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Critiques de Stéphane Piatzszek (312)
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Cavales

Dans la campagne enneigée, une jeune femme déambule, apparemment à la recherche d'un endroit pour se cacher. Elle a deux gugusses à ses trousses et compte bien leur échapper. Ces deux ravisseurs, quant à eux, viennent d'abattre froidement leur "collègue" car la pause clope qui est à l'origine de la fuite de cette femme était de trop et cela n'a pas eu l'air de leur plaire. Ils n'ont plus qu'à partir à se recherche mais celle-ci s'avère bien compliquée avec toute cette forêt et cette neige qui rend la visibilité bien mauvaise.

Au même moment, la grève des routiers bloque toute la ville d'Auxerre. C'est dans ce capharnaüm que Serge, le papa de la jeune fille, reçoit enfin le coup de téléphone lui réclamant la rançon. Mais, voilà, il est dans le pétrin car, à la tête d'un récent braquage d'un fourgon blindé qui s'est mal terminé, il n'a pas récupéré sa part du casse. A la fois à la poursuite de ses compères et de sa fille, Serge compte bien régler ces affaires, quel qu'en soit le prix à payer...



Un bon petit polar comme je les aime ! Tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un agréable moment : une intrigue rythmée à haute tension, des brigands un peu patauds, des flics dans la panade, une jeune femme en fuite, un papa vengeur, une ambiance enneigée, des dialogues ciselés et des silences parlants d'eux-mêmes, un contexte économique réaliste... Stéphane Piatzszek nous livre un scénario tiré à quatre épingles et habile. le dessin de Stéphane Douay colle parfaitement à l'atmosphère de cet album, les cadrages sont impeccables et les couleurs en parfaite harmonie, avec ce blanc omniprésent. Une très belle surprise...



Cavales... à ne pas fuir!
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Cavales

Franchement, cette lecture ne m'a pas emballé outre mesure. Pourtant, on est tout de suite plongé au coeur même de l'action de ce polar qui se veut survitaminé. Mais voilà, le scénario oublie de nous dire de quoi il s'agit au juste. Bref, quels sont les enjeux véritables ?



On sait tout de même après quelques pages qu'un père semble être à la recherche de sa fille qui est en cavale dans les bois enneigés. Cela tire véritablement dans tous les sens dans une orgie de violence gratuite sans compter des scènes stupides (comme se cacher sous le pied d'un lit où s'ébattent amoureusement deux jeunes lors d'une fête). La fin du récit arrive abruptement au détour d'une route et c'est véritablement d'une banalité à regretter pareille lecture.



Je ne sais pas si c'est moi qui suis rapide mais les 55 pages se lisent en 10 minutes top chrono. Il y a des cases vides et contemplatives pour décrire une action pourtant simple. Cela défile vite. C'est bien le principe de la cavale. Je n'ai pas trouvé la moindre once d'intelligence dans cette histoire vite oubliable.
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Cavales

Rififi chez les truands .



Le gros Serge a deux problèmes :

- Il s'est fait doubler lors d'un casse et peut désormais s'asseoir sur sa part .

- Sa fille Angel s'est fait kidnapper par deux énormes blaireaux et ne lui sera rendue que contre un énorme tas de pognon...qu'il n'a pas . On dirait que ça se complique méchamment .



Le seul point noir de cette BD, dixit biactol , c'est le gros manque d'originalité du scénario . Un caïd devant jouer des pognes pour récupérer la prunelle de ses yeux , ça casse pas trois pattes à un renard . Mais passé ce léger désagrément , au final , le plaisir est bel et bien au rendez-vous c'est dire la qualité et du graphisme et des dialogues aux p'tits oignons .

Serge est le type même du gars mutique qui ne parle que lorsqu'il a un truc à dire et mieux vaut l'écouter . Déterminé comme jamais , rien ni personne ne saurait se mettre entre un père et sa fille ! Et certainement pas Jacky et Momo , les deux tristes glands en mal d'argent facile que Serge rêverait d'alpaguer histoire de les éparpiller façon puzzle .

Jacky , tête d'abruti hydrocéphale de ce duo de bras cassés , fait dans le rêve tendance monomaniaque . Lorsqu'il sera blindé , il s'achètera soit une Ferrari , soit une grosse bagnole qui fait vroum vroum arborant un cheval qui se cabre sur le capot . Si vous ne savez pas quoi lui offrir...J'tire d'abord , j'questionne ensuite , telle pourrait être sa devise .

Momo est le suiveur passif . Pas le choix de toute façon s'il tient à sa misérable peau .



Voilà , c'est désormais une course contre la montre pour Angel et au fric pour son paternel . Aucun temps mort , le scénario déroule implacablement tel un bulldozer et ne laisse jamais le lecteur respirer . De revirements en désillusions , une trame convenue qui vous maintient cependant en apnée du début à la fin de par son rythme effréné et son ultime et sanguinolent épilogue , polar oblige .



Cavales : cul sec !
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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

C'est vrai que ce polar avait bien commencé avec un personnage clé qui devient charismatique. Le commandant Achab doit résoudre une affaire de meurtre concernant un député qui s'adonne à de biens glauques affaires.



On lui adjoint un jeune officier de police qui n'est autre que le fils de son ancien co-équipier qu'il a été obligé de tuer. On se dit tout de suite qu'il y a une sérieuse incohérence du scénario car dans la vraie vie, on ne permettrait pas ce genre de situation. Quoi de mieux pour résoudre une affaire criminelle que de mettre en relation deux hommes aux profonds antagonismes !



Par la suite, cela devient tarabiscoté à l'image de ce jeux de mots croisés dans un bar qui donne toute la solution à l'intrigue. C'est dommage car cela avait bien commencé. Pour autant, je laisserai 3 étoiles car il y a tout de même de la matière à faire quelque chose de bien pour peu que le scénariste s'applique un peu plus.
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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

Un flic désabusé, accroc à la fumette et à la bière . un chat tout aussi dézingué.

une histoire de père de fils d'amitié autour du 36 quai des Orfèvres.

Dessins sombres et sommaire.

Beaucoup de cases visuelles.

Un bon moment de BD



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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

Une bonne BD policière comme on les aime.



Bien sûr, l'antre se situe au 36 Quai des Orfèvres !

Bien sûr le héros, c'est un vieux flic roublard, accroc plus à la fumette qu'à la boisson (quoi que..), son vieux chat est aussi vieux et de mauvais poil que lui.

Il(s) s'enterre(nt) aux archives, pépère(s) , quoi que...



Et puis il y a des meurtres de politicards, et puis il y a un jeune plein de fièvre et de feu qui vient s'acoquinner à lui. Pas pour ses beaux yeux ! Il y a un corps entre eux : son pote au vieux, son pater au jeune.



ça promet ! et ça tient la route !



Bon, je file pour lire le tome 2 !
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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

La critique vaut ici pour toute la série, dont je commence à douter qu'elle soit un jour terminée, car le cinquième et dernier tome date de 2014. Que cela ne soit pas un obstacle aux amateurs de policiers parisiens pour lire au moins les quatre premiers tomes, qui mettent en scène plusieurs enquêtes complètes en plus du mystère qui tient lieu de fil rouge à l'ensemble. Le personnage principal, épave de flic unijambiste et torturée sur le retour, fonctionne très bien dans son duo avec un jeune flic arabe et gay - les deux sont unis par un épisode du passé que je ne spoile pas. Le dessin, sans fioritures, restitue assez bien l'ambiance de l'est parisien, puis du Havre et de la campagne normande dans les tomes 3 et 4. Les enquêtes sont cependant un peu simples, l'intuition et le hasard faisant un peu trop souvent à mon goût le travail des enquêteurs - à lire donc plus pour l'ambiance que pour le plaisir d'intrigues bien ficelées.
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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

Une intrigue personnelle mêlée à une intrigue meurtrière apporte une réelle qualité au scénario de cette BD.

Dommage que le dessin soit basique et trop sombre !
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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

Vous voulez du polar noir à l'ambiance et aux personnages bien français ? Faites vous plaisir avec cette série. Les 5 tomes sont des petites perles de dialogue, d'humour noir et d'enquêtes policières bien glauques et sombre.

Ça sent la cigarette et le café du comptoir du PMU. Il tombe des cordes et toutes les palettes du gris colorent les trottoirs et les façades des bâtiments.
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Commandant Achab, Tome 1 : Né pour mourir

J'adore le personnage totalement déjantés ! Là je suis servie. Ce commandant de police, est juste totalement immonde, irrévérencieux, odieux ! Et c'est tout ce qui fait le charme de cette lecture.

Alors, il y a plein de petits cailloux semés à propos de la vie des deux personnages principaux, et ce qui les lie... mais évidement il va falloir lire la suite pour mieux comprendre.

Pour l'enquête, elle est assez classique, mais ce n'est qu'un support à la vraie histoire.

Je me jette tout de suite sur la suite.
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Commandant Achab, Tome 2 : Ma jambe de plas..

Fin des éclaircissements sur le passé du Commandant Achab, de Karim et de la mère de ce dernier. La meilleure partie de cette BD : surprenant et humain.



Et une enquête simpliste dans le milieu "hype" parisien. Quant à la résolution de l'enquête... un apprenti écrivain de dix ans aurait pu l'imaginer.



Très, très agacée par la parenthèse "d'amour" entre le Commandant Achab et son médecin prothésiste ! Du conventionnel qui se veut original. A quand la même situation entre une femme agée, adepte de la dive bouteille, enbaumant le tabac ou autre produit plus ou moins licite et un charmant et talentueux médecin spécialiste !



Et pourtant, ce "couple" de policiers, d'enquêteurs, c'est bien trouvé ; et joli potentiel pour des aventures plus captivantes...
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Commandant Achab, Tome 2 : Ma jambe de plas..

Achab dévoile ses secrets... petit à petit, parce que je ne suis pas convaincue de tout savoir sur son passé un peu sombre.

L'enquête est peut-être un peu plus présente dans ce second tome que dans le premier, et c'est un peu dommage : je préfère le côté torturé des personnages à leur travail. Pourtant le premier meurtre en début de lecture pouvait laisser espérer encore un peu de bizarrerie.

Mais non... l'histoire est plus conventionnelle.... j'espère que ça changera dans la suite de la série.
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Commandant Achab, Tome 2 : Ma jambe de plas..

Suite des aventures du commandant Achab.

Toujours aussi atypique tout comme l'histoire amoureuse entre Achab et une prothesiste.

Reste une histoire pôlicière assez convenu dans le monde de la jeunesse médiatique.

un peu déçu
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Commandant Achab, tome 5 : Toi mon frère

Je ne m'attendais pas du tout à ce retournement de situation. Je pensais que ce tome 5 serait juste l'occasion d'une nouvelle enquête du duo Achab-Karim..... Mais non, c'est l'histoire de fond des 4 premiers tomes qui passe au premier plan.

Je suis surprise, mais le déroulé de l'histoire me plait toujours. Et finalement le personnage le plus déjanté n'est pas celui que je croyais depuis le début de la série.

Malheureusement depuis 2014, il n'est pas paru de nouveau tome...
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Commandant Achab, tome 5 : Toi mon frère

Stéphane Piatzszek ne ménage vraiment pas son drôle de flic pour cette fin de cycle, et construit un scénario à l'ambiance sombre et amère. Pour y répondre, Stéphane Douay s'éloigne progressivement de l'aspect lisse de son dessin pour quelque chose de plus brut et spontané […].
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Fête des morts

Ce one-shot de Stéphane Piatzszek et du très regretté Olivier Cinna se déroule de nos jours, au Cambodge. Les auteurs ne se concentrent pas vraiment sur cette « Fête des Morts », qui s’y déroule fin septembre/début octobre, mais abordent le thème douloureux du tourisme sexuel en Asie du Sud-Est, un fléau qui frappe les plus démunis toute l’année.



« Fête des Morts » ne s’attache pas au sort de ces enfants sans défense sous forme de documentaire ou à travers le regard d’une des victimes de cette prostitution enfantine, mais sur fond de polar noir, à travers les pérégrinations d’un flic français, chargé de collaborer avec la police cambodgienne dans la traque des pédophiles.



Le récit est véritablement porté par ce personnage massif, au sombre passé et au caractère turbulent. Muté loin de Paris, dans la capitale de ce pays totalement corrompu, Serge éprouve beaucoup de mal à se cantonner à son rôle d’observateur face à un commerce sexuel nauséabond qui semble cautionné par les autorités et la bourgeoisie locale. Le lecteur s’attache vite à ce personnage impulsif qui laisse de côté la paperasse pour s’attaquer au fond du problème. En confiant l’enquête à un externe, venu suppléer la police locale, Stéphane Piatszsek s’autorise une approche plus large du problème, traversant les différentes couches de la société cambodgienne, et exprime le dégoût et l’horreur de ce trafic répugnant à travers la psychologie soignée d’un personnage intègre et entier, qui frappe là où les coups méritent de tomber.



Si, en abandonnant un policier (« Commandant Achab ») au profit d’un autre, Stéphane Piatzszek évolue en terrain plus ou moins connu, Olivier Cinna change par contre totalement de registre. La douceur des tons pastels de l’excellent Mr. Deeds fait place à des aplats de noir, plus adaptés au ton du récit. Un graphisme noir et blanc qui accentue le caractère sombre et désillusionné du scénario, tout en restituant l’atmosphère moite et chaude de l’endroit. Si le travail au niveau de l’expressivité et des attitudes de ce personnage principal à la carcasse imposante est également très efficace, il faut également respecter la pudeur de ce graphisme qui ne fait que suggérer l’immontrable et restitue le caractère sexuel de l’endroit à travers une relation amoureuse que développe le héros avec une prostituée locale.



Porté par un personnage attachant et un graphisme intelligent, ce récit s’attaque à un sujet délicat sur fond de polar sombre.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Fête des morts

Fête des morts est une BD ... curieuse.

Tout d'abord, on est chez Futuropolis : le trait et le sujet ont ici toute leur importance ! Avec un contraste noir/blanc assez intense, mêlé à un sujet assez dur (l'attitude des colons français en Indochine), c'est un album qui vous dit quelque chose.

Alors, on peut ne pas aimer le traitement de ce sujet, qui fait qu'on perd parfois un peu l'objectif de vue.

Mais, il y a quelque chose à apprendre et à retenir dans ce récit !
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Fête des morts

Moi qui ai pas mal trainé mes guêtres (ou mes Stan Smith) en Asie du Sud-Est, et qui suis tombé amoureux de ces magnifiques contrées, je ne pouvais décemment pas passer à côté de cet album dont l’action se déroule au Cambodge.



Et dès le premier feuilletage, je reçu une véritable claque dans ma p’tite gueule : un magnifique noir et blanc à la Franck Miller, radical et sans concession, offrant des contrastes et des ombrages de toute beauté. Et ce trait, messieurs, ce trait : digne d’un Hugo Pratt ! Si précis et pourtant si instinctif et spontané, si épuré et pourtant expressif et pointu. En trois coups de pinceaux, Cinna dépeint à la perfection le visage des cambodgiens, leur innocence et leur gentillesse. En nous épargnant toute esbroufe inutile, il compose des cases aérées et allant droit à l’essentiel, mais dans lesquelles on trouvera toujours ce détail troublant de vérité qui reflète si bien l’ambiance de ce pays. On sentirait presque les entêtantes odeurs de curry des petites échoppes de bouffe fleurissant à chaque coin de rue, la chaleur plombante et étouffante qui nous prend à la gorge dans l’atmosphère polluée de Phnom Penh, la fraicheur bienfaitrice des trombes d’eau d’une pluie tropicale lors d’une balade sur les bords du Mékong…



La deuxième claque ne si fit pas attendre : à peine la lecture commencée, nous comprenons que ces dessins - aussi magnifiques soient-ils – ne sont pas là dans le but de nous régaler les yeux avec de jolies cartes postales, mais bien au service d’une histoire sombre et poisseuse.

Fête des morts nous entraine sur les pas de Serge, personnage à la Tardi, vieux flic taciturne et bourru, plus bavard en voix off que face à ses interlocuteurs, chargé de coopérer avec la police locale afin de démanteler un réseau de pédophiles. Mais, confronté à de dirigeants corrompus qui couvrent ces infâmes trafiquants d’enfants et entravent toute procédure dans les règles, Serge n’hésitera pas à employer des méthodes expéditives et peu orthodoxes, fonçant dans le tas et frappant là où ça fait mal… au risque de se mettre lui-même en péril.

Mais malgré ce sujet de fond dur et un traitement coup de poing, les auteurs ne dépasse jamais la limite les séparant du sordide ou du racoleur, pointant intelligemment du doigt l’ignominie sans jamais la montrer frontalement.



Un polar noir et violent où plane l’ombre des maîtres, mais ce, sans jamais tenter de les imiter, se construisant au contraire une identité propre et forte grâce à des personnages soignés et une ambiance totalement maitrisée.
Lien : http://www.anglesdevue.com/r..
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Fête des morts

Thriller moite et poisseux, Fête des morts bénéficie d’un admirable graphisme: celui d’Olivier Cinna, qui restitue à l’encre de Chine des paysages et des ambiances bluffants.
Lien : http://www.bodoi.info/critiq..
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Fête des morts

300 kilomètres au nord-est de Phnom Penh...

Accoudé, un livre entre les mains, Serge ne manque pourtant pas un seul geste de cet homme assis en face de lui. En effet, ce dernier passe gentiment sa main sur la cuisse du jeune garçon assis à côté lui avant de l'emmener dans sa chambre d'hôtel. Agenouillé face à lui, s'afférant à lui retirer son bermuda, il sera bien vite coupé dans son élan. Derrière lui, Serge lui attrape les cheveux violemment et lui apprend qu'il est français comme lui mais par-dessus tout flic, expatrié au Cambodge pour traquer les délinquants sexuels. L'homme lui donne tout l'argent qu'il a sur lui avant de déguerpir. Malheureusement, des petites frappes qui n'apprécient pas qu'on touche à leur commerce sexuel vont s'empresser de braquer Serge et lui donner par là même une bonne leçon. Cela fait seulement 3 semaines que le flic est ici et déjà la chaleur l'oppresse mais tout autant que cette corruption et ce réseau de pédophilie. Il fait équipe avec un policier local, le lieutenant Varanat, qui s'avère être aussi coiffeur pour arrondir ses fins de mois. Celui-ci l'envoie alors à Kep sur une sombre affaire de partouzes avec des gamins, organisées par un français...



La clope au bec, souvent la chemise grande ouverte, on le prendrait presque pour un touriste. Mais Serge n'est pas au Cambodge pour prendre du bon temps, profiter de la mer ou déguster de bons petits plats épicés. Bien au contraire... Envoyé au Cambodge par sa hiérarchie, il a pour but de démanteler un réseau de pédophiles qui organisent des partouzes. Voilà un sujet bien singulier que celui du commerce sexuel. Sans voyeurisme aucun, Stéphane Piatzszek traite ce sujet habilement, certes sous le soleil et les cocotiers mais dans une noirceur implacable. Le sujet est évidemment quelque peu sordide et douloureux mais l'auteur nous offre au final un polar très réaliste et intelligent. Ce flic bourru, renfrogné, aigri ou désabusé, est finalement très attachant. Le noir et blanc très profond de Cinna et son jeu d'ombre et de lumière renforcent le propos sombre tenu par l'auteur et nous plongent dans cette atmosphère moite et chaude.



Assistez à la Fête des morts...
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