Une amie m'a prêté cet ouvrage que Scott Peck, psychiatre et auteur américain, a écrit en 1978, l'introduisant avec la phrase-postulat de l'auteur "La vie est difficile". Je ne sais pas si la vie est difficile ou non, et ce n'est pas le sujet. Ce qui est vrai est que Le chemin le moins fréquenté est l'un des livres de développement personnel les plus enrichissants que j'ai lus ces dernières années et c'est pourquoi je souhaitais le partager avec vous.
"La vie n'est pas facile", alors, et l'évolution spirituelle passe par la douleur, la souffrance et la dépression qui n'est que le symptôme de l'abandon de notre ancien état vers un état supérieur. L'auteur nous propose le chemin de l'autodiscipline pour faire face aux problèmes - au lieu de les éviter - afin de pouvoir les résoudre. Les techniques de bases de l'autodiscipline sont : retarder la satisfaction, assumer ses responsabilités, se consacrer à la vérité et trouver l'équilibre.
Scott Peck tente aussi de reconcilier science et religion au travers de la notion du paradoxe et nous propose d'accepter que tout ce qui n'est pas mesurable ou appréhendable par les lois de la nature n'est pas pour autant irréel.
Il aborde les thèmes de l'amour qui n'est pas un sentiment mais une volonté, de la grace, de la perception du miraculeux du quotidien, et nous met aussi en garde contre les raccourcis et le charlatanisme.
Le chemin le moins fréquenté finit par une note positive puisqu' aujourd'hui c'est le chemin qu'empruntent ou tentent d'emprunter de plus en plus d'entre nous.
En voici 3 extraits :
"Cette politique de l'autruche, c'est aussi le refus de retarder la satisfaction. Je l'ai dit, faire face aux problèmes est un processus douloureux. Les affronter dès leurs premières manifestations, volontairement plutôt que poussé par les circonstances, cela veut dire abandonner une situation relativement confortable pour une autre, beaucoup plus douloureuse. C'est choisir de souffrir maintenant en espérant que la satisfaction viendra plus tard".
"Nous évitons la vérité et la réalité quand elles sont trop douloureuses. Nous ne pouvons corriger nos cartes que lorsque nous avons la volonté de surmonter cette douleur. Pour ce faire nous devons nous consacrer à la recherche de la vérité; car elle doit être, à nos yeux, plus importante plus vitale que notre confort".
"A travers les âges les mystiques nous ont parlé en termes de paradoxe. Est-il possible que nous commencions à envisager un terrain d'entente entre la science et la religion? Si nous sommes capables de dire qu'"un humain est en même temps mortel et éternel" et que "la lumière est la fois une onde et une particule" nous commençons à parler le même langage. [...] Cette possibilité d'envisager le rapprochement de la religion et de la science est l'événement le plus significatif et le plus intéressant de la vie intellectuelle de notre époque. "
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