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Critiques de Stéphanie Genand (9)
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Germaine de Staël et Benjamin Constant : L'es..

« C’est une jouissance enivrante […] que de remplir l’univers de son nom, d’exister tellement au-delà de soi qu’il soit possible de se faire illusion sur l’espace et la durée de la vie… » De l’influence des passions sur le bonheur de l’individu et des nations, Germaine de Staël, 1796.



Voilà bientôt deux siècles que Madame de Staël est décédée. De nombreuses publications lui sont consacrées cette année pour nous aider à mieux cerner cette femme haute en couleur. Parmi celles-ci, je me suis concentrée sur trois : Madame de Staël ou l’intelligence politique, recueil précieux de correspondances présenté par Michel Aubouin, historien, et publié chez Omnibus ; Madame de Staël, biographie signée Ghislain de Diesbach, publiée chez Perrin et Germaine de Staël et Benjamin Constant – L’esprit de liberté (Perrin), sous la direction de Léonard Burnand, Stéphanie Genand et Catriona Seth, beau-livre publié à l’occasion de l’exposition du même nom, présentée à la Fondation Martin Bodmer (Suisse) du 20 mai au 1er octobre 2017.



Les premiers adjectifs qui viennent en tête, après la lecture de ces livres, pour qualifier Germaine de Staël sont : ambitieuse, capricieuse, orgueilleuse, tyrannique, précieuse (ridicule ?), bavarde, fatigante, mais aussi charismatique, brillante, passionnée, attachante, volontaire et, contre toute attente, fidèle. Fidèle à elle-même, fidèle en amitié, et même fidèle en amour. Bien qu’ils furent multiples ses amants, elle les a tous aimés, parfois même plusieurs en même temps.



La suite sur : www.actualitte.com
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Sade

Une découverte uppercut… une révélation absolument fracassante d'un homme à la réputation sulfureuse. Cette dernière fut sa plus mauvaise compagne…

Alors même que de manière surprenante cet homme condamné à une vie de mort-vivant (une grande partie de sa vie enfermé) et de qui les mots sadiques et sadismes sont naît, fut un homme viscéralement et aveuglément aimé par ses deux épouses…



Ce livre, qui n'est pas d'une lecture forcément aisée car très riche en recherches, nous relève les profondeurs d'une personnalité qui fut peut être la plus éclairée sur la noirceur humaine.
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Curiosités et anonymes l'école des filles la Me..

L’École des filles (trois étoiles) : un récit dont j'attendais sans doute trop pour en être pleinement satisfaite. Sous forme d'un dialogue entre deux jeunes filles, il relate l'éducation sexuelle de Fanchon, innocente et encore dans la "brume" des préjugés de sa première éducation familiale. Sa compagne a vite fait de la déniaiser par ses discours, de même que le jeune Robinet par la pratique ensuite. Cette seconde partie ne figure pas dans le roman, on en a le récit dans le second dialogue entre les jeunes filles afin de compléter la formation théorique.

La première partie est essentiellement anatomique et se présente comme un mode d'emploi de l'acte amoureux. Dans la seconde, interviennent des questions d'ordre moins pratique et plus "philosophiques", mais malheureusement bien moins que je ne l'attendais/que dans les romans plus tardifs de la fin du 18e siècle. Si cette éducation m'intéressait dans les premières pages, elle a rapidement fini par me lasser par ce caractère trop explicatif. Plus de pratique et/ou de réflexions philosophiques plus poussées auraient davantage maintenu mon attention. Malgré cet ennui croissant, le texte m'a paru être d'un style agréable et plutôt fluide, les répliques se succédant à une bonne cadence pour couper certains développements longs et préciser certains détails.

Une œuvre intéressante.



La Messaline française (4 étoiles) : Une nouvelle très plaisante. Bien qu'il s'agisse d'un pamphlet, le ton y est plus libertin que vindicatif et agressif : le récit verse donc davantage dans l'érotisme que la pornographie, ce qui y a participé en grande partie à mon appréciation. Un jeune provincial monte à Paris et y fait la rencontre de l'une des suivantes de Marie-Antoinette. Il rencontrera ensuite celle-ci, bien qu'il ignorera longtemps son identité, et sa favorite, la Messaline française, Mme de Polignac. Toutes ces femmes sont représentées comme insatiables, libertines, débauchées, saphiques et très dépensières pour entretenir leur amant. La critique se situe notamment dans ce dernier point, de façon sous-jacente plutôt qu'ouvertement. Le récit ne faisant qu'une trentaine de pages, le rythme est assez rapide : parfois trop pour moi. J'ai notamment été dérangée par une facilité que s'est permis l'auteur à deux reprises : le héros-narrateur se précipite par deux fois sur une femme en la prenant pour son amante. C'est ainsi qu'il passe de l'une à l'autre. Si la première méprise passe assez bien (il fait nuit noire, et il avait rendez-vous), la seconde est beaucoup trop artificielle à mon goût : il était certainement très excité, mais au point de ne pas voir que la femme sur laquelle il se jette n'est pas la bonne ?

Excepté cette invraisemblance, le récit m'a beaucoup plu par son érotisme et son style libertin.
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Sympathie de la nuit - Trois nouvelles inédites

Ce livre est composée de deux parties : une première qui décrit un processus de recherches qui attribue à Mme de Stael trois nouvelles inédites et une deuxième partie où on découvre ces trois nouvelles. Cette deuxième partie, très courte, permet de découvrir Mme de Stael si on ne connaît pas cette auteure. La première partie, beaucoup plus longue, se lit facilement. On a affaire à une chercheuse à l’évidence passionnée par Mme de Stael, et qui sait très bien partager cette passion. Ce qui me pose plus problème, ce sont les conclusions et la méthode de recherche de l’auteure-chercheuse. A partir de petites phrases issues de correspondances et de mémoires, elle en a déduit que ces trois nouvelles sans auteur sont de Mme Stael. Et c’est très problématique de déduire cela à partir de quelques phrases. C’est pour moi de la surinterprétation. Ce n’est pas parce qu’un ami de Stael revendique une des nouvelles écrite, selon lui, à 4 mains avec une de ses amies proches que c’est forcément Mme de Stael. Plus on lit le raisonnement de la chercheuse, plus on se dit qu’elle a fait en sorte d’interpréter des indices dans le sens de la théorie qu’elle voulait démontrer (biais cognitif très courant en recherche). Par ailleurs, elle prend comme argent comptant tout ce qui écrit dans les mémoires et les correspondances. Or, ayant fait de hautes études en épistémologie, j’y ai appris qu’il faut se méfier des traces : on peut mentir, affabuler, tromper, déguiser la vérité, surtout dans des écrits. C’est la base d’une bonne recherche en sciences humaines. Croiser avec de multiples ressources concordantes pour aboutir à une interprétation, pas aboutir à une interprétation à partir d’une seule source dont la véracité est constestable. Quand Mme de Stael dit que sa mère a été opprimée par son mari, rien ne permet de dire que c’est vrai, c’est peut être l’interprétation d’une ado qui déteste son père et qui se persuade que c’est vrai.

Bref, toute cette recherche et ses conclusions me paraissent bien fragiles. Ce n’est pas comme ça qu’on fait de la recherche. Dommage parce que c’est quand même rudement bien écrit.
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Sympathie de la nuit - Trois nouvelles inédites

Germaine de Stael est un peu oubliée aujourd'hui et le grand public connait aujourd'hui davantage le peintre du XX ème siècle que la grande dame des lettres de la fin du XVIII ème siècle et du début du XIX ème siècle.

Belle entreprise donc que celle de Stéphanie Genand : profiter de la redecouverte de trois textes de Germaine de Stael pour les publier et lui consacrer une étude approfondie qui vient éclairer d'un jour nouveau l'extraordinaire personne qu'était Germaine de Stael.

Opposante à Napoléon, esprit brillant, favorable à une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, Madame de Stael est en avance sur son temps.

Ses adversaires ne la ménagent pas.

Stéphanie Genand nous laisse entrevoir une autre facette de ce personnage : sa fascination (répulsion ?) pour la folie. Les femmes intelligentes ne pourraient être que folles dans une époque patriarcale qui les discrimine ? La vie de sa mère, brillante épouse du baron Necker, est à cet égard très éclairante.



Ou bien, Madame de Stael aurait elle été border line ? L'auteur se garde de trancher catégoriquement ouvrant avec élégance les pistes de réflexion sur la complexité de la personnalité de G de S.

Les trois nouvelles inédites en ont plus de sel encore et la troisième, très drôle, est un pied de nez au romantisme (15 ans plus tard que reste-t-il de nos amours ?).
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Germaine de Staël et Benjamin Constant : L'es..

Voilà un beau livre qui mérite bien son nom. Il nous offre de redécouvrir les vies et les oeuvres de deux monstres de la littérature et qui contribuèrent à enrichirent les idées de leur époque. 2017 est une année marquée par un double anniversaire : celui du bicentenaire de la mort de Germaine de Staël et les 250 ans de la naissance de Benjamin Constant. Ces deux figures pionnières du romantisme et du libéralisme furent des figures majeures de la modernité et de la diversité culturelle. Constant écrivait : ”J’ai défendu quarante ans le même principe, liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique.” Cette sentence résume formidablement la pensée d’un homme qui consacra passionnément sa vie à la liberté. De son côté Germaine de Staël affirme : “ Une nation n’a de caractère que lorsqu’elle est libre.” La liberté comme une obsession permanente et partagée et c’est ce qui rend cet ouvrage passionnant de bout en bout dans l’analyse qu’il nous propose du parcours de ces deux personnalités hors norme.

L’ouvrage permet de prolonger l’excellente exposition qui se déroula à la fondation Bodmer sur les parcours de Germaine de Staël et Benjamin Constant. Une vingtaine de contributeurs traitent des thématiques qui traversèrent l’existence de ces deux enfants des lumières et qui devint rapidement un couple en Révolution. On se passionne pour leurs engagements politiques qui les entrainèrent parfois jusqu’à l’exil. La dimension littéraire n’est évidemment pas négligée, les deux oeuvres sont passées au crible et force est de reconnaître que certains éclairages mettent en évidence, pour ces deux maitres de l’écriture de soi, des pans ignorées de leur travail littéraire, sur la vieillesse en particulier. On apprend beaucoup et on prend aussi du plaisir à découvrir une magnifique iconographie. On y trouve tableaux, manuscrits, statues, caricatures mais aussi des objets familiers qui ont appartenu aux deux personnalités. Cette promenade à travers le temps nous permet d’approcher au plus près ces deux existences qui éclairèrent leur époque. Oui, un très beau livre.

Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
Lien : http://www.culture-chronique..
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Sympathie de la nuit - Trois nouvelles inédites

J'ai été assez decontennancée par cette lecture.



Déjà, car les "trois nouvelles inédites" représentent une infime partie du livre mais également car on apprend qu'il n'est pas sûr que ces nouvelles soient de Mme de Stael.



Passée cette première forme de déception, l'essai livré par l'auteure Stéphanie Genand sur l'écrivain et femme politique Germaine de Stael est intéressant et bien écrit. Dans l'ensemble on s'intéresse plus à savoir si effectivement Mme de Stael aurait pu écrire ces nouvelles qu'au contenu même de celles-ci.

Le déroulement proposé, principalement basé sur des interprétations de correspondances, largement incomplètes comme le précise Stéphanie genand, et des morceaux choisis de son œuvre, donne une autre vision de Mme de Stael.



A nouveau, j'ai été assez décontenancée de découvrir que finalement l'essai démontrait le caractère humain de cette femme auteure et penseuse de la fin du 18e. On y découvre qu'effectivement elle a eu des parents avec qui elle a eu des relations particulières, effectivement elle a été jeune femme et s'est vue éprise de cette "folie amoureuse" qui constitue l'essentiel de l'essai, effectivement elle a été femme et intellectuelle.



Finalement on découvre des récits de jeunesse qui détonnent avec les réflexions mûres et poussées que l'on a l'habitude de connaître de Mme de Stael. Mais cela ne relève pas d'un caractère exceptionnel, en tout cas, pas pour moi.



Bref je n'ai pas été emballée par cette lecture !
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Sympathie de la nuit - Trois nouvelles inédites

Autour de trois courtes nouvelles méconnues, Stéphanie Genand livre un bel essai sur le dilemme de l’écrivaine face à ses parents.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La chambre noire

Stéphanie Genand, spécialiste de l’œuvre de la philosophe, en renouvelle la lecture grâce à un magnifique essais.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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