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Critiques de Sophie Bassignac (142)
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Le plus fou des deux

Court et brillant roman, original pour ses personnages et son histoire.



Le monde des marionnettistes est, comme le stipule l’auteur, un monde méconnu, la contraignant à rétablir des vérités de base à chaque fois qu’elle l’évoque :



non elle n’officie pas derrière un théâtre de guignol

non ce ne sont pas des spectacles pour enfant

non elle n’est pas ventriloque.



Ces malentendus maintes fois corrigés, elle doit une fois de plus les lever pour Alexandre, assis devant elle, et à qui elle propose un emploi de récitant pour son spectacle. L’homme recèle une part de mystère, les circonstances de leur rencontre sont plutôt inattendues (alors qu’ils assistaient seuls à la projection d’un film dans un cinéma, ce parfait inconnu menaça de se suicider lorsqu’ils durent se séparer).



Il n’est pas utile d’être fin psychologue, pour soupçonner que cet homme est psychopathe, pas dangereux sans doute, mais sûrement pas fiable. Elle l’embauche cependant. Parce qu’il l’a émue? Parce qu’il a une voix d’or, parfaite pour le job? Parce que le père de la narratrice des années plus tôt avait mis sa menace à exécution en se pendant dans le garage?





Grain de sable dans le rouage, l’irruption de cet homme va faire voler en éclat l’équilibre instable sur lequel s’organise sa vie.



C’est vif, mis en valeur par une écriture dynamique, des dialogues authentiques. Malgré le sujet plutôt grave, l’humour (parfois un peu noir) allège le propos et rend la lecture jubilatoire.



Une très belle découverte pour cette rentrée littéraire 2019.

#LePlusFouDesDeux #NetGalleyFrance
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Le plus fou des deux

Le père de la narratrice s'est donné la mort lorsqu'elle avait quinze ans. Des décennies plus tard, le drame, douloureusement enseveli par la famille sous une chape de silence, refait soudain surface, lorsque, devenue marionnettiste et auteur de spectacles reconnus, Lucie se sent obligée de venir en aide à un inconnu qui menace de se suicider. Cette intrusion du passé et d'un homme profondément ébranlé dans le fragile équilibre que s'est construit Lucie, aura des répercussions auxquelles personne ne s'attendait.





Un je ne sais quoi d'originalité agrémente ce récit qui entraîne le lecteur, charmé et curieux, dans l'univers très personnel de Lucie. Les thèmes abordés sont nombreux : entre le poids de la culpabilité suscitée par le suicide d'un proche et le travail de sape du déni et des secrets, la difficulté de se construire dans une relation parentale sclérosante à vie, les réflexions sur la création artistique et la découverte de l'art de la marionnette, l'intérêt rebondit sans jamais fléchir, savamment entretenu par une intrigue riche en surprises. La plume affûtée de Sophie Bassignac a l'art du mot juste et nous dessine des personnages tout en nuances et contrastes, évoqués avec tant de vérité qu'ils en crèvent les pages.





Eclairé par une pointe d'humour décalé et parfois cruel, pimenté d'observations percutantes et rédigé dans un style dynamique, voici un roman très attachant, doté d'une singulière personnalité et d'une vraie authenticité. Une très jolie surprise et un très gros coup de coeur.


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Mer agitée à très agitée

Je ne sais comment commencer cette critique, de la même façon je suis incapable de me prononcer sur le type de roman que je viens de lire. Et en même temps, je ne peux affirmer que ce roman m’ait déplu, sans qu’il ne m’ait vraiment plu...

Voilà que je m’emberlificote dans ce début de critique sans espoir de me sauver.

Help ! Qui peut m’aider ?

C’est ce que cette jeune femme a dû crier en se noyant dans la mer bretonne...



Car il y a une mort au départ de cette histoire. Une mort bizarre, qui demande à tout le moins quelque éclaircissement. C’est tout naturellement que Simon, le policier de service, se rendra à Ker Annette, la maison surplombant la crique où l’on a découvert le cadavre. Mais cette maison abrite son amour de jeunesse, la belle Maryline, ancien mannequin mariée à un ex-« guitar hero », et reconvertie en propriétaires de chambres d’hôtes. La vie n’y est pas de tout repos, car la fille du couple, les amis du mari et la femme de ménage ne sont pas particulièrement paisibles. Sans compter les hôtes, dont il faut s’occuper. Difficile donc de concilier tout ce petit monde.



Et difficile de définir avec exactitude où l’auteure a voulu en venir.

Roman policier ? Non, pas vraiment. Il n’y a pas de suspens, et tout le monde a l’air de ne pas prendre au sérieux ce cadavre échoué sur la plage. L’épilogue, par ailleurs, n’en finit pas !

Roman d’amour ? Bof... Trop de considérations extraconjugales interviennent, et quand il y a rapprochement des cœurs et des corps, c’est farci de contradictions et même risible.

Roman psychologique, quand même un peu ? Si peu...Oui, à certains moments, les réflexions se voudraient profondes, mais elles sont finalement peu crédibles au vu des réactions des personnages auxquels je n’ai pu m’attacher.

Roman à tendance « philosophie de vie », alors ? Il aurait bien voulu y prétendre, ça oui. Mais les phrases sonnent tellement creux, sont tellement « décontextualisées » et même contradictoires, que c’est difficile d’y adhérer.



Bref, j’ai passé quand même un moment assez plaisant en compagnie de tout ce petit monde, mais je n’arrive pas à me prononcer sur l’état de la mer : agitée ou très agitée ? (à vrai dire, même les descriptions du paysage sont plates).

Je quitte « Ker Annette » sans regret et m’en vais rejoindre une autre chambre d’hôtes dans un autre coin de Bretagne. Bonnes vacances !



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Le plus fou des deux

Qui tire les ficelles de la marionnette ?



Qui va être la marionnette de l'autre ? Qui manipule qui?



Voici un roman hors norme, original qui nous dévoile un monde méconnu : celui des marionnettistes, un ART ignoré et mal compris.



Lucie Paugham célèbre marionnettiste, exerce un métier millimétré qui exclut tout forme d'amateurisme , sa créature « Théodora » est une star .



La désinvolture peut la renvoyer à une scandaleuse condition d'objet.



Lucie dotée du sens aigu de la discipline et de l'aptitude précieuse à s'extraire de tout ce qui la dérange , d'un humour pétri d'humanité rencontre lors d'une projection dans un cinéma, Alexandre Lannier, un homme mystérieux qui menace de se suicider , plombé par un tas de clichés , aux gestes de refus minuscules, aux hochement de tête discordants qui suggèrent des non - dits inquiétants et / ou douloureux donnant l'impression qu'il cherche à se débarrasser de lui - même , complexe, inconséquent——- la peur était au centre de sa vie——



Lucie lui propose de devenir son assistant , de lui tendre la main ....au risque de mettre en danger tout ce qu'elle a construit méticuleusement après le suicide de son propre père quelques jours avant ses quinze ans ,....Il y a plus de trente ans ...



Alexandre viendrait - il à point nommé lorsque la tranquillité se mettait à enliser Lucie?



Quand elle commençait à se trouver si ennuyeuse?



Je n'en dirai pas plus.



C'est un roman très bien écrit , à l'écriture dynamique ,qui parle de l'enfance et du deuil, d'ILLUSION, de magie et de MANIPULATION , de création obsessionnelle, de non - dits , sujets tabous et suicides au ton décalé , à l'humour noir , jalousie , folie , remises en question, désir de vengeance , et surtout essentiellement une réflexion Intelligente , lucide , à propos de la PLACE de l'art , de la passion, de la vie d'artiste, de la créativité , des artistes en mal de muse,.

«  Notre art est un vase clos. »



«  L'artiste ne connaît pas la nostalgie parce que pour lui, rien ne meurt . Il n'est jamais vraiment triste et s'il se tue c'est parce ce qu'il a tout dit , comme s'il s'était vidé de sa substance . »

«  Je suis une artiste et la vérité n'est pas mon fort . »

C'est aussi l'autoportrait d'une noirceur jubilatoire et sans concession d'une artiste totale livrée à des passions qui la dépassent .



Un suspense psychologique qui tient en haleine le lecteur....



Je ne connais pas l'auteur, roman emprunté, intriguée , à cause du titre à la médiathèque .



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Le plus fou des deux

Marionnettiste célèbre, Lucie Paugham ne se remet pas de ne pas avoir réussi à sauver son père d'un suicide qu'il avait annoncé il y a trente ans.



Alors, lorsqu'un inconnu l'aborde dans un cinéma un 31 décembre, en la mettant au défi de lui trouver une seule raison de ne pas passer à l'acte, Lucie va sentir les affres de la culpabilité remonter à la surface et va se croire obligée de veiller sur ce candidat au suicide.



Elle décide alors de l'embaucher comme voix de sa marionnette fétiche lors de son prochain spectacle, décision qui va faire s'écrouler tout son édifice professionnel et familial.





"Le plus fou des deux "de Sophie Bassignac ( qui nous avait déjà séduit avec son précédent roman, "Séduire Isabelle A") est un roman étonnant, au ton singulier et déroutant, qui intrigue déjà par le métier du personnage principal, celui de marionnettiste loin ici de l'image traditionnelle du spectacle de Guignol. ( et évidemment loin de l'image dressée par Pierre Bachelet dans la chanson éponyme)



Ici, la romancière choisit une profession qui n'a rien d'anodin puisqu'il est abondamment fait question de manipulation et de savoir en fait qui tire les ficelles dans un jeu de chat et de la souris.



Lucie, l'héroïne du roman de Sophie Bassignac, est un personnage aussi complexe que peu sympathique, dont la culpabilité et les réactions étranges suite à l'irruption de ce personnage pasolinien en diable qu'est Alexandre Lanier va l'amener dans une spirale aussi infernale qu'homérique.



Un portrait d'une femme attachante, malgré ( grâce à ) ses maladresses et ses défauts , et une description toute en finesse d'un milieu peu usité par la fiction. Un ton mi décalé, mi cruel, et une jolie découverte de cette rentrée littéraire.
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Le plus fou des deux

Qui tire les ficelles de la marionnette?



Le nouveau roman de Sophie Bassignac tourne autour d’un couple improbable, une marionnettiste célèbre et un candidat au suicide. Avec eux, elle nous entraîne dans un roman où trahison et attachement, vengeance et amour jouent les premiers rôles.



«Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit!» L’homme qui lance cette phrase à Lucie Paugham le soir du 31 décembre 2017 la laisse sidérée. Si elle décide de répondre par la fuite, c’est aussi parce qu’elle a déjà entendu cette phrase, trente ans plus tôt, prononcée par son père avant qu’il ne se pende dans son garage. Une fuite qui est une fausse sortie, car elle n’entend pas commettre deux fois la même erreur et, même si elle ne sait rien de cet inconnu, le fait entrer dans sa vie.

Marionnettiste célèbre, elle prépare un nouveau spectacle et a besoin d’un récitant et imagine déjà la voix vibrante d’Alexandre se marier à Théodora, le personnage qu’elle manipule à la perfection. Avec Clara et Paul ses habituels acolytes, un peu réticents à sa proposition, les répétitions commencent. «Après une semaine de répétitions et par sa seule présence, il avait désorganisé notre routine et imposé sa musique. Son corps émettait sans cesse des signaux, de détresse, d’agacement, de désir aussi.» Viennent alors se superposer des images de ce père qui reste un sujet tabou dans la famille. Viennent aussi des images qui disent l’usure du couple. «Peut-être partira-t-il un jour. Quand les enfants auront quitté la maison, au moment où dans les couples classiques, les hommes rentrent chez eux et prennent leurs femmes pour leurs mères.» 

C’est dans cette ambiance que le travail se poursuit et que la tension monte au fur et à mesure que la première approche. Le drame se produit sur scène, lors du Festival international de la marionnette de Lisbonne. Alexandre lui fait faux bond au dernier moment: «Après un drame, certains tombent malades, d'autres vont au tribunal, d’autres encore choisissent de changer de vie. Et il y a ceux, dont je fais partie, qui poussent un formidable cri de guerre et sortent en courant d’un théâtre un couteau à la main. Je n’avais pas de couteau mais mes mains étaient devenues celles d’un tueur dans la nuit lisboète.» 

Sophie Bassignac entraîne le lecteur derrière une Lucie assoiffée de vengeance, mais parviendra-t-elle à retrouver Alexandre? Disons simplement que l’épilogue vous réservera quelques surprises. Reste au final une réflexion sur l’art et sur la passion, sur ce que la création peut avoir d’obsessionnel et de transcendental, vous poussant quelquefois au-delà de vous-mêmes.


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Un jardin extraordinaire

Mon premier livre de l'auteure, que je ne connaissais que de nom.



L'impression que je retire de cette lecture est mitigée. J'ai bien aimé découvrir le personnage haut en couleurs ( celles de ses robes fleuries aussi!) , exubérant de Maud, qui m'a fait penser, même si elle a un caractère différent, à Olive Kitteridge pour son côté maladroit, un peu brut.



Je m'attendais à explorer également ce jardin extraordinaire qu'elle a conçu, à son image: original, en perpétuelle évolution. J'ai été un peu déçue car il n'est pas si essentiel que je le croyais. Un passage le décrit assez précisément, mais c'est tout.



D'autre part, la rencontre dans le train de Maud avec Fox ne m'a pas emballée, et n'a pas apporté grand chose finalement à l'histoire, si ce n'est des turbulences émotionnelles pour Maud.



Cependant, la fantaisie du personnage, l'écriture vive , aux remarques souvent très justes, m'ont fait passer un bon moment. Et c'est déjà beaucoup.
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Mer agitée à très agitée

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman à l'écriture agréable et au ton faussement léger. Sophie Bassignac restitue ici parfaitement l'atmosphère d'une petite station balnéaire (paysages côtiers, mélancolie des jours de pluie,...) et l'humeur de l'héroïne, entre détachement et élans du cœur.



Comme annoncé en quatrième de couverture, l'intrigue policière reste en arrière-plan pour laisser toute la place aux personnages, plus complexes qu'ils n'en ont l'air a priori, qui font tout le charme du roman.
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Le plus fou des deux

Je remercie les éditions J.-C. Lattès pour l'envoi, via net galley et en avant-première, de Le plus fou des deux de Sophie Bassignac. Il s'agit d'un roman de la rentrée littéraire, il sortira le 21/08/2019 toutefois il est possible de le pré-commander :)

Que répondre à un homme qui vous met au défi de l'empêcher de se suicider le soir du réveillon ?

Que vous allez l'aider, bien sûr, à changer d'avis.

Surtout si, hasard ou prédestination, vois avez déjà été confronté à la même sommation trente ans plus tôt par votre propre père.

Marionnettiste célèbre, Lucie Paugham va ainsi commettre l'imprudence de faire entrer un inconnu dans sa vie. Au risque de mettre en danger tout ce qu'elle a construit...

Le plus fou des deux est un très bon roman. C'est le premier que je lis de la rentrée littéraire et cela promet un bon cru, si tous les romans sont comme celui-ci :)

Je découvre avec ce roman la plume de Sophie Bassignac et je suis conquise.

Ce roman est jubilatoire. Il est très bien écrit, avec une plume incisive qui fait mouche.

L'histoire est assez simple, un homme dit à une femme dans un cinéma qu'il a envie de se suicider. Curieux hasard, c'est la seconde fois que Lucie entend cette phrase. Alors qu'elle regardait un film avec sa sœur, leur père avait dit la même phrase, sur le ton de l'humour.. sauf qu'il s'était réellement suicidé...

Lucie décide donc de tendre la main à cet homme...

Lucie est une femme qui a un métier que peu ont car elle est marionnettiste. Sa créature, assez surprenante et qui dort dans une boîte se prénomme Théodora. UN nouveau spectacle est prévu, elle cherche pour cela une voix et décide qu'Antoine sera cette voix..

Evidemment, rien va ne se passer comme prévu.. Les souvenirs vont remonter y compris une marque de son enfance qu'elle aurait préféré ne pas réveiller (mais je n'en dirais pas plus, pour ne pas trop en dévoiler...).

Le plus fou des deux est un roman qui parle de secrets de famille, de l'enfance, des souvenirs, du deuil aussi.. de désir de vengeance.. Et puis d'illusion, magie, manipulation... Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman captivant, très bien ficelé et que j'ai pris énormément de plaisir à lire.

Je lui mets un très gros cinq étoiles, et je vous invite à le lire à votre tour.
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Le plus fou des deux

"Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit !", annonce Alexandre Lanier à Lucie Paugham avant de sortir de la salle de cinéma. Inconnus jusqu'alors, le mystérieux homme et la marionnettiste vont au cours des semaines suivantes créer un étrange lien, entre regards dérobés et curieuse distance. Lui proposant l'important rôle de récitant pour son prochain spectacle, Lucie ne s'attendait certainement pas à bouleverser son quotidien. Qui est donc cet homme au regard fuyant et au goût du secret excessif ? Perdant peu à peu le contrôle, Lucie remonte le fil de ses souvenirs et de ses émotions jusqu'au suicide de son père des années plus tôt. Dans un jeu du chat et de la souris un peu malsain, Sophie Bassignac nous plonge avec intensité dans la passion artistique d'une femme au carrefour de sa vie. Pas mal !



Une chose est sûre, Sophie Bassignac à l'art d'intriguer son lecteur dès les premières pages ! En mettant en scène l'étonnante rencontre entre Lucie et Alexandre, l'auteure distille un vent de mystère tant autour des personnages que sur la rigueur artistique de la protagoniste. L'univers des marionnettes m'étant inconnu, j'ai suivi avec intérêt les explications et précisions de cet art si méconnu. Mais ce qui interpelle, c'est tout d'abord la rigueur avec laquelle Lucie exerce son métier, pense ses spectacles et quadrille sa vie. L'élément Alexandre Lanier sera-t-il le grain de sable qui enrayera la machine ? 



De la manipulation des fils à celui des êtres fait de chaire et de sang il n'y a qu'un pas. De la foudroyante fourberie d'Alexandre qui laissera un temps Lucie désemparée, la perte de contrôle est la plus déstabilisante pour la marionnettiste. De cette perte surgit le désir de vengeance...



Autour de cette vengeance, gravite d'autres thèmes finement abordés par l'auteure. Ainsi, Sophie Bassignac pose la question de la reconnaissance artistique, du deuil ou encore des relations familiales complexes face au suicide. Lucie a-t-elle enjolivé ses souvenirs d'enfant suite au suicide de son père ? Quelles traces restent-ils une fois adulte ?  



Ecrit à la première personne, j'ai néanmoins senti une distance volontaire de la part de l'auteure en début de récit . Puis, à mesure que la protagoniste remet en question son quotidien, la distance s'estompe pour révéler une proximité nouvelle ainsi qu'un personnage plus charmant. De la complexité des personnages, l'intelligence du récit n'en est que plus fort cependant, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue, m'attendant à plus de noirceur et de sournoiserie.



Arriverez-vous à deviner quelle sera la pâtisserie associée à ce roman ? Pour le savoir, rendez-vous sur le blog !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Séduire Isabelle A

Ayant pioché dans ma PAL, j'ai retrouvé cet ouvrage acheté il y a quelque temps déjà et me suis dit : pourquoi pas maintenant ? Ayant envie de quelque chose de léger, c'est vrai que celui-ci arrivait au moment opportun.



Pierre Réveillon va devoir, si il veut pouvoir séduire (enfin, cela est déjà chose faire), disons plutôt envisager un avenir sérieux auprès de la belle Isabelle Axilette, convaincre et se faire adopter non seulement par ses parents, Catherine et Philippe, mais aussi par ses oncles et encore plus par ses grands-parents, James et Henriette Pettigrew. L'occasion lui en ait donné lors d'un séjour dans la maison de ces derniers où Pierre va non seulement être mis à rude épreuve afin de savoir si il est digne de la belle. Non pas que la famille Pettigrew soit encombrante (quoique), je dirais plutôt qu'elle est exubérante et si Pierre décide de s'aventurer plus lins avec Isabelle, il devra prendre avec toute la famille et ce sur quatre générations car j'ai oublié de mentionner les neveux et nièces de cette dernière qui auront eux aussi leur mot à dire en quelque sorte. Ce n'est pas tant qu'Isabelle ait besoin de l'approbation de tous les membres de sa famille mais il vaut mieux qu'il passe par cette étape si il veut que leur relation ait une chance dans un avenir lointain. Pierre accepte donc de jouer le jeu, même si il est parfois mis à rude épreuve. Entre les grands-parents qui, bien que plus tout jeunes, sont encore plein de fougue (le grand-père n'hésitant d'ailleurs pas à batifoler avec une jeune étudiante étrangère qu'ils hébergent dans la maison annexe et lui écrit des haïkus enflammés), idem pour la mère d'Isabelle qui a eu une relation extraconjugale avec leur voisin, sans parler de son frère et de son compagnon italien, de sa sœur qui écrit un deuxième roman à teneur érotique et de sa fille qui se croit possédé, Pierre ne sait plus si il est tombé dans une maison de fous et si il doit en rire ou en pleurer.

Parfois, il hésite même à abandonner et à reprendre sa petite vie confortable d'avant, extrêmement bien rangée. Peut-être d'ailleurs que celle-ci l'est trop...et si c'est lui en fin de compte qui n'était pas normal en passant à côté de toutes ces excentricités, tous ces imprévus, tous ces aléas qui font que la vie vaut d'être vécue ?



Un roman bien écrit, qui se laisse lire facilement mais pour lequel j’émets cependant un avis réservé, mitigé car on ne peut pas réellement dire que cette lecture m'ait réellement plu au point que j'en garderai des souvenirs extraordinaires. Cependant, elle ne m'a pas non plu déplu...Je vous laisse donc sels juges en vous incitant à le découvrir par vous-mêmes tout comme son auteur, Sophie Bassignac que je ne connaissais pas jusqu'alors !
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Séduire Isabelle A

Avant d'épouser une femme n'est il pas judicieux de connaitre sa famille ? Pierre Réveillon, un journaliste politique, connait Isabelle depuis six mois. C'est la femme de sa vie et elle l'amène dans sa famille pour la première fois. '' Les familles ont leur propre politique, leur histoire, leurs rituels '' mais ceux de la famille Pettigrew sont particulièrement hors du commun.



Il n'est pas facile pour un jeune homme, élevé dans les plus pures traditions, de s'y fondre.



Pierre essaiera d'ailleurs de s'échapper mais le magnétisme de cette famille au demeurant fort sympathique, l'attire à nouveau. Fera t -il toute sa vie avec Isabelle ? Nous n'oserions le parier mais le lecteur passe un moment agréable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mer agitée à très agitée

Une bonne surprise avec ce roman écrit par la jolie plume de Sophie Bassignac.



La villa Ker Annette dans une petite ville balnéaire bretonne sert de cadre de vie à un couple plutôt atypique:



Maryline, la quarantaine, ancien top model a hérité de cette grosse bâtisse en granit et y est venu se réfugier avec William, son mari, une rock-star, loin des strass et des paillettes de la vie d'artiste new-yorkaise et aussi loin de la drogue dans laquelle se perdait le chanteur .



Une maison de bord de mer habitée également par Georgia leur fille adolescente et fréquentée par les amis de William et les hôtes que reçoit Maryline , galerie variée de personnages plus ou moins attachants sans oublier Annick la femme de ménage ...



Un équilibre fragile mais qui tient debout grâce au dynamisme tranquille de Maryline (j'allais dire la force tranquille mais ça fait slogan électoral ...) jusqu'à la découverte du corps d'une jeune femme noyée dans la crique prés de la villa .



William qui rentre souvent ivre la nuit est ,bien sûr, vite soupçonné .



Surgit alors Simon, le policier qui est l'ami d'enfance et le premier amour de Maryline.



On ne s'ennuie pas une seconde, c'est enlevé, bien écrit avec humour, perspicacité ; les personnages gravitant autour du couple apportent tous une touche particulière et bien vu et le tourbillon de sentiments qui s'entrechoquent et se contredisent emporte Maryline vers des tourments dont le lecteur se demande vraiment comment elle va s'en sortir.



Sophie Bassignac propose une fin que j'ai trouvé élégante . Bravo !

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Mer agitée à très agitée

Elle rappelait la Janis Joplin de la fin, grasse et magnifique qui hurlait dans des aigus stridents son désespoir définitif ´ Balls and chains Cathy de caen ou de Marseilles prof d anglais. Faisait le Jacques pour les estivants. Ils parlaient fort, dos au panorama. Erwan le diben. Des crépis crème au beurre,des villas kerimper que l’ on appelait Bellagio. Les 24 heures de la bille. Pet sounds. Météo marine coup de grand vent sur kerannette. Pourquoi on ne voit jamais les tourterelles sur la plage ? Il n’y a partout dans la station. Mais elles se tiennent toujours à bonne distance de la mer. Gimme shelter rape murder!i it ´s just a shot away et n𠆞st qu’à portée de tir. Been smoking too long Nick Drake. Like a setting sun. Une crique. Aussi pelé que le dos d’un vieux chien. Les bibelots méprisaient les regards. Dans un cadre argenté, une belle femme brune posait, abandonnée sur une ottomane. Je vous présente des Esseintes. Huyssmans J𠆚i évoqué cette idée de Magritte que les objets ne tenaient pas particulièrement à leur nom. Les objets nous aiment. Détrompons nous de leur inertie. Leur intention est de nous protéger de l𠆚venir. L’hystérique idole de son idole. Schwartz-bart le dernier des justes. Elle fut brutalement sortie de ses réflexions par un type qui traversa au feu devant elle. Hernie hiatale. Elle apprit que les deux Japonnais avaient un business de vente de produits bretons par internet. Kabuki. Les maisons Modernes ressemblaient à un dentier. L𠆚mertume cousue au visage. Des Esseintes un mélange de Huysmans et des liaisons fatales. Peut être un peu indécent. La vie sexuelle de nos enfants est une vieille histoire que l’on ne s𠆞st pas encore raconté. Des baguettes de mikado. On grandissait dans des survêtements hideux.une vie de nantis que l’on prenait pour des voyous. Affleurer la caverne d𠆚li Baba. La mauvaise fréquentation de l𠆚utre. Les musées ressemblent à des parkings souterrains et ils ont des bruits de parkings souterrains. Il n’y a plus que les monastères, les abbayes où vous avez la paix. L𠆚mertume est une panne. La laideur est une autre tyrannie. Je me vois ravale au triste rôle du bourgeois d𠆚ppolinaire qui riait bêtement devant les toiles de Cezanne ou de Degas. Des pseudo-historiens du Rock pointilleux et rigide. Ils connaissaient tous la vitesse au compteur avant le pliage définitif sous un 10 tonnes. En latin. De pères sommaires et brutaux, de meres dures de naissance. Elle ne picolait pas. Vous aimez les caramels mous ? Elle priait Dieu pour qu’il la fasse mourir gentiment dans la nuit. Pour l’heure. Elle ilotait en arpentant inlassablement l arête d’un toit. La terrasse du 1er. Les vieux gréements. Oreille interne. Même toc. Pas la mouche à merde. Une feuille de ginkgo. Theatre kabuki ou no Japonnais et d’origami. La trivialité. Les têtes de negre aujourd’hui masque noir. Réglisse fumeur et Potters. Laotseu a dit il faut perdre la voix. Tout l’univers une revue que j𠆚imais bien. Vous devez accepter que les choses changent. Il refusait d’instinct de cohabiter avec son jumeau sombre.

Des le réveil, il avait reconnu les symptômes du mal. Les vieux gréements de la revue chasse marée que j𠆚imais. On ne sait pas trop. Raisonnable un terme très utilisé par l𠆚uteur. J𠆚i du faire et je n𠆚i qu’ été . Tout est mot. Il fallait que je l𠆚ide à m𠆚ider. La différence entre voir et regarder. Des traces de pneus striaient le sable. Vivre et laisser mourir. Mon imprimatur! As usual. On picolait pas mal pour se préparer à l hiver. L’instant présent. La seule mauvaise odeur qui sente bon. Fomentant.

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Mer agitée à très agitée

C'est un agréable roman qui se lit vite et facilement. Le style est léger et coulant.

Je ne l'ai pas trouvé plein d'allant et d'humour comme le promettait la quatrième de couverture. Il fait passer un bon moment mais sans plus.
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Mer agitée à très agitée

Bretagne , bord de mer, Maryline et son époux William mènent une vie assez tranquille à Ker Annette la maison familiale de Maryline , là même où elle a grandi .Difficile d'imaginer l'ex- mannequin et l'ex rock star héroinomane passer d'une vie Newyorkaise trépidante et dangeureuse à cette vie provinciale étriquée .Pour le plaisir, Marylin a transformé sa maison en maison d'hôtes.N'oublions pas dans le tableau Georgia, adolescente rondelette en pleine découverte de sa personnalité et de sa sensualité !

La découverte du corps d'une jeune femme noyée dans la crique au bas de la maison , l'irruption dans leur vie de la police et de Simon l'ex ami d'enfance de Maryline , les amis de William pour le moins disjonctés , Annick la femme de ménage avec ses coquards Miss Meridan la cousine de Boston et ses 70 ans ....Une galerie de personnages bien croqués, une écriture pleine d'humour , d'ironie, de tendresse aussi, une femme écartelée entre passé, présent et futur enfant mari amant,....

Une histoire bien enlevée, une écriture agréable, bref ce roman se lit vite et bien sûrement pas un chef d'oeuvre mais un plaisir assuré de lecture , c'est déjà un constat positf !!
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Le plus fou des deux

Lucie Paugham a 45 ans et exerce un métier assez rare et original : elle est marionnettiste pour adultes. Sa marionnette s'appelle Théodora.

Le soir du réveillon du 31 décembre, alors qu'elle est exceptionnellement sortie pour aller voir un film, le seul autre spectateur présent à la séance lui révèle qu'il compte se suicider. Cela réveille en elle des souvenirs traumatisants car son père s'est suicidé quand elle était adolescente. Ebranlée par cette révélation, culpabilisant, elle décide de proposer à cet inconnu de travailler pour elle, de faire la voix de sa marionnette et l'accompagner sur tous les spectacles. Lorsqu'Alexandre Lanier accepte, elle est loin de s'imaginer ce qui l'attend, tant dans sa vie professionnelle que sur le plan personnel.

Un roman qui change ! Des personnages un peu déroutants, inquiétants, pas sympathiques du tout. Un ton décalé, de l'humour noir.

Une lecture plaisante. Je conseille.
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Mer agitée à très agitée

Dans une petite station balnéaire bretonne se trouve la ravissante villa Ker Annette, grande maison de famille devenue un lieu incontournable pour de nombreux estivants étrangers. Ses propriétaires, Marilyne et William ont aménagé cet ancien manoir familial avec des chambres d'hôtes. Tous deux ont passé vingt ans de leur vie à New-York. Elle était manequin international, lui était rock star. Rien de moins. Le monde dans lequel le couple gravitait a eu raison d'eux : un trop plein de sophistication, d'apparences trompeuses, de tapage, de paillettes... et une sévère addiction à l'héroïne pour William.

C'est dans cette villa que William a sevré son mal. C'est dans cet endroit familier (Marilyne y a passé toute son enfance) qu'elle se régénère jour après jour. La Bretagne, ce bord de mer, son ressac, ses criques sauvages, son air vivifiant, son soleil d'été bienfaisant, ses souvenirs d'antan... Un recommencement pour l'un et l'autre, et pour leur fille Georgia.

Une vie sereine et discrète rythmée par les allées et venues des hôtes de Ker Annette. Entre son activité d'hôtesse et ses promenades quotidiennes en vélo, Marilyne semble heureuse. William mène une existence on ne peut plus calme à écouter de la musique et à voir régulièrement ses amis. Quant à Georgia, la demoiselle est en pleine crise d'adolescence ; en colère contre tout et rien, agressive envers ses parents, s'habillant de plus en plus « court » et se goinfrant...

Mais par un jour de juillet, cet équilibre apparemment parfait va vaciller ; le cadavre d'une jeune femme est découvert sur la crique en contrebas de la villa Ker Annette. Le mystère autour de cette mort, la police qui s'insinue, un ancien amant qui resurgit du passé, les fréquentations pas très claires de William, les coquards de la femme de ménage, la disparition d'une bague, un jeune homme derrière ses jumelles, un énigmatique antiquaire, deux japonais et leur « zénitude », la découverte par Georgia de la sexualité, … autant d'événements qui vont se cristalliser autour de Marilyne et remettre en questions (et en cause) sa vie et ce qu'elle souhaite réellement en faire. Car jusqu'ici elle apparaissait comme une sorte de mère, qui faisait en sorte que tout se passe bien pour tout le monde. S'oubliant elle-même.

Sous une légèreté feinte, l'auteure nous parle du couple et de ses affres, de la monotonie, du temps qui passe, de l'adolescence, des rapports parents-enfant, de la vieillesse, de la mort, de l'amour aussi... à travers des personnages haut en couleur parfaitement croqués, et un portrait de femme (celui de Marilyne) fin et sensible.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Mer agitée à très agitée

La côte sauvage, en Bretagne.

Une maison d’hôtes tenue par un couple atypique, du moins pour la région : Maryline, ancien top model a hérité de cette bâtisse en granit et est venue s’y installer avec son époux William, rock-star new-yorkaise ayant décroché de la dope.



Un matin, le corps sans vie d'une jeune femme est découvert sur la petite plage privée.



William, qui rentre souvent ivre la nuit, est soupçonné, ainsi que ses comparses.



L’enquête est menée par Simon, ami d'enfance et premier amour de Maryline.



Marilyne enquête aussi de son côté et se débat contre la nostalgie de moments enfuis et l’attachement à cet époux hors du commun.



Une galerie de personnages hauts en couleur, de l’humour, du rythme et un certain suspense font de ce roman une lecture agréable. Sans plus.
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Mer agitée à très agitée

Un beau décor: la côte bretonne, bien présente, son et odeurs. Un personnage central: Maryline, la quarantaine, ancien top model . William, un guitariste accroc à l"hero et leur fille adolescente Georgia. Ils sont venus habiter en Bretagne et autour d'eux gravitent un certain nombre de personnages plus ou moins clairs, plus ou moins présents. L'intrigue est assez bien ficelée mais je ne comprends pas ce qui a fait que j'avais hâte de refermer ce livre... Je ne me suis pas attachée à cette Maryline que je trouve superficielle, et je n'ai pas trouvé l'écriture agréable.
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