AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Steven Price (23)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'homme aux deux ombres

Il ne s'agit pas d'un thriller ni à proprement parler d'un roman policier du point de vue des critères habituels de ces genres, plutôt un roman historique particulièrement vivant.

Ce livre c'est en premier lieu une ambiance, une époque victorienne très détaillée qui nous transporte véritablement dans un autre monde de façon quasi documentaire, c'est précis et immersif.

Le brouillard londonien, le froid et l'humidité, les personnages, toutes conditions sociales confondues, le mobilier et les ustensiles, s'il existait une palme pour récompenser l'ambiance la plus réussie je n'hésiterais pas.

Il y a bien sûr une histoire, au style narratif un peu particulier, vous rappelez-vous (pour les plus anciens) du générique de la série "Amicalement vôtre" ? Ces images en noir et blanc qui se succédaient pour faire défiler la vie des deux héros de la série sur un fond musical génial ?

Deux personnages, d'un côté William Pinkerton, un détective privé américain brutal et obstiné, obnubilé par la traque d'un insaisissable escroc et de l'autre Adam Foole, un escroc de haut vol qui pourrait être le cousin d'Arsène Lupin version anglaise.

L'auteur nous propose un scénario solide et très vite passionnant, une intrigue haut de gamme dont plus d'un tiers va être constitué de flash-back, car cette histoire se construit comme un puzzle qui va nous faire entrer dans l'intimité de ces personnages qui ont un passé riche et mouvementé.

Deux personnages à la psychologie très travaillée et qui ont peut-être plus de points communs qu'il n'y paraît de prime abord...

Un joli petit pavé qui se déguste lentement comme un grand cru, j'ai aimé ce livre qui aura été une belle découverte, il me reste à remercier Judith pour ce bon moment de lecture, si tu en as d'autres comme celui-là, je suis preneur ;)
Commenter  J’apprécie          595
L'homme aux deux ombres

William Pinkerton est un détective ayant réellement existé, il est ici le héros d’une quête passionnante, car il ne s’agit pas vraiment d’une enquête policière, mais de l’obsession dévorante d’un homme pour un autre.

L’intrigue se déroule principalement à Londres en 1885, mais aussi aux Etats-Unis durant la guerre de Sécession et en Afrique du Sud.

Sous prétexte d’élucider le meurtre d’une femme dont la tête a été repêchée dans la Tamise, nous allons, en compagnie de William Pinkerton, le célèbre détective américain, nous plonger dans la ville de Londres en pleine ébullition, que ce soit dans les taudis, dans les tavernes, dans les égouts, parmi les voleurs et autres canailles, chez les maître-chanteurs et fripouilles en tous genres et ce, afin de débusquer un homme insaisissable, dont on ne sait d’ailleurs s’il existe réellement.

J’ai adoré cette immersion totale dans les bas-fonds d’une ville embrumée, humide, sale, suintante et bruyante.

J’ai aimé suivre cette traque car c’est de cela qu’il s’agit, de la traque acharnée d’un homme.

L’auteur nous fait entrer dans la tête de ses personnages et nous vivons donc de l’intérieur cette chasse qui ressemble à celle d’un animal traqué, lequel semble particulièrement rusé.

Un gros pavé dense, passionnant, chargé de brumes, que ce soit celles de la ville ou celles des vapeurs d’opium, un roman foisonnant pour ceux qui aiment prendre leurs temps et savourer la psychologie des personnages, même dans un roman avec une intrigue policière.



Commenter  J’apprécie          430
L'homme aux deux ombres

Un polar de la fin du 19e siècle, un pavé historique impressionnant… (plus de 700 pages chez Alto).



Le roman comporte deux personnages principaux qu’on suit alternativement, en 1895 et dans leur passé. Le premier, William Pinkerton, a réellement existé. C’est le fils de Allan Pinkerton, qui a fondé une célèbre agence de détectives et de protection privée qui a joué un rôle dans la Guerre de Sécession. William Pinkerton est à Londres à la recherche d’Edward Shade*, un dossier qu’il a trouvé dans les affaires de son père défunt. Il suit les traces d’une certaine Charlotte Reckitt qui plonge dans la Tamise pour lui échapper. On repêchera la tête de la jeune femme…



Le second personnage, Adam Foole porte un nom prédestiné (to fool : duper). Avec ses comparses, une petite fille futée et un garde du corps géant, il pratique le vol à la tire aussi bien que la fraude. Il arrive à Londres à cause d’une lettre reçue d’une vieille amie, l’amour de sa vie, qui n’est autre que Charlotte Reckitt. À la nouvelle de la mort de celle-ci, il sera en contact avec Pinkerton.



Avec les deux hommes, on tentera de trouver des coupables, on parcourra les égouts de Londres et roulera dans les différents quartiers de la capitale victorienne. Avec l’un ou l’autre, on fera le commerce des plumes d’autruche en Afrique du Sud, on retournera à la Guerre de Sécession où on verra mourir aussi bien les soldats de l’Union que les Confédérés…



Un très bon roman, avec les rebondissements d’un thriller et un dépaysement temporel et géographique garantis!



*Les deux ombres, c’est un jeu de mots, puisque l’homme que recherche Pinkerton s’appelle Edward Shade. (shade en anglais : ombre), le titre original n’a d’ailleurs pas le même sens : « By Gaslight »

Commenter  J’apprécie          340
L'homme aux deux ombres

Si vous aimez les thrillers trépidants, vous risquez d'être déçu ! Avec L’Homme aux deux ombres, Steven Price nous propose un superbe roman policier historique où l’action se déroule posément, bien qu’il y ait de nombreux rebondissements et que la violence y soit très présente. L’auteur prend le temps de nous présenter des personnages à la psychologie fouillée. Le roman se déroule sur plusieurs plans temporels et géographiques. Cinq des dix parties se situent à Londres en 1885. Quatre autres, beaucoup plus courtes, sont des retours en arrière : en Afrique du Sud en 1874, en Ohio et en Virginie (deux fois) en 1862, pendant la guerre de Sécession. La dernière partie, l’épilogue, nous entraîne en Oregon en 1913. L’agence de détectives Pinkerton a réellement existé et Allan, le fondateur de l’agence, ainsi que son fils William, un des personnages principaux de cette histoire, ancrent cette fiction dans la réalité.

***

William Pinkerton est à Londres parce qu’il est à la recherche d’un célèbre escroc, Edward Shade, le bien-nommé. On ne sait pas trop pourquoi au début, mais on comprendra que Pinkerton père le poursuivait déjà sans avoir réussi à mettre la main sur lui. À Londres, William aimerait rencontrer Charlotte Reckitt, une voleuse qui aurait connu Shade, mais il semble bien que la tête que l’on vient de repêcher dans la Tamise soit la sienne… Un autre voleur, Adam Foole, ex-amoureux de Charlotte, veut à tout prix savoir qui l’a sauvagement assassinée.

***

J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge dans la vie quotidienne d’une époque, et sur plusieurs continents. Qu’il s’agisse de transposer une attaque de diligence du Far-West en Afrique du Sud, de visiter les égouts de Londres, de s’attarder dans une fumerie d’opium ou dans un bordel, d’organiser un cambriolage, d’assister à de somptueuses réceptions, d’espionner les Sudistes, de faire un tour en montgolfière ou de se retrouver sur le champ de batailles, etc., l’auteur a toujours réussi à me plonger dans la réalité historique grâce à de multiples détails qui sonnent vrais et qui le sont sans doute. Les relations entre William Pinkerton et Adam Foole s’approfondissent et la personnalité des deux hommes nous est petit à petit dévoilée sans manichéisme. Les personnages secondaires se révèlent passionnants aussi : Molly, la fillette dont le destin paraît comme un calque de celui de Charlotte, en plus lumineux grâce à Adam ; les policiers londoniens, Shore et Blackwell, aux caractères tellement différents ; le couple que forment Sally et Benjamin Porter qui permet de mettre en lumière les relations entre Noirs et Blancs, etc. Un bémol pourtant : aucun des signes de ponctuation utilisés habituellement pour les dialogues n’apparaît ici. Je me suis habituée très vite pour les dialogues formés de répliques : le tiret est absent, mais le saut à la ligne et l’alinéa sont respectés. En revanche, quand la réplique est suivie d’un texte qui forme un paragraphe dans lequel on est susceptible de retrouver d’autres paroles d’un même personnage, c’est franchement déroutant. Je me suis questionnée sur la raison d’être de cette « coquetterie ». Eu égard à la qualité de l’ensemble, c’est un minuscule détail. Je remercie @CasusBelli dont la critique m’a incitée à lire ce roman qui fait partie des livres que relirai un jour !

Commenter  J’apprécie          283
L'homme aux deux ombres

J'ai repéré le roman "l'homme aux deux ombres" dans la liste "Polars victoriens". Après avoir lu quelques bonnes critiques, je me suis dit que ce livre avait tout pour me plaire. Une plongée dans le Londres victorien, brumeux où richesse et grande misère se côtoient. Ambiances qui rappellent les romans de Charles Dickens.

Une multitude de personnages attachants comme Edward Shade, gentleman cambrioleur au passé compliqué,trouble et son amour de jeunesse Charlotte Reckitt. Il y a la petite orpheline Molly tiré par Adam Foole et son complice Fludd des griffes de deux vieilles personnes qui exploitent les enfants des rues,se servant d'eux comme pickpockets.

Et enfin, le grand détective privé américain William Pinkerton, personnage troublant et impressionnant qui mène l'enquête sur la découverte dans la Tamise d'une tête de femme. Il travaillera en collaboration avec les inspecteurs de Scotland Yard, malgré leurs opinions différentes sur leurs investigations, ils finiront par résoudre ensemble les crimes.

J'ai beaucoup aimé ce roman, on voyage dans le temps sur différentes époques et lieux : Londres en 1895, les Etats Unis pendant la guerre de sécession et l 'Afrique du sud période des boers.

Seul petit bémol qui m'a gêné et perturbé pendant les premiers temps de ma lecture, les dialogues ne sont pas différenciés de la narration par des tirets ou des guillemets, puis je me suis habituée à ce style particulier et j'ai poursuivi ce bon roman avec délice.

Je conseille ce livre si vous aimez les romans policiers et historiques de l'époque victorienne, le mystère, l'ambiance brumeuse de Londres.

Vous trouverez tout cela dans ce passionnant roman.

Commenter  J’apprécie          264
L'homme aux deux ombres

Voilà un excellent roman d'aventure, une lecture idéale pour les vacances de Noël !

Il y a du mystère, de la romance, du suspense ; ça se passe à Londres à la fin du XIXème siècle, où William Pinkerton, détective américain (personnage réel), et Adam Foole, gentleman-escroc aux yeux couleur améthyste, s'allient malgré eux pour retrouver l'assassin d'une femme dont la tête a été retrouvée dans la Tamise -oui, c'est un peu sordide, balancé comme ça. Mais il y a bien plus.

On est plongé dans le brouillard de Londres, dans la crasse de ses bas-fonds. On assiste à des séances de spiritisme et à des dîners de gala, on y affronte la misère la plus effroyable et on y admire les diamants les plus beaux. Il est également question d'amitié, de loyauté, de rivalité -et d'espionnage, de déguisements, de pistolets à la crosse de nacre ; de la Guerre de Sécession, et des colonies britanniques en Inde et au Soudan ; et du fantôme insaisissable d'un criminel mythique.

La reconstitution historique est une vraie réussite, et Steven Price maîtrise les 800 pages de son roman de bout en bout. L'écriture est fluide, je ne me suis pas ennuyée un instant, totalement transportée dans ce Londres enténébré et faiblement éclairé par les réverbères à gaz (mais illuminé par l'éclat mauve des yeux d'Adam Foole), et mon petit coeur a palpité plus d'une fois au rythme des nombreux rebondissements. C'est le roman parfait pour s'évader aux côtés d'un héros qui fait vraiment rêver (enfin !). Ca devient rare, et n'en est que plus précieux ; alors n'hésitez pas à vous plonger dans cette histoire, si vous voulez échapper à la réalité pour un petit moment -c'est moins dangereux qu'une visite dans une fumerie d'opium !
Commenter  J’apprécie          2228
L'homme aux deux ombres

Si vous avez envie de savoir à quoi pouvait bien ressembler Londres en 1885 et si le souffle de la grande aventure vous tente, faut pas hésiter et plonger la tête la première dans cette grosse brique !



Non seulement ce roman vous promènera dans une partie des bas-fonds londoniens, mais, en plus, il vous emmènera en Afrique du Sud pour un vol de diamant et aux États-Unis durant la guerre de Sécession.



Le tout grâce à deux personnages principaux dont je vais vous parler un peu.



Le premier, ce sera William Pinkerton… Oui, c’est bien le fils de l’autre, Allan, le fondateur de l’agence de détectives américaines.



William est à Londres et "Le fils de" suivait Charlotte Reckitt, une femme sensée le mener sur la piste de l’insaisissable Edward Shade, quand celle-ci est retrouvée découpée en morceaux et jetée dans la Tamise.



D’un autre côté, nous avons fait aussi connaissance avec Adam Foole et sa fine équipe composée d’un ancien taulard et une gamine aux doigts de fées. Adam est l’ancien amant de Charlotte Reckitt et qui voudrait bien savoir ce qui est arrivée à son ex copine pour finir en puzzle grandeur nature.



770 pages qui sentent bon la grande aventure car on passera des bas-fonds à quelques salons feutrés, on se baladera dans les égouts, sur la Tamise, on jouera les monte-en l’air, aussi, sans oublier que nous voyagerons aussi dans le temps et l’espace, passant de Londres à l’Afrique du Sud et à l’Amérique en guerre.



Au travers des yeux et les souvenirs des deux personnages principaux que sont William Pinkerton et Adam Foole, on suivra cette enquête au plus près, tout en faisant de courtes incursions dans leur passé, ce qui pourrait apporter de la lumière sur leur présent et sur leur moi profond.



Les personnages sont remplis de doutes, tout un affichant un air d’hommes sûrs d’eux, ils ne sont pas manichéens, possèdent des qualités, des défauts et sont assez complexes dans leur portrait brossé. Rien n’est jamais tout à fait noir ni tout à fait blanc, chez eux.



Si les personnages ont leur importance, le décor qui les entoure en a encore plus et l’auteur a su créer une atmosphère qui colle aux doigts, une atmosphère réaliste et il faudra compter avec le personnage de la ville de Londres.



Parfois, il y avait quelques longueurs, une centaine de pages auraient rendu le rythme plus trépident, mais il aurait fallu pour cela sabrer dans tout le décor, et, ma foi, cela aurait été dommage.



Par contre, j’ai eu du mal au départ avec les dialogues car ils ne comportent ni tiret cadratin, ni guillemets. Heureusement qu’il y avait un saut de ligne, sinon, le roman aurait été indigeste.



Mon seul véritable bémol sera pour un petit manque de flamboyance dans le souffle dans la grande aventure épique : il a manqué un peu d’épices dans les personnages de l’équipe d’Adam Foole pour que je m’attache vraiment à eux.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          140
L'homme aux deux ombres

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui m’a offert un récit différent des mes attentes, mais qui m’a accroché. En effet ce roman n’est nullement, selon moi, un Thriller ou un roman de détectives, mais plus une histoire et une construction de personnages avec tout ce qui tourne autour, le tout porté par une image de fond accrocheuse et vivante. Le rythme est ains assez lent, prenant bien le temps de construire, ce qui colle parfaitement à ce récit, mais pourra surprendre ceux qui s’attendent à un récit policier. Les deux héros sont le point fort, je trouve, de ce roman, l’auteur nous proposant des personnages humains, complexes, denses, soignés et loin de tout manichéisme, qui cherchent à trouver leurs voies. C’est à travers leurs blessures, leurs questionnements et leurs évolutions qu’ils vont nous happer. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste, même si certains m’ont paru manqué d’intérêts. La toile de fond que dessin l’auteur, entre Londres, les USA en pleine guerre de Sécession et l’Afrique du sud, s’avère vivante et offre une ambiance oppressante, saisissante qui colle parfaitement au côté noir du roman et donne envie d’en apprendre plus. Alors après tout n’est pas non plus parfait, j’ai trouvé que l’intrigue policière manquait par moment de force, certaines intrigues secondaires n’apportent pas toujours grand-chose et surtout des longueurs se font sentir par moments. Alors rien de trop bloquant non plus, mais quelques pages en moins aurait sûrement rendu ce récit encore meilleur. La plume de l’auteur s’avère clairement soignée, dense et légèrement envoutante je trouve. Au final un roman d’ambiance et de personnages que j’ai apprécié et qui m’a offert un bon moment.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          140
L'homme aux deux ombres

Le récit se déroule peu avant que Jack l'Éventreur ne sévisse dans les rues de Londres et donne lieu à une lente confrontation entre William Pinkerton, fils du célèbre détective Allan du même nom et un escroc de haut niveau, Adam Foole. On les suit pas à pas dans les brouillards londoniens, faisant claquer leur canne à pommeau sur les rues dallées des quartiers huppés et malfamés de la grande cité, se cherchant mutuellement et taisant des secrets qu'ils partagent sans le savoir. Quelques retours au temps de la guerre de Sécession nous feront comprendre ce qui les lie tant l'un à l'autre, tous deux se jugeant dissemblables mais auxquels un homme à la forte personnalité relie implacablement ainsi qu'une forme de pensée commune. J'ai trouvé ce roman policier bien réussi et fort intéressant et même si la narration s'étire parfois en longueurs, on comprend que celles-ci ont été nécessaires lorsque la fin survient. Un bel exercice de reconstitution historique et d'évocation d'une époque révolue.
Commenter  J’apprécie          120
L'homme aux deux ombres

[...]

Il s’agit d’un long roman, presque huit cents pages. Il n’y a pas beaucoup d’action, mais je n’ai pas ressenti de longueurs. Il ne s’agit pas réellement d’un roman policier, ce côté est plutôt au second plan. On découvre surtout la vie de deux personnages : Adam Foole et William Pinkerton. L’histoire principale se déroule en 1885 à Londres. L’auteur fait quelques bonds en 1862, aux États-Unis et en Afrique du Sud en 1874, enfin le roman se termine par un épilogue en 1913.

Les passages sur la Guerre de Sécession, vue sous l’angle des services secrets sont très intéressants. Les personnages ont de l’épaisseur. Ils sont complexes, loin des stéréotypes. Je me suis vite attaché à Adam Foole. Il est étrange, impénétrable et il est rattrapé par son passé.

William Pinkerton est obsédé par un homme qui apparemment n’existe pas, que son père a poursuivi pendant des années : Edward Shade. Très lentement, le romancier tisse les liens qui relient les protagonistes. Et dans ce Londres brumeux, rien n’est blanc ou noir, tout est gris et complexe, comme la vie. Steven Price a réussi à rendre tangible son récit.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : https://www.aupresdeslivres...
Commenter  J’apprécie          70
L'homme aux deux ombres

J'ai apprécié la lecture du roman de Steven Price, j'adore le genre. Il s'agit d'un gros pavé. Le lecteur voyage beaucoup, que ce soit géographiquement ou historiquement (Londres en 1895, les Etats-Unis et sa guerre de sécession ou l 'Afrique du sud des Boers). Une intrigue intéressante dont une bonne partie est constituée de flash-back. Le scénario se construit tel un puzzle. Les personnages sont attachants. Néanmoins quelques remarques. Il reste à la fin du livre des zones d'ombre qui m'interpellent et qui me donne l'impression que l'auteur n'a pas tout maîtrisé les ficelles de son histoire. Il me reste beaucoup de pourquoi et donc des questions sans réponse ? Néanmoins je conseille sans hésiter.
Commenter  J’apprécie          40
L'homme aux deux ombres

Ce que j’aime dans les histoires qui se déroulent autour des années 1880-1914 c’est de voir l’expansion des techniques architecturales (entrée par exemple du fer et du verre), les changements dans les moyens de locomotion, les avancées technologiques (ex. : de la bougie à l’éclairage au gaz c’est d’ailleurs le titre original du roman « gaslight »!), l’arrivée de l’électricité et toutes les nouvelles sources d’énergie. Plus de lumière dans la rue ce qui semble éloigner les ténèbres alors que dans le même temps on voit l’émergence de nouvelles violences « politiques : attentats, anarchisme, révoltes, grèves… On retrouve cela dans ce que représentent le fer et le verre … et c’est aussi ce qui nous mènera à la première guerre mondiale et la fin d’un monde. (ici l’histoire se termine juste avant). Durant cette période historique où l’on voit de grands changements dans la société et les arts.



Le narrateur nous parle de l’accélération du temps. Tout va plus vite, que ce soit dans les transports ou la communication. On retrouve bien l’atmosphère londonienne des romans de Conan Doyle, Dickens ou les allusions au tristement célèbre Jack l’éventreur.



Ce roman met en scène William Pinkerton et sa célèbre agence de détective mondialement connue. Elle est tellement connue qu’on la retrouve dans plusieurs romans qui traite de ces thèmes là. Avec l’évolution des transports on voit aussi les grands bandits changer de continent et être poursuivis par des hommes comme William Pinkerton.



On va suivre en parallèle car liés à la quête de Pinkerton d’autres personnages qui sont plus du côté obscure. On découvre une partie des affaires impliquant d’Adam Foole, Molly, Japheth Fludd c’est le côté grand banditisme.



Entre Pinkerton et Foole il y a Charlotte Rickitt … qui elle est lié au fameux Shade… On se rend compte que tous se microcosme est lié mais cela je vous laisse le découvrir car c’est l’aspect enquête et intrigue.



Ce roman se lit facilement car nous avons l’intrigue principale et toutes les digressions sous forme de longs flashs back qui nous éclairent sur tel ou tel personnage. On va ainsi découvrir d’autres lieux comme l’Afrique du Sud et certaines parties de l’Amérique.
Lien : https://latelierderamettes.w..
Commenter  J’apprécie          30
L'homme aux deux ombres

Déception, je pensais lire un roman policier et éprouver le plaisir que j’avais pu ressentir à la lecture de l’aliéniste de Caleb Carr. D’ailleurs, une petite phrase de cet auteur en forme de compliment illustre la quatrième de couverture de l’édition poche.

Hélas, c’est lent et seuls les flashbacks sauvent l’ensemble en emmenant du souffle à cette enquête. Le livre m’est tombé des mains à la 300eme page et je ne l’ai pas ramassé… Les personnages principaux sont creux entre un Pinkerton en violence contenue et un gentleman cambrioleur sans charisme, une histoire qui manque cruellement d’action… Bref, pas pour moi !

Commenter  J’apprécie          30
L'homme aux deux ombres

hère lectrice, Cher lecteur,



À Londres, en 1885, la tête d’une femme est retrouvée dans la Tamise. Très vite, les enquêteurs dévoilent son identité : Charlotte Reckitt, une habile cambrioleuse. Le célèbre détective américain, William Pinkerton, est le dernier à l’avoir vue. Ce dernier est à Londres afin de traquer le terrible criminel Edward Shade pour l’inculper d’un incident remontant à la guerre de Sécession. Il croit qu’il y a un lien entre Charlotte et le malfaiteur. Mais, Edward Shade a-t-il existé? Est-il mort depuis très longtemps? Le doute plane…



Entre-temps, Adam Foole, un cambrioleur, revient à Londres car il a reçu une lettre de Charlotte Reckitt, son ancienne flamme. En apprenant que celle qu’il a aimée a été assassinée, il décide d’élucider le mystère entourant son meurtre pour la venger.

Foole et Pinkerton vont se rencontrer et partiront dans les rues brumeuses de Londres, là où il y a des prostituées, des médiums, des truands, afin de résoudre le meurtre de Reckitt, chacun pour un motif bien différent.



L’intérêt de ce roman repose sur les éléments tributaires de la réalité. Ainsi, grâce à ce récit, j’ai appris que les Pinkerton avaient existé et qu’ils avaient marqué l’histoire des États-Unis. Le père de William, Allan Pinkerton, est le fondateur de la célèbre agence américaine Pinkerton. Durant la guerre de Sécession, les employés des Pinkerton étaient responsables d’espionner les Sudistes et peu après, comme la police était quasi inexistante au Far West, les agents arrêtaient les gangsters de diverses façons et faisaient régner l’ordre. Par la suite, ils se rangeront du côté du patronat pour briser les mouvements syndicaux en les infiltrant. Et, j’ai découvert en lisant la page Wikipédia de cette agence, qu’elle était toujours active et qu’elle possède 48 000 détectives!



Mais encore, c’est un gros pavé de 730 pages que je viens de terminer. Ce que j’ai aimé, c’est que l’on a accès aux pensées des personnages principaux, Pinkerton et Foole, en alternance. À cet égard, le lecteur devient attaché aux deux figures discursives. Il y a aussi des retours dans le passé pour permettre au lecteur d’en apprendre davantage sur leur histoire familiale, leur psychologie, leurs motifs, etc.



De surcroît, j’ai apprécié les descriptions de Londres. Elles participent à la création d’une ambiance gothique rappelant Dickens. Par exemple, j’ai adoré suivre les personnages principaux dans les bas-fonds de la ville et j’ai trouvé leurs rencontres avec des êtres étranges captivantes.



William songea au réseau des égouts et au peuple de hors-la-loi, de marginaux et de réprouvés qui les hantaient. La probabilité de retrouver une fille que ces ténèbres avaient engloutie des années plus tôt était on ne peut plus aléatoire, à supposer qu’elle fût encore en vie.

Après avoir hésité un instant, il prit soudain la direction de Whitehall. La buée de son souffle planait dans l’air froid. Les eaux brunes de la Tamise bouillonnaient à ses côtés et au-delà les milliers de toits de la capitale vacillaient dans la brume. (p. 312)



Je trouve également la couverture de l’édition d’Alto magnifique! Dan Hillier a réalisé l’illustration et il l’a prénommée Big Smooke. Elle possède un je ne sais quoi qui la rend à l’image du récit… Un père mort, deux hommes dont le destin est lié… L’ombre du père composée de deux facettes. Cette dernière dévoile une passion tissée de page en page dans le brouillard de Londres.

Ceux qui aiment les histoires de meurtre dans un cadre historique avec des personnages finement développés seront ravis de plonger dans l’univers de l’écrivain canadien Steven Price.



Je remercie les Éditions Alto car j’ai apprécié recevoir ce service de presse et j’ai passé un excellent moment en compagnie d’hommes très attachants : Foole et Pinkerton.



https://madamelit.ca/2018/02/02/madame-lit-lhomme-aux-deux-ombres/
Lien : https://madamelit.ca/2018/02..
Commenter  J’apprécie          30
L'homme aux deux ombres

Il faut bien avouer qu'en tant que lecteur, on se laisse des fois séduire par un livre d'un regard. Pour un petit détail. Une couverture un peu smoky, une atmosphère victorienne, une enquête londonienne. Un petit quelque chose qui fait que l'on se lasse les yeux -presque fermés - dans la lecture d'un volume de plus de 700 pages sans frémir. C'est le cas avec ce roman, premier écrit - hormis des recueils de poésie - de Steven Price.



William Pinkerton revient à Londres. Il est fils d'Allan Pinkerton, un détective efficace mais brutal, mort sans avoir réussi a coincé le célèbre voleur Edward Shade. Il va croisé la route d'un gentleman un brin truand, Adam Foole. Ce dernier, après avoir reçu une lettre d'un amour perdu, va découvrir qu'il existe un lien entre elle, Charlotte et ce fantomatique mais mystérieux Shade. Ça parle de brouillard, de becs de gaz, de fumeries d'opium, de crasse et d'ombres, de pauvreté et de mauvaises odeurs.



Plus qu'une enquête c'est un jeu de portrait, une histoire de personnages. Steven Price esquisse au fil des pages la psychologie complexes de deux hommes aux univers diamétralement opposés, mais au bord du gouffre. Il n'y pas réellement de bon ou de mauvais, c'est plus subtil. Le récit voyage entre les bas-fond de Londres, les diamants de sang d'Afrique noire, la guerre de Sécession américaine, l'Ohio, l'espionnage...



Cette lecture - de plus de 700 pages, rappelons-le - est une histoire qui se déguste, et quelques longueurs se profilent à l'horizon malgré une plume ciselée et prenante. Il ne faut pas être presser et attendre de l'action et des rebondissements à chaque fois que l'on tourne une page. Le lecteur doit s'imprégner de cette atmosphère; du passif et de la personnalité de chacun. Un détail surprenant concerne la ponctuation. Dans un choix délibéré, Steven Price ne ponctue aucun des dialogues, ce qui est déstabilisant quand il s'agit de deviner qui parle. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
Commenter  J’apprécie          30
L'homme aux deux ombres

Le roman alterne deux points de vue masculins. Celui de William Pinkerton, un détective américain connu pour sa violence, sa ténacité. Et celui d’Adam Foole, un voleur, un homme qui fuit et dont le passé, on le devine rapidement, est aussi trouble que complexe. Au dessus de ces hommes plane le nom d’Edward Shade. Le premier le traque depuis des mois, prenant ainsi la relève de son père qui est mort sans venir à bout de cette quête. Le second semblait bien le connaître… Ces hommes sont indéniablement liés. Mais en quoi ?

L’Homme aux deux ombres nous plonge au cœur d’un Londres victorien saisissant de réalisme, dur, mystérieux où les ruelles, les souterrains des égouts, les maisons sont pleins de secrets et de recoins sombres. Les personnages, tous autant qu’ils sont, sont saisissants et nos deux protagonistes sont particulièrement charismatiques.



Nous, lecteurs, suivons cette chasse à l’homme mais découvrons également les passés respectifs de William et d’Adam. Pour ce faire, l’auteur nous envoie notamment en Inde, aux États-Unis (notamment pendant la guerre de Sécession) ou encore en Afrique du Sud, autant de voyages dans le temps et dans l’espace qui nous permettent d’en savoir plus et de comprendre peu à peu quels sont les liens qui unissent les personnages. Difficile, malgré tout, de se faire un avis sur ces deux hommes car ils sont fuyants, difficiles à déterminer et en cela, aussi agaçants que passionnants.



J’ai aussi beaucoup aimé les deux personnages féminins principaux, même si on les voit finalement peu. Soit Molly, la gamine des rues qui vit et intrigue avec Adam. Vraie petite femme malgré son jeune âge, brisée par la vie mais pleine de ressources. Quant à Charlotte et bien… Ce personnage de voleuse qu’on croise par petites touches m’a captivé. J’aurais tellement voulu en savoir plus !



Le seul défaut que je pourrais trouver au roman, c’est peut-être sa longueur. Elle est justifiée à bien des égards mais le roman fait quand même 771 pages. En le terminant, je me suis dit que l’auteur aurait pu faire bien plus court s’il l’avait voulu, sans forcément dénaturer son œuvre. Il y a des intrigues secondaires qui plombent un peu le récit central et qui, à la longue, peuvent faire un peu décrocher. Mais bon, cela n’empêche pas de se laisser séduire malgré tout car la plume de l’auteur est ciselée, fluide.

En quelques mots,



L’Homme aux deux ombres sera l’une de mes belles rencontres littéraires de l’année. C’est un roman que je n’ai pas peur de qualifier d’envoûtant. C’est un roman qui se déguste et avec lequel il faut prendre son temps. J’en ai apprécié les personnages, le décor, le style. J’ai aimé l’aspect tortueux de l’histoire, les secrets et bien sûr, la personnalité très sombre de l’œuvre. Je le conseille aux amateurs de polars historiques pleins de caractère, mais lents. Pas forcément à ceux qui recherchent un thriller ultra dynamique avec des rebondissements de folie toutes les deux pages.



Fait « marrant » : tout au long du roman, l’auteur ne ponctue pas ses dialogues. On arrive facilement à savoir qui s’exprime malgré tout !
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          20
L'homme aux deux ombres

Voilà une lecture des plus étranges, en tout cas, pour moi. Je ne sais pas trop quoi en penser, tellement elle m’a déstabilisée.

Tout d’abord, j’ai été très perturbée par le fait que les dialogues ne sont pas signalés, que ce soit par des guillemets ou des tirets. Certains paragraphes commencent par de la narration et se poursuivent par les propos d’un personnage. J’ai trouvé cette manière de faire très déstabilisante et gênante parfois pour savoir quel personnage parle. Par ailleurs, le style de l’auteur est agréable mais ce défaut a rendu ma lecture très laborieuse et pénible.

Ensuite, je m’attendais à un roman policier. Or, davantage que cela, le récit porte sur l’histoire des personnages, et nous dévoile leurs psychologies très fouillées. Et finalement, l’enquête passe presque au second plan. L’Homme aux deux ombres est un roman d’ambiance qui prend son temps, trop parfois et un véritable roman d’aventure qui nous fait voyager entre Londres, les États-Unis et l’Afrique du Sud…
Lien : https://humbleavis.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
L'homme aux deux ombres

Qu'il est difficile de me prononcer sur ce roman !

Je l'ai reçu dans le cadre d'un abonnement à une box littéraire, il correspond en tous points à ce que j'aime lire : thriller et romans historiques.

Jusque là tout va bien, ma lecture commence, se poursuit, les pages défilent et je ne rentre pas dedans, ni après 100 pages, ni après 200...



L'écriture est particulière, les dialogues ne sont pas signalés par la ponctuation habituelle mais sont intégrés dans le récit. On en vient parfois à ne plus savoir qui parle, ce qui m'a déstabilisée dès le début de ma lecture. Sans compter les descriptions des 2 personnages en parallèle, puis des aller-retour entre les époques, le tout sur plus de 800 pages.



J'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout mais sans grand enthousiasme, constatant parfaitement que l'histoire aurait du me plaire, mais je suis passée complètement à côté, sans doute pas le bon moment pour cette lecture, qui ne remet pas en cause les qualités de l'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          10
L'homme aux deux ombres

Deuxième roman pour le poète-romancier Steven Price. L'homme aux deux ombres est un polar psychologique qui sonde l'âme humaine comme peu de romans de genre savent le faire.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
Commenter  J’apprécie          10
L'homme aux deux ombres

Livre reçu dans ma box Kube. Le commentaire du libraire, et la 4ème de couverture m'ont tout de suite intéressée, et je me suis dépêchée de le commencer.



D'abord, Londres ! Une réussite du livre, on s'y croirait, avec ce smog qui rôde en permanence dans ses ruelles.

Malheureusement, c'est globalement une déception. J'ai été beaucoup perturbée par l'absence de marqueur de dialogue. Dommage ! Parfois compliqué de suivre qui parle, j'ai été parfois obligée de remonter une page pour me raccrocher aux branches !



Double dommage car l'histoire, comme les personnages sont intéressants et on a envie d'aller au bout de l'histoire, même si la lecture en est un peu fastidieuse.



Bref, une lecture en demi-teinte..

L
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Steven Price (73)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Meryl Streep

Ce film est l'un de ses premiers grands rôles après Voyage au bout de l'enfer. Tourné d'après le roman Le Droit du père d'Avery Corman, Kramer contre Kramer de Robert Benton, sorti en 1979, met en scène Meryl Streep contre:

Robert Redford
Dustin Hoffman
Richard Gere

8 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : Actrices , hollywood , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littérature , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}