SJD Peterson

C’était peut-être la partie moderne qui le gênait, lui rappelant que, comme le décor précédent, il était dépassé. Cependant, il savait qu’il y avait plus que ça. La cérémonie de pose du collier de Ty avait été belle et pendant qu’il la regardait, il s’était rendu compte qu’il était témoin de quelque chose qu’il n’avait jamais connu jusqu’ici, bien qu’il ait déjà vu des centaines de poses de colliers. Celle-ci, pour une raison quelconque, l’avait obligé à faire le bilan de sa vie, et il n’était pas très heureux de là où cela l’avait mené.


Quarante-cinq ans et qu’avait-il fait durant toutes ces années ?


Bien sûr, il était le propriétaire d’une compagnie financière florissante, possédait plus d’argent qu’il ne pouvait en dépenser, tous les jouets qu’offrait la richesse, de bons amis, et un défilé régulier de gentils petits soumis prêts à le satisfaire. Alors pourquoi n’était-il pas heureux ? Et pourtant il avait été heureux, du moins le pensait-il, jusqu’à ce qu’il voie l’amour entre Blake et Ty et réalise ce qu’il manquait à sa vie. À quel point elle était réellement vide. Était-ce l’envie qui l’avait tenu à l’écart durant ces six dernières semaines ? Peut-être, mais c’était plus qu’une simple jalousie.


Sa vie était devenue une suite d’évènements prévisibles. Se réveiller, manger, travailler, baiser, dormir, et tout recommencer. À son âge, combien de temps lui restait-il avant que les petits soumis serviles ne trouvent un autre nouveau Dom à adorer ? Lorsqu’il n’aurait plus la force ni l’énergie pour les satisfaire, alors quoi ? Peut-être pas la semaine prochaine, ni même l’année prochaine, mais en un clin d’œil, il se réveillerait un jour comme un vieil homme, seul.

— Tu t'appelles bien Alex, non ? demanda Ridley en souriant.
Il n'avait aucun doute sur son nom, mais rien d'autre ne lui vint à l'esprit et à vrai dire il était déjà très fier d'avoir prononcé autant de mots, étant donné l'état de son estomac et l'envie de vomir causée par le stress.
— Oui, répondit Alex d'un ton hésitant. Je te connais ?
— Ridley Corbin, se présenta-t-il en lui tendant la main.
Dès que la main d'Alex entra en contact avec la sienne, il sentit comme des étincelles. Lorsque Alex lui serra la main, l'étincelle prit feu et Ridley fut envahi par une chaleur torride.
— Je te connais ? demanda-t-il de nouveau.
— Non, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Je t'ai remarqué plusieurs fois sur le campus et je me suis renseigné pour trouver ton nom.
Il s'abstint de préciser qu'il l'avait observé plusieurs centaines de fois, il n'était pas question de l'effrayer… Il avait tellement lutté pour trouver le courage de l'approcher qu'il ne tenait pas à le faire fuir en courant et déposer une main courante contre lui. Il fit de son mieux pour lui adresser un sourire charmant, peu sûr de son succès. Il vit les yeux d'Alex s'attarder sur sa bouche et espéra qu'il avait remarqué l'anneau en argent sur sa lèvre inférieure, et non pas un reste de nourriture coincé entre ses dents.
— Ce n'était pas la peine d'employer des moyens détournés, tu pouvais juste me poser la question.
Le sourire d'Alex devint plus vicieux.
— Tu sais, une de ces nombreuses fois où tu es venu à la bibliothèque.
OK, il s'était fait pincer…

- Et si je te disais que c’était ton coeur que je voulais ?
- Il est déjà à vous.

Levi's 501, mec. Tu en prends dix paires, plus une pile de T-shirts, des chaussettes et des boxers, et BAM !
Tu es habillé pour l'année. Quinze minutes chrono dans le magasin.

- La vie est trop courte pour ne pas en profiter.