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3.24/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) : 1968
Biographie :

Sara Doke est une auteur de science-fiction et de fantasy.

Elle est également journaliste, traductrice de nouvelles ou romans anglo-saxons et organisatrice de festivals, conventions et autres événements culturels tournant autour de l'Imaginaire. Elle est la présidente du Prix Julia Verlanger, prix décerné aux Utopiales.

Elle s'intéresse notamment à la matière de Bretagne, et ce depuis longtemps puisque son mémoire de maîtrise traitait déjà du personnage de Morgane à travers l'évolution du statut social féminin en Occident ("La double féminité de Morgane, de la reine mal aimée à la femme libérée").

C'est donc sans surprise qu'on la retrouve au sommaire de l'anthologie "Et d'Avalon à Camelot" dirigée par Lucie Chenu avec une nouvelle intitulée "Fata Morgana".

Elle est également une nouvelliste de talent comme le confirme son tout nouvel ouvrage naturaliste de science cyber merveilleuse : "Techno Faerie" aux éditions Les moutons électriques.
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J'ai pris la ferme décision de ne plus jamais frayer avec Faerie. Un autre poursuivra mes recherches et complètera l'album de famille des Faes. Je suis convaincu que l'humanité ne peut pas s'engager plus avant dans ses relations avec le Sidhe sans savoir à qui elle a affaire.
Avoir passé une nuit convaincu d'avoir perdu cent-soixante-quinze ans m'a guéri à jamais de la confiance que je pouvais accorder aux Faes ou à moi-même.
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C'est des sortes de mutantes comme avant la révolution ?
- Non, mais la comparaison est intéressante. Dans beaucoup de communautés humaines, le vrai sens du mot communauté n'existe plus. Il y a trop de peurs. Comme avant, chez nous. Les humains n'aiment pas les gens différents, ni ceux qui font des choses différentes. Parfois, rien que le fait de ne pas trouver un travail suffit. Alors, au lieu d'exiler les gens différents dans un autre monde comme on faisait chez nous, ils les enferment ou ils font semblant qu'ils n'existent pas.
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- Donne-moi ta colère et tu pourras traverser mon pays pour rencontrer ton autre.
Raphaël déglutit.
- Mais, je ne peux pas donner ma colère. Je suis nul en magie, moi, je la vois même pas la magie !
- As-tu seulement essayé ? Même le plus stupide des hommes peut voir la magie s'il essaie un peu. Tu es têtu comme un Troll et pétri d'orgueil, mon petit. Tu ne vois même pas les dangers que tes amis sont prêts à affronter par amour pour toi. Tu ne perçois même pas l'inquiétude d'Ezéchiel et de Gabriel, de nous tous, à l'idée de perdre un informagicien tel que toi. Donne-moi ta colère, petit, elle ne te sert à rien, elle n'a pas d'objet.
- Mais, pourquoi vous la voulez, alors ?
- Les émotions sont une énergie que nous apprenons à connaître depuis peu. Il importe de les étudier et de bien les maîtriser. Nous avons vécu tant de générations sans elles.
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Nos livres te décevraient. Seuls ceux des arbres atteignent, voire surpassent, ceux des Hommes. Votre magie est très puissante et peut être dangereuse pour nous. Pourquoi crois-tu que, malgré toute notre haine, nous n'ayons jamais exterminé ton peuple.
- Je ne sais pas.
- La beauté gratuite, mon enfant, la beauté pour elle-même. La poésie, la musique, la peinture, la littérature. Toutes ces choses qui ne servent qu'à donner du plaisir à l'âme. L'art des Hommes est une forme d'amour et l'amour est une des magies les plus puissantes.
(...) Or nous ne savons produire que du beau fonctionnel, du beau actif, du beau significatif. Nous sommes incapables de penser l'inutile, mais nous savons l'apprécier, parfois même un peu trop. C'est là que réside le danger.
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"Comment ça, privé de livres ?
- Et ce n'est que le début, mon garçon. Tu connais les lettres, les mots et les histoires, tu les connais peut-être trop bien. Alors, pour commencer, tu arrêtes les livres et tu apprends. Tu apprends la forêt, les arbres, les plantes, les feuilles et l'encre. Après, on verra.
- Mais je ne peux pas vivre sans livre !"
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Pour autant, ils ne sont pas joyeux, il leur manque cette chaleur bon enfant que j’apprécie au Fée-z-Alys, l’élégance et la délicatesse trompeuse des maîtres d’art. La clientèle n’est pas bavarde et chacun reste dans son coin, sinon pour s’apostropher d’un bout à l’autre de la taverne. Les hommes sont installés par deux ou par trois autour d’un pichet allongé d’eau, l’air grincheux et désœuvré. Le peu que j’arrive à entendre de leurs conversations est un mélange de grogne contre leur absence d’emploi et de reproches adressés aux femmes. C’est la première fois que je rencontre ce genre de réactions, à Foranza. Ils parlent surtout des fabbricas et des ateliers du quartier portuaire, les Borgos, où se fait le travail le plus ingrat. Travail réservé aux dames par ici, parce que considéré comme trop dégradant pour la sensibilité d’un homme. L’image idyllique de la cité en prend un nouveau coup. Les mâles se révèlent moins courtois qu’ils ne voudraient nous le faire croire.
Leur discours a quelque chose de dérangeant. Même pour moi. Il y a une violence dans leurs paroles, dans l’intention, que je n’avais encore pas rencontrée ici. Ils parlent d’attaquer les usines, de « donner une bonne leçon à ces garces », de les « remettre à leur place ». Je suis mal à l’aise. Autant les manières des filles de la cité me troublent, autant ces menaces excitent chez moi un côté défenseur des faibles que je ne me connaissais pas. Je ne dis rien, mais j’écoute avec beaucoup d’attention : nous sommes tout de même dans le quartier que je me suis engagé à protéger.
Je réfléchis malgré tout. Vincenza m’a expliqué que les changements avaient commencé il y a vingt ans. Les garçons qui se plaignent si bruyamment dans cette osteria sont sans doute la première génération à grandir avec le travail des femmes. Ils se retrouvent à l’âge où l’on cherche un emploi, ils n’ont pas l’air d’avoir de formation particulière. J’entends des « Je n’ai pas été élevé pour être remplacé par les femmes » et des « Comment ont-elles fait pour prendre le pouvoir, nous voler notre travail ? Elles vont remplacer tous les hommes, bientôt il n’y aura plus qu’elles dans la cité ». C’est compréhensible dans leur situation, mais assez effrayant de stupidité. C’est quelque chose dont je vais devoir me méfier. Surtout en tant qu’étranger.
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Je le répète, le fait d'être un grand lecteur et de s'intéresser en particulier aux littératures de l'Imaginaire est sans doute la clef de ma survie.
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Seuls les mortels créent, seuls les mortels mentent. Pour le plus grand plaisir des fées, pour chacun de leur caprice.
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Son dernier projet en date concerne un problème récurrent rencontré lors de toutes les enquêtes et de nombreuses recherches : la prise de notes en mouvement. Plus d’une fois, il a remarqué les difficultés auxquelles se heurtent les scribes et autres clercs qui tentent d’inscrire le détail de l’investigation lorsqu’ils ne disposent pas du confort d’une écritoire stable. Transporter plumes, encrier, parchemins, même rangés dans la boîte pendue autour de leur cou et les utiliser dans des circonstances inconfortables demandent une dextérité et une concentration épuisantes. L’usage de la mine de plomb et du papier qu’on ne trouve qu’à prix d’or chez les fournisseurs de luxe pourrait leur faciliter la tâche. La valeur et la rareté du support le réservent de fait à un emploi religieux, voire cérémoniel. Mais le grattage et le nettoyage des vélins sont fastidieux et fragilisent le cuir. En outre, le simple fait d’utiliser une matière animale pour quelque chose d’aussi trivial que des enquêtes judiciaires est presque un sacrilège.
Pasquale et Leh’Ona se concentrent donc à la fois sur le support et sur l’instrument. Le journaliste fréquente régulièrement les plus éminents scientifiques et inventeurs de la cité dans le cadre de son métier de rapporteur. Il connaît aussi nombre de collectionneurs, voyageurs et marchands exotiques sur lesquels il compte pour se tenir au courant des découvertes étrangères. Questions, recherches, visites, analyses et recoupements font partie intégrante du travail qui lui permet de financer ses expériences. Ses mécènes sont exigeants quant à la qualité des informations et des observations qu’il leur fournit. Étonnamment, si ses prospections lui apportent des pistes intéressantes, ce sont l’esprit pratique et les contacts de Leh’Ona avec les ouvrières et artisanes qui leur servent à comprendre et souvent à résoudre leurs problèmes.
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« Pour moi, c’est ça l’identité humaine. Ces espaces d’harmonie où l’on se sent chez soi avec l’autre. Où l’on se reconnaît dans l’autre grâce à ses différences, parce que ce sont nos identités qui le créent. Notre plus petit dénominateur commun. »
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