Simone Pacot

Pour celui, ou celle, qui est éveillé, la vie ne sera plus jamais la même. Il gardera ses activités normales mais ne les abordera plus de la même façon. Il va recevoir des indications de l'Esprit, comprendre le sens vital de la Parole, des sacrements,vivre autrement ses difficultés, ses peurs, ses anxiétés, sa vie professionnelle, familiale, civique, son état de vie. Dorénavant, le divin va entrer dans son humanité, il va se laisser former, sa terre deviendra la Terre promise. - 13 -

Le trajet n'est jamais terminé, il reste des fragilités, mais il est source de paix profonde parce que le chemin est clair, la parole de Dieu prend tout son sens, la force de l'Esprit accompagne cette démarche - 9 -

Qui ce charge du chemin de l'autre ne peux mener à bien son propre projet. Il ne s'agit pas d'être indifférents en disant: "C'est son problème, qu'il ou elle s'en arrange."Mais ce charger d'un fardeau qui ne nous appartient pas, vouloir régler à tout prix le problème de l'autre, trouver obligatoirement une solution à ses problèmes, lui éviter toute forme de souffrance, combler ses déficiences, vouloir absolument le" sauver" à notre façon et par nos propres forces, relève d'un mouvement de toute-puissance camouflé derrière une apparence de don, de générosité. Vivons un amour vrai dans une compassion justement située. Il s'agit d'aider, d'écouter, d'accueillir l'autre pour lui permettre d'être ce qu'il est, mais sans pour cela nous charger de son fardeau.

Tout être humain est appelé à une nouvelle naissance qui est différente de la naissance biologique : elle se situe sur un plan spirituel, elle vient de Dieu, elle doit être désirée, voulue, elle est donnée à ceux qui choisissent ce trajet.

Un excès d'amour mal situé va être aussi destructeur que le manque d'amour ou la perte de l'amour. Pour grandir dans son identité propre, un enfant a besoin d'un amour qui soit réel, chaleureux, tendre, miséricordieux, mais aussi bien situé, dans une juste distance, qui reconnaît l'autre pour ce qu'il est et peut devenir.

Le désir de vengeance naît très souvent du sentiment d'impuissance devant le mal qui nous est fait.