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3.88/5 (sur 96 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Stéphane Jolibert a grandi au Sénégal et a étudié à l’École des Beaux-Arts de Saint-Étienne (1992-1997) avant de bourlinguer de longues années du côté du Pacifique Sud où il exerça le métier de directeur artistique.

Il s’établit à Paris à la fin des années 2000. Après avoir été Directeur de Création de longues années en Agences de Communication, Stéphane Jolibert se consacre aujourd’hui à la formation et à l’enseignement de la Communication Visuelle.

Parallèlement, il publie des romans et écrit des scénarios pour le cinéma. Son premier roman, "Dedans ce sont des loups" (2016), coup de cœur de nombreux libraires, a reçu le Prix des lecteurs des bibliothèques et des médiathèques de Grand Cognac.

Il vit, écrit et travaille aujourd’hui quelque part près de la Belgique.

page Facebook:
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Source : http://www.editions-jclattes.fr/stephane-jolibert
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Alors il ravitaillait le vieil homme, lui faisait quelque fois la cuisine et partageait son repas en discutant d’un temps où les motoneiges n’étaient pas encore, et de toutes chose passées et désormais révolues. Un temps où les loups peuplaient la plaine en maîtres absolus. Il y avait alors trois meutes d’une quinzaine d’individus, jamais plus, mais jamais moins. Elles se partageaient un territoire gigantesque, jusqu’à ce que les hommes décident d’en faire des manteaux, laissant sur la neige rouge de sang les carcasses dépecées. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul et qu’ils découvrent dans le synthétique des vertus jusque-là insoupçonnées. Dégustant sa gnôle, le vieux Tom racontait ce temps-là, et dans les yeux il y avait comme la lueur d’un regret.
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Il écouta le silence un moment, puis il écrasa sa cigarette contre le poteau, rangea son mégot dans sa poche et fouilla une autre poche pour y trouver une flasque. Il avala trois rasades d’une gnôle distillée par le vieux Tom, un tord-boyaux de première catégorie, pile le genre de boissons qui vous réchauffe illico en balayant au passage quelques neurones inutiles.
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Il ne serait venu à l’idée de personne de braquer le percepteur. Ce que le contremaître pouvait développer comme imagination pour punir un imprudent n’était rien en comparaison de celle du grand patron.
On racontait qu’un fou s’y était essayé. Quelques jours plus tard, à l’aube, sur une estrade élevée toute exprès pour ça, devant le Terminus, les bûcherons avaient découvert à leur réveil un homme en cage. A côté de lui, son larcin reposait dans un sac ; plus loin gisait le bras qui lui manquait désormais au corps. Face à lui, un loup adulte montrait les crocs. L’imprudent ne saignait pas, il avait été suturé, soigné à la suite de son amputation. Aussi, il assista, impuissant, au festin de sa propre chair, et bientôt, le loup eut de nouveau faim.
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Au sortir de sa léthargie comateuse, il était roulé en boule, sa chair était au supplice. Une odeur saturait la cave de sa pestilence, mélange de vomi et d’urine, elle s’unissait désormais à celle de la moisissure.
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Le Terminus était un trois-en-un : hôtel, bistrot, bordel, où les clients de passage s'enivraient de luxure, d'alcool et d'un peu de sommeil.
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Stéphane Jolibert
Alors il ravitaillait le vieil homme, lui faisait quelque fois la cuisine et partageait son repas en discutant d’un temps où les motoneiges n’étaient pas encore, et de toutes chose passées et désormais révolues. Un temps où les loups peuplaient la plaine en maîtres absolus. Il y avait alors trois meutes d’une quinzaine d’individus, jamais plus, mais jamais moins. Elles se partageaient un territoire gigantesque, jusqu’à ce que les hommes décident d’en faire des manteaux, laissant sur la neige rouge de sang les carcasses dépecées. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul et qu’ils découvrent dans le synthétique des vertus jusque-là insoupçonnées. Dégustant sa gnôle, le vieux Tom racontait ce temps-là, et dans les yeux il y avait comme la lueur d’un regret.
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La misère, ça pousse n’importe quel gentil à devenir teigneux.
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Les souvenirs sont des puits perdus dans lesquels l'eau jamais ne se fige tout à fait, il songea.
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A l'extérieur des murs du Terminus, chacun était libre d'aller et de venir comme il l'entendait, de trucider son prochain, de dérouiller sa femme et ses gosses, de torturer des bêtes, ses proches, ou de commettre tout autre exploit dénué de morale ou de logique. Dehors, chacun faisait ce qu'il voulait. Mais dedans, on se pliait aux règles, et l'une d'elles édictait qu'au Terminus, aux putes on n'y touchait pas !
Pas autrement qu'avec respect, à défaut de tendresses
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Elle ferma les paupières, suspendit ses gestes pour se concentrer davantage, pour ne rien rater de ce qu'elle avait mis tellement d'application à oublier. Elle forçait sa mémoire avec méthode et des flots d'images remontaient en désordre. Elle tentait d'en saisir une, elle s'échappait aussitôt, et voici que s'en présentait une autre sortie d'elle ne savait trop quel enfouissement : les morts sur les toits.
Les morts apparaissaient à la belle saison, lorsque la neige quittait en partie les toitures. Ceux qui avaient mérité une sépulture décente avaient été emballés dans de la toile épaisse, et hissés, arrimés là, hors d'atteinte des animaux, protégés des charognards. Ainsi apprêtés, ils attendaient sous couvert de neige que la terre daigne enfin dégeler pour les recevoir.
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