Citations de Sophie Cadalen (16)
Persiste aujourd'hui l'idée, fort répandue, qu'il serait difficile, voire impossible, d'être tout à fait femme sans être mère. Sur ce sujet, force est de constater que nous sommes même revenus en arrière (...)
Quant aux femmes qui ne peuvent ou ne veulent pas avoir d'enfant, elles sont vite jugées et cataloguées.
Si on plaint les premières, on critique les secondes, des égoïstes forcément, qui ne pensent qu'à elles, et qui ont un problème.
Mais pourquoi le désir d'enfant irait de soi ? (...)
Où est-il écrit qu'il faut absolument enfanter ?
La génération des années 70 s'est battue pour avoir le droit d'avoir un enfant au moment choisi, celle d'aujourd'hui et de demain devra se battre pour jouir de la liberté de devenir mère , ou pas, sans subir d'opprobre.
A la différence de la confidence sincère qui assurément crée du lien, la plainte favorise rarement l'échange.
Certaines éducations écrasent toutes les envies, quand d'autres accèdent sans nuances à toutes les demandes : dans les deux cas, l'enfant ne parviendra pas à devenir un sujet désirant, libre, entreprenant.
Rappelons-nous que le coach a d'abord été un terme réservé à l'entraînement sportif, aurions-nous désormais besoin d'un entraînement intensif à la vie ?
Le désir vivant ne fonctionne pas forcément avec les codes en vogue.
C'est notre singularité qui nous rend séduisant,
car elle ne cherche pas à plaire à tout le monde.
Elle n'a pas besoin du regard des autres pour s'épanouir.
La crainte d'avoir à remettre en question nos modes de vie nous pousse encore à ne pas interroger nos désirs.
Effectivement, se demander ce qui nous plaît vraiment, ce qui nous fait exister, ouvre un gouffre vertigineux, qui peut sembler effrayant :
suis-je bien dans la vie que je mène ?
Est-ce que ce que je fais m'intéresse réellement ?
Le partenaire avec lequel j'ai choisi de vivre freine-t-il mes désirs ou me soutient-il pour les concrétiser ? (...)
la plupart du temps nous préférons fuir ces questionnements, nous étourdir en courant d'une activité à l'autre et bâillonner d'éventuels élans pour être en paix
On voit bien la tension que crée cette injonction sourde et omniprésente d'être d'abord et surtout une mère, quand la femme a un job passionnant qui lui prend beaucoup de temps.
Le désir qui nous anime est, d'une certaine façon, toujours transgressif.
Notre histoire personnelle et notre inconscient façonnent les plaisirs que nous reconnaissons comme tels, alors cessons de nous laisser imposer des "kifs" qui ne sont pas les nôtres, avec la dose journalière prescrite, comme un médicament : trois par jour, sinon rien ! Par ces livres, nous nous protégeons surtout de nos élans, de nos désirs propres.
Nous allons devoir composer également avec les paradoxes de nos envies, qui nous amènent dans un même temps à rechercher l'aventure et la stabilité, à caresser le rêve d'être artiste et à se garantir la sécurité d'un poste de fonctionnaire.
L'inconscient s'accommode fort bien des contradictions, contrairement à notre conscience qui, elle, doit décider si c'est blanc ou noir, et vit souvent mal la possibilité d'une troisième voie.
Faire ce que l'on veut et comme on le sent relève d'une certaine audace, et réclame souvent d'outrepasser un sentiment d'impudeur, même si l'on se tient très bien !
Comment expliquer encore les longues files d'attente devant une librairie à minuit pour avoir un livre dès sa sortie, alors qu'il est possible de l'acheter tranquillement le lendemain ?
La peur de manquer ? Dans notre époque d'abondance, voilà qui est pour le moins curieux.
Que les personnes ayant vécu la guerre s'inquiètent devant un frigo vide ou des difficultés à se procurer tel ou tel objet, on peut comprendre, mais les plus jeunes ?
Introduction
Ah ! le désir ...
Notre époque n'a que ce mot à la bouche, mais qu'entend-elle par là ?
Un désir de parfum, de café, de glace, de vêtements chic ?
Le désir sexuel, qui envahit les magazines, dès que les premiers rayons du soleil pointent leur nez ? Le désir dont nous allons parler n'a rien à voir avec les objets de consommation, même s'il ne les condamne pas. S'il concerne la sexualité, il ne se réduit pas à la génitalité (...)
Le désir qui nous intéresse ici est cette énergie qui nous agite, nous enthousiasme, nous dilate et nous fait vivant.
C'est lui encore qui nous rend créatif, inventif, audacieux, et fait que la vie est digne d'être vécue, dans tous les domaines.
J'ai toujours aimé l'amour l'après-midi !
Je voudrais que mes écrits distillent davantage de doute que de réponses, car les réponses figent, quand le doute est au départ de bien des changements.
Dans le livre " Bibliocoachng " de Emilie Devienne.
Tu meurs? Je vis. Rien ne dure, seul compte l'instant présent, celui du partage et de la jouissance. Le reste n'est que mémoire...