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4.47/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Saint-Gingolph (Suisse) , le 23/07/1924
Mort(e) à : Paris , le 28/12/2021
Biographie :

Sabine Weiss (Sabine Weber, jusqu'à son mariage avec le peintre Hugh Weiss) est une photographe d'origine suisse naturalisée française qui peut être rattachée au courant de la photographie humaniste.

Attirée très jeune par la photographie, elle commence à photographier à l’âge de 12 ans avec un appareil photo acheté avec son argent de poche. Son père la soutient dans son choix, et elle apprend plus tard la technique photographique, de 1942 à 1945, auprès d’un photographe de studio à Genève : Frédéric Boissonnas.
Elle obtient son diplôme de photographe et ouvre son atelier personnel avant de partir s’installer définitivement à Paris en 1946. Elle devient alors, à 22 ans, l’assistante du célèbre photographe de mode Willy Maywald.
Elle travaille alors dans des secteurs variés : passionnée de musique, elle fixe les visages de grands noms de la musique (Igor Stravinski, Benjamin Britten, Pablo Casals, Stan Getz…) mais aussi ceux de la littérature, de l’art, etc. (Fernand Léger, Francis Scott Fitzgerald, Pougny, Alberto Giacometti, Robert Rauschenberg, Jan Voss, Jean Dubuffet…) ; elle collabore également à plusieurs revues et journaux connus en Amérique et en Europe pour des commandes publicitaires et de presse (Vogue, Match, Life, Time, Town and Country, Holiday, Newsweek, etc.). Enfin elle parcourt le monde en tant que photojournaliste, et en rapporte de nombreux clichés.
À partir de 1950, elle est représentée par l’agence Rapho, première agence de presse française gérant entre autres le travail de Robert Doisneau (qui lui propose de rentrer dans l’agence après une rencontre dans le bureau du directeur de Vogue), Willy Ronis, Édouard Boubat… Elle se marie la même année avec le peintre américain Hugh Weiss, rencontré lors d’un voyage en Italie quelque temps auparavant, et se lie d’amitié avec des personnalités du milieu artistique comme Jean Cocteau, Maurice Utrillo, Georges Rouault, et Jacques Henri Lartigue. Avec ce dernier elle partage l’amour de l’humanité et le goût pour les visions intimes de la vie.
Malgré ses succès et la publication d’une quinzaine d’ouvrages dont 100 photos de Sabine Weiss pour la liberté de la presse par Reporters Sans Frontières en 2007, Sabine Weiss reste une personnalité discrète et peu connue du grand public.
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A l'occasion des fêtes de fin d'année et de l'engouement des Français pour l'achat de livres, Patrice Romedenne reçoit Geneviève Rudolf, directrice éditoriale de Citadelles et Mazenod , et Séverin Cassan, directeur général délégué des éditions De La Martinière. Retrouvez des extraits des livres présentés : - Manga : https://www.calameo.com/editions-de-la-martiniere/read/005631067e8c9581c0b3c - Jean-Louis Trintignant : https://www.calameo.com/editions-de-la-martiniere/read/005631067d6b47692ae97 - Légumes par Régis Marcon : https://www.calameo.com/editions-de-la-martiniere/read/005631067ab3fb1be41fe - Emotions par Sabine Weiss : https://www.calameo.com/editions-de-la-martiniere/read/005631067814b2caf14c2

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Une petite fille court sur le trottoir,s'arrête, repart à cloche-pied,s'efforçant de franchir avec succès les cases d'une marelle imaginaire. La rue est paisible,un vent léger soulève la jolie robe. L'enfant aperçoit un arbre bien maigre,trouvant difficilement sa place dans l'univers urbain;touche le tronc,teste
sa résistance, s'y accroche et se balance.Quelques secondes de plaisir instinctif et la voilà repartie pour d'autres jeux,d'autres éclats de rire...
Sabine Weiss a suivi la scène. Elle s'est approchée doucement et a déclenché rapidement. (...) La photographie dit beaucoup de celle qui l' a prise: son attention aux autres,son attirance pour la fraîcheur des situations, son goût pour les histoires simples,qui en racontent souvent plus qu'il n'y paraît. Le tout sans enjoliver la réalité, sans retirer au quotidien ce qu'il peut avoir d'âpre ou de difficile.Ou de drôle, parfois,volontairement ou pas. (p4) ( à propos de la photo :"Petite fille,Petit arbre,Espagne, 1981)
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Sabine Weiss n'a pas voulu l'admiration des foules.
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Surtout ne pas s'exposer

L'oeuvre de Sabine Weiss est restée dans les boîtes jusqu'à la fin des années 1970.La photographe archive soigneusement ses images mais ne les montre presque jamais,y compris ses amis artistes. "Pour eux j'étais la gentille petite femme de Hugh,raconte-t-elle,celle qui faisait bien la cuisine "
Sabine Weiss, qui a réalisé le portrait d'Alberto Giacometti en 1954, Georges Braque en 1957 ou Jean Du buffet en 1979, ne ressent aucun besoin d'affronter le regard des autres. (p18)
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Sabine a beaucoup photographié les enfants. Professionnellement, peut-être aussi parce qu'elle est une femme, on le lui a beaucoup demandé. Mais il y a autre chose. Partout où elle est passée, de l'Inde à Saint-Cloud, elle a rapporté des portraits d'enfants. Ses photos n'ont pas grand-chose de « mignon », ni même d'évocateur. Les enfants y figurent crûment, comme des êtres à part entière, saisis dans leur vérité sociale, culturelle, familiale. Cocasses ou déchirants, ils existent en acteurs du monde. Elle remarque : « Je ne suis pas très loin de tout ça », et c'est probablement à la vigueur persistante de sa propre enfance qu'elle doit l'intégrité de son regard. Elle sait comme personne photographier un enfant parce qu'elle est son égale.
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« Doisneau a su épauler sa consoeur suisse au bon moment, à plusieurs reprises. Il en dit quelques mots, d’une juste tendresse : « Avec Sabine Weiss, regardons d’un peu plus : les scènes, d’apparence inoffensive, ont été inscrites avec une volontaire malice, juste à ce moment précis de déséquilibre où ce qui est communément admis se trouve remis en question. Les concepts littéraires en prennent un bon coup. Je veux dire que les vieillards ne sont pas forcément vénérables, pas plus que les soubrettes obligatoirement accortes. Si cela dérange un brin, c’est très bien : c’est exactement le rôle que doit jouer la photographie. J’ai dit malice mais il y a dedans ni diablerie ni odeur de souffre, et si Sabine Weiss se sert d’un balai ce n’est pas pour ses déplacements mais pour faire le ménage dans le capharnaüm photographique ». (p. 16)
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Elle était photographe certifiée à vingt et un ans. Professionnelle, elle a "fait de tout", des bébés et des morts, des reproductions de tableaux, des parfums et du cognac, des riches dans leurs belles maisons, des mannequins dans toutes les poses.
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Photographier une personne, c'est la faire exister.
Et celle-là, elle était tellement contente, elle avait besoin de quelqu'un.
Sabine Weiss
On n'attend aucune arrogance dans cette sympathie universelle érigée en méthode d'approche. Plutôt une jubilation inépuisable, née du partage de la vitalité. Quelque chose comme une rédemption joyeuse, une double rédemption, de part et d'autre de l'objectif.

Moins dans l'image elle-même que dans cet instant d'échange, où l'une offre ses yeux et l'autre son regard.
Marie Desplechin
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De toute ma carrière de photographe ayant travaillé dans tant de domaines différents, ce sont ces photographies prises sur le vif qui me touchent. Certaines ont été reconnues, exposées et publiées, d'autres moins.
J'ai presque un siècle, pas tout à fait, et j'ai encore tant de plaisir à travailler.
Ces dernières années, je prends le temps de me retourner sur mes photographies, je les redécouvre, je les aime tant. Je suis encore émue par tous ces visages, ces attitudes, ces atmosphères, ces solitudes, ces regards, ces baisers.
J'ai voulu témoigner de la profondeur de l'être, la révéler, au grand jour. La lumière et la composition renforcent ce que j'ai à dévoiler. Dans chaque photographie se cachent une histoire à raconter, une émotion, mon émotion.
Mon plus grand bonheur serait d'avoir réussi à transmettre aux générations qui me suivent la joie que j'ai eue à regarder, à observer et à photographier l'humain dans l'intimité de ses sentiments, si mystérieux et si universels. C'est cette passion qui a guidé ma vie.

Sabine Weiss, pour présenter cet ouvrage.
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Humaniste et alors ?

Ce qu'on connaît aujourd'hui de l'oeuvre de Sabine Weiss appartient essentiellement au courant humaniste,ce style photographique rattaché aux années 1940 et 1950 qui chante la foi en l'homme,décrit les bonheurs minuscules,les saines joies familiales et compatit aux souffrances des humbles (...)
La reporter au Rolleifleix,cet appareil "simple et discret"qui se porte sur le ventre et ne vise pas ces cibles comme de vulgaires proies,se sent bien dans la famille des Robert Doisneau,Willy Ronis, Izis ou Édouard Boubat.Elle ne renie donc pas l'étiquette humaniste mais n'en a jamais fait son porte-étendard. (p12)
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Apprendre à voir les détails les plus simples, mais qui expriment tout et qui éclairent l'essentiel.
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