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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Si l’identité est une relation d’objet à objet, une telle relation sera alors en jeu dans un énoncé d’identité. Mais observons la chose suivante : si un tel énoncé est vrai, il ne concernera qu’une seule personne (ce sera un énoncé disant quelque chose à propos d’une seule personne, de Balthazar, alias Michel), autrement dit, la référence des noms propres « Michel » et « Balthazar » sera la même. Cet énoncé dira de l’objet Michel qu’il est dans une relation d’identité à ce même objet, l’objet Michel, aussi connu sous le nom de Balthazar.
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Il ne s’agit donc pas de dire qu’il est en toute généralité inintelligible qu’un objet soit dans une certaine relation à lui-même, comme s’il était nécessaire qu’une relation lie deux objets (ou plus, mais pas moins). Ce qui est toutefois frappant dans ces relations de soi à soi, est qu’il n’est en revanche pas nécessaire qu’elles soient des relations de soi à soi : avant d’avoir 18 ans, cette même personne n’est pas respon-sable d’elle-même, c’est (disons) ses parents qui le sont, elle peut en outre devenir également responsable de quelqu’un d’autre (ou même cesser d’être responsable d’elle-même). De la même façon, le médecin peut très bien soigner quelqu’un d’autre, et quelqu’un d’autre peut très bien le soigner. Ce qui poserait problème dans la relation supposée d’identité est qu’il est impossible qu’un objet soit identique à un autre, ou qu’un autre objet soit identique à ce premier. Cette impossibilité remettrait en cause que l’on ait af f aire ici à une authentique relation. Autrement dit, il serait acceptable que des relations soient possiblement réf l exives, mais problématique que des relations soient nécessairement réf l exives. Le problème ne vient alors pas de la réf l exivité forte mais de l’impossibilité que la relation tienne entre deux objets.
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Pour qu’il y ait une authentique relation, on doit donc retrouver la diversité des prédications, voilà le critère qui permet de dire que l’identité n’est pas une relation (ce n’est donc pas tant son caractère réf l exif). Dans les cas évoqués plus tôt, nous retrouvons bien la diversité des prédications : si Alice est responsable d’elle-même, nous avons les trois prédications distinctes suivantes : « … est responsable d’Alice » et « Alice est responsable de … » et même, comme nous le verrons plus en détail « … est responsable de soi ». Ces trois prédications correspondent à trois généralisations existentielles qui s’ensuivent si le propos « Alice est responsable d’elle-même » est vrai :
1. Quelqu’un est responsable d’Alice.
2. Alice est responsable de quelqu’un.
3. Quelqu’un est responsable de lui-même.
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En ef f et, si l’identité n’est pas une relation, il n’y a plus guère de sens à soutenir les autres éléments (du moins tels que nous les avons formulés, puisque si l’on insiste pour dire que l’identité n’est pas une relation mais une propriété, on pourra alors certainement prétendre soutenir que cette propriété est universelle et unique, par exemple – ce qui serait une façon de retrouver (ID-UNIV) et (ID-UNIQ)). La hiérarchie proposée pour le sens logique de l’identité avait donc quelque chose de juste : la question centrale ou fondamentale est bien celle de savoir si oui ou non l’identité est une relation (ou autre chose). Il est toutefois aujourd’hui – comme nous l’avons déjà noté – plus fréquent de présenter l’identité comme une relation que comme autre chose qu’une relation.
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Le sens identitaire de l’identité s’arrête sur les recherches, les reconnaissances, les revendications, les af f i rmations de « l’identité » ou même « des identités » (« plurielles » ou « multiples », comme on le dit volontiers), ces dernières ne tou-chant ni les questions métaphysiques ni les questions logiques évo-quées précédemment mais étant relatives, pêle-mêle, aux orientations sexuelles, aux religions et confessions, aux rôles et aux rapports sociaux, aux nations, provinces, États, ethnies et communautés, aux langues, dialectes et patois, aux corporations, fi rmes, syndicats et confréries, aux professions et métiers, aux environnements de vie et à la géographie, et voire même aux divertissements, passe-temps et loisirs, etc.
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C’est à cet endroit que se loge le malvenu mélange qui donne à cet ouvrage son titre. L’exemple précédent de la distinction entre les verbes « faire » et « courir » nous a fourni un avant-goût des risques d’un tel mélange : songez à l’incongruité qu’il y aurait à prétendre élaborer une science du faire – cette incongruité passe pourtant souvent inaperçue quand on s’engage dans l’établissement et la constitution d’une science de l’être.
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