L’idée de mettre en scène la Cour des miracles et son organisation, dont Victor Hugo avait donné sa propre version dans Notre-Dame de Paris – mais sans se préoccuper de réalité historique, puisqu’il la décrit dans un roman se déroulant au XVe siècle, alors que son existence n’est connue que deux siècles plus tard… – est intéressante. Et le scénario semble, pour le coup, avoir été l’occasion pour Stéphane Piatzszek de creuser son sujet.
Je ne suis pas totalement fan des dessins, mais on reconnait sans difficulté particulière les personnages, ce qui est tout de même l’essentiel. Du coup, l’histoire se lit agréablement et on apprend autant que l’on se divertit.
Il aurait peut-être été intéressant de proposer un petit dossier « historique », avec au moins un glossaire. J’imagine que plus d’un lecteur aurait aimé avoir des éléments détaillés sur les différents groupes de voleurs et truands, leurs noms et leurs caractéristiques, par exemple, ou sur la nouvelle organisation de la police mise en place par Gabriel de la Reynie.
En tout cas, cette plongée dans les bas-fonds de Paris à l’époque, avec ses règles, ses traditions – on peine à imaginer, aujourd’hui, les truands se rassemblant pour une procession à l’occasion de la fête de leur saint-patron… -, mais également ses enjeux de politique et de succession, ses petites et grandes animosités, et ses connexions avec le reste de la société, est extrêmement intéressante, en plus d’être divertissante !
Deux autres tomes sont déjà annoncés, qui viendront, espérons-le, confirmer la bonne impression laissée par ce premier opus…
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