AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ruby Dixon (26)


Pour survivre, il faut être… infectée. J’admets que, si l’idée du sauvetage me redonnait espoir (je suis celle qui voit le verre à moitié plein, et Kira, à moitié vide) l’idée qu’un insecte puisse vivre en moi me rend malade. Si le pou semble être la solution à notre problème, il y a un piège, comme nous l’a gentiment précisé Georgie. Le but de la créature étant la procréation de l’espèce, s’il voit deux personnes qui feraient un bébé parfait, il se passe ce qui s’appelle « la résonance ». Le pou se met à vibrer dans notre poitrine dès que notre « compagnon » se trouve proche de nous, et il ne s’arrêtera que lorsqu’un bébé sera né. Oh, et, la tribu de Vektal, composée d’extraterrestres à la peau bleue qui font deux mètres et ont des cornes ? Ils n’ont que quatre femelles. Si nous restons ici, nous acceptons plus qu’un sauvetage, nous acceptons des maris. Georgie a déjà été revendiquée par Vektal et en semble heureuse. Ils ne peuvent pas s’empêcher de se dévorer du regard. Non seulement nous acceptons le pou, mais nous acceptons aussi un homme, et nous n’avons pas le droit de le choisir. Je ne sais pas encore ce que j’éprouve à ce sujet. Quand je dis qu’ils sont « gentils sous certaines conditions », c’est la pure vérité. Ils sont gentils parce qu’ils veulent nous remplir de leur pâte à bébé.
Commenter  J’apprécie          20
Cet enfoiré m’oblige à dormir ligotée toute la nuit, et il n’a même pas la décence d’allumer un feu. À mon réveil, j’ai des fourmis dans les mains et les orteils, et j’ai si froid que je claque des dents. Mon khui aide mon corps à m’adapter, mais les humaines ont encore du mal à supporter le climat de Not-Hoth, et là, je donnerais tout pour une couverture ou un bol de chocolat chaud.
Commenter  J’apprécie          10
Harlow est extrêmement douée en mécanique. En la voyant percer et souder, je me sens totalement inutile. Pour tromper l’ennui, nous parlons de notre ancienne vie sur Terre. Le père d’Harlow avait un garage et un atelier dans le Minnesota, mais il est mort l’année dernière. Pas de mère dans le tableau. Elle avait récemment vendu l’affaire et n’était pas sûre de ce qu’elle allait faire. J’imagine que ce n’est plus un problème, maintenant. — Tu sais le plus drôle ? me dit-elle. Je voulais voyager. On dirait que mon souhait s’est réalisé au-delà de mes espérances. Je parviens à esquisser un sourire. Nous parlons de la nourriture et des choses qui nous manquent, comme le shampoing et même les assiettes en porcelaine. Au lieu de devenir morose, Harlow prend un air songeur. — Je suis sûre que je peux apporter mes connaissances à la tribu, et peut-être améliorer certaines choses. Et on pourrait récupérer deux trois trucs, ici. Tiffany a dit qu’elle était douée pour le maquillage et la coiffure, alors elle pourrait peut-être nous fabriquer du savon. Je suis admirative d’Harlow. Plutôt que de ressasser le passé, elle regarde vers l’avenir. Elle essaie de trouver un moyen d’améliorer notre situation au lieu de pleurer sur les choses que nous avons perdues.
Commenter  J’apprécie          10
— Est-ce que tu peux me dire s’il y a un autre vaisseau dans l’atmosphère proche ? Ça vaut le coup d’essayer. — Affirmatif. Les capteurs ont repéré un vaisseau à trois drumah d’ici. Je n’ai aucune idée de ce qu’est un drumah, mais j’espère que c’est loin. — Combien d’extra-terrestres sont à bord ? — Seize. Quoi ? — Tu peux dire qu’il y a seize personnes à bord ? Sérieusement ? — Affirmatif. Cette unité est connectée à un satellite en orbite de la planète qui permet aux ordinateurs de ce vaisseau de suivre et d’enregistrer des informations. — Comme le nombre de sa-khui sur la planète ? — Affirmatif. Il y a actuellement trente-cinq sakhs modifiés et douze humains modifiés.
Commenter  J’apprécie          10
— Regarde-moi, Kira, m’ordonne-t-il à nouveau. Je coule un regard vers lui. C’est étrange que je sois si attirée par un alien. Sur Terre, mes relations étaient inexistantes. Je suis le genre de fille invisible pour les hommes. Je ne m’habille pas de façon sexy. Je ne drague pas et je porte rarement du maquillage. Mes cheveux, d’un brun terne, sont plats comme une crêpe, et mon visage est un peu trop long pour être joli. Je ne brille même pas dans les conversations. Et je ne suis pas vierge parce que je me réserve pour mon mari. Je suis vierge parce que je suis ennuyeuse et pas glamour. En temps normal, je m’en fiche. Mais Aehako ? Il est d’une beauté et d’une virilité à couper le souffle. C’est l’un des rares sa-khui à avoir une coupe ultra courte. Ses cheveux ras mettent en valeur son sourire ravageur et les énormes cornes saillant de son front. Les crêtes qui courent le long de son visage sont également plus proéminentes, et font paraître ses traits, surtout son nez, moins anguleux que ceux de la plupart de ses congénères. Mais il a un sourire si charmeur qu’on ne peut pas s’empêcher de le trouver beau. Il n’est pas élancé, à l’inverse de Raahosh, mais bardé de muscles, et son corps tout entier est d’un bleu ardoise que je trouve intriguant. Dire qu’il me fait craquer est un euphémisme. Et je déteste le fait que ce ne soit pas réciproque. Je détourne de nouveau les yeux. — Je me fiche que tu me trouves laide. — Je ne pense pas du tout ça, murmure-t-il, et je sens la chaleur de son corps massif lorsqu’il se rapproche de moi. Si je n’ai pas corrigé Asha, c’est simplement parce que je voulais me débarrasser d’elle au lieu de poursuivre notre conversation. Donc il me trouve jolie ? Un frisson de bonheur me traverse. J’étouffe cette pensée. Peu importe qu’il me trouve attirante. Le mener en bateau est une erreur, et je ne peux pas me permettre de tomber amoureuse. Je suis stérile. Il est totalement impossible qu’il résonne pour moi. Il aura beau me draguer autant qu’il veut, toute relation avec moi est vouée à l’échec.
Commenter  J’apprécie          10
Mais elle me résiste. C’est peut-être la coutume chez les humaines. J’ai tout fait pour attirer son attention, mais elle m’ignore. Elle est rarement seule, passant la plupart de son temps en compagnie d’autres femmes. C’est peut-être mon unique chance de lui offrir le « gage d’amour » qu’a suggéré son amie Leezh pour la courtiser. Je regagne ma couche pour récupérer l’objet que j’ai sculpté. Quand je le lui offrirai, elle comprendra que je la désire. Je veux voir sa tête quand elle s’en rendra compte. Je veux voir ses petites lèvres douces s’écarter de surprise. Je veux caresser son front lisse et explorer d’autres endroits tout aussi soyeux.
Commenter  J’apprécie          10
Depuis qu’on s’est écrasées ici, on doit porter ce que les aliens appellent un khui, un symbiote qui permet aux humains de survivre malgré la toxicité de l’atmosphère. L’un de ses inconvénients, c’est qu’il décide avec qui et quand vous devez vous unir, et il n’y a aucun moyen de s’y dérober. Dans la mesure où cette tribu compte quatre fois plus d’hommes – appelés sa-khui – que de femmes, je ne suis pas étonnée que les accouplements se succèdent. Sur les douze survivantes du crash, six ont trouvé leur âme sœur. Ce… ce n’est pas mon cas.
Commenter  J’apprécie          10
— Nous pouvons y aller doucement. Sa mâchoire se serre et il détourne son regard de moi en retirant ma main. — Heu… Depuis très, très longtemps ? — Est-ce que ça compte ? grogne-t-il. Oh là là. Je me retrouve avec un authentique puceau extraterrestre. Je le regarde pendant un long moment, puis mon cœur se serre de compassion. Pas étonnant qu’il pense qu’il est laid. Si personne dans sa tribu ne l’a jamais touché, il doit penser que c’est à cause de son apparence. Une tribu avec seulement quatre femmes signifie que ces dames ont le choix des hommes – jusqu’à ce qu’elles soient accouplées par des poux, bien sûr. Je suppose que Raahosh n’a jamais eu ce genre d’expérience. Le pauvre. Ne jamais recevoir un toucher affectueux ? Une caresse ? S’amuser juste pour le plaisir ? Il a raté tellement de choses. Je me sens un peu comme une idiote tout à coup de l’avoir constamment repoussé. Je suis probablement l’aboutissement de ses rêves les plus fous et le fait que je le repousse doit lui faire mal.
Commenter  J’apprécie          10
— Est-ce que je te fais peur ? C’est pour cela que tu me repousses ? Il a l’air presque plein d’espoir. Bizarre. — Je n’ai pas peur de toi. Son expression s’assombrit. — Alors tu me refuses pour d’autres raisons. — Des raisons du genre « ce n’est pas mon choix » ? C’est une raison suffisante pour moi. Je me dirige vers les couvertures et m’y glisse, me déplaçant jusqu’à l’extrémité des fourrures. Elles forment un lit agréable et douillet, même si elles ne sont pas très grandes.
Commenter  J’apprécie          10
Mon estomac grogne. Pire que ça, ma poitrine vibre encore de la réaction de mon pou à son égard. Si cela signifie ce que je pense… Je viens de me dégoter un mari extraterrestre. Merde. Ce type ? Je gémis, car ce n’est pas ce que je voulais. Si je devais avoir un extraterrestre, pourquoi ne pouvais-je pas avoir un gentil garçon souriant ? Quelqu’un avec un sourire qui s’illumine à ma vue et qui me traite comme une reine ? Quelqu’un qui me regarde comme Vektal regarde Georgie ? Au lieu de cela, j’ai la version extraterrestre de Grumpy Cat, et il vient de me ligoter et de m’attacher comme un veau dans un rodéo. Connard.
Commenter  J’apprécie          10
"J’ignore ses mains qui tentent de me frapper alors que je passe une main le long de ses jambes nues, à la recherche de blessures. Elle repousse mon contact, mais pas avant que je ne voie que trois de ses nombreux orteils sont enflés et meurtris. Ils sont probablement cassés, et elle n’a pas de khui pour la guérir. Malgré tout, elle espère refuser mon aide ? Encore plus stupide. J’ignore ses protestations et la prends dans mes bras. Je la porterai jusqu’à la chasse au sa-kohtsk s’il le faut. Elle survivra, je ne supporterai pas l’inverse. — Hé ! Pose-moi, gros balourd, crie-t-elle à mon oreille. Au moins, ses poumons ne sont pas atteints. J’ignore ses beuglements et m’assure de l’envelopper dans les fourrures malgré son agitation. — Raahosh, tonne une voix. C’est un avertissement. Je lève le regard – tandis que la main de l’humaine me frappe la mâchoire en signe de protestation – et je vois mon ami et chef qui se dirige vers moi. — Tu ne peux pas la porter si elle n’est pas d’accord, dit-il dans notre langue. Les humaines doivent être courtisées en douceur. Elles sont fragiles.
Commenter  J’apprécie          10
Tout ce que je sais, c’est que je résonne pour l’une des humaines mourantes, et si elle meurt, elle emporte tous mes espoirs et mes rêves avec elle. Je n’ai jamais eu de compagne. Je n’ai jamais eu d’amante. Les femmes sont peu nombreuses dans notre clan, et celles qui veulent s’accoupler avec un chasseur balafré et revêche encore moins. Jamais je n’aurais imaginé avoir une compagne rien qu’à moi. Et maintenant qu’elle est là… Je ne sais pas comment agir. Je reste donc silencieux et il me faut toute mon énergie pour que mon khui reste calme tandis que les humaines se lèvent pour se préparer au long voyage vers les grottes du clan.
Commenter  J’apprécie          10
Mon khui est stupide. C’est sûr. Sinon, pourquoi aurait-il ignoré les femmes de mon peuple pour se mettre à vibrer à l’instant où nous rentrons dans la tanière pleine d’humaines sales en haillons ? De plus, il a choisi l’humaine la plus frêle et malade pour qu’elle devienne ma compagne. Une compagne qui me regarde avec des yeux sombres et furieux, qui refuse de boire le bouillon médicinal que je lui apporte, qui repousse mes mains lorsque j’essaie de l’aider à se lever, qui se renfrogne lorsque je lui apporte de l’eau ? Il est clair que mon khui est empli de bêtise. — Tu as résonné pour quelqu’un ? demande Aehako à mes côtés. Il glisse une fourrure dans son sac de voyage. Nous sommes en train de préparer la grotte pour partir, car les humaines sont trop faibles pour le faire. Nous devons tout prendre, ordre de Vektal. Même si c’est taché ou inutile. Les humaines possèdent si peu qu’elles chérissent tout ce qui leur appartient. Alors, nous emportons tout avec nous. Deux autres chasseurs, qui ont résonné, ont été envoyés chercher des couvertures dans les grottes les plus proches ; les humaines ne sont pas équipées pour affronter la neige, et elles n’ont pas de khui pour les maintenir au chaud.
Commenter  J’apprécie          10
L’alien repose la fourrure sur mes épaules et m’enroule dedans. Il se penche, très près, et je retiens ma respiration. Les autres filles restent silencieuses, je peux sentir leurs yeux sur nous. Alors qu’il ajuste les couvertures une dernière fois sous mon air fixe, il dit un mot : « Raahosh ». Puis, il se lève, ignore nos regards insistants et quitte le vaisseau en trombe. — Qu’est-ce qu’il vient de dire ? demande une des filles. — La traduction est mauvaise, répond Kira en touchant le traducteur sur son oreille. C’est quelque chose comme « Celui qui est en colère et qui grogne. » — C’est son prénom, les informé-je, même si ce n’est qu’une supposition. Le nom « connard grognon » lui irait bien. Ce n’est pas la première fois que Raahosh vient me dire bonjour. Lorsque je me suis réveillée de mon sommeil comateux, c’était pour trouver son visage près du mien, forçant l’eau à traverser mes lèvres sèches. Il s’est imposé comme mon sauveteur personnel, m’offrant de la viande, des boissons chaudes, et il s’assure fréquemment que je suis bien au chaud. Pour faire court, il fait du surplace depuis l’arrivée des chasseurs et ça me tape sur le système. D’habitude, ça ne me dérange pas qu’un homme se présente à moi et m’offre des cadeaux, surtout si je suis affamée. Mais ces cadeaux ne sont pas gratuits. Capitaine Obvious cherche une compagne et il semble avoir jeté son dévolu sur moi.
Commenter  J’apprécie          10
C’est vrai, je passe une journée pourrie. Penser que, malgré un kidnapping par des aliens, malgré avoir vécu dans une espèce de soute glaciale et brisée pendant une semaine en ne portant qu’une chemise de nuit… je peux passer une journée encore pire ? Oui, c’est possible. La raison de ma mauvaise humeur apparaît un moment plus tard. Il se dirige vers moi alors que j’essaie de me faire toute petite, invisible sous mes fourrures. Il ignore les cris effrayés des autres femmes et se précipite à mes côtés. Il ouvre les fourrures et me tend, presque sous mon nez, une tasse contenant un liquide fumant. Il ne dit rien. Il attend, en silence. — Dégage, lui lancé-je d’un ton grincheux en essayant de récupérer mes fourrures. L’extraterrestre ne me laisse pas les prendre. À la place, il les tire encore plus loin, hors de ma portée. Il pousse à nouveau la tasse sous mon nez. Il me semble évident que, si je veux récupérer ma couverture, je vais devoir boire ce liquide démoniaque qu’il m’apporte. C’est un connard.
Commenter  J’apprécie          10
-Elle est belle, pour moi. Différente, mais belle quand même, dit-il en passant ses doigts dans mes cheveux. J’ai vu sa bravoure, son esprit, et sa volonté. Elle m’a fait confiance alors qu’elle n’avait aucune raison de le faire. Elle m’a donné son corps alors qu’elle n’avait aucun khui pour l’y contraindre. Et peu importe ce que d’autres yeux que les miens pensent d’elle… et pour moi, elle est la plus merveilleuse, la plus attirante et la plus irrésistible des créatures.
Commenter  J’apprécie          10
« Et si je partais ? Pour toujours ? Est-ce que mon khui jetterait l’éponge si une centaine de kilomètres me séparait de Haeden ? »
Commenter  J’apprécie          00
« Depuis cette nuit-là, quand je me suis réveillée pour découvrir que j’avais été enlevée par des extraterrestres, je ne me suis plus jamais sentie en sécurité. »
Commenter  J’apprécie          00
« Cette femme, cette petite créature qui a la moitié de la stature d’un sa-khui, est ma compagne. »
Commenter  J’apprécie          00
Ça va faire beaucoup de choses à encaisser pour toi. Promets-moi simplement que tu garderas l’esprit ouvert. Que tu n’attaqueras personne. — Je ne les attaquerai pas s’ils t’aident. Elle hausse un sourcil. — Tu avais l’air prêt à bondir sur Raahosh, tout à l’heure. Raahosh. Celui qui ressemble à mon père. À ce rappel, je me tais. J’ai un frère. — Je ne savais pas quoi penser, admets-je. — Ça faisait beaucoup, dit-elle doucement, et tapote les couvertures pour me signifier de m’asseoir à côté d’elle. J’obtempère avec joie et elle se cale dans mes bras.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ruby Dixon (81)Voir plus

Quiz Voir plus

35 kg d'espoir

A partir de quel âge Grégoire déteste t-il l'école ?

5 ans
Depuis la sixième
Le premier jour d'école

10 questions
140 lecteurs ont répondu
Thème : 35 kilos d'espoir de Anna GavaldaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}