétiens, spontanément anti-sémites ou non, était très ambiguë et inconfortable : les Bernanos, Mauriac et Maritain furent une exception.

J'ai deux gros regrets par rapport à cette lecture, qui sont évidemment liés à l'impossibilité éditoriale de livrer un volume encore plus important, lourd et massif : la rareté des articles explicatifs (trois initiaux et les introductions des 9 chap.), et, malgré la qualité impeccable des images, la difficulté de leur lecture ainsi que des didascalies, pour l'ensemble desquelles une loupe m'a été indispensable : sans doute l'éditeur a-t-il pensé que, au moins pour les documents qui sont très majoritairement en français, le lecteur anglophone ne se donnerait pas le mal de les déchiffrer, mais celui qui ne peut s'empêcher de lire ces textes – qui constituent quand même au moins 80% de l'ouvrage – se soumet à une épreuve épuisante pour sa vue.



Table des matières :



« The Bottom of the Abyss » by Robert O. Paxton

« Between the Lines » by Jérôme Prieur

« Archives, Memory, and History » by Claire Paulhan and Olivier Corpet

« Subterranean History » by Claire Paulhan

« 1. From the Pre-War Period to the Collapse » :

The Pontigny Decades ; The NRF Spirit ; The Rise of Perils ; The Spanish Civil War ; The First Weeks of the War ; The Scissors of the Censor ; The "Phony War" ; Under Surveillance ; Debates at La NRF ; The Invasion ; Marguerite Bloch : an Account of the Exodus ; French Collapse and Exodus.

« 2. Surviving under Occupation » :

The Demarcation Line ; The National Revolution ; The Statute on Jews ; Anti-Semitic and Anti-Masonic Propaganda ; The Anti-Bolshevik Crusade ; Paris under the Germans ; Rationing ; "Les Visiteurs du Soir" ; "La Relève" and the STO ; Under Allied Bombs.

« 3. Publishing and Journalism under Nazi Rule » :

German Bans, French Compromises ; Interventions and Propaganda ; Constraints and Repression ; Additional Bans ; The Press Under Control ; Pascal Pia : André Bollier, Printer of "Combat" ; Resistance Printers.

« 4. The Seduction of Intellectual Collaboration » :

Long Live the Maréchal !; Jacques Lemarchand : Interview with Friedrich Sieburg ; Karl Epting and the German Institute ; The Collaborators ; The Cases of Chardonne and Montherlant ; Louis-Ferdinand Céline ; The Trip to Germany ; Marcel Jouhandeau : "Memories from Germany" ; Artists ; The Epting Case.

« 5. Taken Prisoner » :

Louis Althusser : "Tell the School" ; The Lessons of Defeat ; Escapees : Pierre Brisson and Jean Hélion ; The Cultural Life of French Prisoners ; Gaston Criel's "Cahiers Littéraires" ; Georges Hyvernaud : A Poet in the Oflag.

« 6. Persecuted and Deported » :

Martin Flinker : From Internment to Exile ; The Professors ; Robert Antelme and Marguerite Duras ; Otto Freundlich ; Irène Némirovsky ; Maurice Halbwachs, Max Jacob, and Benjamin Fondane ; Benjamin Crémieux, Marc Bloch, and Robert Desnos ; Bearing Witness.

« 7. Daring to Resist : the Struggle of the Spirit » :

Louis Aragon and the Communist Intellectuals ; Emmanuel Mounier and "Esprit" ; The "Lourmarin Meetings" ; Mounier is a Wanted Man ; Paul Eluard and "Liberté" ; Georges Bernanos ; Jean-Paul Sartre ; The Resistance in Journals ; Pierre Seghers and "Poésie" ; René Tavernier and "Confluences" ; Jean Lescure and "Messages" ; Other Journals ; La NRF under the Occupation by Pascal Mercier ; In the Orbit of La NRF ; "Les Lettres Françaises", the CNE, and Éditions de Minuit ; Jacques Decour and "Les Lettres Françaises" ; The Birth of Éditions de Minuit ; "Les Lettres Françaises", Organ of the CNE ; The Shores of Algeria ; Max-Pol Fouchet and "Fontaine" ; Publishers and Journals of Algeria ; List of Pseudonyms Used under the Occupation.

« 8. International Solidarities » :

Crossed Destinies in London ; Passage via Switzerland ; Refuge in New York, by Robert o. Paxton ; American Solidarities ; French Intellectuals in the Unites States ; Jean Hélion, Escapee ; "Fontaine" and America ; "Free France" ; The Canadian Way Station, by Jacques Michon ; "Terre des hommes" in Quebec ; Éditions de l'Arbre ; Sartre in Montréal ; Lecture by Jean-Paul Sartre, March 10, 1946 ; Generosity of the Argentines.

« 9. The Liberation and its Aftermath » :

A Long and Painful Liberation ; Michel Prévost : The Death of Jean Prévost ; "Paris Libéré" ; Inside Liberated France ; Exiles, Returns, Absences ; Georges Hyvernaud : « Letter to a Little Girl » ; The "Americans" ; Jacques Schiffrin, Letter to Jean Paulhan ; Postwar Climate ; The Purge in the World of Letters ; The Book List ; The Partisan Libraries ; The Purge in Question ; Journals in Paris ; Renewal of the Intellectual Landscape.

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La France de Vichy : 1940-1944

Robert Paxton est l’historien référent et reconnu au sujet de l’État Français. Qui mieux, finalement, qu’un étranger pour faire une analyse juste, pondérée et surtout dépassionnée de cette période trouble de notre Histoire.



Dans la France de Vichy, Paxton nous apprend comment Pétain a reçu le pouvoir légitimement du Président de la République et pris une orientation politique qui s’est voulue collaborationniste avec l’Allemagne.



Pour avoir voulu « sauver les meubles », Pétain a pensé que le passé de la France et sa propre personnalité, reflet orgueilleux qu’il se faisait de lui-même, pourraient assouplir le diktat allemand au lendemain de la défaite de 1940.



Qui est Pétain et son gouvernement, au lendemain de la campagne de France ? Paxton affirme qu’ils n’étaient pas l’expression de clans fascistes mais l’émanation d’une pensée française qui a mûrie pendant la IIIème République. Une France qui a voulu profiter du moment pour renverser un régime finalement rejeté par tous pour des motifs différents. Cette IIIème République ingouvernable par le jeu des partis et qui a amené le peuple au pacifisme puis au défaitisme, bien avant le début des hostilités. La France sous Pétain aspire à la paix. Elle ne veut plus, depuis 1918, être saignée à blanc sur un champ de bataille. C’est une France blessée par des combats internes qui l’ont laissée exsangue : le procès Dreyfus ou la séparation de l’État et de l’Église pour ne citer que les plus importants.



Pétain veut donner un nouveau visage au pays. Ce sera la Révolution nationale. Dans le monde gouverné par l’Allemagne nazi, la France doit être un allié neutre de l’axe et servir d’intermédiaire entre les belligérants, comme le fut l’Espagne de Franco. Mais Hitler n’a que faire de notre pays. Il veut tirer les bénéfices de sa victoire mais n’en demande pas plus en 1940-41. Inquiet du devenir de notre empire colonial et surtout de notre flotte de guerre intacte et extrêmement moderne, il est rassuré par le comportement vichyssois.



En 1940, il y a pas ou peu de résistants, les communistes ne bougeront qu’avec l’invasion de l’URSS, la France libre n’est qu’un groupuscule de rebelles à la solde des Anglais. Alors, les Français acceptent Pétain et ses promesses jusqu’en 1942, année où ils comprennent qu’ils n’obtiendront rien des Allemands, si ce n’est être envahis en zone libre, fournir des travailleurs au STO, continuer à se serrer la ceinture, subir les bombardements alliés et se perdre dans la déportation des juifs.



Les procès de la Libération jugeront les politiciens de Vichy et de la collaboration comme les uniques responsables de la participation à l’holocauste mais également d’une orientation hasardeuse pour le pays. Ne serait-ce pas finalement la France, elle-même, qui aurait dû se trouver devant un tribunal ? Paxton sans l'affirmer écrit néanmoins : « la collaboration était liée intimement aux préoccupations du pays. Elle reposait […] sur un calcul politique […] qui [avait] conduit à l’armistice [de 1940]. Un règlement définitif avec l’Allemagne répondait aux aspirations de la masse, qui préférait le retour à la normale, l’ordre social et la possibilité de réformes intérieures à une libération par les armes. » |p.184]. Constat triste mais réaliste.



Pour ceux qui veulent approfondir la politique antisémite de Vichy, je vous conseille du même auteur « Vichy et les Juifs ».
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6 Juin 1944

Ne chercher pas dans ce livre une description circonstanciée des faits d'armes de la plus célèbre invasion maritime de la Seconde Guerre Mondiale. Mais plutôt sa mise en perspective, ses enjeux, ses tenants et ses aboutissants :

Commenter les échecs et les victoires des opérations amphibies précédentes . L'échec de la prise de Dieppe en 1942 ( Jubilee ) ou la réussite de l'implantation Alliée en Afrique du Nord ( Torch ).

Saisir les états d'esprits des stratèges anglo-américains ( Eisenhower, Montgomery ) des officiers nazis ( Rommel, Von Rundsedt ).

Lire derrière ses événements martiaux les manœuvres politiques de Churchill ou de De Gaulle.

Revenir sur la perception des différentes nations sur cette opération militaire au travers de la manière dont elle est commémorée.



Accompagnant a priori une abondante iconographie qui n'est pas reproduite ici, ce livre satisfera les novices qui ne désirent pas entrer dans le " vif " des faits de guerre du Débarquement et les connaisseurs qui pourront aisément replacer ainsi de D-Day dans le contexte du second conflit mondial. Mention spéciale sur les dernier chapitre sur l'interprétation faite des événements par chaque pays.
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La France de Vichy : 1940-1944

Ce livre est un exemple de ce que doit être le travail d’historien :à partir de sources sûres,ne pas hésiter à bousculer les tabous et les récits nationaux manipulés par des intérêts politiques ou autres. En son temps ,Paxton a sérieusement secoué ce cocotier ( entre autre la légende du Pétain « protecteur » ) et montré à quel point l’occupation avait constitué une divine surprise pour certains.
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La France de Vichy : 1940-1944

L'ouvrage de Robert O. Paxton a été publié en 1972 et sa traduction française dès l'année suivante. Il a été jugé en France d'une extrême sévérité pour le régime de Vichy. Paxton y base ses conclusions sur l'examen d'archives allemandes copiées par les Alliés lors de la défaite allemande, archives qui n'avaient pas encore été exploitées pour la rédaction des précédents ouvrages sur la période, notamment par Robert Aron pour son Histoire de Vichy, très antérieure mais qui jusque là faisait autorité.

Une seconde édition revue et augmentée a été publiée en 1997 dans l'avant-propos de laquelle Paxton dit maintenir l'essentiel de son analyse, à savoir que "les hommes de Vichy, plutôt que de se cantonner dans des tâches purement administratives, ont délibérément choisi de mettre à profit l'Occupation pour faire une révolution dirigée contre leurs ennemis au lieu d'une union sacrée comme en 1914" et ce, sans aucun bénéfice pour la France, si l'on compare avec les autres pays occupés, ce que le Reich a fait subir à sa population tout en pillant ses ressources.

C'était le premier livre écrit par un historien que je lisais sur cette période.

Il y a deux versants dans l'ouvrage.

L'un très détaillé et factuel, appuyé sur de nombreuses références, qui fait le gros du volume. Ce versant m'a semblé destiné aux historiens et je l'ai trouvé fastidieux pour une première approche de la période.

L'autre versant est très synthétique. Paxton y prend beaucoup plus parti, tout en faisant le lien avec les années 30 et la Libération. J'ai trouvé ces pages très intéressantes (c'est de ce versant synthétique et engagé que j'ai tiré les citations que je donne).

J'ai été également très intéressé par l'analyse faite de la montée en puissance dans les états modernes, et donc en France, des "techniciens" face aux "politiques". Montée en puissance que Vichy a favorisé en dépit des aspirations des "traditionalistes".

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La France de Vichy : 1940-1944

Le livre par lequel tout a commencé.

On doit à Paxton d’avoir ouvert l’armoire à secrets de Vichy.

Après cet ouvrage, brillant et documenté, la voie sera ouverte à de nombreux jeunes historiens pour présenter enfin une véritable image de ce que fut la France de l’Occupation et le rôle de Vichy.

Un monument à lire nécessairement.
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La France de Vichy : 1940-1944

J'ai lu ce livre sur notre histoire contemporaine traitant de la France sous Vichy avec intérêt, certes, mais aussi avec quelques difficultés, texte tellement dense que j'ai mis un certain temps à poursuivre par a-coup la lecture. La curiosité m'a poussé avec entêtement, pour comprendre, réfléchir sur la conduite du maréchal Pétain.

Comme je venais de lire les "Mémoires d'Espoir" du général de Gaulle que ces deux hommes ont fait partie de notre histoire, j'ai voulu connaître leur façon personnelle de conduire la France, leur personnalité, les détails qui les ont amenés au résultat que l'on connait.

Evidemment il est facile aujourd'hui de se faire une opinion.

Il y a un passage comme ci-après qu'il n'est pas nécessaire de marteler pour comprendre l'esprit et la conduite du maréchal Pétain.

"Hitler a longtemps soupçonné Pétain et de Gaulle d'avoir conclu un accord secret : c'est ce qu'il a dit à Mussolini le 28 octobre 1940 à Florence. Mais après avoir appris en détail comment les français ont résisté les 23 et 24 septembre à Dakar et avoir entendu Pétain lui déclarer à Montoire, le 24 octobre : que de Gaulle est une tache sur l'honneur du corps des officiers français"... page 113..

Quand on connait la suite véritable de l'histoire..

Je n'ajouterai rien.

A lire, "histoire de comprendre".
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Le fascisme en action

Robert Paxton à ouvert plus d’une voie sur l’histoire de la seconde guerre mondiale, surtout sur le régime de Vichy ouvrant des portes à de nombreux chercheurs français.. Dans cette ouvrage, il se sert de ses connaissances, les mets en doute face à ses élèves pour donner une définition du fascisme. Certes, il n’est pas le premier à s’essayer, à se frotter à cette tentative de définitions ; il n’est pas non plus le plus célèbre. Il va chercher dans les faits la vérité du fascisme, en s’appuyant aussi sur les écrits de ses prédécesseurs dont on ne citera que la plus connu : Hannah Arendt.

Il y a une vrai tentative pour comprendre comment certains mouvements politiques de l’extrême droite européenne on fait pour basculer dans le fascisme et pas d’autre. Pourquoi certain pays, ayant un parti fasciste ne sont pas tombé dedans ? On voit par exemple que le chef charismatique n’est pas suffisant. Mais justement ou est le point de flexion.

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L'Europe au XXe siècle

Comme son titre l'indique, l'ouvrage est une volumineuse source d'informations sur l'histoire de l'Europe au XXéme siècle. Mon opinion sur ce livre est favorable, je l'ai trouvé intéressant et satisfaisant.



Tout d'abord ce livre est ordonné en chapitres chronologiques clairs qui mettent efficacement en avant les différentes ruptures historiques, ce qui permet de bien se repérer quant au déroulement du XXème siècle.



En outre, le livre propose beaucoup d'informations à la fois en terme de géopolitique, de culture, d'économie. Tous les aspect historiques sont donc couverts, et de nombreuses notes aux bas des pages ainsi qu'une bibliographie fournie permettent de faire des recherches plus précises sur tel ou tel aspect pointu. Par ces renvois, les auteurs prouvent le sérieux de leur démarche mais aussi leur volonté de donner des informations au lecteur tout en procédant à un travail de synthèse réussi, indispensable dans ce type d'ouvrage d'histoire à vocation généraliste. De ce fait le livre se lit bien, lecture aidée par une écriture sobre et claire.



Mon seul regret est peut être l'absence de courtes biographies pour présenter les personnages historiques cités de manière plus précise.



Ce livre semble être une bonne source d'information pour procéder à un travail de synthèse ( pour des concours à réviser par exemple...) où au contraire une bonne base de départ pour être orienté vers des documents plus ciblés.



En dépit d'un léger manque d'agencement, ce livre reste un travail historique très honnête qui se lit sans déplaisir.
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Le fascisme en action

« Le fascisme en action » Fasciste et fascisme font partie de ces termes employés à tort et à travers dans le langage médiatico-politique actuel . Cet ouvrage permet de fixer ou du moins d’approcher de façon documentée une définition de ce phénomène. Approche chronologique d’abord , puis analyse de son exercice du pouvoir . Enfin une partie fort intéressante analyse les possibilités de postérité du fascisme. Un livre clair et important.
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L'armée de Vichy. Le corps des officiers fran..

L'armée de Vichy ? Armée de l'Armistice ? Armée de la collaboration ?



La défaite de l'été 40 avait laissé l'armée française dans un état proche de l'inexistence. Avec ses millions de prisonniers, ses équipements détruits ou abandonnés, il ne restait guère que l'armée d'Afrique pour continuer le combat. Avec intelligence, l'ennemi nous laissa un potentiel militaire sous stricte surveillance pour garder nos côtes, le reste de nos frontières... et nos possessions outre-mer. Bien lui en pris car jusqu'en 42 et l'invasion de la "zone libre", cela lui permit de protéger ses arrières sans y consacrer les moyens qu'il dut y consacrer après le débarquement des alliés en Afrique du Nord.



Cette période permit également à l'armée française de retrouver ses marques, de constituer des réserves de matériel et de structurer un corps d'officiers et de sous-officiers qui sera indispensable à l'armée de la reconquête. Il y eut aussi l'engagement d'officiers dans la collaboration avec l'Allemagne nazie, cela va sans dire... Mais dans l'ensemble, le corps des officiers français préparait la revanche.



C'est ce que nous démontre le travail exceptionnel de Robet Paxton. Ce texte, édité en 1966, reste l'ouvrage de référence sur une période mal connue de l'histoire de l'armée française. Il fallait donc un chercheur américain pour lui donner une analyse complète sans partie pris.



Indispensable dans toute bibliothèque consacrée à l'armée française et à la seconde guerre mondiale.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/
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6 Juin 1944

Voilà un livre qui m'a laissé sur ma faim. Certains événements de cette guerre sont sommairement évoqués, pas vraiment analysés, ni réellement recontextualisés. Ce n'est pas bâclé, mais les faits historiques sont seulement survolés, ce qui explique ma sensation d'un ouvrage inachevé...
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