Pour le travailleur, la vie « se réduit le plus souvent à celle d’un biodigesteur qui métabolise le salaire avec les marchandises et les marchandises avec le salaire, transitant de l’usine à l’hypermarché et de l’hypermarché à l’usine », sous la menace permanente du chômage.
La publicité crée le désir de consommer, le crédit en donne les moyens, l’obsolescence programmée en renouvelle la nécessité.
Il existe pour chacun de nous un seuil psychologique à partir duquel on préfère renoncer à l' ancien et acheter du neuf. Tout le travail du marketing consiste à l' abaisser le plus possible.(p50)
On peut résister à la publicité, refuser de prendre un crédit, mais on est généralement désarmé face à la défaillance technique des produits. Au bout de délais toujours plus brefs, des appareils et équipements .../....tombent en panne à cause de la défaillance voulue d' un élément. Impossible de trouver une pièce de rechange ou un réparateur. Réussirait-on à mettre la main sur l' un ou l' autre qu' il nous en coûterait plus cher que de racheter du neuf fabriqué à prix cassé dans les bagnes du Sud-Est asiatique.(p 34/35)
La publicité a pour mission de nous faire désirer ce que nous n' avons pas et mépriser ce dont nous jouissons déjà.(p 22)
Vivre plus simplement pour que tous puissent simplement vivre (Gandhi)
Le mot d’ordre de la décroissance a surtout pour but de marquer fortement l’abandon de l’objectif de la croissance illimitée, objectif dont le moteur n’est autre que la recherche du profit par les détenteurs du capital avec des conséquences désastreuses pour l’environnement, donc pour l’humanité. Non seulement la société est réduite à n’être plus que l’instrument ou le moyen de la mécanique productive, mais l’homme lui-même tend à devenir le déchet d’un système qui vise à le rendre inutile et à se passer de lui. (p.20-21)
La prétention du développement et de la croissance économique, a constitué l'objectif essentiel des sociétés humaine repose pour l'essentiel sur le fameux trickle down effect ou "effet des retombées", magnifié par l'euphorie des mythes de la modernité.
On peut synthétiser l'ensemble en un "cercle vertueux" en huit "R" : réévaluer, reconceptualiser, restructurer, redistribuer, relocaliser, réduire, réutiliser, recycler.
au bout du compte, si la rhétorique pure et dure du développement avec la pratique liée de l'expertocratie volontaristes ne fait plus autant recette, le complexe des croyances eschatologiques en une prospérité matérielle possible pour tous, que l'on peut définir comme «développementisme» reste intact.
Les antui-mondialisations y croient, les princes qui nous gouvernent et les institutions internationales font comme si.
En démystifiant se développementisme ce sont aussi l'occidentalisation et la mondialisation qui se retrouvent démystifiés en profondeur. On contribue ainsi à lutter sérieusement contre l'empire et l'emprise de la pensée unique contre la marchandisation du monde.