[ÉMISSION] LA PETITE LIBRAIRIE - S3E5
La Petite Librairie, c'est tous les mois ! Votre libraire Gérard Collard vous présente ses dernières pépites littéraires. Un programme qui vous réservera des surprises et des rencontres exclusives ! A NE PAS MANQUER !!!!!!!
le grand amour de Marie-Antoinette : Lettres secrètes de la reine et du comte de Fersen de Evelyne Lever aux éditions Tallandier
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1984 de George Orwell et Josée Kamoun aux éditions Folio
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La ferme des animaux de George Orwell et Jean Quéval aux éditions Folio
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1984 de George Orwell et Fido Nesti aux éditions Grasset
https://www.lagriffenoire.com/1061898-divers-litterature-1984.html
Orwell de Christin Pierre et Verdier Sébastien aux éditions Dargaud
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le Gant de Véronique Cauchy et Virginie Grosos aux éditions Circonflexe
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le Cinquième Coeur T2 de Dan Simmons et Cécile Arnaud aux éditions Robert Laffont
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Noyade de J.P. Smith et Philippe Loubat-Delranc aux éditions Gallimard
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Histoire féminine de la France : de la Révolution à la loi Veil (1789-1975) de Yannick Ripa et Michelle Perrot aux éditions Perrin
https://www.lagriffenoire.com/1054818-encyclopedie-histoire-feminine-de-la-france-----de-la-revolution-a-la-loi-veil.html
La Gestapo Sadorski de Romain Slocombe aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/1054909-divers-litterature-la-gestapo-sadorski.html
L'homme qui plantait des arbres de Jean Giono aux éditions Gallimard
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le chant du monde de Jean Giono aux éditions Folio
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le voyage en Italie de Jean Giono aux éditions Folio
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Au cours de l'été 1783, Marie-Antoinette réalise son rêve de vie privée. Éprise du comte Fersen qui vient la voir chaque jour, elle organise pour lui comme pour elle une sorte d'existence idéale. Elle s'affranchit encore davantage de ses obligations souveraines. Dans le public, on trouve indécent que la reine puisse porter des robes dépourvues d'ornements appelées "robes à l'enfant" et des coiffures qui, bien que très sophistiquées, s'inspirent de celles des femmes du peuple.
Un vrai plaisir de lire une nouvelle fois Evelyne Lever. Elle nous permet de découvrir le personnage de Jeanne-Antoinette Poisson, qui deviendra une des favorites les plus célèbres de France, la marquise de Pompadour. L’auteur réussi le pari difficile de rendre fluide et très intéressante la lecture d’une biographie des plus documentée au niveau historique, avec des nombreuses sources citées. Le propos est clair pédagogue.
J’ai appris énormément sur l’histoire de France, et plus spécifiquement sur ce XVIIIe siècle si passionnant. On découvre dans ce livre une femme qui s’est hissé au plus haut rang de la société par ses talents et son intelligence. Madame de Pompadour reste dans les cœurs comme une grande protectrice des lettres et des arts, ce qui lui donne ce statut si particulier. On assiste également à la prise de pouvoir de la favorite, notamment le rôle prépondérant qu’elle a tenu aux côté de Louis XV dans la politique française et européenne.
A recommander à toute personne n’ayant pas l’habitude de lire des biographies historiques, pour faire découvrir et aimer ce genre.
Le 13 juin 1769, Marie-Thérèse reçoit la demande officielle du roi de France. On fixe la date du mariage au 16 mai suivant. Antonia aura quatorze ans et demi et le dauphin, Louis-Auguste, n'aura pas encore seize ans. On a sans doute peu parlé à l'archiduchesse de son futur époux. Les rapports que Marie-Thérèse reçoit du prince de Stahremberg, son ambassadeur à Versailles, auraient pourtant de quoi affliger l'archiduchesse, qui s'imagine vivre un véritable conte de fées: "La nature semble avoir tout refusé à M. le Dauphin. Ce prince par sa contenance et ses propos n'annonce qu'un sens très borné, beaucoup de disgrâce et nulle sensibilité", écrit ce diplomate.
Depuis que Louis XVI est monté sur le trône, Marie-Antoinette, à la différence des reines qui l'ont précédée, concentre sur sa personne tout l'intérêt que l'on portait jadis aux maîtresses royales. Et comme le roi manque singulièrement de prestance et de brio, la reine joue un rôle représentatif d'autant plus fort. De ce fait, on lui prête un pouvoir qu'elle ne détient pas, et elle donne l'impression de régner alors que son influence réelle - on le sait - demeure jusque-là assez faible. Mais rien de plus trompeur que les apparences, dans le miroir déformant de la cour. Marie-Antoinette ne rêve pas de gouverner, comme l'imaginent les observateurs les plus sérieux, elle ne manifeste qu'une seule volonté, vivre selon son bon plaisir, mais son bon plaisir futile et capricieux est rarement compatible avec le "métier de reine". Le sentiment qui perce déjà le plus en elle est son désir ou plutôt sa volonté décidée d'être absolument indépendante. Elle ne veut être ni gouvernée ni dirigée, ni même guidée par qui que ce soit. C'est le point sur lequel toutes ses réflexions paraissent jusqu'à présent s'être concentrées. Hors de là, elle ne réfléchit encore guère, et l'usage qu'elle a fait jusqu'ici de son indépendance le prouve assez, puisqu'il n'a porté que sur des objets d'amusement et de frivolité.
Il semble cependant que l’on frappe à tort et à travers et ce sont les moins coupables qui subissent les châtiments les plus lourds alors que les plus riches négocient, dit-on, avec l’entourage du Régent pour se faire remettre leur amende.
Dans l’espace, le problème de la régulation thermique est une question cruciale. Pour tester l’efficacité de son revêtement isolant, l’ Explorer transporte quatre thermomètres, trois sur la paroi externe destinés à mesurer la température de l’enveloppe et un dans le compartiment des instruments pour mesurer la température intérieure.
L’objectif est de maintenir l’écart entre 4 et 21 °C, soit une marge confortable.
En toute conscience, Louis XVI ne se sentait aucunement obligé de leur dire la vérité. Il défendait une conception de l'Etat, une conception de la France qui s'opposait à la leur. Le roi avait sans doute cru agir dans l'intérêt suprême de la monarchie, cause qui justifiait toutes les manœuvres que ces républicains n'avaient pas à connaître.
Pour la première fois, Robespierre évoqua le sort de la reine dans un important discours prononcé à la Convention le 27 mars. Lançant un vibrant appel au peuple contre tous les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur, il annonça que le "moment était venu pour les patriotes de reprendre dans toute son énergie cette haine vigoureuse et immortelle dont ils s'étaient montrés animés pour le nom des rois... La punition d'un tyran obtenue après tant de débats odieux, sera-t-elle donc le seul hommage que nous ayons rendus à la liberté et à l'égalité? Souffrirons-nous qu'un être non moins coupable, non moins accusé par la nation et qu'on a ménagé jusqu'ici comme par un reste de superstition pour la royauté, souffrirons-nous qu'il attende tranquillement ici le fruit de ses crimes?"
Quand à l'empereur, fulminant contre sa soeur, il écrivit à son intention la plus sévère des remontrances :
" Vous vous mêlez d'une infinité de choses d'abord qui ne vous regardent pas, que vous ne connaissez pas et pour lesquelles des cabales et des alentours qui vous flattent et qui savent exciter tantôt votre amour-propre ou envie de briller ou même entretenir une certaine haine et rancune vont vous faire faire une démarche après l'autre, propre à troubler le bonheur de votre vie...
De quoi vous mêlez-vous ma chère soeur, de déplacer les ministres, d'en faire envoyer un autre sur ses terres, de faire donner tel département à celui-ci ou à celui-là, de faire gagner un procès à l'un, de créer une nouvelle charge dispendieuse à votre cour, enfin de parler d'affaires, de vous servir même de termes très peu convenables à votre situation? Vous êtes-vous demandé par quel droit vous vous mêlez des affaires du gouvernement et de la monarchie française? Quelles études aves-vous faites? Quelles connaissances avez-vous acquises pour oser imaginer que votre avis ou opinion doit être bon à quelque chose?...
Vous, aimable et jeune personne qui ne pensez qu'à la frivolité, qu'à votre toilette, qu'à vos amusements toute la journée; qui ne lisez ni n'entendez parler raison un quart d'heure par mois...
L'impression du moment seule vous fait agir, et les paroles mêmes et arguments que des gens que vous protégez vous communiquent et auxquels vous croyez sont vos seuls guides.
Si jamais une lettre comme celle-là s'égarait, si jamais, comme je n'en doute presque point, il vous échappe des propos et phrases pareilles vis-à-vis de vos intimes confidents, je ne puis qu'entrevoir le malheur de votre vie."
Enivrée par sa toute-puissance, la reine partit avec le roi pour Compiègne, le 5 juin. Le couple royal et la cour s'y reposèrent trois jours avant de se rendre à Reims pour le sacre. Cette cérémonie, qui scellait à jamais l'alliance du roi et de son peuple, revêtait pour Louis XVI une importance capitale. Seule l'onction sainte qu'il s'apprêtait à recevoir pouvait lui donner la force de régner sur le royaume de ses pères. Pour ce jeune prince irrésolu, sincèrement croyant et attaché à la tradition, le sens profond du sacre ne pouvait être remis en question. Il ne comprenait pas que des esprits éclairés vissent là l'expression d'une magie puérile destinée à maintenir les peuples dans l'obéissance. Après le sacre, investi d'une nature surhumaine, il n'aurait plus à répondre de ses actes que devant Dieu seul, et rien ne pouvait le rasséréner davantage. Gravement, pieusement, Louis XVI se préparait depuis longtemps à cette solennité. Il n'en parlait guère à la reine. Pour Marie-Antoinette, le sacre était avant tout une cérémonie un peu contraignante à l'occasion de laquelle elle espérait pouvoir se faire acclamer et jouir peut-être encore davantage de cette popularité dont les manifestations la grisaient plus que tout.