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Citations de Simone Bertière (87)


« La misogynie des Grecs de notre temps ne s’embarrassait pas de contradictions. Ils tenaient les femmes pour incapables de gouverner ? Oui certes, mais en leur absence, ils leur confiaient le soin de veiller sur leur foyer et sur leurs terres. Quand cette absence se prolongeait, elles exerçaient même, de fait, ce que vous appelez chez vous une régence, sans que nul n’y trouve à redire. Mais qu’ils vinssent à mourir, qu’elles fussent veuves, on ne les jugeait plus bonnes à rien : il fallait un homme, n’est-ce pas, pour diriger un royaume. Vieilles ou laides, peu importait, elles devenaient alors infiniment désirables, car en vertu d’un autre paradoxe, elles devenaient aptes à transmettre ce pouvoir que pourtant elles ne détenaient pas. Songez au malheur de ma pauvre cousine Pénélope assiégée de 129 prétendants dès que la mort d’Ulysse passa pour assurée.
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Quand on évoque les questions financières à cette époque, il faut garder en tête une donnée de base. La fiscalité française était conçue pour temps de paix. Elle datait du Moyen Âge, lorsque le roi n'était encore que le primus inter pares - le premier entre des égaux - et que les tâches communes étaient réparties entre les trois ordres du royaume : le clergé assurait, outre le culte et l'enseignement, les oeuvres de charité, la noblesse veillait à la sécurité, le tiers-état se chargeait de la production. En temps de paix, le roi était censé vivre du revenu de ses domaines propres. En cas de guerre les seigneurs, qui lui devaient l'ost, autrement dit le service, s'équipaient à leurs frais et lui amenaient leurs propres troupes. Mais il ne pouvait faire face à une guerre étrangère d'envergure sans moyens supplémentaires, notamment le recours à des mercenaires, puisque le peuple n'était pas soumis à la conscription. Il avait donc alors le droit de lever de nouveaux impôts, mais à titre temporaire seulement. Il est évident que ce système, adapté à un état morcelé de type féodal, n'était plus approprié pour un royaume aussi vaste que la France du XVIIe siècle, confronté à de multiples tâches nouvelles - ne serait-ce qu'assurer les moyens de transports et de communication. Mais aucun roi n'avait osé s'attaquer de front à l'épineux problème de la fiscalité. Tous s'étaient contentés d'impôts indirects multiples et variés ou d'expédients comme la vénalité des offices - quitte à hypothéquer une part de leur pouvoir.
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La favorite gouvernait-elle Louis XIV, comme elle s’était proposé de le faire ? Est-elle, comme le prétend Saint-Simon, « l’espérance et la terreur des ministres et des généraux d’armée » ? Cette seule idée révulse les biographes du Grand roi. Et pourtant ! Certes elle s’abstient de se mêler directement de politique. Mais qui peut y prétendre à cette date ? En revanche elle dispose d’un réseau de clientèle fort étendu, qu’elle entretient par de menus cadeaux distribués à propos.
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On s’obstinait à penser que les vertus se transmettaient de père en fils. Les vices aussi d’ailleurs. Or en ce domaine il y avait beaucoup à redire chez lui. Du côté paternel, la lignée, bien qu’issue de Zeus et d’une nymphe anonyme, n’avait fait que décliner. Mieux fourni, le côté maternel avait plus de relief, mais beaucoup plus d’ombres.
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La présente prospérité, il le savait bien, ne tenait qu’à sa personne. Or la relève était mal assurée. Il avait comme seul héritier ce fils plus tout jeune qui n’était pas encore marié et tardait à faire ses preuves. Faute d’occasions certes, mais les occasions, il ne les cherchait guère.
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Abordant la cinquantaine, il atteignait l’âge où l’on est tenu pour un vieillard. Il en tirait la leçon et s’apprêtait à transmettre le pouvoir à son fils Télémaque.
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Louis XV feignit de l'appliquer à Richelieu,le vieux complice de ses amours,chez qui l'âge n'avait pas éteint la concupiscence:
"Il me semble que M. de Beauvais a jeté pas mal de pierres dans votre jardin.---
C'est vrai, rétorqua l'autre,et avec tant de vigueur que beaucoup ont rejailli dans le parc de Versailles."
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