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Critiques de Simone van der Vlugt (199)
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Bleu de Delft

Le roman commence dans un petit village néerlandais en 1654.

Catrijn commence très mal sa vie de jeune mariée.

Son mari, très violent la bat et lui fait perdre son enfant à la naissance.

J'oubliais : ce mari épouvantable boit et meurt pendant son sommeil. Catrijn en éprouve un grand soulagement.

Elle n'est pas de nature à se décourager. Elle a toujours voulu vivre en ville, a un don, la peinture qu'elle exerce sur bois ou sur faïence.

Catrijn vend la ferme de son mari et part avec ses quelques économies, poursuivie par sa belle-famille et le prévôt car la mort de son époux ne semble pas naturelle.

Chemin faisant, elle nous fera rencontrer Rembrandt dans son atelier, Johannes Vermeer sous un angle que je ne connaissais pas mais que j'ai vérifié dans sa biographie.

Il tient en effet une auberge avec sa mère et vient de se marier. Johannes est aussi marchand d'art. Il doit encore faire son école de maître peintre.

Catrijn tombe amoureuse d'un marchand de la compagnie des Indes toujours en voyage.

Notre héroïne se marie au frère de celui-ci et peut exercer ses talents de peintre sur porcelaine dans sa faïencerie à Delft.

Nous vivons avec elle les dégâts de la peste dans les villes néerlandaises.

Un très beau roman commencé prudemment. J'avais l'impression que le ton n'était pas juste au début de l'histoire mais ensuite, j'ai vite changé d'avis.

Les lieux me sont familiers car nous habitons près de la frontière néerlandaise, c'est aussi la langue la plus parlée dans notre petit pays et par solidarité, je me suis intéressée aux pavés de Delft que mon mari a étudiés.

C'est donc complètement séduite par Simone van der Vlugt que j'ai terminé le roman en pensant que j'aurais dû le lire dans la langue de l'auteure même si je ne possède pas le néerlandais aussi bien que le français.

J'irai prochainement voir dans la magnifique librairie de Maastricht, une église désacralisée si ses oeuvres y figurent en grand nombre car elle semble très connue aux Pays-Bas.



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La ville dévastée



Le titre du roman se réfère à la ville portuaire de Rotterdam après le bombardement allemand du 14 mai 1940 ayant fait plus d’un millier de morts, détruit 24.000 maisons et laissé 80.000 Rotterdamois sans abri.



Au centre de ce capharnaüm apocalyptique nous faisons la connaissance de Katja, qui vient de perdre dans cet inferno ses parents, une sœur et un petit frère, engloutis par l’épicerie familiale qui a disparu dans les flammes et les gravats.



Katja, 21 ans, mariée avec Daniel van Kersteren, un chirurgien qui passe évidemment de longues heures à l’hôpital, se trouve tout à coup à la tête de toute une famille : ses 4 frères et sœurs, dont la benjamine, Lieke, n’a que 4 ans.



Si les soldats allemands se montrent tout au début de l’occupation des Pays-Bas relativement commode envers la population, la situation commence à changer sérieusement avec l’application des mesures antijuives, particulièrement ressenties dans un pays qui comptait à peu près 140.000 Juifs sur une population totale de 8,8 millions d’habitants, au moment de l’invasion nazie.

Plus de 100.000 Juifs auront péri à la fin de la guerre et à ce propos, tout le monde connaît l’histoire tragique d’Anne Frank (1929-1945).



La meilleure amie de Katja, Esther Polak, et son mari Victor, sont en tant que Juifs, convoqués par les autorités à se présenter au camp de travail de Westerbork aux Pays-Bas, mais courent le risque d’être envoyés à la place au camp d’extermination de Sobibor ou d’Auschwitz.

Daniel et Katja réussissent à les convaincre de se cacher dans leur propre maison et promettent de leur apporter des vivres.



Une promesse dangereuse dans une Hollande, où les initiatives de plus en plus audacieuses de la Résistance entraînent des représailles de plus en violentes de la police de sécurité allemande (SD - "SicherheitsDienst") et de la gestapo.



Simone van der Vlugt, née en 1966 à Hoorn, proche de la frontière allemande, est une auteure néerlandaise prolifique de thrillers, romans d’enfance et de jeunesse et surtout de romans historiques, qui comme son "Bleu de Delft" de 2016, ont eu un succès mondial. Elle a très bien réussi à évoquer la situation réelle aux Pays-Bas de 1940 à 1945.



Son héroïne principale, Katja, avec qui on se sent vite solidaire, évolue en effet, avec beaucoup de courage, dans un contexte historique rigoureusement correct.



Les dangers qui la menacent, elle et sa famille, tout comme les ressources dont elle fait preuve, font que les presque 400 pages du roman se lisent en un minimum de temps.



Un roman réussi donc, bien que personnellement je préfère les récits d’engagements et de périples véritablement vécus par des femmes et jeunes filles lors de la dernière guerre mondiale, comme j’ai eu l’occasion d’en citer une bonne centaine dans ma liste "Hommage aux héroïnes de guerre".

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Bleu de Delft

Un roman moins "pointu " et percutant que ce que j'imaginais…

Je pensais que l'auteur parlerait beaucoup de peinture et d'artisanat d'art, or, la vraie "vedette" de ce livre est son personnage principal , à qui il arrive moults aventures, desquelles , elle se sort toujours indemne …



On est au 17 ° siècle en Hollande, et le mari de Catrijn est mort. Son beau-frère lui en veut car , après seulement un an de mariage, Catrijn hérite de tous ses biens. Cette mort mystérieuse provoquant rumeurs et intentions malveillantes, Catrijn, choisit de quitter sa famille et son village pour atterrir à Amsterdam où elle occupera un poste d'intendante dans un foyer aisée.

La maitresse de maison peint et Catrijn qui a toujours dessiné, profitera sans rien dire, de ces leçons.

Mais son répit est de courte durée , elle doit partir à nouveau et arrive à Deft, la ville des faïencerie. Engagée dans une entreprise, elle créera de nouveaux motifs et le fameux bleu de Deft…



Si l'héroïne croise les peintres mondialement connus, que sont Rembrandt et Vermeer, j'ai trouvé que leurs rôles étaient purement anecdotiques et décoratifs.

Et si je suis déçue par ce roman, c'est parce que je pensais que l'art et l'artisanat occuperaient la première place, j'ai été frustrée, seul , l'essentiel subsiste.

On sent l'auteur davantage préoccupée par le côté féministe de son histoire que par l'art à proprement parler. ( Catrijn sera la première femme à occuper un travail réservé aux hommes, mais devant tant de talent , les préjugés tomberont ).

L'art est presque en retrait devant la vie mouvementée de l' héroïne. Les dangers pleuvent sur elle mais disparaissent miraculeusement laissant Catrijn toujours plus forte et puissante.

Je n'ai pas adhéré à la personnalité de Catrijn. je lui ai trouvé la "cuisse "un peu trop légère pour l'époque . J'aurai compris qu'elle soit passionnée et ambitieuse, dans son travail , mais je l'ai trouvé froide et pragmatique. Ses amours occupent une place très importante dans le récit et m'ont laissée indifférente.



Il est dit sur la quatrième de couverture que l'auteur publiait aussi bien des romans historiques que des thrillers. Sa plume correspond plus à ce dernier genre pour moi: trop rapide, trop intense pour retranscrire une histoire qui se passe au 17° siècle. le métier extrêmement difficile et précis de Catrijn exige de la lenteur, de la patience , de la concentration, et du silence. Je n'ai pas retrouvé ces sensations à ma lecture, d'ailleurs je n'ai pas vibré quand elle peint , je n'ai pas senti l'auteure "habitée".

Avec un peu plus de descriptions et de rigueur , ce roman aurait pu être une exquise esquisse d'une vie au 17 °siècle aux Pays-Bas.

Mais si vous êtes une lectrice en quête de personnages féminins forts et dynamiques, ce roman saura vous distraire.
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La fabrique

Il faut, sans aucun doute, décerner une médaille de pédagogie à Mme Van der Vlugt pour sa méthode ludique à faire assimiler de si belle façon l’Histoire des Pays-bas au travers d’une famille néerlandaise à la fin du 19ème siècle et du chaos vécu par la Belgique flamande durant la Grande guerre.



La fabrique, c’est la vitrine de l’explosion industrielle du début du 20ème siècle où les machines à vapeur remplacent la main d’œuvre et allègent le travail des hommes mais surtout des femmes.

La pièce maitresse de la famille, c’est Lydia. Elle souhaite diriger la fabrique de fromage que son père décédé désirait créer. C’est évidemment impossible à cette époque où l’homme gouverne et décide de tout. Son caractère volontaire outrepassera ces interdits, quitte à en payer le prix.



Que ne ferait-on pas pour éviter la candy-raton, ce petit rongeur de moralité qui fréquemment se faufile dans les gouters ampoulés de sucrosités sournoises ?



« Même les décisions les plus mûrement réfléchies peuvent infliger une douleur longue et intense, et être à l’origine d’un mal si profond que l’on évite de se confronter aux conséquences de sa résolution. »



Ce roman historique traite de l’émancipation de la femme, de l’homosexualité refoulée, du choc des cultures et des failles générationnelles dans cette période agitée qui dans ce roman anéantissent presque autant les familles que les bombes lancées par les allemands depuis les dirigeables.



A l’instar de Theresa Révay que j’apprécie pour ses romans historiques baignés de péripéties croustillantes, Simone Van Vlugt m’a entrainé dans le sillage de femmes remarquables de courage, prêtes à tout pour sauver des soldats blessés en conduisant des ambulances pour les extraire des théâtres de guerre. D’autres créeront des hôpitaux de campagne pour éviter les transports parfois trop violents.



Même si par moments les coïncidences de rencontres ou les hasards de la vie sont quelquefois cousus de fil blanc, ce roman à la trame sensible et touchante tisse une toile dont il est difficile de s’extraire.

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Neige rouge

1552 à Leyde, aux pays-Bas, Liedeweij cherche le jeune médecin à la grande renommée, Andries Griffioen pour soigner son père, très malade.

Elle en tombe directement amoureuse et le jeune homme également.

Un énorme souci survient pour l'époque. le père de Liedeweij, un important drapier très catholique ne veut pas entendre parler du jeune homme qui a déjà une réputation de luthérien.

Son père guéri, Liedeweij choisit de suivre Andries dans la ville de Breda où il deviendra médecin de Guillaume d'Orange et de sa famille.

Petit à petit, on voit l'intolérance arriver après l'abdication de Charles Quint et la venue au pouvoir de son fils Philippe II, nettement plus radical.

Il enverra le terrible duc D'Albe saccager les Pays- Bas, les hérétiques et les autres.

Tous ces faits historiques bien intéressants pourraient paraître ennuyeux mais le côté humain est mis en évidence avec la famille d'Andries et les membres de la cour tiraillés entre leur penchant pour la religion dissidente et la fidélité au roi.

Un roman très attachant pour nous Belges qui faisions partie au 16ème siècle des Pays-Bas espagnols.

J'ai été étonnée que la langue officielle de la Cour à Bruxelles soit le français et non l'espagnol ou le néerlandais.

Deuxième livre de Simone van der Vlugt pour moi après "Bleu de Delft", excellent également.

Au passage je note la beauté de l'écriture due aussi à la traduction de Guillaume Deneufbourg.



Challenge pavés 2020.
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Bleu de Delft

Voilà une agréable lecture, qui m’a sortie de ma zone de confort ! Je n’avais pas vraiment d’attentes particulières vis-à-vis ce roman, il était sur ma liste depuis quelques années déjà et je l’ai devancé dans le cadre du CHALLENGE PLUMES FÉMININES. Eh bien, j’ai été agréablement surprise ! On quitte ici les grands espaces sauvages et nous nous envolons plutôt vers les Pays-Bas, en 1654, et la peinture est au coeur de ce roman !



Catrijn, jeune veuve sans enfants, rêve depuis longtemps d’être artiste. Mais habiter un tout petit village de ferme ne correspond pas à ce qu’elle attend de la vie. Elle décide donc de quitter De Rijp pour Amsterdam, où elle cherchera un travail qui lui permettra d’être plus autonome. Au fil des rencontres, elle deviendra intendante pour une famille fortunée. La maîtresse de maison, peu douée en peinture, permettra à Catrijn d’exercer aussi son propre talent et l’époux de la dame verra à quel point celle-ci est talentueuse. Il la réfèrera donc à son frère aîné Evert, celui-ci habitant à Delft. Catrijn pense qu’elle s’en va faire la bonne chez lui – car telle est la place d’une femme célibataire à l’époque – mais pas tout à fait ! À son plus grand étonnement, son expérience sera plutôt mise à profit dans la plus grande faïencerie du pays ! Nous apprendrons de quelle manière les porcelaines blanches toutes peintes d’un bleu unique deviendront légendaires dans ce coin du monde. La confection, les méthodes de cuisson, de séchage, de trempage, de décoration, etc. Catrijn y développera son art et ses motifs compliqués feront bien vite fureur…À travers quelques complications, sa vie prendra quand même enfin le tournant qu’elle a toujours souhaité. Dans son périple, Catrijn y rencontrera même Rembrandt et Vermeer ! Et puis bien d’autres personnages qui ont bel et bien existé.



Il était fascinant de lire sur ce sujet que je ne connaissais pas du tout ! Nous sommes bien loin dans le temps et j’ai aimé voir à travers les mots le décor de ce petit coin d’Europe. Les canaux, la bière, les habits de l’époque, la terminologie particulière concernant l’art et l’architecture, l’ambiance Hollandaise…À mesure que je lisais, je suis allée consulter certains événements pour me rendre compte qu’ils ont eu lieu aux bonnes dates et impliquant les mêmes noms, comme par exemple l’explosion de la poudrière de Delft, laquelle a rasée pratiquement la moitié de la ville. La peste a également emporté tellement de monde, on y est les deux pieds dedans. C’est effroyable de lire les ravages que cette maladie a causé.



« Mes grands-parents et mes parents ont traversé de graves épidémies, et tout le monde connaît quelqu’un qui en est mort. On la présente comme une atrocité. Les gens qui attrapent la peste pneumonique sont immédiatement condamnés; d’abord pris de fortes fièvres, ils toussent, crachent du sang et du pus, suffoquent, puis perdent connaissance et meurent. La peste bubonique offre un peu plus de chances de survie, mais vous fait traverser l’enfer. Les frissons, puis la fièvre sont les premiers signes de la maladie. Ensuite, des pustules apparaissent partout sur le corps. Elles grossissent et noircissent avant de se transformer en ulcères purulents. La première phase aigüe de la maladie peut durer une dizaine de jours et seuls quelques rares malades survivent à cette période. Elle disparaît ensuite quelques jours, souvent pour mieux revenir dans un assaut encore plus violent, qui tue alors tous les malades, sans exception. »



J’ai trouvé que parfois nous survolions un peu trop les chapitres, ce qui laissait une impression de « facilité » dans l’histoire et j’aurais aimé que tout soit un peu plus creusé en détails pour pleinement apprécier l’ensemble car il y a beaucoup d’éléments traités. D’habitude, les histoires trop longues peuvent être lassantes mais pour une fois, je pense que celle-ci aurait pu l’être et ça l’aurait rendue encore plus intéressante. Au lieu d’y en avoir trop, il en manque un peu au contraire…



Si vous avez envie d’une lecture plaisante, légère, celle-ci fait bien le boulot. On ne se creuse pas trop la tête et on s’instruit sur des personnages et des événements qui ont existé pour de vrai. Une bien belle découverte que cette auteure pour moi et il est sûr que je lirai son autre roman « La Fabrique ».



CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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Schuld

+++++++ COUPABLE +++++++



Simone van der Vlugt est une des écrivaines les plus populaires et prolifiques des Pays-Bas. À 56 ans, elle est l’auteure de 32 ouvrages, dont 8 romans historiques pour adultes, 8 thrillers, 3 policiers et 13 ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse.

Le livre sous rubrique appartient à cette dernière catégorie et est sorti en 2007.

Son tout premier livre, inspiré par la Croisade des enfants de 1212, a été refusé par un éditeur qui lui avait cependant conseillé de persévérer dans l’écriture. Elle venait juste d’avoir 16 ans.



La petite Zoë Kersten, 13 ans, a le don paranormal de la clairvoyance : elle voit des choses avant qu’ils ne se produisent et des gens qui sont décédés, comme son grand-père bien-aimé.



Mais Zoë est triste. Ses parents viennent de se séparer et avec sa mère Laura et son frère Tijmen, de 2 ans sont aîné, ils viennent de déménager de Gouda à la Frise occidentale, ce qui implique une nouvelle école, où elle ne connaît personne.



Toutefois la pire raison de sa tristesse est la mort récente de sa meilleure amie, Evi Prinsen, dans un accident avec son poney lors d’une compétition hippique.



Mais pire que la tristesse est son sentiment de culpabilité. Elle se sent coupable de n’avoir pu empêcher cet accident qu’elle avait vu bien avant le jour fatal.



À sa nouvelle école, les élèves découvrent petit à petit l’aptitude toute particulière de Zoë et vont jusqu'à lui poser des questions sur des événements futurs, ce à quoi elle répond que sa vision ne constitue pas un système de recherche à la Google et que des images lui parviennent spontanément, non sollicitées.



Zoë se lie d’amitié avec la timide et solitaire, Renske de Graaf, et un jour, elle "voit" sa nouvelle copine à l’hôpital atteint d’un cancer.



Que doit-elle faire pour éviter que Renske ne meure tout en évitant de lui faire souffrir sur la base d’une image propre à son état paranormal ?



Il s’agit bien entendu d’un récit pour nos jeunes par la façon de présenter un phénomène somme toute fort complexe et par le choix du vocabulaire.

Seulement l’auteure a réussi à rendre ce récit également captivant pour nous autres, adultes.



Par email j’ai demandé à Madame van der Vlugt si une traduction en langue française est prévue, mais je n’ai pas encore obtenu de réponse. Comme 6 de ses œuvres ont été traduits en Français, j’espère que le présent ouvrage sera le septième.

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Bleu de Delft

"Bleu de Delft" est un roman qui s'inspire de personnages historiques comme Quirijn et d'Engeltje Van Cleynhoven, Rembrandt, Nicolas Maes Johannes Vermeer.

Catrijn, la jeune femme qui est au cœur du roman, est en revanche le fruit de l'imagination de l'auteur.

L'histoire est tout à fait passionnante car elle mêle la peinture, qu'elle soit sur toile ou sur faïence ou encore porcelaine, la naissance du bleu de Delphes à l'épidémie de peste qui sévit au 17e siècle. Pour le plaisir du lecteur il y a le personnage de Catrijn qui fait le lien entre tout et qui nous fascine par son caractère fort et la place qu'elle arrive à se faire dans un monde d'hommes.

Ce roman nous offre donc une petite immersion dans l'univers des peintres hollandais.

Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un roman sur le thème de la peinture, celui-là m'a rappelé combien j'apprécie de me plonger dans ce milieu artistique et il a ravivé mon envie d'en relire. Je viens d'ailleurs d 'ajouter dans mon pense-bête "la maîtresse du peintre" du même auteur faisant référence à Rembrandt
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La maîtresse du peintre

L'action commence par l'emprisonnement de Geertje, dénoncée par son maître Rembrandt avec lequel elle est accusée d'avoir vécu maritalement et surtout d'avoir détenu des bijoux lui appartenant.

A ce moment du récit, Geertje effectue un retour en arrière et retourne à sa naissance à Edam en 1650.

Sa famille est agréable mais pauvre. Elle doit ainsi toute jeune nettoyer du poisson sur le marché et vivre dans une odeur nauséabonde.

Elle part travailler dans une auberge à Hoorn et rencontre un marin, Abraham avec qui elle se marie et devient veuve très rapidement.

En voulant sauver deux jeunes enfants de la noyade, elle est engagée par la famille pour garder les enfants. Elle y reste des années mais la famille, désargentée, doit se séparer d'elle.

Elle arrive à Amsterdam au service du peintre Rembrandt pour prendre soin de sa femme mourante et de son fils.

Elle devient sa maîtresse et toute cette aventure se termine bien mal.

Nous faisons quelques petites incursions dans l'œuvre du peintre, au caractère tout en noirceur décrit par l'auteure mais aussi dans l'ambiance de la ville à ce moment, au 17ème siècle.

Beaucoup de passages sont intéressants à découvrir mais il faut savoir que l'héroïne est très attachante et commencer par son emprisonnement n'était pas pour moi une très bonne idée.

On rentrait dans un côté sombre trop subitement.

Le roman est bien structuré et traduit merveilleusement par Guillame Deneufbourg, professeur à l'université de Mons et journaliste chez Dare Dare, un journal qui crée des liens entre le nord de la Belgique et le sud, si différents pourtant, déjà par la langue et la culture.

C'est le troisième roman de Simone van der Vlugt , romancière très connue aux Pays-Bas que je lis et celui que j'ai le moins apprécié pour son côté trop noir.

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La fabrique

Achat d'impulsion- 29 juin 2022- Librairie Chantelivre- (Issy)



Lecture très plaisante, habitée de beaux personnages passionnants et attachants ! Déjà plus d'un mois que j'ai achevé ce roman...



Jaquette et 4e de couverture attractifs m'ont fait choisir ce livre de poche et pour la première fois cette auteure...

Je me suis retrouvée en compagnie de Lydia, à Amsterdam, à la fin du 19e siècle....Celle- ci, fille unique choyée, vient de perdre son père.

Elle range ses papiers et découvre avec stupéfaction qu'il avait un projet sur lequel il " planchait" activement: la création d'une fabrique de fromage, actionnée à la vapeur.



Et ce projet fou l'aide à surmonter son deuil et lui donne un élan gigantesque de poursuivre le rêve paternel ; qu'il devienne " réalité "!

L'époque ne lui permettant pas de mener seule ce projet , elle s'associe à un fermier très entreprenant, Huib, qui avait connaissance du projet du père et travaillait déjà avec lui...



Ils vont travailler ensemble, concrétiser cette vaste entreprise...tomber amoureux...mais rien ne sera simple, car la société de l'époque est très rigide quant à la place de chaque classe sociale...Pour eux deux, ils doivent dépasser et trouver un moyen de vivre leurs sentiments, alors qu'ils ne font pas partie du même monde !



Ils réussiront leur fabrique de fromage, d'avant-garde...auront une fille, Nora...



Toutefois les embûches seront encore bien nombreuses...avant que leur situation personnelle puisse être vécue sereinement...



Et leur fille unique, Nora participera par sa rébellion, au parcours de combattants de ses parents...

Ayant hérité de la forte personnalité de sa mère et de sa détermination , elle s'emploiera à trouver son propre chemin ...



Un roman facile à lire tout en montrant fort bien la place et les droits quasi- inexistants des femmes dans ce tout début du 20e siècle....ainsi que la rigidité des codes sociaux très figés.

Une page d'histoire sociale...



"Le Monde des livres" décrit fort bien le contenu et la forme : "Pour nous plonger dans la première révolution industrielle, Simone van der Vlugt marie les univers d'Émilie Zola et de Jane Austen.En résulte un roman historique plein de fraîcheur brossant le tableau d'une société foisonnante de vie, avec en son centre, déjà, la question essentielle des femmes ."
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Bleu de Delft

Mais qu’est-ce que j’ai aimé ce livre. Je n’avais jamais lu cette auteure, et je me réjouis d’avoir encore deux bouquins d’elle dans ma PAL… L’histoire se déroule aux Pays-Bas, dans les années 1650. Catrijn est une jeune épouse qui travaille la terre. Une vie pas très tendre avec elle, et son mari ne l’est pas plus. Lors du décès de ce dernier, des rumeurs circulent sur elle. Elle choisit donc de quitter son village natal, pour aller tenter de refaire sa vie ailleurs. Mais son passé la rattrape, et elle doit quitter encore plus loin. Elle se retrouve à Delft. Et sa vie prendra un tout autre tournant… Elle fait la connaissance d’un homme, propriétaire d’une faïencerie. Démontrant son talent, cet homme l’engage, et peu à peu, une histoire d’amour naîtra. Bref, un récit historique des plus passionnants, ou l’on croire Rembrandt et Vermeer. Une histoire sur l’art, la passion, l’amour, les regrets, sur l’émancipation. Et la trame historique est très intéressante. Ces Pays-Bas ou les jeux d’ombre et de lumières de grands peintres ont vu le jour. Ces Pays-Bas ravagés par la peste. Un grand coup de cœur pour cette lecture.
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Bleu de Delft

En fait, en lisant le 4ème de couverture, je pensais que j'allais lire un livre sur l'art. Or, le « Bleu de Delft » n'est pas le principal thème de ce roman. Elle sert de fond à l'histoire concernant Catrijn, jeune veuve, qui quitte sa campagne pour se rendre à la ville, après le décès de son mari.



Elle se rendra d'abord à Amsterdam, où elle sera intendante, et son passé la rattrapant, elle se rendra enfin à Delft où elle intégrera un atelier de faïencerie.



Très vite, elle y fera sa place, mais la menace qui l'a décidé à quitter sa campagne ne cessera de la poursuivre.



Après bien des péripéties, Catrijn s'en sortira-t-elle ?



Le thème du livre est plus un livre sur la condition des femmes au XVIIème Siècle qui souhaitent sortir de leur conditions dans lesquelles elles sont confinées, vivre leur passion, et exercer un métier qui leur plaise.



Au début du livre, j'ai été déconcertée, le ton du livre ne correspondait pas, à mon avis, à l'époque. Des termes actuels sont employés, et le tutoiement des personnages ne collent pas non plus. Mais cela est-il peut-être dû à la traduction.



Cela reste une lecture sympathique, sans plus. Je vous renvoie à la critique d'Iris29, qui est plus parlante que la mienne.
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La maîtresse du peintre

Simone van des Vlugt est une auteure néerlandaise que j'apprécie beaucoup. Elle nous livre au fil de ses livres un tableau saisissant de la Hollande du 16ème et 17ème siècle. J'avais déjà lu ses deux autres livres traduits en fançais "Bleu de Delft" et "Neige rouge" dont j'ai parlé récemment.



Son livre "La maîtresse du peintre" paru récemment en édition 10/18 nous emmène dans la Hollande de Rembrandt. L'auteure nous livre un portrait étonnant du peintre, loin de l'image académique que l'on peut avoir.

Du côté sentimental, ce grand peintre présente un visage inattendu et le livre vise à réhabiliter Geertje Dircx, ancienne servante devenue la maîtresse de Rembrandt après la mort de sa première épouse Saskia. Geertje sera aussi la nourrice du fils du peintre.



Quel sort étonnant va connaître Geertje!! Elle va vivre en concubinage avec le peintre qui jouissait déjà d'une grande réputation et à cette époque le concubinage était particulièrement mal vu, ce qui vaudra à Geertje d'être rejetée par sa famille. Elle va même porter les bijoux de la défunte épouse et se contente de vivre cette vie de "femme officielle de..".



Mais tout tombe par terre quand Geertje recrute comme servante la ravissante Hendrickje, bien plus jeune qu'elle...



Rembrandt va souhaiter le départ de Geertje et c'est là que les ennuis commencent.. De sombres négociations vont commencer..



On ne peut pas dire que le grand Rembrandt sorte grandi de cette histoire néanmoins ce livre est passionnant car il regorge de détails historiques et de détails sur la vie quotidienne de cette époque et sur le droit de la famille de l'époque.

Décidément cette auteure néerlandaise est captivante, à recommander à tous ceux et celles qui aiment les romans historiques ou qui s'intéressent à l'histoire des Pays-Bas et du nord de la France....

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Bleu de Delft

Un joli roman historique qui plaira certainement aux adeptes du genre ! On me l’a vendu comme un récit aussi instructif, doux, poétique, intéressant et touchant que « La jeune fille à la Perle » de Tracy Chevalier ! Or, comme j’ai beaucoup aimé ce livre, j’étais curieuse de voir ce que Simone van der Vlugt allait nous proposer… Finalement, je suis plus ou moins d’accord avec ces propos. Effectivement, on est face à une jeune femme talentueuse qui côtoie le monde de l’Art et qui cherche à se faire une place dans un monde d’Hommes. Plusieurs fois, elle craindra l’avis de son entourage, les ragots et les préjugés qui s’abattront sur elle… Heureusement, elle saura toujours aller de l’avant. Comme dans « La jeune fille à la Perle », on rencontrera des artistes célèbres et on fera face à des faits historiques. Cela dit, j’ai tout de même préféré l’œuvre de Tracy Chevalier pour sa subtilité et son ambiance. De plus, je dois également avouer avoir été davantage conquise par la relation entre Vermeer et Griet, plutôt que celles que va vivre Catrijn…



Malgré ma préférence, j’ai beaucoup aimé suivre les aventures de Catrijn, cette femme travailleuse, déterminée, positive et observatrice. Lorsque l’on creuse son passé, on découvre beaucoup de blessures et de secrets, ce qui la rend vraiment touchante. Même si je n’ai pas forcément adhéré à ses relations amoureuses, je l’ai toujours trouvée investie et fidèle à elle-même. Les descriptions de Simone van der Vlugt sont envoutantes et dépaysantes. Lorsque son héroïne peint, on sent réellement son émoi ainsi que sa passion. Ce fut un régal de découvrir la création du bleu de Delft ! On a la sensation d’être vraiment aux côtés de ces artistes, à les observer religieusement peindre sur la faïence… D’ailleurs, je n’ai pas pu lâcher ce roman tant je me sentais bien dedans. C’était un moment doux et apaisant. Pourtant, ce que va vivre la veuve est loin d’être reposant !



J’aurais tout de même un énorme regret à soulever : la quatrième de couverture est très mal rédigée. En effet, elle dit absolument tout ce qu’il va se passer dans le roman ! On sait donc pour qui Catrijn va avoir des sentiments, quelle menace plane sur elle et quels événements vont bouleverser son existence. Il n’y a que la fin qui est secrète… Mais les trois-quarts du livre son expliqué. (Du coup, je me suis permis de la raccourcir sur mon blog, afin de ne spoiler personne.) À cause de tous ces éléments, je n’ai eu aucune surprise et cela a un peu gâché ma lecture.



J’ai refermé cet ouvrage avec le sourire aux lèvres ainsi que l’envie de voir plusieurs créations peintes avec le célèbre bleu de Delft dont les teintes et les motifs sont vraiment magnifiques. Si vous recherchez une œuvre historique avec une héroïne courageuse qui va côtoyer le monde de l’Art du XVIIème siècle, alors n’hésitez pas à rencontrer Catrijn… Certes, certaines choses sont cousues de fil blanc néanmoins, la lecture est très agréable, féministe et instructive.
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Bleu de Delft

Le Siècle d'Or, vers 1650 en Hollande, alors appelée "les Provinces-Unies". Le pays connaît un développement économique sans précédent avec notamment l'essor du "Bleu de Delft", la céramique qui va être mondialement connue, d'abord importée de Chine entre 1620 et 1647, ensuite fabriquée par les Hollandais eux-mêmes, la guerre civile en Chine ayant compromis les importations de céramique.

Catrijn est une jeune femme veuve depuis peu. Son mari, qui la maltraitait durement, est mort dans des circonstances non élucidées. Elle va devenir intendante chez un négociant dont la femme s'exerce à la peinture. Ayant déjà exercé ses talents de peintre sur de la céramique et des meubles, la jeune femme va guider la femme de son employeur dans ce domaine et avoir le bonheur de rencontrer Rembrandt.

Catrijn va malheureusement être harcelée par l'ancien valet de ferme où elle travaillait et va devoir quitter Amsterdam pour rejoindre Delft où elle sera engagée par un fabricant de céramique. Une nouvelle vie l'attend là-bas avec ses joies mais aussi ses tragédies.

Elle va devoir faire des choix difficiles tout en perfectionnant sa technique de céramiste.

C'est un très beau portrait de femme, une femme qui s'affranchit des contraintes sociales de cette époque. Elle arrive à se faire une place dans une société d'hommes.

Ce livre nous plonge au coeur de la vie hollandaise au 17ème siècle, à tel point qu'on a l'impression de rentrer dans un tableau de Vermeer. La vie quotidienne de l'époque est très bien rendue, de même que les fléaux de l'époque comme la peste.

Simone van der Vlugt, qui a déjà publié des romans historiques et des thrillers, a déjà reçu plusieurs récompenses dont le Prix du Livre de l'Année.

Cette évocation de la faïencerie en Hollande est très intéressante et nous montre combien un commerce et une activité économique peut être fragile: le "Bleu de Delft" a connu son heure de gloire entre 1654 et 1690, et avait trouvé une importante ambassadrice en la personne de Marie II, princesse et épouse anglaise du prince Guillaume II, stadhouder des Provinces-Unies. Ensuite malheureusement les choses se gâtent et l'industrie de la céramique s'effondre sous les assauts de la concurrence de la porcelaine anglaise. Les ventes vont reprendre à la moitié du 19ème siècle, mais après la seconde guerre, les célèbres services de porcelaine de Delft vont passer de mode, à l'exception des Etats-Unis et du Japon où ils vont rester populaires.

Une très belle fresque historique et féministe.
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La ville dévastée

Traduit du néerlandais par Guillaume Deneufbourg



Le hasard des lectures...

Après la Roumanie ( Eugenia ) me voilà aux Pays-Bas après le bombardement de Rotterdam, "la ville dévastée", par la Luftwaffe en 1940.

Katja est chrétienne ainsi que Daniel, son mari. Ils sont donc à l'abri du sort funeste réservé aux Juifs, mais pas à l'abri des bombardements, que ce soit par les Allemands ou par les Alliés. Mais son frère, Thijs, fréquente Roza. Or Roza est juive.

Le pays ayant capitulé après le bombardement, "les Boches", "les Schleuhs", "les Fritz", se baladent sans vergogne dans les rues dévastées sous le regard haineux des Rotterdamois rescapés.

Le problème, pour Katja, c'est que ses beaux-parents et son beau-frère font partie du NSB ( mouvement national-socialiste néerlandais ) et fraternisent avec les Allemand.

L'auteure a su restituer le drame vécu par la population civile lors du bombardement et la pénurie de tout ce qui est nécessaire à une vie normale lors de l'occupation allemande. Les Alliés étaient attendus avec impatience et tardaient à venir les délivrer.

La lecture a été moins difficile qu'"Eugenia" même si la situation est dramatique. Simone van der Vlugt s'est focalisée sur la vie quotidienne des habitants de Rotterdam et plus particulièrement sur celle de Katja, chargée de famille et de responsabilités bien jeune.

Une lecture que je recommande car c'est encore un pan de l'Histoire que j'ignorais.
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Neige rouge

Je ne suis pas une grande lectrice des romans historiques mais celui-ci vaut vraiment le détour. Je connaissais déjà l'auteure néerlandaise Simone van der Vlugt dont j'avais beaucoup aimé le livre "Bleu de Delft".



Ici l'auteure nous entraîne dans les Pays-Bas du 16 ème siècle. Guillaume de Nassau-Orange est en passe de devenir stadhouder de Hollande et de Zélande. Le soulèvement gronde contre les troupes d'occupation espagnoles de Philippe II, soulèvement qui prendra le nom de "guerre de Quatre-Vingts Ans" dont la période s'étend de 1568 à 1648.



Des facteurs religieux viennent aussi compliquer la donne: c'est ainsi que l'héroïne, Lideweij, issue d'une famille catholique, va être rejetée par son père lorsqu'elle lui annonce son intention d'épouser le jeune docteur protestant Andries Griffioen, dont les compétences vont le mener jusqu'à la cour de Guillaume d'Orange qui va devenir le chef de file de l'opposition protestante.



Au travers de cette saga familiale, c'est tout un pan de l'histoire des Pays-Bas (et du Nord de la France, alors rattaché à la zone occupée par les troupes espagnoles) qui se déroule sous nos yeux.

On y voit ainsi les exactions du tristement célèbre duc d'Albe et de son fils Fadrique. On découvre les alliances de l'époque, notamment les nobles allemands qui vont soutenir Guillaume d'Orange.

Exécutions de masse, sièges, inquisition, cette guerre va être particulièrement éprouvante et marquera l'Histoire, sans compter les épidémies de peste qui circulent encore à l'époque...

Les personnages sont très attachants et Lidewej et sa fille Isabella sont des beaux exemples de femmes courageuses qui résistent à l'adversité.

Vraiment j'ai trouvé ce livre passionnant et très bien écrit.
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Bleu de Delft

Un roman qui se veut historique par le fond puisque nous plongeons au plein coeur du siècle d'or aux Pays-Bas au XVIIe siècle.

Le bleu de Delft étant par lui même la suprême couleur de la faïence produite par des artistes qui faisaient de la peinture sur de la céramique.

Notre personnage principal, Catrijn, une veuve campagnarde verra son destin se modifier au fil du temps et s'ouvrir au monde de l'artisanat avec les belles rencontres qui s'offrent à elle.

Le fond de l'histoire est très intéressant, bien choisi, nous aurons droit aussi à croiser Rembrandt et Vermeer mais ce ne sont que des éléments superficiels qui feront partie du décor et c'est bien dommage.

J'ai même eu le sentiment de n'avoir pas pu profiter de l'atmosphère de l'époque en lisant cette intrigue ce qui se révèle assez anachronique. J'ai juste eu l'impression que notre personnage vivait à l'époque actuelle et subissait les déboires du XVIIe avec la peste bubonique et vivant une grossesse des plus faciles...

Résultat à la lecture, je suis mitigée car j'aurais aimé lire plus de détails autour de cette époque et que ça ne se résume pas à un livre de plage que je pourrais oublier très vite...
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Bleu de Delft

On se laisse vite prendre par l'intrigue qui est au centre de ce roman.

En Hollande, au XVIIème siècle. Catrijn est une femme forte et courageuse, passionnée de peinture, qui pour fuir les rumeurs à la mort de son mari violent, quitte tout pour refaire sa vie en ville.

Forte de ses rencontres (entre autre Rembrandt et Vermeer tout de même !), elle aura une vie riche en rebondissements.

Souvent rattrapée par son passé, fuyant la peste, sa force de caractère lui permettra de faire face et de s'imposer dans le milieu très masculin de la faïencerie. Elle inventera le Bleu de Delft.



Un bon roman historique, même si pour ma part j'aurais voulu que le côté artistique soit plus développé.

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La maîtresse du peintre

Forte de ma lecture de Bleu de Delft, j’ai débuté ce livre très confiante. Et je ne suis pas déçue du tout. Nous suivons une jeune femme, Geertje Dircx, qui, lasse de vider des poissons dans sa ville natale, décide de se rendre dans la grande ville pour se trouver du travail dans une auberge. Mais le destin lui réserve un autre sort : après des années de service au sein d’une famille comme gouvernante, elle se fait embauchée par Rembrandt pour vieller sur sa femme et son fils. Saskia, femme de Rembrandt, est gravement malade, et finira par trépasser. Geertje reste auprès du peintre, et une histoire d’amour naîtra. Mais au plus grand malheur de Geertje, puisque Rembrandt ne peut se remarier ; le testament de Saskia stipule que pour continuer à jouir de sa fortune, le peintre doit rester seul. Geertje décide de rester, et vivra comme pècheresse ; une relation hors des liens sacrés du mariage n’est pas bien vu. Elle sera même reniée par sa famille. Mais l’amour n’est pas éternel et le peintre tombera amoureux d’une autre. Geertje voit sa vie encore plus brisée, et une lente descente aux Enfers commence pour elle. Une histoire vraie ; elle en devient encore plus déchirante. Encore une fois complétement sous le charme de l’autrice. Faut dire que mon avis est biaisé, puisque je suis une fan de peinture et que je trouve l’œuvre de Rembrandt spectaculaire. J’ai tout adoré de cette lecture, qui fut passionnante. A la limite du coup de cœur.
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