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Critiques de Saskia Goldschmidt (20)
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Vintage Queen

J’ai passé un très bon moment de lecture avec le roman « Vintage queen » de Saskia Goldschmidt.

Ce roman retrace la vie de Koko. Une femme dynamique et indépendante qui fit de la fripe un art de vivre. Au travers de ce roman nous pouvons découvrir l’évolution et l’innovation de la mode. Les tissus, les couleurs, les odeurs, la couture et les fripes nous font voyager des années 50 aux années 80. Il est évoqué le Flower Power, le sida, la chute du mur de Berlin, et l’essor de la mondialisation.

Ce roman est bien documenté. J’ai beaucoup apprécié l’héroïne, cette femme ambitieuse qui a des idéaux et des rêves plein la tête. Je recommande cette lecture aux amoureux de la mode, des vêtements, des fripes et du vintage.





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La fabrique d'hormones

Mordechaï De Paauw, 97 ans, veut mourir, il n’est plus qu’un légume entre les mains d’aides-soignantes zélées. A l’heure des journaux télévisé, Il assiste impuissant à la chute de son fils, Ezra, directeur de la firme qu’il a créée dans les années 20 près d’Amsterdam. Son fils, jouisseur et vigoureux quinquagénaire, homme d’affaire puissant, est impliqué dans un scandale sexuel au Etats-Unis.



Dans sa chambre Mordechaï repense à sa vie et à l’héritage qu’il lui a laissé: une des plus grandes industries pharmacologiques au monde, une des premières usines à fabriquer et à commercialiser l’insuline, à isoler la testostérone et l’œstrogène, à produire la pilule contraceptive. Mais Ezra a hérité aussi de la sexualité débridée de son père, ce besoin de séduire, de posséder toutes les femmes. Le vieillard le sait, sa vie n’a pas été exemplaire alors il se confie.



Les mémoires, à la première personne, d’un sale type, arrogant, sûr de lui et égoïste, mais aussi les mémoires d’un créateur d’entreprise génial et précurseur instinctif, qui va vivre le XXe siècle à pleine dents. « La fabrique d’hormones » est une œuvre de fiction inspirée de la genèse de l’entreprise Organon aux Pays-Bas.



Saskia Goldschmidt en grande romancière, décrit un pays, les Pays-Bas au travers une famille d’industriel. Les découvertes fondamentales de l’isolation des hormones et leurs applications dans le monde moderne, la vie de Mordechaï, homme d’action énergique mais véritable sex-addict, donne un roman très instructif et vraiment original.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Vintage Queen

J’aime les tissus, la couture, la mode des années 40-50 donc la fripe que je pratiquais fréquemment dans le milieu des années 70 aux marchés aux puces, alors ce livre ne pouvait que m’attirer ! Et pour point final de ce roman : un coup de cœur ! 💖



Koko a eu la chance que sa mère soit une bonne couturière et elle-même plein d’inventivité et de talents ! Le hasard qui fait parfois bien les choses l’a mené à se lancer dans la fripe mais celle de qualité, celle des beaux vêtements admirablement cousus dont je ne détaillerais pas les particularités qui ne seront pas appréciées par ceux qui les méconnaissent ! Elle va devenir une experte sur les grands couturiers, ce qui a fait leur renommée et ses descriptions sont un délice !



Saskia Godlschmidt ne se contente pas de parler chiffons, elle raconte la vie professionnelle de Koko, qui se confond avec sa vie personnelle, son ascension et ses difficultés mais aussi les époques qu’elle a traversé ! Les années 60-70 et le phénomène hippie qui a ouvert la porte à la fripe et au surplus ; les années 80, les années d’or mais aussi les années de questions et de mort avec le SIDA, méconnu, qui a emporté tant d’amis d’une façon si atroce !



Pour chaque vêtement exceptionnel qu’elle chine elle recherche aussi son histoire, de la création à la personne qui l’a porté, son passé, son vécu ! Le vêtement et son usage est le témoin d’une époque que j’ai eu plaisir à retrouver à travers elle !



Ce roman n’est pas qu’une ode à la belle œuvre mais aussi un récit quasi historique d’une bonne partie du 20ème siècle ! Si vous êtes hermétiques à la mode et aux chiffons qu’ils soient féminins ou masculins passez votre chemin, mais si la curiosité vous titille, n’hésitez pas à y succomber !



#VintageQueen #NetGalleyFrance



Lecture THEMATIQUE mai 2021 : Littérature étrangère
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Vintage Queen

Vous aimez la mode, les vêtements d'occasion et la couture ?

Ce roman est pour vous !

Koko est une jeune femme dynamique passionnée de vêtements depuis toute petite et elle va passer sa vie dans les chiffons, car elle sera vendeuse de vêtements d'occasion et deviendra une spécialiste dans ce domaine.

Vous avez envie de découvrir comment on fait pour trouver de vieilles robes à volants des années 40, dégoter des chemisiers à manches bouffantes, emblèmes des années 50 ou ces fameuses petites robes courtes que toutes les filles avaient envie de porter dans les années 60 ?

Les chemisiers à ruchés, les jupes « crayon » et les pantalons à pattes d'éléphants, ça vous parle ?

J'ai adoré suivre les aventures de cette jeune fille qui deviendra une femme accomplie dans cet univers particulier de la fripe, que l'on nommera plus tard " le vintage " , quand ce phénomène prendre de l'ampleur.

L'histoire se passe à Amsterdam dans les années 60 - 70 - 80 mais nous accompagnerons aussi Koko dans divers pays d'Europe et en Amérique, où sa recherche ardente des meilleures pièces l'enverront.

Avec elle, nous découvrirons un univers foisonnant de couleurs, de formes et de belles matières, elle nous apprendra à reconnaître un vêtement de qualité, bien taillé, dans un tissu noble, aux finitions parfaites, avec des ourlets cousus à la main, agrémenté de broderies somptueuses ou de délicats petits boutons recouverts de tissu…

Mais ce qui intéresse surtout Koko c'est l'histoire, l'histoire d'un vêtement, de sa réalisation et de celui ou celle qui l'a porté et en quelle occasion.

Car si Koko aime tant les vêtements d'occasion c'est à cause de leur passé, de leur vécu conjoint avec une personne, en un lieu et à un moment donné.

Ce sera par exemple l'occasion de découvrir de sublimes robes Balenciaga, portée par une concertiste de piano, laquelle a perdu toute sa famille dans un camp de concentration.

Avec Koko, nous parcourrons un petit bout de chemin dans l'Histoire, nous serons directement confronté à l'arrivée du Sida, et nous assisterons à la chute du mur de Berlin.

L'auteur nous offre un portrait d'une femme ambitieuse, dynamique et autonome, ce qui n'était pas si courant à une époque où le mariage et la maternité étaient encore la norme.

Gros coup de coeur pour cet héroïne hors du commun et j'ai adoré découvrir l'univers de la fripe, un univers où mes doigts ont presque senti les douceur de la soie, où mon nez a respiré l'odeur de la poussière, où mes yeux se sont émerveillés devant des montagnes de vêtements à trier, comme autant de trésors à découvrir.

Je remercie NetGalley et les éditions Presses de la Cité pour cet envoi.
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La fabrique d'hormones

J'ai été très intriguée par cette histoire, et j'avais une appréhension en commençant ce roman, mais au final, c'est plutôt une belle découverte. Aux Pays-Bas, dans les années 30, Mokte est un industriel juif qui se rêve chimiste. Il s'associe à un scientifique afin de pouvoir développer des molécules comme l'insuline ou la testostérone. Les hormones sont une thématique de recherche très importantes pour ce personnage, et on comprend pourquoi quand on voit son mode de vie : il a lui-même une virilité débordante et souhaiterait que son frère en fasse de même, les femmes sont pour lui des jouets...Comme vous le comprenez, la vie sexuelle de ce personnage est un des pans de l'histoire, auquel il faut associer la construction et l'expansion d'un empire pharmaceutique dans un contexte de seconde guerre mondiale....
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Vintage Queen

Elle a toujours œuvré à recycler le passé en faisant de son commerce un manifeste contre le gaspillage. Koko Kwast, l’héroïne de ce roman nous entraîne à Amsterdam dans le monde de la mode et dans le démarrage de l'age d'or de l'habillement vintage. Le personnage est attachant, toute en sensibilité et en courage.

Les détails sont nombreux, trop parfois, nous donnant l'impression de redites.

Une lecture agréable pour celles et ceux voulant voyager et partir à la recherche de "fripes" des années 40/50/60





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La fabrique d'hormones

Mordechaï, ton point de vue ne n’intéresse pas



Un très vieil homme « bloqué au fond de ce lit à quatre-vingt-dix-sept ans ». Un corps en douleur et un esprit lucide. Mais une lucidité machiste comme le fut sa vie. Récitatif tourné sur soi et la soit-disant dictature des pulsions, « En réalité, nous sommes les éternelles victimes de notre membre, de la verge, de la quéquette. L’organe autonome qui commandait mon esprit, déterminait mes actes, maîtrisait ma raison et prenait la direction des opérations ». Un homme en réaffirmation du pouvoir et du sexe, un homme dans toute la haine qu’il voue aux femmes, une haine présentée-déguisée sous forme de victimisation « victime éternelle », de désirs, de pulsions soit-disant « incontrôlables », de l’appropriation des corps, de la vie et du travail des autres. Motke vit et se revit dans la déchéance de ce fils Ezra.



Ma lecture est très subjective. Je m’éloigne probablement de l’auteure. Mais comment dire, dans ce flot monopolisé de paroles, la force de deux personnes. Aron le frère transformé en cobaye puis en violeur et qui finira dans les chambres à gaz des assassins en chemise brune, celui qui n’est pas revenu. Et surtout Rivka qui fut son amante, sa femme (un mariage imposé dans la respectabilité des hommes, le père et l’amant), celle qui rejettera et l’enfant parasite et le mari obsédé par le fantasme de la libido… Rivka celle qui refuse la soit disant « nature » des choses.



Le rythme propre des mots et des phrases pour dire et faire ressentir, souligner les menaces du nazisme ou les invasions quotidiennes dans le corps des femmes. Des mots simples ou acerbes sur les confusions, le mépris des autres, les rêves de puissance. La douce force de la littérature pour dire ce un peu plus qui fait livre.



Les Pays-Bas, les années du souffle brun et de l’embrasement raciste de l’Europe, la recherche et l’extraction de l’insuline, le savant Rafael, puis la chasse aux hormones, le rêve de l’homme augmenté et de la fortune, les expériences et les expérimentations sur les êtres humains, le directeur et les employées…



Un presque siècle de crimes politiques, raciaux, industriels ou sexuels. Les contraintes dans le monde ne sont pas ce que les hommes en disent, le « grand prix de l’infamie ».
Lien : https://entreleslignesentrel..
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La fabrique d'hormones

J'ai pris mon temps pour cette chronique parce que je ne me souviens pas avoir étais aussi indécise sur mes sentiments vis-à-vis d'un personnage que sur ceux que j'ai pour Mokte.



Mokte est un homme très complexe qui n'a rien de manichéen dans son traitement. Il est déterminé et réaliste, même si il n'arrive pas toujours à faire les bons choix ou à prendre conscience de la responsabilité de ses actes.



Cela le rend assez brute aux yeux des autres personnages qui sont quant à eux écraser par le poids de leurs responsabilités et incapable d'y voir clair dans une époque étouffer par un nuage de terreur.



Mokte évolue vraiment dans une tragédie, on voit la fatalité de la situation arriver, on connait l'issu mais on ne peut s'empêcher d'être fasciné par le parcours de cet homme pour en arriver là.



Mais au-delà de Mokte, l'auteur a donné à chaque personnage une personnalité et un destin qui leur sont propres et qui sont d'autant plus touchant, qu'ils ont tous un chemin de vie singulier.



Le récit est marqué également par de nombreux personnages féminins forts tel que Diane, dont l'histoire m'a énormément touchée de part son refus du statut sociale qu'on lui impose mais aussi de part sa force de caractère.



L'histoire est très intéressante dès le début avec cette idée que d'un abattoir (lieu de mort), on fabrique des hormones qui rendront la vie à certaines personnes dont les corps ne fonctionnent plus.



Même si on peut trouver quelques longueurs dans les passages sur le laboratoire, j'ai trouvée cela très intéressant, de la fabrication de ce "remède" jusqu'à la concrétisation de ces hormones qui donneront une drogue des plus dangereuse, qui ira corrompre le corps mais aussi l'âme de nos protagonistes.



La notion même d'amour dans ce livre est très complexe et est a dissocier de la notion de désir, car ce sont deux sentiments différents bien que parfois complémentaires pour Mokte.



Cependant on voit ce sentiment s'évaporé pour laisser place à quelque chose de plus sombre et de plus froid au fil de la lecture.



Un personnage qui m'aura touchée jusqu'à la fin, une fin indigne mais qui conclut parfaitement l'épopée de ce petit garçon devenu un homme esclave de ses pulsions mais maître de sa destinée.



La plume de l'auteur reste très belle et suit tout à fait sont récit. Parfois brute et dur, parfois douce et lyrique. L'écriture s'adapte au caractère de Mokte et rend le personnage encore plus vivant et imposant.



Enfin bref...Un livre d'intensité et d'une profondeur puissante et poétique, qui en font un coup de coeur manifeste pour moi. Le personnage de Mokte est complexe mais fascinant à suivre, et l'histoire ne vous laissera pas insensible.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Vintage Queen

#VintageQueen #NetGalleyFrance

Avant tout merci à Netgalley de m'avoir permis de lire ce livre, ainsi qu'aux Editions Presse de la cité.

Ce livre était dans ma bibliothèque depuis très longtemps, sans date de fin pour sa lecture, et j'avoue avoir pris mon temps pour le lire.

Mais cette année, je voulais vider ma bibliothèque de tous ses vieux titres, et débuter la nouvelle année avec des lectures qui presque toutes paraitront en 2024.

J'ai été intéressée par la quatrième de couverture de ce livre, parler des vieux vêtements, ou de la mode vintage, un sujet intéressant qui peut pour une part avoir le but très louable d'éviter le gaspillage, mais qui bien vite est rattrapé par le désir insatiable pour la consommation.

L'histoire de Koko, jeune fille sans racines solides, qui se prend de passion pour les vêtements, et qui en fera sa profession, qui cherchera avant tout à magnifier les anciens vêtements, à les remettre aux gouts du jour.

Conservant pour les étoffes, la fabrication, les heures nécessaires à sa réalisation un immense respect, et une vraie dévotion.

Une très jolie fresque qui relate presque 50 ans de la vie d'une femme, de l'évolution de la mode, de l'évolution de la ville d'Amsterdam.
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Vintage Queen

Koko grandit seule avec sa mère et ses amants de passage.

La vie ne lui sourit pas, alors elle trouve le réconfort dans la customisation de vieilles tenues. La fripe, la seconde main et l'upcycling vont devenir sa vie et sa réussite puisqu'elle devient très célèbre et surtout respectée dans le milieu de la seconde main en plein essor à Amsterdam.

Avec Koko, nous traversons l'après guerre, les années hippies, la chute du mur de Berlin et la vie artistique riche du milieu lgbt.



J'ai beaucoup apprécié ce roman, il est parfois dur et injuste, en même temps il est plein de bienveillance de partage d'amour et de bonheur. Tous se serrent les coudes et le milieu de la fripe devient une famille. Nous suivons l'évolution de cette famille pour le meilleur et pour le pire parfois. Le milieu très masculin axé sur le profit

est mis à mal par cette jeune femme qui a la volonté et l'amour du vêtement.



Les chapitres se lisent vite et le roman se dévore pour le plus grand plaisir du lecteur.

j'aurais aimé qu'il continue...
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La fabrique d'hormones

Sympa et original sur le premier tiers du roman puis cela devient longuet pour ne pas dire rébarbatif quand on se fait de plus en plus embarqué sur des notions économiques et politiques quant à la gestion de cette fabrique devenue une véritable entreprise multinationale… On s'éloigne alors trop de l'humain pour parler de finances : sensation d'un roman 2 en 1. Du coup, pour ma part je n'ai pris aucun plaisir à finir ma lecture au-delà de la moitié de l'histoire même si je voulais lui donner une chance...
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La fabrique d'hormones

Un ouvrage déroutant narré par le personnage principal qui n'est pas, loin de là, un homme sympathique. A travers les souvenirs de Motke, nous sommes entrainés dans la genèse de la création d'un grand laboratoire pharmaceutique, il est à signaler que cette fiction est largement inspirée de la véritable histoire d'Organon (ce qui rend le livre encore plus intéressant !)



Donc nous avons Motke, cloué dans son lit qui dévide lentement l'histoire de sa vie. Autant le dire tout de suite, Motke est un salaud : mari menteur, patron détestable (il n'hésite pas à faire pression sur ses ouvrières pour obtenir des faveurs sexuelles), frère immonde (il est d'ailleurs renié par son jumeau) et ami peu fidèle... Et pourtant, la force du roman réside dans le fait qu'on ne peut s'empêcher de comprendre le personnage. Je ne dis pas qu'on l'excuse, ni que ses actes sont justifiés, mais on comprend le "pourquoi" il agit de la sorte. A travers les actes de Motke, on voit sa frustration, son amertume de n'avoir pas pu accéder aux études dont il rêvait. Autodidacte, Motke tente d'égaler son "mentor" Levine tout en le haïssant de posséder le savoir qui lui a été refusé jusqu'à la trahison ultime...



A travers les aventures personnelles de Motke, on découvre aussi les avancées scientifiques de l'époque et la difficulté pour les entreprises (et pas que !) durant la Seconde Guerre Mondiale. Le personnage d'Aron, comme une némésis, rappelle sans cesse à Motke ses erreurs, tout comme Levine dont le comportement durant l'occupation finit par faire honte à Motke, planqué en Angleterre (même si Mokte dans sa suprématie ne s'en rend pas compte).





Ce que j'aime : le fait que l'histoire soit basée sur des faits réels, le personnage de Motke, vrai salaud à la psychologie fouillée





Ce que j'aime moins : j'aurais apprécié quelques détails sur Ezra





En bref : Un très bon roman où l'on suit avec passion la vie d'un authentique personnage antipathique et les différentes avancées pharmaceutiques du siècle dernier





Ma note





7/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Vintage Queen

Koko sait qu'elle est le fruit d'un accident. Depuis toute petite elle a grandi sans père dans un quartier modeste d'Amsterdam des années 50 avec sa mère et ses nombreux amants violents. Une violence qu'elle ne comprenait pas et face à laquelle elle était impuissante, si bien qu'elle n'avait pour seul refuge que ses poupées. Fabriquées de ses mains avec du fil de fer et de la pâte à modeler, Koko leur fabriquait des décors à vivre et surtout des vêtements avec des bouts de tissu trouvés à gauche à droite. Passionnée de mode, la petite adorait les grands couturiers de l'époque tels que Balenciaga dont elle admirait les robes qu'elle tentait de reproduire en miniatures. Devenue adolescente cela ne lui suffisait plus et elle s'est lancée dans la customisation et la vente de fripes, avant d'ouvrir sa propre boutique à l'âge de 21 ans. C'est ainsi qu'elle s'est retrouvée à monter un empire dans un univers dominé par les hommes et dans lequel elle avait tout à apprendre. De la recherche de fournisseurs à la collecte de tissus en passant par les réparation et la vente, Koko a tout appris et a su se réinventer et s'adapter à chacun des événements qui a marqué l'Histoire.







Ce roman est un joli coup de coeur qui allie le côté historique très étoffé avec l'après-guerre, les années hippies, la chute du mur de Berlin ou encore l'essor de la mondialisation et l'évolution des tendances et codes vestimentaires qu'ils ont entraînés. J'ai appris plein de choses notamment sur l'origine de certains vêtements et sur le milieu de la fripe en général dont je ne savais au final pas grand chose je l'avoue ... Je me suis attachée à Koko et suis admirative de son parcours (bien que fictif) incroyable alors qu'elle partait de rien. Les personnages secondaires sont très attachants aussi, sauf un que je n'évoquerais pas pour ne pas spoiler, mais que j'ai pris plaisir à détester 😉 Si vous êtes amoureux des vêtements qui ont une histoire et que l'évolution des tendances vestimentaires vous intéresse foncez, vous ne serez pas déçus !

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Vintage Queen

Plongez dans le passé avec ce roman, vous n'aurez plus envie d'en ressortir ! Cette auteure, que je ne connaissais pas auparavant, a réussi à me faire aimer cette époque que je n'ai pas vécu, moi qui suis du 21ème siècle... J'ai passé un formidable moment, et je n'ai aucun doute que vous aussi vous en passerez un très bon. A lire d'urgence !
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La fabrique d'hormones

C’est l’histoire d’un homme d’affaires ambitieux qui passera sa vie à développer l’entreprise familiale au service de la science, au service des hommes, et surtout des femmes. L’histoire d’un homme soucieux d’apporter des solutions, de marquer l’Histoire de l’humanité de son empreinte.

Pour ce faire il n’hésitera pas à s’entourer des meilleurs, à développer ses savoirs et son savoir-faire, à prendre en main son destin, comme le boucher saisit le veau par la peau du cou.

Tout commencera vraiment quand il découvrira que les tonnes de pancréas rejetés des Abattoirs sont en réalité une véritable mine d’or. Le commerce de l’insuline est en marche. Suivront alors toutes sortes d’hormones, et notamment sexuelles, naturelles, puis synthétiques.

Courageux, tenace, Motke fait son chemin malgré les projets du grand croque-mitaine - prêt à bouffer tout crus son entreprise et tous ses « youpins » d’employés renommés, lui compris, à mettre la main sur cette corne d’abondance pharmaceutique, ce geyser d’hormones en tous genres ; livre un éternel combat de coqs avec Levine, son associé, professeur et responsable des recherches, ce « Goliath » par lequel personne n’aime à être dirigé ; s’égare « parfois » entre les cuisses de toutes ces femmes vides et avides de pouvoir, heureux de leur permettre d’y goûter un peu, surtout à ses propres employées ; tentera d’aider son frère jumeau, Aron (il a toujours été mou du genou), ce Némésis resté coincé en 1ère, la lenteur faite homme, qui se révèlera incapable de supporter une dose de testostérone à peine supérieure à celle prescrite par un médecin corrompu, et commettra l’irréparable, portant ainsi préjudice à l’entreprise. Motke ira même jusqu’à donner un fils à sa femme, après quatre filles, alors que celle-ci, ingrate, s’apprête à le quitter. Il ne faut alors pas s’étonner du parcours d’Ezra, qui deviendra la copie hormonale quasi-conforme de son père, aussi « affemmé » que lui.

Sauf que ça n’est pas tout à fait comme ça. En fait, c’est l’histoire d’un homme, qui, aux dernières heures de sa vie, aussi longues que des années, se compare à Hercule implorant Zeus de le délivrer du poison qu’il a dans la tête, se trouve des ressemblances avec Abraham, sommé de sacrifier son fils ; qui, à force de jouer avec le feu, a fini par se brûler aux flammes des trois Furies, les Erinyes, serpents visqueux aux langues fourchues et aux mains griffues. L’histoire d’un homme sans demi-mesure qui profite des horreurs de la guerre pour se permettre de n’avoir aucun sens de la nuance. Un homme dont les insinuations exhalent des relents de pourriture et de corruption plus puissants que ceux des corps charriés par les chemises brunes. Un homme capable d’éliminer ses terreurs comme on recouvre les déchets d’uranium sous un blindage de béton dans l’espoir que la matière mortelle ne s’en échappera jamais. Un homme qui se joue de la guerre, profite de l’après-guerre, saisit toutes les opportunités ou les provoque pour faire fructifier son affaire, parvient à dissimuler ses infamies dans celles des autres. Un « homme » qui n’aura jamais courbé d’autre échine que celles des porcs et de ses employées. Un chef d’entreprise qui sauvera ses brevets avant ses propres enfants.

Le négociant du roi, le docteur honoris causa, le commandeur de l’ordre d’Orange-Nassau dont la conscience est assez large pour laisser passer un carrosse et son attelage, à la conduite dictée par son sexe, aura passé sa vie à bomber le torse, se donner de grands airs, imposer sa loi, jouer au plus fin, faire de la lèche, se faire valoir, bluffer, prendre des risques et se faire mousser. Après tout, diriger une entreprise n’est rien d’autre qu’un jeu dangereux.

Ou alors, c’est juste l’histoire d’un néerlandais qui développe le commerce des « hormones de l’âme » malgré la guerre, connaît le succès, « attire » un peu trop les femmes, attise les rancoeurs, les jalousies, passera sa vie à éviter les pièges et assistera aux dernières heures de sa vie à la chute de son fils qui, comme son père, aimait trop les femmes.


Lien : http://www.listesratures.fr/
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La fabrique d'hormones

Mordechai de Paauw est à la fin de sa vie et c'est en narrateur de son existence qu' il nous livre ses souvenirs.



Nous sommes dans les années 30 en Hollande, Mordechai -Motke pour les intimes- reprend les abattoirs familiaux, son frère jumeau Aron étant jugé trop faible et sentimental.

Motke est frustré de ne pas avoir fait d'études : il voulait développer l'entreprise en faisant de la recherche scientifique. Qu'à cela ne tienne ! Il confit la réalisation de ses grandes idées (valoriser les déchets animaux, en extraire les hormones) à un chercheur juif Allemand chassé de son pays par le grand fou arrivé à la tête du pays voisin. C'est un succès : l'argent coule à flot. Mais les frustrations, l'impatience et la conduite de Mordechai vont souvent le mettre en difficulté.



Ce roman (inspiré d'une histoire vrai, on l'apprend à la fin) nous montre à quel point le pouvoir et l'argent gangrènent nos sociétés.

J'ai beaucoup aimé.
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Vintage Queen

Une superbe lecture! Ce livre était dans ma Pal depuis déjà un moment...Chose faite que de l'avoir lu et surtout j'ai adoré l'histoire de Koko, cette ambiance des années 50 avec ce mélange d'étoffes et de couleurs que j'ai aimé me représenter. La vie de Koko n'a pas été simple, ni facile mais quel personnage attachant, une femme pleine de courage mais aussi parsemé de solitude, de dureté et de deuils. Du vintage, du succès mais aussi l'envers de tout cela.



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Vintage Queen

Vintage Queen narre l'histoire de la reine de la fripe Koko, depuis son enfance aux Pays Bas dans les années 50 jusqu'à la fin de son empire 40 ans plus tard. On traverse donc une période historique très intéressante entre l'après guerre, la guerre froide, la chute du mur de Berlin ou encore l'apparition du VIH. Malheureusement c'est une lecture plutôt mitigée pour moi car elle a déclenché peu d'émotion. J'ai apprécié Koko et Joshua mais globalemen je suis restée de marbre devant l'intrigue. Beaucoup de choses sont survolées et j'ai trouvé le ton souvent trop factuel.
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Vintage Queen

Vous aimez le milieu de la mode et les histoires de couturières ? Vous préférez les aventures d'une femme qui s'en sort seule face aux obstacles que la vie sème sur son chemin ? Vous appréciez la solidarité et les rencontres fortuites ? Vous voudriez aller aux Pays Bas ? Vintage Queen est fait pour vous !

C'est avec plaisir chaque soir que j'ai retrouvé le personnage de Koko, sensible, courageuse, indépendante, débrouillarde. J'ai découvert l'univers de la fripe. j'ai été impressionnée par la documentation rassemblée et surtout les personnes rencontrées par Saskia Goldschmidt. J'ai adoré apprendre plein de choses sans qu le style soit didactique. Belle réussite. C'est à lire.

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La fabrique d'hormones

Un personnage principal odieux, raconté avec humour, ce qui le rend presque sympathique.
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