Saint Thomas ne croyait, dit-on, que ce qu’il voyait !
Aujourd’hui, les algorithmes des navigateurs internet et de nos réseaux sociaux analysent sans cesse nos moindres interventions ou recherches et proposent prioritairement en retour des occurrences liées aux opinions exprimées et aux sites consultés, limitant ainsi nos possibilités d’avoir accès à un éventail d’informations contradictoires. De ce fait, contrairement à Saint Thomas qui, n’étant ni un lapin de trois semaines ni homme à gober des sornettes ne croyait que ce qu’il voyait, les hommes de notre 21e siècle ont pris l’habitude de ne voir que ce qu’ils croient, ce qui n’est pas un progrès civilisationnel.
Jamais l’espérance de vie n’a été aussi longue et jamais les êtres humains n’ont autant maltraité le corps dans lequel ils habitent et la planète sur laquelle ils vivent, deux refuges pour lesquels ils n’ont aucun respect.
Le soleil de ce beau Pays de Fayence sublime tout ce qu'il illumine.
Edmond Rostand fut sûrement inspiré par notre belle région lorsqu'il écrivit :
"Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont !"
Cézanne, Van Gogh et bien d'autres avant eux avaient également su voir la magie de notre lumière capable de rendre beau le moindre caillou, le plus petit morceau de bois. Il faut bien reconnaître que notre mazet, auquel Isabelle avait déjà abondamment rendu hommage en le représentant sur de nombreuses toiles en diverses saisons, a un charme fou avec ses murs en vieilles pierres dorées et ses tuiles anciennes luisant sous cet éclairage provençal si particulier, unique au monde.
Où mon histoire allait-elle m'emmener ? Allais-je devenir esclave de mes créatures ?
Après une petite ligne de coke et deux doigts de whisky, trois fois rien, les idées, les mots me vinrent facilement et me projetèrent dans un univers de plaisir. Les sensations procurées par l'écriture et la lecture sont très différentes de celles dues à l'image. Les images sont tyranniques, ne laissant aucune place à l'imaginaire elles s'imposent à des spectateurs statiques et impuissants. En revanche, les phrases écrites suggèrent et boostent l'imagination, elles vous permettent de choisir ce que vous voulez être : reine ou prostituée, jeune ou vieille, faible ou forte, dominante ou dominée, vous pouvez faire naître ou disparaître des hommes, des femmes, des civilisations, en un mot, elles vous donnent un pouvoir divin ou satanique.
Quelqu'un gravit des marches d'escalier qui craquent, pourtant il n'y a pas d'escalier dans ma maison. On frappe à la porte de ma chambre, j'ouvre les yeux, ma femme n'est plus couchée contre moi, un rayon de soleil traverse les persiennes et illumine une pièce que je ne reconnais pas immédiatement, la porte s'ouvre... Mon coeur s'accélère et atteint un rythme semblable à celui occasionné par une belle tachycardie.
Ma mère morte en 1975 à Morestel (Isère) entre, une tasse de café fumant à la main.
- Tu n'es pas trop fatigué ? demande-t-elle.
Le seul virus qui avait pu m’atteindre était celui de la paresse lorsque j’étais entré en retraite. Il s’installa solidement dans mon organisme et se lia d’amitié avec mon système immunitaire qui, ne l’identifiant pas comme un danger, pactisa avec cette entité sympathique ce dont je lui fus reconnaissant.
Si les fake-news sont autorisées à prendre leur temps l’info authentique est priée d’être brève.
Aujourd’hui on s’égorge pour un regard, un euro, une cigarette refusée, par jeu même ou pour une divergence d’opinions, les hommes ne se supportent plus, au cadran de l’horloge de l’apocalypse il est minuit moins une…
Si chaque être humain ne retrouve pas le sens profond de sa vie, notre monde qui se dit civilisé deviendra pire que la jungle !
Tu es un vrai père et les vrais pères sont aujourd’hui les seuls héros authentiques de nos sociétés. N’importe quel imbécile peut avoir un enfant, cela ne fait pas de lui un père. C’est le courage d’élever un enfant, de l’aider à grandir dans le respect des valeurs humaines qui fait d’un homme un véritable père et le seul vrai héros moderne.