AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ronald Lavallée (71)


Les grands peupliers respirent à pleins poumons au-dessus du toit.
Commenter  J’apprécie          410
Le vent est froid, le soleil tiède. Le chant hypnotique du bruant est reparti jusqu'à l'automne. Les juncos charbonneux volettent de branche en branche, avançant vers l'Arctique par sauts de 15 centimètres. Les mouettes se disputent les carcasses de poissons dégorgées par la glace. Jour et nuit, les oies passent en altitude. À 24 ans, Matthew Callwood s'étonne que les saisons se succèdent si vite, que le balancier migratoire marche aussi frénétiquement. Il n'y a donc rien, sur cette planète, qui se repose vraiment ? La vie lui file entre les doigts et il n'a encore rien fait.
Commenter  J’apprécie          372
Le ciel s'est recouvert d'amas grisâtres, comme de la bourre s'échappant d'un matelas crevé. La forêt paraît sombre, inamicale.
Commenter  J’apprécie          360
La rivière est en travail. La glace craque, grince et couine. De lourdes échardes s'élèvent hors de l'eau, exposent des fanons de cristal qui scintillent au soleil.
Commenter  J’apprécie          320
Le ciel gris s'éteint derrière les arbres.
Commenter  J’apprécie          280
Il y a un bosquet de trembles chétifs, plumés par le vent, de l'herbe rugueuse, un étang couleur de tourbe qui se perd dans les quenouilles, et des épinettes noires en toile de fond.
Commenter  J’apprécie          260
Des rafales couchent les grandes herbes brunes. Au ciel, le Bouvier tire à lui sa couverture de nuages. Quelques gouttes de pluie se mêlent aux grains de sable qui traversent la nuit comme de la mitraille.
Commenter  J’apprécie          220
Les épinettes se momifient sur pied, patiemment séchées par le vent éternel. La nuit, les hommes allument de grands feux qui crachent des étincelles et font monter des nébuleuses inédites parmi les constellations.
Commenter  J’apprécie          220
Quelques gouttes de pluie se mêlent aux grains de sable qui traversent la nuit comme de la mitraille.
Commenter  J’apprécie          200
les rivières dégorgent des paquets de glace qui se répandent sur le lac, de gros blocs translucides, striés de lumière, surmontés de couches de neige comme des gâteaux de fête difformes qui roulent mollement sur la houle. Callwood joue de l'aviron, fait du slalom entre les glaçons et les vagues, crie de bonheur quand il réussit une manœuvre particulièrement délicate.
Commenter  J’apprécie          182
La rivière scintille joliment. Les cabanes basses, aux toits couleur d'humus, s'éparpillent le long des berges parmi les peupliers dorés, saupoudrés de neige.
Commenter  J’apprécie          180
Le soleil faiblit. Les peupliers jaunissent. Dans les rivières, les algues meurent et sombrent, l'eau brune devient limpide comme de la glace. Les premiers chapelets d'oies longent l'horizon.
Commenter  J’apprécie          180
Son premier bivouac l'enchante. Il replonge en enfance. Les éticelles qui fusent vers les étoiles. Le bruissement de l'eau. Le chuchotement des arbres. Le miaulement des castors, la nuit.
Commenter  J’apprécie          150
Des colonnes de pluie glacée dérivent sur le grand lac.
Commenter  J’apprécie          130
Des barrières impénétrables d'aulne rugueux défendent les berges. Le tamarac, l'arbre le moins frileux de la planète, pousse dans les tourbières. Les petits trembles s'espacent et se rabougrissent. L'horizon est fermé partout par la même clôture d'épinettes noires. L'immense forêt boréale, qui fait le tour de la Terre, ne se compose finalement que de sept ou huit essences, répétées jusqu'à l'étourdissement.
Commenter  J’apprécie          111
Ils partent sous les derniers rayons de la lune. Des torrents de buée argentée jaillissent des bouches.
Commenter  J’apprécie          110
Tout à coup, une flamme s'allume au loin. Un point orangé, fulgurant, dansant, en bordure d'un lac noir. Un feu de camp. Callwood est tétanisé. Son cœur lui décoche un sale coup. Il se retourne vers les autres, s'apprête à les rappeler, se retient. Le feu baisse, s'éteint. Un reflet du couchant, finalement, comprimé entre les arbres.
Commenter  J’apprécie          90
Un bruit de déchirement et le couvercle de glace se met en marche. Un chant de sirène, aigu, aérien, s'élève dans la noirceur. Un vrombissement monte des entrailles de la rivière. Des cascades de glaçons pulvérisés chuintent à travers l'obscurité.
Commenter  J’apprécie          80
La vie lui file entre les doigts et il n'a encore rien fait.
Commenter  J’apprécie          80
Ils mettent trois jours à gagner le lac qui donne naissance à la rivière aux Esprits. Le soleil est bas, éblouissant. Des cumulus noirs frangés de lumière accourent du nord. Des taches de soleil brûlent comme du magnésium sur l'eau sombre. Matthew plisse les yeux et donne ses cinquante coups d'aviron à la minute, hypnotisé par le mouvement des épaules et des bras, s'émerveillant de la fine gouverne du canot d'Antoine Duncan, à genoux derrière lui.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ronald Lavallée (105)Voir plus

Quiz Voir plus

La Conjugaison - Modes et Temps

Nous nous sommes levés tôt

Présent
Passé composé
Subjonctif Présent
Plus que parfait

25 questions
158 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}