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Citations de Roger de Bussy-Rabutin (22)


Roger de Bussy-Rabutin
Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a.
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Roger de Bussy-Rabutin
Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles.
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Roger de Bussy-Rabutin
L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent ;
Il éteint le petit, il allume le grand.
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L'amour vient de l'aveuglement, l'amitié de la connaissance.
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Sur Madame d'Olonne: "La plus belle femme de son temps, mais moins fameuse pour sa beauté que pour l'usage qu'elle en fit" (inscription illustrant un tableau dans le château de Bussy Rabutin).
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L'amour naît par la tendresse, et s'entretient par la douceur.
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J’ai bien aimé de fois en ma vie, Madame, mais, je n’ai jamais rien tant aimé que vous, ce qui me le fait croire, c’est que je n’ai jamais donné à chacune de mes maîtresses plus de cent pistoles pour avoir leurs bonnes grâces, et pour les vôtres j’irai jusques à deux mille, faittez réflexion je vous prie là-dessus, et songez que l’argent est plus rare qu’il n’a jamais été.

Quinette femme de chambre d’Ardelise, et sa confidente lui rendit cette lettre de Crispin, incontinent cette belle lui fit la réponse qui s’ensuit.

Je m’étais bien aperçue que vous aviez de l’Esprit par les conversations que j’ai eues avec vous, mais je ne savais pas encore que vous écrivissiez si bien que vous faites, je n’ai rien vu de si joli que votre lettre, et je serai ravie d’en recevoir souvent de semblables, cependant je serai bien aise de m’entretenir avec vous ce soir à six heures.
Ardelise.
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«  L’absence est à l’amour
ce qu’est au feu le vent .
Il éteint le petit ,
Il allume le grand »
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Quelque indiscret que l’on soit, il n’y a point d’affaire que l’on ne tienne secrète au commencement quand on a pu se passer de confident pour en venir à bout.
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L'absence est à l'amour
Ce qu'est au feu le vent :
Il éteint le petit
Il attise le grand
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" L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent; il éteint le petit, il allume le grand".
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Roger de Bussy-Rabutin
Sur Madame de Sévigné: "Elle est d'un tempérament froid, au moins si on en croit feu son mari: aussi lui avait-il l'obligation de sa vertu, comme il disait; toute sa chaleur est à l'esprit".
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L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent ; il éteint le petit, il allume le grand.
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Vous savez que la jalousie a quelques fois plus de vertu pour retenir un cœur que les charmes et que le mérite, je vous conseille d’en donner à votre mari, ma belle cousine, et pour cela je m’offre à vous, si vous le faites revenir par là je vous aime assez pour recommencer mon premier personnage de votre agent auprès de lui, et me sacrifier encore pour vous rendre heureuse : s’il faut qu’il vous échappe, aimez-moi, ma chère cousine, et je vous aiderai à vous venger en vous aimant toute ma vie.
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Il y a dans ce monde deux sortes de gens qui me déplaisent particulièrement: les premiers sont les peintres, lesquels, n'ayant jamais pu inventer ni composer d'assez vives couleurs pour faire des yeux à l'Amour, se sont mis en tête de nous le représenter comme aveugle. Et de fait, ils croient avoir fait des merveilles, d'avoir donné lieu à ce commun, mais faux proverbe: "L'amour est aveugle". Il me semble plus juste de dire que le bandeau dont ils lui couvrent le front sert encore à couvrir leur ignorance, parce que tous leurs efforts n'auraient jamais pu faire des yeux à ce dieu, qui eussent seulement approché de la vivacité ni du brillant éclat dont les siens sont formés. Et si (comme les ignorants tâchent de nous le persuader) il ne voyait goutte, comment se serait-il assujetti tant d'esprits qui vivent sous ses lois? Aurait-il pu, sans yeux, étendre son empire sur toute la Terre?
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Roger de Bussy-Rabutin
Quand on me fait du mal ou qu'on en a dit de moi, je le rends avec usure.  
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[...] ... Henry de La Tour, vicomte de Turenne, était un homme entre deux tailles, large d'épaules, lesquelles il haussait de temps en temps en parlant : ce sont de ces mauvaises habitudes que l'on prend d'ordinaire faute de contenance assurée. Il avait les sourcils gros et assemblés, ce qui lui faisait une physionomie malheureuse. (En un mot, il n'avais point l'air d'un héros, quoi qu'il en eût l'âme.)

Il s'était trouvé en tant d'occasions à la guerre qu'avec un bon jugement qu'il avait et une application extraordinaire au métier, il s'était rendu le plus grand capitaine de son siècle.

A l'ouïr parler dans un conseil, il paraissait l'homme du monde le plus irrésolu ; cependant, quand il était pressé de prendre son parti, personne ne le prenait ni mieux ni plus vite.

Son véritable talent, qui est à mon avis le plus estimable à la guerre, était de bien soutenir une affaire en méchant état. Quand il était le plus faible en présence des ennemis, il n'y avait point de terrain d'où par un ruisseau, par une ravine, par un bois ou par quelque éminence, il ne sût tirer quelque avantage.

Jusqu'aux huit dernières années de sa vie, il avait été plus circonspect qu'entreprenant ; mais voyant que la témérité était à la mode, il ne se ménagea plus tant qu'il avait fait ; et, comme il prenait mieux ses mesures que les autres, il gagna autant de combats qu'il en donna.

Sa prudence venait de son tempérament et sa hardiesse de son expérience.

Il avait une grande étendue d'esprit, capable de gouverner un Etat aussi bien qu'une armée. Il n'était pas ignorant des belles-lettres ; il savait quelque chose des poètes latins et mille beaux endroits des poètes français ; il aimait assez les bons mots et s'y connaissait fort bien.

Il était modeste en habits et le paraissait même en expressions à ceux qui n'y faisaient pas assez d'attention ; mais il avait dans le coeur une vanité sans égale.

Il s'était fait des manières de parler toutes particulières pour satisfaire à cette passion. Quand il avait commencé un discours par : "je ne sais si j'oserais vous dire", il en disait des merveilles ; et parce que cela lui paraissait choquer la modestie qu'il affectait si fort, il disait, par exemple, en parlant de lui : "Je vous assure que quand on était jeune, on faisait fort bien cela." Il se traitait à la troisième personne afin de se pouvoir louer comme l'aurait fait quelque autre. Il parlait peu, il écrivait mal.

Jusqu'à quarante-cinq ans, il s'était contenté d'être gentilhomme, d'une ancienne maison. Véritablement il s'en lassa et voulut être prince. Dans les brouilleries de la Cour, en 1648, quatre ou cinq maisons de gentilshommes crurent que le temps était propre pour faire valoir leur chimère de principauté. Celle de La Tour en fut une. Mais leurs visions n'ayant pas été suivies d'un heureux succès, celle du maréchal de Turenne se réveilla en 1661. Le duc de Bouillon, son frère, étroitement uni dans le conseil avec le cardinal Mazarin, et lui, à la tête de la principale armée, se trouvaient en état d'obtenir un brevet de princes. Ce fut alors que le bâton de maréchal, que Monsieur de Turenne avait autrefois souhaité comme la borne de son ambition, lui parut au-dessous de sa naissance. Il en témoignait un si grand mépris qu'on l'appelait "Monsieur le Maréchal" quand on voulait lui dire une injure ; et cette ridicule vanité était fondée sur ce qu'il prétendait que ses prédécesseurs avaient été souverains de Boulogne et comtes d'Auvergne, et que la principauté de Sedan appartenait à sa maison par sa mère, toutes lesquelles prétentions étaient mal fondées. Cependant la considération où il était autorisait ces chimères ; mais ce rang ne fut pas d'abord tellement établi, qu'il ne le tînt dans des contraintes extraordinaires. Comme il n'osait encore laisser sortir sans les reconduire la plupart des gens de qualité qui lui rendaient visite, il leur escroquait cette civilité en faisant semblant d'avoir affaire dans son cabinet, à peu près dans le temps qu'il jugeait qu'ils voulaient s'en aller, et il n'en sortait que quand on lui disait qu'ils étaient partis. Son orgueil lui faisait prendre en gré toutes ses contraintes et il était esclave de sa grandeur. ... [...]
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[...] ... Entre autres gens de qualité qui grossissaient cette petite Cour, il y avait un gentilhomme de Bourgogne de la maison Duprat, appelé Jumeaux. Il n'était ni beau ni bien fait mais il était jeune, gai, brave et il avait bien de l'esprit : tout cela nous avait fait amis. Il était capitaine de cavalerie. Sa compagnie, qui était en Champagne en quartier d'hiver, l'avait attirée à Châlons aussi bien que moi et les mêmes raisons de plaisir l'y retenaient. Nous logions et nous couchions ensemble, et de là nous n'avions point de secrets l'un pour l'autre ; il sut que j'étais amoureux de mademoiselle de Romorantin aussitôt que je m'en aperçus, et parce que je voulus lui donner un emploi conforme au mien, de peur qu'il ne condamnât ma faiblesse, je le persuadai de s'attacher à une dame de la ville fort jolie. Pour moi, je m'étais sottement embarqué sans faire de réflexion et je ne reconnus les difficultés de mon entreprise que quand je presque en état de ne pouvoir prendre d'autre parti.

Mademoiselle de Romorantin avait vingt ans et je n'en avais pas dix-sept. J'avais l'esprit fort jeune et elle l'avait extrêmement fait pour son âge ; il ne laissait pas d'être enjoué. Elle aimait les discours un peu gaillards ; elle entendait tout, pourvu que les paroles fussent honnêtes. Elle était naturellement bonne et civile, mais sa mère, qui ne cessait de lui dire qu'elle était princesse, la contraignait si fort qu'elle en était bien moins aimable. Quelquefois, au plus fort d'une conversation où elle était dans son naturel, il lui venait en pensée que peut-être se familiarisait-elle trop et que cela pouvait faire tort à son rang. Et là-dessus, elle se redressait et prenait un sérieux qui la rendait incommode et qui troublait la joie de la compagnie. C'est le défaut que causent ordinairement ces chimères ; car d'un gentilhomme qui serait quelquefois agréable et divertissant, s'il ne voulait être que ce que Dieu l'a fait, elles font toujours un prince ridicule.

Mademoiselle de Romorantin était comme cela. Elle eût été adorable si elle n'eût voulu être que demoiselle mais sa vision des principautés la faisait haïr et ne lui attirait que des respects forcés, que la considération où était son beau-père dans la province arrachait à ceux qui avaient besoin de lui. Pour moi, cela ne me faisait point de peine, je lui rendais plus de devoirs comme à ma maîtresse qu'à une reine que je n'aurais point aimée.

Je l'appelais "mademoiselle" et elle m'appelait "mon cousin." Du reste, elle était assez bonne princesse pour moi et je pense qu'elle n'était pas fort éloignée de comprendre sur mon sujet que l'amour égalait tout le monde. Mais sa mère, qui savait par sa propre expérience ce que peut faire une fille qu'on ne garde pas soigneusement, ne la perdait point de vue. Cependant ma princesse qui en faisait assez pour m'empêcher de la quitter, n'en faisait pas assez pour que je fusse content. J'avais de quoi satisfaire la vanité d'un Gascon, et même quelque chose de plus, mais pas assez pour remplir les desseins d'un homme fort amoureux et qui va au solide. Pendant que j'étais aussi embarrassé qu'on le peut être, il se passa des choses qui me firent prendre une résolution. ... [...]
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Roger de Bussy-Rabutin
Aimez, mais d'un amour couvert
Qui ne soit jamais sans mystère.
Ce n'est pas l'amour qui vous perd,
C'est la manière de le faire.
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Je trouve bien plus de distance de l'amour à l'indifférence que de la haine à l'amour.
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