Carlos Zanon -
J'ai été Johnny Thunders .
A l'occasion du festival Quai du Polar à Lyon,
Carlos Zanon vous présente son ouvrage "
J'ai été Johnny Thunders" aux éditions Asphalte. Traduit de l'espagnol par
Olivier Hamilton. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/zan%C3%B3n-carlos-ete-johnny-thunders-9782918767589.html Note de musique : "Polar Stratospheric Clouds" - Project 5am Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Les trahisons naissent des promesses.
Des listes sont désormais disponibles dans la rubrique LIBROTEA de la version digitale du journal El Pais, sorte de Babelio pour créer sa bibliothèque virtuelle et partager ses trouvailles. Le romancier Carlos Zanón propose dans un texte intitulé "Cosecha negra 2016" quelques titres qui l'ont marqué. En voici un extrait:
"En el ámbito nacional y en castellano las buenas noticias nos la han traído tanto la subversión de David Llorente con su Madrid: frontera tanto como esa britanización de Lorenzo Silva al llevar su serie fuera de lo ya conocido con Donde los escorpiones. Andreu Martin y Aro Sainz de la Maza, ambos en RBA sacaron excelentes e inquietantes novelas. También lo hizo con su mejor entrega hasta la fecha Toni Hill, arriesgando y ganando. Rosa Ribas, en esta ocasión a cuatro manos con Sabine Hoffman siguen con las andanzas (y despedida) de su personaje, la periodista Ana Martí en los 50 del mismo modo que Hill lo hace a principios del siglo pasado. Para finalizar, la confirmación de Abarca y Garrido que aúnan calidad de página, estructuras firmes en sus novelas y ganas de molestar. El día que estos dos cobren todo lo que les han ‘sugerido’ a otros autores con psicópata al fondo, se retiran a una isla del mar del Sur."
Apprends à baiser, nom de Dieu. C'est la seule façon de retenir un homme. Apprends ce qu'elles savent toutes, même les plus connes: faire semblant de jouir.
Lux interior est mort.
John Updike, Adam et Eve, Kavafis, tous morts.
Tout le monde meurt, sauf Kirk Douglas.
Il y a toujours un commencement.
Un jour, tu te réveilles à côté de quelqu'un dont tu te fiches totalement, tu te fourres les doigts dans le nez, ils en ressortent rouges et blancs, et c'est là que te reviennent en mémoire, tout en même temps, le nom de ta mère, celui de ton fils et le titre d'une chanson. Alors tu te dis : c'est bon, ça suffit.
Il y a aussi une fin. Et au milieu, il y a une histoire.
Ça se passe toujours comme ça.
Le cerveau de la vieille est comme un flipper avec plein d'extra balles. Quand il y en a une qui disparait, une autre jaillit automatiquement.
Il trouve une table inoccupée au fond de la salle, sous un gigantesque écran plasma diffusant des clips vidéos. Il s’approche. Beyoncé est en train de se contorsionner. Il se dit qu’à la grande époque du punk elle se serait fait dérouiller comme pas permis. On lui aurait crevé les yeux avec des épingles à nourrice.
Ils terminent leurs bières. Sandino rote. Sofia lui envoie un coup de coude. Les mêmes rites de toujours. C'est peut-être ça qui crée les amitiés.
Qu'importe le miroir, seul compte le reflet.
L'impunité de mentir à un étranger. Ce n'est rien d'autre que l'art du mensonge pour le mensonge. Le chauffeur de taxi ne te crois pas, et toi, tu ne le crois pas non plus. La ville défile tout autour de toi, qui es enfermé dans ce bathyscaphe, derrière des vitres sur lesquelles défilent des fonds d'écran que tu connais par cœur, qui ne font plus partie de ta réalité et qui montrent toujours des endroits paumés.
Sandino veut croire que la plupart des choses qu'on lui raconte ou qu'il entend sont des mensonges. Il veut le croire. Parce ce que si c'est la vérité, alors c'est effrayant.
Le premier Pretenders. Chrissie Hynde, c'était carrément une bombe. C'était la nana à la guitare. La copine parfaite. Est-ce qu'il s'est imaginé se la taper ? Quand on a quinze ans, tout est possible. Hynde et ses premières photos en noir et blanc. Avec son mec bassiste et son frère de sang à la guitare. Avec son ex-copain bassiste viré du groupe et son frère de sang guitariste junky. Avec son ex-copain bassiste héroïnomane viré du groupe et son frère de sang guitariste junky, qui crèvera d'une overdose de coke. Avec son ex-copain bassiste héroïnomane viré du groupe et qui crèvera tout seul sous sa douche quelques mois plus tard, suite à un vilain shoot de bourrin. Il semblait clair que Chrissie avait plus besoin d'un pote que d'un plan cul. D'un type comme Ray Davies plutôt que d'un mec comme Jim Kerr.