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4.04/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 31/08/1965
Biographie :

Sandra Moussempès est née à Paris en 1965. Parallèlement à l'écriture elle pratique le chant et la photographie. Elle a publié notamment "Exercices d'incendie" (1994), "Vestiges de fillette" (1997) Captures (Flammarion 2004), Le seul jardin japonais à portée de vue (Ed.de l'Attente 2005), BIographie des idylles (Ed.de l'Attente 2008), Photogénie des ombres peintes (Flammarion 2009), Acrobaties dessinées & CD Beauty Sitcom (audio-poèmes) (Ed, de l'Atttente 2012), Sunny girls (Poésie/Flammarion 2015)

Elle est également chanteuse et a participé à l'album de The Wolfgang Press (4AD, 1995), elle fait des performances de poésie sonore utilisant exclusivement sa voix proche de celle de Liz Fraser (Cocteaux twins) et de Meredith Monk.

"Sandra Moussempès fait voisiner les éléments d'un repérage narratif, des considérations générales ("l'amour de l'amour est une performance énigmatique") et des notations de pure sensualité qui tranchent d'un trait vertical des ouvertures vers des espaces hors du texte. Le ciment de l'ensemble reste la convergence obstinée vers le questionnement sur la possibilité de la représentation, la beauté trouble de l'illusion volontaire. Ce texte qui fonctionne sur la fascination déroute son lecture pour l'accueuillir, espace de projection étrange qui a la grâce de se rendre vite familier."

Alain Nicolas, l'Humanité
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Avec Chloé Delaume, Édith Azam, Sandra Moussempès, Rim Battal, Marina Skalova & en duplex d'Allemagne Etaïnn Zwer Rencontre animée par Aurélie Olivier Vingt et une poétesses francophones racontent ce qu'est écrire et être une femme ou une personne non binaire aujourd'hui. Vingt et une poétesses, musiciennes, slameuses : une armée de guerrières, agentes de leurs propres désirs, qui avance, prend la parole, confie ses combats et délivre la poésie de ses représentations traditionnelles. Ces lettres font de l'écriture une matière vivante et politique. Elles disent un désir de transmission, un rêve de l'autre, l'histoire d'une reconquête de soi. Un recueil inspirant et animé d'une vigueur plurielle et sensible, destiné à toutes et à tous. À qui souhaite faire une place à l'écriture dans sa vie. Au cours de la soirée sera projetée l'archive d'une performance de Jacqueline Dauriac (dans le cadre d'une soirée Polyphonix de 1982). À lire – Lettres aux jeunes poétesses, initié et préfacé par Aurélie Olivier, éd. L'Arche, 2021.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Opéra-poème


Extrait 3

Le cœur de son image la présence de son phrasé

Les femmes chez nous criaient facilement sous des dehors respectables

Les voix des hommes étaient feutrées sauf devant les matchs à. la télé

Là ou d'autres cris d'hommes se disputent une règle du jeu matriarcale

J'ai commencé à chanter quand j'ai senti qu'il fallait se taire
A
près la mort de mon père qui désirait, lui, que je sois chanteuse d'opéra, comme un complément d'enquête en contre-façade à la famille paternelle, je suis devenue chanteuse de façon clandestine, le chant s'est transformé en voix, le timbre en écriture revenue à la voix sans que la voix y succombe
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Je me souviens de mes cils très noirs et épais à six ans
Que j’imbibais d’eau oxygénée pour atténuer
La colère des fillettes à la piscine me traitant de pute qui se maquille
La logique de l’escalade
Ou peut-être la structure socio-émotionnelle de l’affrontement
Pour qu’un poème puisse respirer des dizaines d’années plus tard
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Épisode I : Littérature du son

Je souhaitais savoir où se redirigeait le son de nos paroles, les cris, les murmures

J’étudiais la forme des flocons, le devenir du discours une fois posé : puisque l’écrit retenait dans sa matrice nombre de propos réfléchis, où s’envolait donc ce qui restait de voix décousues ?

Parfois nous enregistrons nos phrases une fois déchiffrées, en les réécoutant nous ressentons de la surprise ou bien une émotion si la voix se détache de son propriétaire comme un tissu de velours sur une paroi humide
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Quelle relation entre polysémie et ardeur ?
Regrettant d’absorber la résilience ou sa dislocation
Leurs prédictions sur les besoins humains
Avant l’éclosion de phrases demeurées transparentes
Leurs prédictions sur les besoins humains
= modifier le temps
Car le sentiment lié à la perte est une transition vers un système
Pourquoi faire immerger une formule de votre esprit ?
Car le sentiment lié à la perte est une transition vers un système
Ensuite il y a plus de latitude avec un sécateur
Plutôt me servir de mes mains et faire pression sur les régimes tyranniques
Réécrire en blanc sur cette page ce qui est noir
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Dark Hair

J-2
Deux femmes ensanglantées vous semblent similaires
Regardez bien à l’intérieur de leur pupille
L’orchestre du film dans sa fosse
Une libellule peut en cacher une autre

J-3
La connaissance de soi (remonte au passé)
La chorégraphie – lorsque le peintre se met
en mouvement
La chorégraphie – des deux femmes l’une sur l’autre
La chorégraphie – des épouses munies d’un
coupe papier
La chorégraphie – de tout ce que tu n’auras pas pu dire
La chorégraphie – des mannequins de cire que tu
dévisages avec courage
La chorégraphie – de femmes bordées de cierges
pailletés encore fallait-il s’en souvenir
La chorégraphie – d’une enquête mal ficelée contre
laquelle se cognaient mes pensées
La chorégraphie – qui te ressemblait le plus celle où tu
danses toute la nuit sans te fatiguer
La chorégraphie – du temps sans présent (par une
vitre fissurée)
La chorégraphie – des voix oubliées dans le magnéto-
phone avec ses bandes magnétiques entremêlées
La chorégraphie – de l’encerclement comme l’écharpe
d’Isadora Duncan
Ce moment indélébile (quand les deux femmes
s’embrassent) devient La chorégraphie

À Mulholland Drive personne ne fait d’histoires
Rita and Betty se réveillent là où
Elles ne se sont jamais endormies
Avec des cicatrices ou des vies perturbées
Elles n’ont rien vu derrière les ronces
C’est la force des films de genre
Séquences partisanes sur le terre-plein en lisière de forêt
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ces filles distillées, disaient-ils
cela coule de source

pour la même incartade aux vertus sous jacentes
(une respiration venue du centre)

– vasque remplie de larmes de rapaces –

tu comprendrais ajoutait-elle à sa lettre qu’assise
on ne peut rien : je maintiens ce que j’ai fait, je maintiens

barrant le passage d’une fine clôture

puisque la nature des natures prête à confusion
les ordres des survivants
(étaient les suivants)
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Fréquence Mulholland

Des mains orientées vers une forêt gelée
Surnommée « folie convoitée »
L’amour de cet homme pour sa poursuivante
N’est pas le détail qu’on imagine
Sur les armoires gothiques
Ni la fausse occupation des temps modernes
C’est un cœur tressé dans le vide
Un voile de marié lâché dans le Gange
Mi-offrande mi-carotide
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DE LA DISTANCE DES PAYSAGES FORESTIERS
°1 selon une légère emprise sur les cactus (floraison 1924, Arizona) le tout recouvert de tulle pour les âmes simples, etc.
°2 partie très tôt nager sans efforts, à la suite d’un bain à remous, les dents sont distendues de manière à brouiller les pistes, puisque suivant le diagnostic, la racine restera saine, poreuse ou démontable
°3 reproduisant les mêmes effets (d’autres chats femelles) qu’il fallut nourrir sans idée arrêtée sur l’américanisation des jardins anglais
°4 en cas de pénurie d’arbres mentaux, restent les convictions printanières, un cheptel de jeunes gens égarés en double file
°5 prière de croire aux mystères englués sous les amandes pilées, une fée s’approchera, demandera de la glace fondue pour boire à la tienne
°6 lorsqu’un jeune homme dégarni voulut, à l’aide d’un dispositif antérieur, comprendre une définition,
ne retrouvant pas le mot précis
à employer mais nageant lui aussi vers le grand large
°7 une longue robe noire conviendrait parfaitement pour l’occasion, vous aurez la possibilité de revendre les droits télévisuels de vos habitudes quotidiennes : repeindre un chandelier, dormir sans soubresauts, détester la matière nylon, faire du charme en retournant les coupons-réponse
°8 son ombre fut semée sur l’autre rive afin qu’il ne sache jamais vraiment qui être
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Ne parlons pas de densité
même si cela ne fait pas un texte assez long
retracez la courbe du mouvement
vous verrez alors apparaître une idée neuve
toile d’araignée tremblotante garnie de sédiments
& d’un code secret finement broyé

j’ai longtemps pensé
prend la place du jugement
angle, vision, perspective facilitée par la grâce
j’aime aussi convoiter certains chiffres
me dire finalement ce nombre est une curiosité
comme l’œuf qu’on ne voit jamais d’un reptile microscopique
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ils tissent un lien entre ses mains
à rendre à l’observatrice en quête de sens

elle est la préférée, poursuivie dans un tunnel à ciel ouvert
à partir du même projectile (une femme par nuit, jamais plus) se trace un contour déjà existant
sous une pluie complémentaire

aphoriser cet homme en canyoning
monter ou redescendre les gorges, il suffit d’un schéma simple, une forme controversée

pour tout diagramme ultérieur, sans attendre l’excitation d’une visite

– ou mensonge –
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