Citations de Sophie Rigal-Goulard (195)
Je pense sincèrement que tout est possible, si on se donne la peine de lever de temps en temps les yeux de ses écrans pour les poser ailleurs.
Cette année, pour les grandes vacances, je vais toutes vous épater! C’est moi qui organise!
Finalement, être un enfant, ce n'est pas si facile. On subit le destin des adultes sans pouvoir vraiment décider de notre sort [...]. On est un peu comme des petits bateaux sur la mer... Nos parents sont à la fois les vagues et le mistral. Ils peuvent nous faire avancer très vite et très loin, mais ils peuvent aussi nous précipiter vers le fond.
- Si j'avais encore mon Moumouss, je te le prêterais pour que tu sois moins triste, ajoute Luna.
-Moi, si tu veux, je te passe mon carnet de voyage pour que tu le lises. Comme ça, tu penseras moins à Justine, propose Lisa.
- Et je te cède Aliénor comme Best Friend un jour par semaine, conclut Lou en souriant.
Je m'approche de mes sœurs et je les serre dans mes bras. Je rêve souvent d'être fille unique, mais parfois je me demande ce que je ferais sans elles…
Les liens qu'on tisse avec nos vrais amis semblent fragiles, mais ils savent résister au temps.
Les meilleures amies le sont pour la vie, ne t'inquiètes pas.
Alors que le bateau remonte le Grand Canal, j'admire pour la dernière fois ces palais aux façades incroyables. Par chance, le soleil qui s'était caché hier apparaît à nouveau. L'eau qui scintille paillette notre parcours de mille et un éclats ! Le pont du Rialto sous lequel nous passons semble encore plus imposant. Lisa et Luna ne peuvent pas s'empêcher de crier ciao aux touristes qui nous font signe du pont.
Ce n’est ni le moment ni le lieu de me poser des questions ! Je me dépêche de rattraper le groupe. Mes parents marchent en tête, enlacés. Lou donne la main à Lisa, qui lui parle sûrement du pont. Ulysse a posé une main sur l’épaule de Luna qui agite Moumouss tout en bavardant.
Et moi…
Moi, je souris béatement en regardant le soleil descendre peu à peu sur la Sérénissime, la ville des amoureux. Le Rialto semble prendre feu derrière nous.
Mon cœur lui ressemble. Gonflé à bloc et incandescent !
Quello che voi siete noi eravamo, quello che noi siamo voi sarete.
"Ce que vous êtes, nous étions. Ce que nous sommes vous deviendriez."
Nous, les Bretin, même si on ne ressemble pas vraiment à une famille parfaite, on n'a pas peur de se lancer dans des aventures incroyable. C'est ce qui va nous arriver...
Incipit
– Laure, si tu voyais comme c’est magnifiiiique ! Je suis au cinquante-et-unième étage de la Mori Tower face à une forêt de gratte-ciels, une forêt qui scintille de mille feux ! Un peu comme les guirlandes lumineuses d’un sapin en version XXXL.
J’ai la gorge nouée par l’émotion, je ne peux pas parler. J’essaie d’imaginer Justine, ma Best Friend, en haut de cette tour immense, si loin de moi et de Paris…
– Tu ne peux pas rêver mieux pour ton premier séjour.
– C’est clair, continue Justine. Je viens à peine d’arriver à Tokyo et j’en ai un aperçu incroyable, de nuit.
– Tu m’enverras un selfie ? je lui demande.
– Promis, mais là, je dois te laisser, Laure. Sayonara !
Je soupire en reposant mon portable. Justine a quitté la France il y a quatre jours et elle me manque déjà.
Dans l’heure qui suit, je prends un cours d’écriture japonaise. Justine se joint à nous. Pour m’aider à écrire sur le dessin, Sakura nous explique le principe de l’alphabet japonais. Il est constitué de trois alphabets qui se complètent : les hiragana, les katakana et les kanji.
– Ce sont les caractères chinois, appelés aussi kanji en japonais, qui sont les plus utilisés pour écrire, nous dit Sakura. Il est difficile d’apprendre TOUS les kanji existants puisqu’il y en a environ 40 000. Au long de notre scolarité, on en apprend environ 2 000 « officiels ». Combinés entre eux, ils forment plus de 10 000 mots…
– Dans l’immédiat, on va essayer d’en retenir deux ou trois, bougonne Justine. Et pas d’interro en fin de séance, steuplaît, Sakura !
– Certains kanji sont plus explicites que d’autres, donc plus faciles à retenir. Par exemple, le Japon s’écrit Nihon avec les deux kanji « origine » et « du jour », ce qui peut être lu comme « Pays du Soleil levant ». Karaté, lui, est composé de deux kanji qui signifient « main » et « vide » ; c’est logique pour un art martial qui se pratique sans armes. Tebuki signifie « poignet » et il s’écrit avec les deux kanji « cou » et « de la main ». Pour la cheville, on peut lire « cou » « du pied ».
- Tu peux être sûre que la marmotte a déménagé à l'autre bout de la montagne déclare Ahé, dépitée, en désignant le terrier. Et à mon avis, elle a téléphoné à toutes ses copines du coin pour les prévenir.
Dis-moi qu'on va préparer une tare aux pommes que je puisse aller me jeter avec les épluchures de fruits.
- J’ai une nouvelle incroyable. Devine ! m’a t-il annoncé alors que je lui ouvrais la porte.
- Je ne sais pas. Tu te marie avec Paloma ?
Mon copain n’a même pas réagi à ma plaisanterie, il a continué :
- Ça concerne madame Dicoquiparle !
- Euh... Vous l’avez choisi comme demoiselle d’honneur ?
Ce voyage m'a appris qu'on peut laisser les gens partir pour mieux leur revenir.
Couper les liens pour les resserrer.
S'éloigner,s'enrichir de rencontres et repartir sur de nouvelles bases.
On a vogué vers des horizons différents , enfin surtout moi .
A présent , on hisse la grand- voile pour se retrouver !
C'est ce que j'aime dans les vacances : les rencontres auxquelles on ne s'attend jamais !
Les trois premiers bulletins sont des non et mon copain inscrit triomphalement trois barres à la craie.
Ensuite,il y a une série de douze bulletins oui.Lorsque le non retentit à nouveau,Gordon ajoute une barre qu'il double l'air de rien. Mais Anouk voit tout.Les non restent donc au nombre de quatre...
Je dois avouer que j'ai démarré avec un solide handicap. J'ai hérité du prénom de ma grand-mère : Iphigénie. On fait comment pour passer inaperçue dans une classe quand les profs ont la bonne idée de faire l'appel tous les matins? Mon prénom fait ricaner mes petits camarades au collège. Ils ont du mal à imaginer qu'on puisse encore s'appeler ainsi. Ils ont raison... C'est assez incompréhensible.
( p 9)
page 78:Un prénom court,un sourire mystérieux, un silence lourd, que suis-je a tes yeux ?
page 110: ce carnet na aucun pouvoir. Il n'absorbe pas la douleur.