Ni les noirs, ni les indiens n'ont d'intérêts directs dans l'indépendance et la Révolution Américaine, malgré la promesse des uns et des autres.
Les pratiques d'expulsions des indiens, assimilés à des étrangers, pour la revente des terres aux colons se sont multipliées malgré la signature de 400 traités (tous violés).
Pour la question des noirs, les silences et les compromis se multiplient autour de la traite et de l'esclavage.
Pour les indiens comme pour les noirs, on peut dire qu'il n'y eu pas de révolution américaine.
" L'anarchie est le pire de tous les maux, surtout quand elle apparait sous le masque de la liberté, ce fantôme séduisants les peuples".
Catherine II exigera de tout sujet russe un serment de haine à la Révolution et prendra la tête d'une véritable " croisade " contre les principes de la " peste française".
Rien de superflu ne saurait nous appartenir légitimement, tandis que d'autres manquent du nécessaire.
Marat
Après le 9 juillet 1789, la France connait le premier régime parlementaire de son histoire.
L'Assemblée constituante doit tout inventer. Elle fonde un régime neuf en créant ce qu'il faut bien qualifier de "révolutions" : électorale, administrative, judiciaire, fiscale, militaire" plus l'essentiel : un régime parlementaire, source de nombreuses règles contemporaines.
Le discours le plus courant, à propos du trafic d'esclaves ( la traite ), consiste à légitimer cette traite, au nom de considérations religieuses, morales voire économiques.
Il se fonde sur l'idée que l'Afrique est un continent "maudit" et que rien ne serait pire que la condition d'esclave aux mains de tyrans africains. Le départ vers des mondes contrôlés par les Européens correspondrait à une sorte de " délivrance".
En débarquant dans les iles, les esclaves bénéficieraient des garanties offertes par les lois justes .Dotés de droits élémentaires - nourriture, vêtements et évangélisation pour la France -, les esclaves seraient protégés de l'arbitraire des planteurs et pourraient espérer devenir libres...
Les trois décennies révolutionnaires ont ouvert des voies nouvelles pour les relations des hommes, des femmes et des peuples avec la politique, la culture, la citoyenneté....
... les idéaux utopiques, contradictoires mais inséparables de liberté, d'égalité et de "droit au bonheur", cette " idée neuve en Europe".
" A une nouvelle distribution de la richesse, correspond une nouvelle distribution du pouvoir ".
Barnave
Ainsi l'an II s'impose comme une année de mémoire et une année de référence pour les historiens. La Terreur, la déchristianisation, l'apogée de la mobilisation militaire ont profondément marqué l'histoire et divisé les historiens.
D'autres révolutions silencieuses (dans les consciences, dans la famille, dans les communautés) ont accompagné cette année qui garde une place à part dans les mémoires collectives, tant elle représente, par son intensité, un moment exceptionnel de tension, de radicalisation d'accélération et d'anticipation pour l'histoire des révolutions.
Une année suffit au calendrier révolutionnaire pour être adopté, il restera en vigueur pendant douze ans.
Les "quarante-huitards" dateront la révolution de l'an 56, de même que les Communards : l'an 79 , de la République.
Le calendrier est mentionné pendant la Résistance et en 1968.
Conçu par des savants et des écrivains, il répondait à la sensibilité populaire.
Pour cette raison, il fut tout sauf un phénomène superficiel.
Le " révolutionnarisation" du jeu d'échec.
La Révolution modifie les pouvoirs du roi et de la reine, le rôle et l'évolution des pièces féodales comme la tour et le fou. La transformation de l'An II est militaire et démocratique.
Les pions, autrefois subalternes, deviennent des fusiliers ; les fous se changent en dragons, les tours en canons.
La reine se transforme en adjudant. Le roi est maintenant un tyran auquel il faut faire échec.
Le mat est remplacé par une victoire résultant du blocus.