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3.1/5 (sur 5 notes)

Né(e) à : Bucarest , le 19/02/1919
Mort(e) à : Paris , le 05/08/2005
Biographie :

Sanda Stolojan, issue d'une famille d'intellectuels et de diplomates roumains, a choisi la liberté en France. Sans abandonner le roumain, elle a découvert son identité dans les mots et les rythmes de la langue française. Elle a publié des poèmes chez Rougerie et dans diverses revues de poésie ainsi que des chroniques littéraires (Esprit, Les Cahiers de l'Est, etc.). Elle a traduit du roumain et exercé la profession d'interprète de conférence.

Source : Sanda Stolojan, Avec De Gaulle en Roumanie
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"Le chemin du poète le conduit toujours aux sources" Lucian Blaga « Lucian Blaga (1895-1961) a parlé lui-même en termes inoubliables du monde où il est né. […] la première période de sa vie, l'enfance dans l'atmosphère magique du village ancien, l'époque de « Bildung » d'un fils de pope de Transylvanie et d'une mère paysanne […]. […] la vraie tonalité du poète est pourtant ailleurs. Elle est dans le drame mystérieux qui se joue entre le ciel et la terre, dans « la grande traversé » à laquelle la nature, les étoiles, les bêtes et les hommes participent, dans leur lente procession vers la mort. Une grande mélancolie cosmique venue de l'accord avec le destin enveloppe l'homme […]. le désespoir humain prend chez Blaga le chemin du dépouillement frémissant ; le « cri vaincu », qui accompagne toutes choses humaines, se résout dans le silence et l'écoute des profondeurs. […] L'homme est au monde pour vivre face au mystère, pour tenter de pénétrer les côtés cachés des choses, pour écouter, pressentir, vivre des expériences qui débouchent sur des révélations venues des profondeurs de lui-même. […] Un sentiment intense, personnel, du mystère des origines traverse la poésie de Blaga. […] […] La poésie de Blaga est hantée par une étrange et symptomatique absence : celle d'un dieu caché, un dieu imploré qui s'est « enfermé dans son ciel comme dans un cercueil ». […] […] Ses tristesses dévoilent plutôt une obsession d'essence spirituelle, sa mélancolie et son amertume se confondent avec l'aspiration du vieux moine sur le seuil, qui attend sa fin en prêtant l'oreille au vide du tombeau. […] » « […]  […] Le miracle de sa naissance a voulu que Lucian Blaga soit avant tout poète. Par-delà le langage et ses symboles, sa parole éveille en nous un sentiment venu de loin. Elle est la voix de l'autre mémoire, celle qui se souvient de ce que nous sommes. La voix de l'humain avec ses racines liées à l'univers, avec ses profondeurs, ses capacités créatrices de mythes, son aspiration au silence contemplatif, à l'indicible, à la pureté, à la lumière, à l'accueil éveillé du mystère de la mort : … tourne ton visage vers le mur et tes larmes vers le couchant… » (Sanda Stolojan) 0:00 - Je ne foule pas la corolle de merveilles du monde 0:59 - Aux lecteurs 1:46 - Biographie 3:13 - Désaveux 4:57 - Nous, les chanteurs lépreux 5:55 - Épilogue 6:14 - Générique Référence bibliographique : Lucian Blaga, L'étoile la plus triste, traduit par Sanda Stolojan, Éditions Orphée La Différence, 1992. Image d'illustration : https://www.amazon.com/Lucian-Blaga-Selected-Philosophical-Philosophy/dp/1622732936 Bande sonore originale : Carlos Viola - Godforsaken Place Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/godforsaken-place #LucianBlaga #LÉtoileLaPlusTriste #PoésieRoumaine

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Sanda Stolojan
« [L]a Roumanie, qui est là depuis des siècles, avec ses misères, ses aventuriers et ses braves gens, continuera à exister, éternel faubourg de l'Europe, d'où jailliront de temps en temps des gens exceptionnels... »
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Le 3 mai 1968, je fus reçu par le général de Gaulle. Celui-ci me conduisit au premier étage du palais de l'Élysée (dont je connaissais à présent les annexes administratives) et m'annonça auprès de l'aide de camp. Celui-ci me pria d'attendre quelques minutes. Je devais être émue mais il me semble que la curiosité prenait le dessus ; en tout cas, je gardais mon calme en pénétrant dans le bureau présidentiel.
Le Général se tenait debout à côté de sa table. Il me tendit la main en courbant son bras à partir de l'épaule. Je l'avais vu si souvent à la télévision que sa taille et son visage si particulier ne me surprirent pas. Il me dit : « Bonsoir, Madame, veuillez prendre place » et il m'indiqua un des trois fauteuils Louix-XV placés devant son bureau. Nous nous assîmes, lui légèrement appuyé en arrière, moi en face de lui. « Alors, madame, vous êtes aussi de ce voyage ? –J'en suis très heureuse, monsieur le président (il me fallut répéter car il n'entendait pas bien, ou peut-être ma voix était-elle trop basse). –Vous m'avez envoyé des citations… » et, disant cela, il feuilletait devant lui les pages que j'avais tapées à la machine, « j'en ai retenu trois… » ; je surpris dans ses yeux un sourire puis il se mit à épeler avec application : "mult e dulce si frumoasa limba ce vorbim" (tant est belle et douce la langue que nous parlons). Il levait les yeux à chaque mot pour s'assurer qu'il prononçait bien. Je le corrigeai doucement. Il répétait après moi. "Ensuite, dit-il, ce sera "sa traiesti, țara frumoasa" (je te salue beau pays)...; il prononça "tara », j'ai dit « tzara… comme Tristan Tzara", mais je crois qu'il n'a pas compris de qui il s'agissait. "C'est écrit avec un "t", dit-il. –Oui, mais il y a une cédille sous le "t", monsieur le Président c'est pourquoi on prononce "tz »… –Et puis encore celle-ci, dit-il : "haï sa dam mâna cu mâna »… (allons, donnons-nous la main), je leur dirai cela à Craiova, n'est-ce pas, c'est un peu… enfin… populaire, je le leur dirai au milieu de la foule n'est-ce pas…" et il fit un grand geste de ses deux bras à moitié tendus en avant, comme pour s'adresser à un vaste public autour de lui. « Et voilà, madame, nous irons dans votre pays… votre pays d'origine (et il me regardait), je leur dirai en roumain ces quelques phrases, à l'aéroport et aussi à l'Université… comme cela, pour leur faire plaisir (sa manière de prononcer ces paroles était vraiment gracieuse)… ainsi, madame, nous allons nous revoir… »
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Nous n'avons pas appris grand-chose sur ce que chacun pense mais nous avons pu préciser nos idées et un tel exercice est toujours utile.
(Général de Gaulle et Ceaușescu)
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Tandis que le vent s’engouffre par les portes, je vais planter des graines de thym, d’aneth, de persil, d’estragon. Je marche sans faire de bruit. Mes pas qui résonnent quand je suis à Paris, deviennent silencieux ici, leur bruit aspiré par tous ces souffles qui m’entourent.
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Sanda Stolojan
L'exil c'est aussi cela, un panier de crabes obscurs contre lesquels il faut se défendre lorsque leurs intrigues dépassent les bornes.
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La houle est dans le ciel, qui est en marche. Les peupliers des bords de l’Huisne balayent en l’air. Des bataillons de nuages venus de l’ouest reflètent les mers traversées. Tous les gris et les bleus défilent au-dessus de nous qui vivons sur terre en vert cru.
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Avant l’hiver je fis une promenade en forêt. Il pleuvait légèrement sur les fougères luisantes. Sous les grands arbres régnait une présence anonyme, des forces placées sous le signe des saisons et du recommencement, des échappées « dans la nature », des bruits de chasseurs au milieu des clairières.
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Beauté
[...]
nid fait pour l'instant
qui s'éploie
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Nous avons planté au hasard, sans beaucoup de connaissances. Les fleurs nouvelles viendront, chacune à sa façon, inégale en floraison, en couleur. L’ensemble est pareil à notre installation, à nos vies aussi, sans plan ni préméditation.
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Clarté mate, nappe damassée à l’infini, d’une finesse telle que le monde brille à travers, pareil à l’eau d’un grand fleuve. Le charme diffus et brillant de cette vision, l’indéfinissable douleur physique qui l’accompagne, tiennent au soleil immobile, le dernier de la saison, à la lumière suspendue sur ces terres des confins, vers lesquelles le poète [Tudor Arghezi]
tourne ses yeux et son désir
d’ensevelir son ombre avec les peupliers
allongés sur la plaine…
Antique aspiration, éloignement horizontal du regard suivi du retour en soi, le corps conscient de sa lourdeur et de son ombre projetée.
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