C'est exactement le genre de romantique qui n 'a pas les tripes pour survivre ,
Le rat, c'est filandreux. Elle se gargarise et crache ,avec
un sourire aguicheur.
-Pas trop d'encombrements , pour un jour de jugement dernier ...., dit Cate.
-Tu me lâches , s'il te plait ?
Il dit que les désespoirs s 'inscrivent d'une façon particuliere dans le corps.
Il dit que les désespoirs s’inscrivent d’une façon particulière dans le corps. Les problèmes de cœur, c’est dans les yeux. Les pertes matérielles touchent le pli des lèvres. Les deuils affectent la posture même du corps. Il n’a pas eu une seule relation sérieuse depuis qu’il travaille aux « Services catastrophes » et, si on voulait bien lui accorder une bourse d’études, il étudierait les effets délétères de son travail sur les relations humaines, parce qu’il voit cela sur son propre visage aussi.
On sourit plus qu’avant. On est plus vigilant, sérieux, attentionné –quand ça risque d’être remarqué. Mon espoir, c’est qu’un jour nous serons conformes à notre image.
- Qu’est-ce qui le tracasse ? Ca a toujours été la fin du monde. Que nous a apporté ce siècle ? La Première Guerre mondiale, les camps de concentration, la bombe atomique. Et il a peur d’un pépin informatique ? D’une panne généralisée ? Retournons à nos moutons. On va déguster notre chocolat chaud à la crème de whisky. La faim fera peut-être sortir le loup du bois…
Rien que hier, il m’a révélé qu’il était capable de se branler en pensant au bleu du ciel. Quelle perle.
Elles nous rattrapent en deux secondes et se mettent à nous bombarder avec des pommes. Papy reste stoïque sous l’avalanche. On remonte les vitres pour se protéger. Dommage, parce qu’on n’a pas vu de pommes depuis un an et qu’à présent, il en pleut. Incroyable que des gens puissent priver d’autres gens de pommes.
- Tu verras ! Les temps changent…
Juliet lève les yeux au ciel et lâche un :
- Je ne sais pas. Les pilules, sûrement…
Tout ira bien jusqu'au jour où ça n'ira plus.Et là,on pourra s'en faire...
Lorsque je me suis réveillé, il faisait encore nuit. Elle dormait, mais en s’agrippant à moi comme à une bouée de sauvetage. Je l’ai laissée. Depuis que je fais ce boulot, j’ai souvent vu des gens se raccrocher à des choses absurdes, comme si conserver un album de photos, l’alliance de leur mère, un porte-bonheur, pouvait les protéger quand l’eau atteindra leur porte. Cette nuit-là, dans cet appartement plein de cristaux et de petits autels voués à rien de particulier, la seule chose idiote à laquelle se raccrocher, pour elle, c’était moi, le type venu lui dire d’oublier tout ça.
Les gens semblent aimer que les lois soient faites par des gens ayant vécu en marge de celles- ci.
Un cheval de pluie est un cheval qui a été habitué à se déplacer sous des pluies torrentielles sans se plaindre. Il peut porter au trot des charges et des gens à travers des cours d’eau en crue. Je n’ai jamais demandé qui les dresse, ni comment, mais bravo. Cette jument ne m’a jamais planté. Du moment qu’elle a sa capuche et sa housse, elle passera parmi des troncs pourris en forêt, traversera des torrents dévalant des rues principales, pour aller là où il faut. (…) Je suis sensé parcourir les basses terres, chercher la flamme vacillante des bougies dans des maisons plongées dans l’obscurité et évacuer ceux qui croient encore à une éclaircie.
Il faut se presser si on veut y arriver...