Album jeunesse, édité chez de la Martinière jeunesse
Poème de Roxane Marie Galliez
Illustré par Éric Puybaret
Texte lu par Roxane Marie Galliez
https://lnk.bio/roxanemariegalliez
Il la lava avec de l'eau de pluie et remplit son regard de rosée : il n'aurait pas supporté qu'elle ne connaisse jamais plus le bonheur des larmes versées pour rire, aimer ou soigner ses blessures.
Lui, était encore trop prisonnier de ses croyances et trop orgueilleux pour admettre ses erreurs. Il s'était marié il y a longtemps et jamais il n'aurait voulu reconnaître que la fille du marchand d'or n'était pas celle qu'il lui fallait. Il masquait ses défauts en qualités, il s'inventait des histoires, il édulcorait sa vie, tout plutôt qu'avouer qu'il s'était marié sans la connaître, pour bâtir vite une famille.
La musique m’étouffe à présent. J’ai le vertige un moment. Quitter Reine je pense que je le pourrais, mais comment vivre cela avec les enfants ? L’idéal serait de recommencer, tout recommencer. Reine pourrait m’aimer, je pourrais lui donner envie de m’aimer et nous élèverions nos enfants. Il faudrait tenir encore dix ans. J’aurais alors plus de 60 ans.
Tenir dix ans.
Perdre mes années les plus belles, les plus vigoureuses au nom d’une ridicule raison. Et flétrir, et faner, sans désir. En regardant le bonheur s’éloigner, s’écouler comme grains de sable entre mes doigts refermés.
La pluie, durant la nuit, se nourrit de poussière d'étoiles qui la purifie.
- Je suis le Chef d'orchestre, annonça le géant avec une humilité contrastant avec sa majesté, je règle la symphonie de l'Univers : je dis aux oiseaux de chanter, je demande au jour de se lever, je calme le vent quand il est trop tempétueux. Je n'ordonne rien vois-tu, je règle, j'harmonise, pour que chacun s'entende et ne prenne pas la place de l'autre.
Terre bleue et lune orange, le printemps s'habille pour sa première aube de l'année.
J'ai laissé mon âme au vent
Je me sens plus léger maintenant
Je peux à chaque instant voyager
Partir, revenir, c'est amusant
Assis sur les rives d’or de la Phénicie Barbar attend l’aube et décide de partir chercher le bonheur et repeindre le ciel au fond de lui. P 13
"Nuage, joli nuage, toi qui es si beau et si blanc, ton eau doit être fine et pure !
- En effet, mon eau est précieuse, c'est une liqueur, un élixir, une rareté.
- Nuage, joli nuage, une fleur de mon jardin a besoin de ton eau la plus pure pour se réveiller et naître au printemps.
- Comment ? Comment oses-tu ? Je ne donnerai pas de mon eau pour une fleur commune d'un simple jardin de paysan."
Miyuki était abasourdie. "Quel orgueilleux petit nuage ! Garde ton eau, elle ne doit pas être si pure. Ma douce fleur mérite mieux que toi."
C'est vrai, il n'y aura plus de promenades main dans la main
Ni de batailles d'oreiller au tout petit matin
C'est vrai, le sel de la mer va me manquer
Et tes baisers, et tes baisers.