Citations de Solène Mérono (39)
Plus tard, j’apprendrais que vivre en ignorant ses peurs et ses démons ne faisait qu’empirer les choses et que le courage, le vrai, était au contraire de les laisser vivre en nous.
Il existait partout, ici.
Longtemps, je vivrais dans la certitude que son souvenir suffisait, et suffirait.
Un jour pourtant, je connaîtrais un autre homme, je chérirais une autre âme. Et de cette même fenêtre, je l’observerais marcher au bord du lac, les quelques larmes que je versais ce matin en songeant au passé remplacées par le sourire qui construirait l’avenir.
Ce soir-là, je n'avais plus mal.
Plus comme avant.
Et même si le livre n'était pas encore terminé, une page importante venait d'être tournée.
- Il est vraiment parti... soufflai-je, en percevant enfin l'humidité sur mes joues.
June avait mis deux longues années à s'en aller.
J'avais la tête en pissenlit et le coeur en neige.
Toutes les finalités.
Toutes les extrémités.
Je me demandai ce qu'il pensait de l'éternité.
Je me levai naturellement. Il exerçait sur moi une attraction physique primaire. J'étais l'objet lancé à pleine vitesse et il était la gravité ; peu importait à quel point je m'éloignais, je lui revenais toujours.
Certaines histoires d'amour ne sont pas éternelles...
La mienne s'est arrêtée sans prévenir.
Et la pire nouvelle qu'on m'ait donnée quand la mort a frappé, c'est qu'il fallait recommencer à vivre.
Mais je me sens prêt.
Je faisais encore des rêves noirs. J'avais encore le cœur en larmes.
À tous ceux que la mort a ratés, Et qui ont dû vivre écorchés
- Jaehyun... chuchota Sanha. Un jour, ça ira mieux, je te le promets.
D'ailleurs, j'avais chaud. Pourtant, il faisait froid dehors. Ça fait un peu comme du feu sur la glace, l'amour.
Savoir, c'est différent de comprendre. On peut savoir le résultat d'une multiplication sans l'avoir compris. Savoir, ça pas se donner. Comprendre, c'est propre à soi.
Il fit de mon rire notre musique. De son bureau un palais.
il me fit Me sentir extraordinaire parmi l'ordinaire.
Jaehyun.
Il y avait quelque chose dans cette nouvelle vie que j'aurais été triste de ne jamais connaître, si la glace ne s'était pas fracturée.
Jaehun.
Le train de la vie me laisse enfin remonter à son bord.
Pardonne-moi de te laisser à quai, mais rappelle-toi que je me retournerai toujours pour te sourire de temps en temps.
Il fit de mon rire notre musique. De son bureau un palais.
Il me fit me sentir extraordinaire parmi l'ordinaire.
Certains hasards tombaient curieusement au bon moment.
Ou bien, ils n'en étaient pas.
Ainsi, pour la deuxième fois de ma vie, je voulus savoir. Tout savoir de lui. Puisque connaître, c'est bien, mais savoir vient du cœur, et j'y étais peut-être enfin prêt.
La force, l'assurance, l'aplomb, la froideur... C'était M. Kim.
Le reste, c'était Songkang.
Quand on est malheureux, soit on compte trop, comme moi, soit on ne compte plus, comme lui.