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4.33/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Selim Derkaoui est journaliste indépendant, contributeur au Monde diplomatique, à Mediapart et à Frustration.

Il est le cofondateur en 2018 du magazine web Frustration et en a été le corédacteur en chef pendant quatre ans.

Il a également travaillé pour diverses rédactions : Le Bondy Blog, Le Soir (service idées), Politis, Hors-Série, Socialter... Il vit et travaille à Paris.

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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Il y a une injonction au projet, qui s’est étendue au-delà du travail : les communautés de communes doivent faire des « projets de territoire », … les chercheurs doivent obtenir des financements « par projet », les travailleurs sociaux qui encadrent des mineurs ou des personnes en difficulté doivent leur faire adopter un « projet individualisé ». On doit faire des « projets de vacances » si l’on veut des vacances vraiment réussies. C’est important d’avoir un « projet de couple », nous dit Psychologie magazine, sinon on s’endort et se transforme en couette deux places. Un individu accompli est quelqu’un qui a « des tas de projets », pas quelqu’un qui fait simplement les choses bien (et qui commence par mettre à jour son « projet personnalisé d’accès à l’emploi » sur Pôle emploi, bien entendu)….
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Transparence : Terme bourgeois d’usage politique, médiatique et institutionnel visant à démontrer la volonté, de la part des détenteurs du pouvoir, de communiquer au public toutes les informations nécessaires au contrôle du bien-fondé de leur action. Ce terme a une fonction performative : dire qu’on est transparent, c’est déjà être transparent.
« L’allocution du président sera un « moment de pédagogie et de transparence pour rassurer et anticiper les prochaines étapes de la crise », selon son entourage. Le choix du gouvernement, c’est d’être transparent dans l’information et déterminé dans l’action », a affirmé le ministre de la Santé.
Les éditorialistes aiment nous raconter que la « transparence » et une vertu des démocraties occidentales. C’est ce qui nous distingue des méchants Chinois communistes mangeurs de pangolins, qui persécutent des opposants tandis qu’en bons démocrates nous nous contentons de les éborgner.
A quoi sert la transparence ? à vaincre la vilaine défiance des citoyens, ce « cancer » des démocraties modernes.
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contrairement à ce que les journaux laissent penser, il n'existe pas de grande classe moyenne lobotomisée par la télé et obsédée par la consommation et encore moins de classe populaire beauf et raciste, au contouir relativement vague,qu' il faudrait édifier. non, ce qui existe bel et bien, cest une classe laborieuse très majoritaire. ce n'est plus le prolétariat d'antan, mais ce sont bien les ouvrières, des employés, des agents de maîtrise, des enseignantes et des cadres moyens qui composent cette grande classe qui a plus de points communs que de différences, contrairement à ce que les partisans du capitalisme aimeraient nous faire croire. Les journalistes les nomment les invisibles, mais simplement parce qu'eux ne les voient pas . tous les autres se voient, se savent partager la même expérience et peuvent mener des combats en commun .
dans cette classe, il y a des gens à qui l'on veut faire croire que, parce qu'ils n'ont pas fait d'études ou n'ont pas de titre ronflant, ils ne sont rien mais qui fait véritablement tourner l'économie et les services publics? certainement pas les CSP plus , cette te sous bourgeoisie composée de cadres et de professions intellectuelles qui sont de plus en plus souvent confrontés au peu de sens véritable de leur métier prestigieux.
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« Oui, mais rendez-vous compte, quand un peuple vote pour l’extrême droite, quand un peuple vote pour le nazisme, il n’a pas raison, même si c’est le peuple », explique Cohn-Bendit. Voilà qui met le doute… alors qu’il s’agit d’un pur mensonge historique, que des fact-checkeurs ne s’empressent d’ailleurs pas de fact-checker. Car si Adolf Hitler est devenu chancelier d’Allemagne en 1933, ce n’est pas parce que « le peuple » allemand a voté pour lui. Au contraire, quelques mois avant son accession à la tête du pays, son parti a connu une baisse significative dans un scrutin législatif de novembre 1932 : il rassemble à peine un tiers des votants, malgré la propagande décomplexée de ses militants. S’il est arrivé au pouvoir, c’est grâce au soutien des partis de la droite bourgeoise qui représentent le patronat allemand et qui ont choisi de faire une coalition avec le parti nazi pour empêcher le mouvement ouvrier et les communistes d’accéder au pouvoir. Ce n’est donc pas « le peuple » qui a choisi Hitler, mais une grande partie de l’élite allemande. Elle y a vu la possibilité de relancer l’industrie et de maintenir ses profits. Ces faits historiques ont été effacés de la mémoire dominante. Comme l’explique l’historien Jacques Rancière dans son essai La Haine de la démocratie, dans l’esprit de la classe dirigeante, l’idée qu’il est nécessaire de protéger les citoyens contre eux-mêmes de leurs propres pulsions fascistes et de leur absence de vision à long terme d’un monde qui serait de plus en plus complexe est particulièrement ancrée.
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En parallèle de sa carrière, Aya Cissoko travaillait en tant que comptable. « Pour une boxeuse de l'époque, il fallait gagner des combats pour être un peu payée et tu pouvais recevoir des primes selon la médaille que tu ramenais », renseigne-t-elle. Elle a imposé à la Fédération la compensation de salaire en cas de déplacement ou de stage en équipe de France. « Pour la bourgeoisie, le sport, c'est un moyen de réussite sociale et individuelle, c'est le fameux mythe de la méritocratie. Alors qu'au contraire, la boxe, en particulier la pro, c'est justement une puissante expression du capitalisme, de I'exploitation des corps. On n'a même pas les protections d'un salarié classique, comme les arrêts maladie, par exemple. C'est dire ! Je me suis intéressée tardivement à ces choses, qui sont finalement devenues si évidentes. La boxe, c'est l'allégorie du capitalisme. Quand on parle d'ascenseur social, moi, ça me fait rire. Même si, oui, de jeunes boxeurs peuvent espérer ça tellement c'est la galère au quotidien ». (77)
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La "mondialisation", décrite comme une sorte de processus quasi naturel, n'est que le prolongement de la colonisation et n'a donc rien d'inédit, car il ne s'agit ni plus ni moins que de la mise au diapason de l'ensemble des peuples du monde autour d'un même modèle de développement économique et de mode de vie. (35)
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2. [Ex. sur la justification de la fondation, en 1871, de l'École libre ses Sciences politiques (future Sciences Po Paris) par son fondateur, Émile Boutmy :]
« Contraintes de subir le droit des plus nombreux, les classes qui se nomment elles-mêmes les classes élevées ne peuvent conserver leur hégémonie politique qu'en invoquant le droit du plus capable. Il faut que, derrière l'enceinte croulante de leurs prérogatives et de la tradition, le flot de la démocratie se heurte à un second rempart fait de mérites éclatants et utiles, de supériorités dont le prestige s'impose, de capacités dont on ne puisse se priver sans folie. » (cit. pp. 81-82)
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3. « […] des dizaines de milliers de consultants passent une bonne partie du temps à chercher comment faire faire telle tâche à des travailleurs les moins qualifiés et donc les moins bien payés, plutôt qu'à des salariés qui revendiquent au nom de leur savoir-faire le droit d'avoir leur mot à dire et de bien gagner leur vie.
[…] En théorie managériale, on appelle ça la "surqualité" : quand les salariés font trop bien les choses et qu'ils risquent de trop s'en prévaloir. Alors, la sous-traitance ou la délocalisation s'imposent. » (p. 98)
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Communautarisme ? Nous y sommes bel et bien.
Mais cela n'a rien de nouveau : nos élites complotent et elles l'ont toujours fait dans l'histoire, pour conserver leur pouvoir, et n'hésitent pas à mentir allègrement pour dissimuler des erreurs. Il est essentiel de le dire car, à force de prendre des précautions, on laisse aux racistes de tout poil et autres paranoïaques délirants le monopole de la description de l'oppression politique, économique et sociale, d'Alain Soral à Dieudonné en passant par Thierry Meyssan. (147-148)
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La "prise de risque" entrepreunariale est une croyance bourgeoise aux effets aussi miraculeux que la méritocratie. Ce mythe permet à des gens qui ont pour seul mérite d'être nés au bon endroit de se présenter comme des héros des temps modernes, sans peur et sans reproche, qui se distinguent de ceux qu'ils dirigent seulement par leur goût immodéré pour la "prise de risque", et non grâce à la quantité d'avantages sociaux dont ils ont bénéficié ainsi que les risques et le savoir-faire de leurs salariés. (114)
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