Citations de Sarah Barukh (159)
Finalement, l'après-guerre, c'est encore plus dur que la guerre. (…) Les héros et les traitres doivent cohabiter. C'est dur quelqu'un qui revient, parce que plus personne n'est pareil qu'avant. Mais c'est encore plus dur quelqu'un qui ne revient pas. C'est dur d'avoir moins souffert que les autres, d'être encore là, et c'est dur d'avoir souffert...
Ne dis jamais que tu as compris si ce n'est pas le cas. Les idiots comprennent tout, les génies questionnent !
La vie n'est pas décevante tu sais, c'est l'écart entre entre ce que nous projetons et la réalité qui est intolérable.
Tout le monde te dit que pour savoir où on va, faut savoir d'où on vient, et que tout ça, ça dit qui on est. Foutaise. La seule chose qui est vraie, c'est le moment présent, ce que tu vis, ici et maintenant.
Les idiots comprennent tout, les génies questionnent !
Où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-mêmes inventées... Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais. C'est insoluble...
- Comment on vit quand ceux qu'on aime disparaissent ? Moi, je ne pourrai pas.
- Tu feras avec, comme tout le monde. Tant que la musique est là, on continue à danser.
Le sang d'Alice se glaça. Impossible. Où était la femme forte et élégante ? Comment cette vieille toute rabougrie pouvait être sa mère ? Un simple coup de vent l'emporterait en Russie ! Non, elle refusait d'avaler ces couleuvres, sa mère était belle, elle portait de jolies robes, elle...Jeanne posa la main sur la sienne :
- Ta maman a beaucoup souffert pendant la guerre, mon lapin, il va falloir être très gentille avec elle.
Ce monde en guerre a fait de nous ses pions et ne nous a jamais remboursés ce qu'il nous a volé.
De toute façon, où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-mêmes inventées… Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais. C'est insoluble…
Y avait-il un endroit sur terre où les choses n'allaient pas de travers ?
Dans le wagon, elle s’assit à côté de sa mère. En accrochant son sac, Diane découvrit ses avant-bras, et Alice remarqua quelque chose d’écrit, une sorte de code tatoué, comme pour les vaches.
Notre religion, c'était la musique, notre communauté , le sport. Ce qui se passait à la maison restait à la maison, la religion en premier. Pourquoi ? Parce qu'à cette époque, elle ne nous définissait pas.
Les choses ne se passent jamais comme on le voudrait, fillette. C'est ça le secret sur cette terre, il faut constamment s'adapter.
Les gros titres de journaux affichés sur un kiosque l'attirèrent : "Revendications du Kominform, la déchirure s'intensifie", "Bloc de l'Est, la menace", "Révoltes en Inde, vers une nouvelle guerre", "Année zéro et conséquences, le peuple est en colère". Elle leva les yeux vers le ciel. Elle en voulait au bon Dieu. Y avait-il un endroit sur terre où les choses n'allaient pas de travers ?
- Mais les Allemands, ils sont de quelle religion?
- Souvent catholiques, protestants...
- Alors, ils croient en Jésus ?
- Pour beaucoup, oui.
- Alors, pourquoi ils n'aiment pas les juifs ?
- C'est compliqué.
Alice essaya de comprendre, et encore une fois, la seule explication qui vint la découragea.
- Parce que c'est la guerre ?
- Oui...Et celle-là, elle a commencé il y a bien longtemps...
Tu avais tout abandonné
Tes habitudes et ton métier
Avec une seule volonté :
Le rêve de pouvoir enseigner.
Claire, je ne t'ai jamais rencontrée,
Je sais de toi ce que j'ai lu,
Et ce que ta grande fille a vécu.
Tes taches de miel, ton tient hâlé,
Tes dents du bonheur écartées
Tout ce qui-de toi-doit rester.
Et ne jamais être oublié
*
Hommage à Claire Fargeas par Lilia Hassaine
En sixième, j'avais commencé l'allemand parce que selon mon grand-père, ceux qui s'en étaient le mieux sortis dans les camps étaient ceux qui comprenaient les ordres. Pour ma famille , la seconde guerre mondiale était loin d'être finie.
L'argent, ou plutôt l'absence d'argent, avait toujours été une obsession, pour elle comme pour moi. Et pour cause, nous en avions manqué.
Tout le monde te dit que pour savoir où on va, faut savoir d'où on vient, et que tout ça, ça dit qui on est. Foutaise. La seule chose qui est vraie, c'est le moment présent, ce que tu vis, ici et maintenant. Le type qui sait où il va, il se la raconte !