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Critiques de Sylvie Arnoux (89)
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Une fin en soie

Encore une nouvelle auteure découverte grâce aux éditions 1115.



Sylvie Arnoux nous présente une novella qui fleure bon le Lyon de la fin du XIXe siècle. C’est entre autres un véritable guide touristique qui donne envie de découvrir la Croix-Rousse, la parc de la Tête d’Or, les traboules et le funiculaire surnommé « la ficelle ». L’auteure nous plonge dans une époque où les canuts – les ouvriers tisserands de la soie – œuvrent dans un marché économique considérable ; une époque, aussi, où les anarchistes donnent de la voix explosive et où la presse empile les choux gras. Son Lyon est légèrement teinté de steampunk (ou gaslamp ? je ne suis pas spécialiste à ce point) avec ces multitudes de zeppelins publics ou privés et ces robots d’usine, mais c’est presque anecdotique, de quoi donner une couleur particulière à l’histoire.



L’histoire, justement, se veut policière dans la mesure où il y a des disparues, des morts retrouvés dans la Saône et une enquête menée par un journaliste. Cependant Sylvie Arnoux renonce d’emblée à maintenir le mystère sur l’identité du meurtrier et les actes horribles qu’il réalise. Celui-ci a voix au chapitre, comme le journaliste. Il s’agit donc de découvrir comment ce dernier fera le lien, s’il y parvient.

C’est un peu dommage. Le suspense est absent – en tout cas fortement réduit – du simple fait de ce choix de récit. C’est un levier d’accroche de lecteur qui est perdu, à mon sens.



Mais malgré cela, le décor, les personnages célèbres évoqués comme Joseph Vacher « le tueur de bergers » ou le professeur Lacassagne – qui a participé aux débuts de la médecine légale – et l’envie de savoir quelle direction allait prendre l’histoire ont assuré une lecture agréable. La fin est particulièrement surprenante, quoique c’est probablement parce que je ne fréquente pas beaucoup d’auteurs comme Jean-Christophe Grangé ou Maxime Chattam.



Sylvie Arnoux a écrit un autre récit aux éditions 1115. J’irai voir de quoi il retourne un de ces jours.

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La malédiction d'Ashkar

Le jeune Gauvin ne peut plus supporter les destructions que le dragon Ashkar provoque chaque années dans les villages des Terres Lointaines.

Il décide de se rendre sur la Montagne Noire pour provoquer la bête dans un duel… étonnant.



Pour apprécier ce récit, il faut le prendre pour ce qu’il est (ce que je n’ai pas fait au début) : un conte que l’on peut raconter à ses enfants le soir. Il montre le courage, l’intelligence et la ruse d’un jeune garçon face à ce qui semble invincible. C’est agréable comme un dessin animé de Disney et cela n’est pas sans rappeler certaine scène du Hobbit . Cela peut faire gamberger votre enfant aussi, si vous lui en laissez le temps.



L’auteure Sylvie Arnoux écrit pour les enfants. Elle maîtrise le rythme, le merveilleux, le frisson dans le dos et les victoires de la rusée jeunesse. Ce récit est vraiment sympa. Passez le lire, cela ne vous prendra pas longtemps.

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Une fin en soie

Dans ce roman régionaliste lyonnais, un jeune journaliste est chargé d'espionner un grand soyeux, avant l'exposition universelle d'avril 1900 mais il enquête aussi sur la disparition de jeunes filles croix-roussiennes, après que le suspect ait été exécuté.

Je me suis plongée avec plaisir dans l'histoire de ma ville en cette période charnière, l'autrice évoque aussi bien les canuts que les anarchistes, Fourvière (j'ai appris d'ailleurs l'origine de ce nom propre), les Zeppelin et la "ficelle".

Une page de faits divers tirés d'un journal local est présentée au début de plusieurs chapitres, ce qui ajoute de l'intérêt au récit.

Ce petit livre est bien un thriller et la fin, qui m'a parue un peu trop abrupte, m'a donné des sueurs froides. Y a-t'il une suite ?
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Une fin en soie

Inattendu et fort réjouissant, ce petit roman (par le format et la longueur) reçu lors de la #massecritiqueBabelio "mauvais genre".



On est donc plongé dans le Lyon des soyeux, des canuts et des faits divers, fin XIXème, à quelques mois de l'exposition universelle. Des jeunes filles disparaissent, un jeune journaliste s'interroge tout en suivant de près l'essor d'un homme qui a réussi à créer une soie exceptionnelle.



Comme le roman est court, seuls un ou deux personnages sont un peu plus fouillés que les autres mais la construction du roman et de l'intrigue emporte l'adhésion du lecteur.

En effet, l'auteure distille ses infos et indices avec subtilité mais de manière à ce qu'on ait un temps d'avance sur l'enquête. Et on n'a qu'une envie, dévorer ce petit roman pour lire cette fin qu'on imagine...Et qui n'est pas celle qu'on attendait ! J'ai beaucoup aimé cette fin.



L'idée des lunettes extrasensorielles qui m'avait intriguéedans le résumé est vraiment excellente...Et c'est dommage qu'elle ne soit pas davantage exploitée. Mais il est vrai que le roman est court...



Quant à la forme de ce roman, ses petits détails visuels et illustrations qui donnent un côté vieux livre, ses extraits de journal qui nous plongent davantage encore dans l"histoire, c'est un vrai plus. Sans parler du titre et de l'image de couverture, tous deux très bien trouvés.



Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce petit livre ! Et pour les (heureux) détenteurs de liseuse, les ebooks de cet éditeur sont à petit prix. Un seul bémol : c'est écrit très petit...



Un grand merci à Babelio et aux Editions III5 pour cette lecture.
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Une fin en soie

Une petite lecture sympathique, mais pas inoubliable.

Parfois le style est un peu lourd, avec quelques répétitions, et parfois des tournures de phrases un peu étranges, de mon point de vue. Il reste cependant agréable à lire, avec des passages en argot plutôt marrants, même si rares.



L'ambiance steampunk est au rendez-vous, avec zeppelins et innovations fumantes, dans une ville de Lyon que l'auteure semble bien connaître, (et pour cause, après recherches, elle y vit, lol), mais sans qu'on soit perdu pour qui ne connait pas, comme moi...



L'intrigue est intéressante mais d'une part elle est assez classique, et d'autre part, on se doute vite de ce qu'il se passe, il n'y a donc pas beaucoup de suspens. Cependant on s'attache à ces personnages, même s'ils sont rapidement brossés, j'ai particulièrement apprécié Emile Bertrand et sa petite famille, de fait.



Le jeune journaliste Léopold n'est pas en reste, il est sympathique et hyper-actif, et en vrai journaliste va mettre son nez où il ne faut pas... Bref, ça se lit tout seul, d'une traite, et sans temps mort, et en un rien de temps !

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Une fin en soie

J'ai énormément aimé ce court roman. Pourquoi 4 étoiles, alors ? Et bien pour la frustration. La frustration d'un roman trop court, d'une histoire que j'aurais aimé poursuivre, d'un univers que j'aurais aimé continuer à parcourir, de personnages que j'aurais souhaité côtoyer plus longtemps. Parce que 100 pages çà n'est pas assez devant un tel matériau. Mais quel plaisir j'ai pris à parcourir ces pages, émaillées de pages de journal nous plongeant comme les lyonnais de ce roman steampunk dans l'affaire des jeunes filles disparues. Même si on devine assez vite de quoi il retourne.

Merci aux éditions 1115 et à Babélio pour la découverte de cette auteur, et surtout de votre maison d'éditions.
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La faculté des idées noires

A quoi cela sert d'avoir 26 mains si elles sont toutes de GAUCHE ! (Groupement Abracadabrant et Ubuesque de la Chienlit Harmonieuse des Ecrivains)



Cadavre exquis. Même si j'avais déjà entendu cette expression, je pensais benoîtement qu'il s'agissait d'une référence aux enquêtes policières. Que nenni, la préface soigne mon ignorance et me donne la clé de compréhension : il s'agit d'une œuvre collective où chaque auteur écrit un chapitre en ne prenant connaissance que de celui qui le précède. L'éditeur nous conte comment l'idée à germer dans l'équipe des éditions 1115.

Me voilà déjà conquis après seulement deux pages mais j'avoue avoir un faible pour cette micro maison d'édition : des couvertures léchées, des auteurs de talents et un prix mini mini (2€ en epub, 10 en papier). De quoi se faire plaisir tout en découvrant certains auteurs. Mais trêve de compliments, que vaut ce texte où 13 auteurs mêlent leurs plumes.



Au nord, c'étaient les corons

La terre c'était le charbon

Le ciel c'était l'horizon

Les hommes des mineurs de fond…

Voilà qui commence bien, pauvreté dans un territoire peu exploré, mais de suite on part à la capitale.



Voilà une sorte de Harry Potter pessimiste, absurde et burlesque. Pas de place à la morosité, tir à vue dès qu'elle approche en sortant l'artillerie lourde du rire. Seul hic, le burlesque et moi ne sommes pas amis. Terry Pratchett m'emmerde à l'extrême et c'est le cas ici. Pas un livre pour moi, pas mon style. Le premier chapitre avec son humour plutôt noir m'avait emballé, puis la déprime est arrivé face aux aventures abracadabrantes.

J'ai bien aimé tous les acronymes du bouquin, pleins d'imagination, surtout le GUD, le Groupuscule d’Ultras Demeurés, j'aime bien qu'on se moque des bas du Front.

Déçu donc de cette lecture dont j'attendais autre chose, mais je ne peux que saluer l'idée de faire ce cadavre exquis. En outre, chaque chapitre s'ouvre sur une petite illustration bien sympathique.
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Antho-Noire... pour Nuits qui font peur



La couverture est très belle, sombre, ce qui colle parfaitement au titre et au contenu du livre.



Dès que j’ai commencé ce livre, tout de suite j’ai été plongée au cœur de ces histoires. Elles sont très simples à lire pour le plus grand plaisir des petits comme des grands.



Mes parents dont des tueurs de Sylvie Arnoux



Dès le début, nous sommes plongés dans l’histoire, nous appréciions la plume de l’auteur et nous sommes tout de suite angoissés à l’idée de voir ce qu’il arrive au personnage principal. L’auteur nous fait croire certaines choses et nous y croyions jusqu’au bout. Elle pourrait aisément écrire des thrillers car elle manie merveilleusement bien le suspense. La fin nous fait bien rire et nous sommes heureux d’avoir lu ce récit rafraîchissant et terrifiant à la fois.



Le livre sans fin de Callie J. Deroy



Au début, on ne pense pas que l’histoire va être terrifiante, puis par la suite, on commence à comprendre qui est Tim (peut-être un peu trop tôt !). Nous nous doutons que la fin n’est pas celle que l’héroïne pense être et que l’histoire peut revenir nous faire peur. Les actions ne manquent pas à la fin et ça fait plaisir à lire.





À tes souhaits de Christophe Dolhent





Cette histoire est bien racontée mais nous ne supportons pas les personnages qui sont énervants et prétentieux. Nous n’arrivons malheureusement pas à accrocher à l’histoire à cause de ça et c’est bien dommage car ça aurait pu être un récit intéressant.





Terrora de Patrick Godard





Quel plaisir de retrouver des sorcières dans cette anthologie ! Nous sommes pour une part énervés contre le personnage principal au début puis, arrivés à la fin, nous sommes heureux de voir que cette jeune femme commence à comprendre certaines choses de sa vie. Par contre nous trouvons cette histoire un peu moins intéressante que les autres.





Le puits de Anne Goudour





Du début à la fin de ce récit, pas une seule fois nous nous ennuyons tellement il y a de l’action, le suspense et l’angoisse sont à leur comble. Nous tournons les pages avec facilité et nous souhaitons que cette histoire dure longtemps. Les détails sont stupéfiants ce qui fait que ce récit est très prenant et nous plonge dans la terreur.





La crique aux criquets de Yaël-July Nahon





Tout de suite, en commençant cette histoire, nous sommes pris au cœur du sujet. Comme si nous étions des fantômes aux côtés de nos personnages principaux, nous avons l’impression de vivre et ressentir tout ce qu’ils leur arrivent. À la fois terrifiant, angoissant et émouvant, ce récit est parfait pour nous distraire… un vrai régal.





L’île des soupirs de Christine Sevet





Cette histoire est très terrifiante, elle fait vite froid dans le dos car l’auteur nous intègre entièrement dans son récit en compagnie de nos deux jeunes personnages principaux. Les détails sont nombreux et très bien intégrés à l’histoire à tel point que nous avons vraiment l’impression d’y être.

Bien qu’en grande majorité nous soyons angoissés et terrifiés par ce récit, il a un gros côté émouvant et triste qui ne nous laisse pas indifférent.

On apprécie beaucoup la plume de l’auteur et on a hâte de lire d’autres de ses histoires.





Est-ce que j’ai aimé ce livre ?





En grande majorité j’ai apprécié ces petits récits qui m’ont fait peur, rire et me sentir triste. C’est vraiment un livre que je recommande pour tous les fans d’anthologies.
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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La guerre de Louise 1914-1921 : Parcours de..

La guerre de Louise est un ouvrage qui revient sur un fait méconnu, à savoir la déportation de populations civiles en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.



A travers le parcours de sa grand-mère, Sylvie Arnoux nous fait revivre une période sombre du premier conflit mondial. A la lecture de l'ouvrage, on s'aperçoit qu'elle ne s'intéresse pas seulement à sa grand-mère. En effet, bien que Louise soit le fil rouge du récit, Sylvie Arnoux s'intéresse également aux autres familles du village d'Herbeuville, voire même aux villages alentours. Herbeuville et les localités de la vallée de la Woëvre, à proximité de Verdun, sont parmi les premières à être envahies et occupées par les troupes ennemies. A partir de ce moment, on apprend que la population est "parquée" avant d'être envoyée en Allemagne dans des trains à bestiaux. On apprend alors que la déportation de population par ce moyen de transport existe avant la Seconde guerre mondiale. Une fois arrivée en Allemagne, hommes et femmes sont séparés, se retrouvent dans ces camps différents. Comme on peut se l'imaginer, ou non, leurs conditions de vie sont horribles, ils manquent de tout. Finalement Louise et sa mère ne reste que quelques mois en Allemagne, avant d'être rapatriées en France. La Lorraine étant une zone de combat, ces familles sont envoyées dans des départements du sud de la France, notamment dans la Drôme. Sur place, l'intégration est plus ou moins facile. On apprend ainsi que certains villages et villageois ne veulent pas accueillir de réfugiés. Comme quoi, un siècle plus tard, l'histoire se répète. Louise et a famille ne peuvent rentrer à Herbeuville qu'en 1921, car sur place, il n'y a plus rien, et la zone reste assez dangereuse.



Pour construire et écrire son livre, Sylvie Arnoux s'est appuyée sur de nombreuses sources. L'ouvrage est agrémenté de notes de Louise, de photos, de cartes, et de divers textes. C'est un livre que j'ai trouvé bien documenté. La lecture est aisée et fluide. L'auteur explique très bien les faits, alors même qu'elle n'est pas historienne. C'est un sujet que j'ai trouvé très intéressant, et qui mérite d'être connu. Je vous recommande donc la lecture de cet ouvrage.
Lien : https://elbooksmovies.wordpr..
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La forêt de Mauperdus

Un album magnifique sur la dyslexie et pour les dyslexiques. Adapté avec une police d'écriture qui leur facilitera la lecture. Mais aussi, pour tous les jeunes et les moins jeunes en quête d'une aventure sur fond de réalisme, pour faire connaître les "dys".

Des illustrations magnifiques qui feront voyager petits et grands.

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Mes parents sont des tueurs

Jack, un enfant de 11 ans, a des parents bouchers, férus d'horreur (tueurs en série). Un jour, le doute s'insinue... quelle viande servent-ils ? L'enquête mène à des réponses bien inquiétantes...

Une belle idée bien tournée, racontée par l'enfant sans que la qualité d'écriture soit oubliée. Un p'tit plaisir à lire adulte aussi.
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Antho-Noire... pour Nuits qui font peur

Le style d’écriture est léger, avec des phrases courtes et facile à lire. Les mots ou expressions qui pourraient être compliqués sont expliqués soit directement dans le texte, sinon dans des notes de bas de page.



Chaque histoire traite d’un sujet différent et il n’y a donc pas de répétition dans les idées abordées. Toutes ont pour personnages principaux des enfants permettant aux jeunes lecteurs de se plonger plus facilement au récit. Le but de cet anthologie est de faire peur et cela fonctionnera certainement pour les enfants puisque les histoires évoquent des thèmes qui peuvent s’avérer angoissants pour eux. Cependant, ils sont traités de manière à permettre à l’enfant que découvrir que si l’inconnu peut paraître angoissant, il suffit de s’y confronter afin de le comprendre pour pouvoir l’affronter sans peur, si besoin avec de l’aide.



J’ai aussi trouvé que le regroupement en anthologie est un bon moyen d’éviter que l’enfant ne se détourne de la lecture si jamais il n’a pas apprécié une des histoires. En effet, il peut passer directement à une autre et ne pas se bloquer sur le fait que s’il n’a pas aimé l’histoire d’un livre c’est parce qu’il n’aime pas lire. De plus, il me semble qu’il y a une certaine évolution dans le niveau du récit et de l’écriture au fil des histoires proposées, permettant d’accompagner les jeunes lecteurs dans leur évolution.
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Mes parents sont des tueurs

La petite histoire

C'est Jack qui nous raconte cette terrifiante histoire, celle de ses parents. Attention ! Ouvrez grand vos oreilles, Jack ne racontera cette histoire qu'une fois.

Mon ressenti et celui de mes élèves

J'ai fait une lecture à voix haute sans connaître le fin mot de l'histoire et découvrir avec mon petit groupe d'élèves venus écouter Jack un vendredi 13 à 13h 13. Je dirai que mon auditoire a été attentif, regard de connivence avec les plus grands 4e, qui ont vite vu où l'histoire nous menait quant aux 6e, ils ont bien flippé sur la première partie du récit. Un petit quart d'heure de lecture frisson plutôt apprécié et un texte qui se prête bien à la lecture à voix haute.
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Antho-Noire... pour Nuits Blanches

Des histoires...charmantes, en fait ! Alors je ne sais pas si je suis passée à côté du référencement, mais cela ressemble à de la littérature jeunesse ; il ne m'a pas semblé que cela soit précisé quelque-part. Je m'attendais à réellement passer des nuits blanches... C'est bien écrit, ça se lit bien (et vite) mais je n'ai pas vraiment tremblée, et j'ai plutôt trouvée les fins prévisibles. Petit coup de cœur toutefois pour "Jamais seul" de Solenne Pourbaix.
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Antho-Noire... pour Nuits qui font peur

Sept histoires par sept auteurs

Sept Univers pour faire aimer la lecture aux enfants, distraire les plus grands le tout à travers des aventures que chaque enfant qui sommeil en nous auraient aimé vivre.... ggrrrrr
Lien : http://www.lesoccupationsdel..
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La guerre de Louise 1914-1921 : Parcours de..

Je savais que les Allemands avaient occupé les villages français situés sur la ligne de front lors de la Première Guerre Mondiale, je me doutais que cette présence ennemie avait entraîné l'exode de centaines de personnes (c'est ce qu'ont vécu lors de la Seconde Guerre Mondiale mes arrières-grands-parents ardennais jetés sur les routes de l'exode avec leurs neuf enfants), mais ce que j'ai découvert avec stupeur par le biais de ce livre, c'est que certains villages ont été entièrement vidés de leur population, déportée en Allemagne dans des conditions inhumaines.

Louise voit l'arrivée des troupes allemandes dans son village début septembre 1914. Tous les habitants sont entassés dans l'église durant plusieurs jours tandis que les maisons sont livrées au pillage. Le manque d'aération, d'hygiène, de nourriture, entraîne la mort des plus faibles, vieillards et enfants en bas âge, ou encore la folie chez quelques personnes âgées.

Les occupants font régner la terreur, exige des otages et des rançons. Quand ils ne fusillent pas arbitrairement quelques villageois pour couvrir les bavures de leurs soldats.

Les femmes et les enfants sont ensuite séparés des hommes pour être envoyés dans des camps de concentration en Bavière. Ils sont parqués dans des wagons à bestiaux, sans bagages, sans eau, sans nourriture, pour être accueillis à Amberg sous les crachats et les insultes de la foule allemande, remontée contre les Français par les journaux de propagande. Seuls quelques Allemands leur montrent de la compassion.

Dans les camps, ils doivent à nouveau faire face à la promiscuité, à la malnutrition, au manque d'hygiène, à l'air vicié, qui favorisent les épidémies et emportent les plus âgés et les plus jeunes. Certaines femmes meurent en accouchant quand ce ne sont pas leurs bébés.

Leur quotidien est parfois momentanément amélioré lors de visites officielles afin de masquer les mauvaises conditions de détention. Quand des reproches sont tout de même adressés aux responsables des camps, ceux-ci se retranchent derrière la réputation de malpropreté des Français [réputation qui a survécu jusqu'à ma génération puisque ma correspondante allemande m'a un jour affirmé que nous les Français nous étions sales, sans aucune raison valable puisque nous nous douchons chez nous tous les jours, mais bon, bref, passons....].

En janvier 1915, la guerre perdurant, les femmes et les enfants valides sont renvoyés en France, mais comme la Lorraine est toujours le théâtre des combats, les déportés sont dirigés vers le sud du pays. Les Suisses, qui voit transiter par leur pays ces cortèges de réfugiés, sont effarés de leur extrême maigreur et de l'expression éteinte de leur regard.

Louise et sa mère sont logées dans la Drôme. Les réfugiés ne peuvent se déplacer ou travailler sans autorisation. Louise devra attendre février 1916 avant de pouvoir trouver un emploi.

La cohabitation avec les autochtones se dégrade au fur et à mesure de l'afflux de réfugiés. Si au début, les Provençaux se sont montrés accueillants, ils essaient ensuite de s'y soustraire, et le préfet est obligé de recadrer certains maires en leur rappelant le devoir de solidarité de tous les Français, et en menaçant quelque fois de recourir à la réquisition des logements. Mais la cohabitation n'est pas forcément plus aisée entre les réfugiés eux-mêmes qui sont obligés de se partager les pièces d'une même maison.

Avec son travail, Louise et sa soeur aînée, qui est venue les rejoindre, s'intègrent à la population, se font des amis, goûtent aux plaisirs des jeunes de leur âge. Ces connaissances lui seront utiles quand, lors de la Seconde Guerre mondiale, elle vivra un deuxième exode.

La fin de la guerre n'entraîne pas pour autant le retour immédiat des réfugiés car il faut sécuriser les anciennes zones de combat, assurer leur déminage, reconstruire. Le village de Louise ne possède plus une seule maison debout. Louise et sa famille sont enfin autorisées à retourner dans leur village en 1921, dans une habitation provisoire... Mais le père de famille est mort dans le sud, des séquelles de sa déportation comme d'autres Français...



Pour conclure, j'ai été effarée de découvrir ce pan de notre histoire, que je ne connaissais pas du tout, alors que je suis d'une région voisine. Pendant longtemps, jusqu'à il y a quelques années, peu d'historiens s'étaient penchés sur le sujet, plus intéressés par les souffrances des Poilus. C'est horrible de penser que tous ces civils déportés ont dû vivre avec ces souvenirs extrêmement douloureux sans pouvoir les partager avec le reste de leurs compatriotes. C'est un peu comme si l'Histoire niait ce qu'ils avaient vécu. Je suis choquée que les livres d'histoire de ma scolarité n'y aient jamais fait allusion ! Avec ce témoignage, l'auteure répare un peu cet oubli ! Dommage qu'il n'y ait désormais plus de survivants pour en prendre connaissance.

En tout cas, la lecture a été à la fois très instructive et très intéressante, mais également révoltante pour les traitements inhumains infligés à tous ces civils qui se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. Les carnets et photos de Louise constituent le fil rouge de cet ouvrage, mais l'auteure s'appuie également sur d'autres témoignages lorrains ainsi que les lettres de fonctionnaires français ou allemands.

Et l'on se dit avec tristesse que l'Histoire ne fait que bégayer, car ce témoignage fait écho à d'autres réfugiés, lancés sur les routes à cause de la guerre, déracinés et indésirés, mais cette fois cela se déroule de nos jours...



Merci aux éditions Entre-Temps et à Babelio pour ce partenariat !
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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Lola princesse rebelle

Un conte jeunesse pour sortir des codes et des clichés.



Lola est une princesse, cadette de la famille, elle n'a que des soeurs.

Ses soeurs et sa mère aiment les robes, les fanfreluches, les belles coiffures et tout le monde attend de Lola qu'elle prenne plaisir à s'habiller ainsi.

Seulement, Lola refuse tout net. "Non" est d'ailleurs le premier mot qu'elle prononce toute petite plutôt que Maman ou Papa. Lola grandit et continuera de s'habiller à sa guise pour être libre de courir, sauter.



Lola par sa persévérance réussira à faire "bouger les lignes" et les idées reçues dans ce royaume.



La graphisme est magnifique. Des couleurs, de la gaieté, du dynamisme.

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Antho-Noire... pour Nuits de Légendes

Dans toutes les nouvelles, un logatome a été imposé — stégobulle — et chaque auteur doit parvenir à caser quelque part ce non-mot. Une idée plutôt sympathique qui m'a rappelé l'époque où je faisais du théâtre !

La première nouvelle proposée par Sidonie Gatel, Lapis Lazulis, m'a beaucoup plu. On y retrouve une ambiance de "chasse aux sorcières" où certains doivent cacher leur véritable nature pour survivre. J'ai trouvé l'utilisation du terme imposé très réussie, peut-être la meilleure du recueil, à mon goût, avec celle de Barbara Cordier. Cela faisait très naturel et s'intégrait parfaitement. Dans d'autres histoires, j'ai presque eu l'impression d'un mot "rajouté après coup parce qu'il le fallait" et c'était dommage.

La deuxième nouvelle, Castrum Liberonis, de Sylvie Arnoux présentait une légende intéressante mais dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger. Sans parvenir à comprendre vraiment pourquoi cependant !?

Il y avait ensuite la nouvelle La renaissance d'Aya de Valérie Simon que j'ai bien aimée avec sa sombre histoire de malédiction... Le format et le style "nouvelle" m'a semblé très bien respecté là où d'autres récits de ce recueil m'ont plus donné un effet de "roman court" dans leur construction. Cependant, le déroulement reste très classique donc sans grand coup de théâtre pour moi.

Kirenka proposait ensuite une ambiance nippone avec Ren, la légende du chat-vampire. Si le titre prête à sourire, j'ai trouvé cette histoire très bien menée avec une belle originalité dans l'ambiance.

Le règne de Déléora écrit par Callie J. Deroy m'a beaucoup plu : j'ai aimé le renversement de situation et le très beau travail sur le point de vue dévoilé uniquement par la chute.

Le tueur des brumes de Barbara Cordier a également sur me plaire : une société matriarcale, une héroïne amorale... De bons ingrédients pour une nouvelle décalée !

Les couloirs de Vürdrang de Patrick Godard clôture enfin cette anthologie. L'écriture est ici plus dans un style light-fantasy. J'ai bien aimé le récit en lui-même mais j'ai eu beaucoup de mal à accrocher car il y avait, pour moi, trop de termes spécifiques à l'univers pour ce format d'écriture. Le recours systématique à la note en bas de page n'a pas su me titiller.



Au final, voici un recueil très varié et qui permet de trouver son bonheur, assurément ! La couverture (très chouette au passage !) indique "collection jeune adulte" mais rien d'infantilisant, au contraire !



À noter, ce livre est imprimé avec la fameuse police d'écriture adaptée aux personnes dyslexiques mais les textes en eux-mêmes (structures de phrases, choix du vocabulaire et donc des graphies) ne sont pas adaptés pour autant.
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Antho-Noire... pour Nuits de Légendes

Après le polar et l’érotisme, voici la fantasy et la proposition de s’adresser à un public « jeune adulte », soit à partir de treize ans. Avec cette étiquette, on pourrait craindre des textes édulcorés, moins tranchants que prévu, mais l’anthologie s’en sort avec les honneurs. Tout est bien noir, et on ne peut pas tellement dire que la violence nous est épargnée. La limite d’âge permet surtout d’éviter la tentation de flirter avec les limites de la décence et un lecteur qui apprécie les petits frissons sans pour autant s’amuser d’un étalage de perversions y trouvera facilement son compte. Sans aller dans la complexité, les textes sont loin d’être simplifiés à l’excès. Les treize ans et plus sont pris pour des lecteurs comme les autres et non des enfants à moitié analphabètes. J’ai tenu à ne pas trop trahir mon écriture pour ma nouvelle, et il a été agréable de constater que les six autres auteurs sélectionnés maîtrisent également très bien la langue, le rythme, la progression de leur histoire.



Lapis lazulis de Sidonie Gatel est certainement le texte le plus touchant de l’ouvrage. Il est très justement placé en premier, ce qui permet une entrée en douceur dans une série d’univers qui n’auront rien de très enchanteur. Nous avons une histoire assez classique de la fantasy sur un fond de chasse aux sorcières, avec une bonne progression. La petite présentation de l’auteur nous apprend qu’il s’agit de son premier texte publié, et c’est une entrée plutôt réussie dans le monde de l’imaginaire !



Castrum Liberonis est la nouvelle la moins fantasy de l’ensemble. Sylvie Arnoux s’appuie sur une légende régionale pour entraîner le lecteur dans une inquiétante guerre de pouvoir médiévale fantastique. En toute franchise, j’ai un peu moins adhéré. L’idée m’a semblé quelque peu trop ambitieuse dans ce format, et de manière parfaitement subjective, les histoires de pacte démoniaque me laissent souvent de marbre. Castrum Liberonis a cependant le mérite de proposer un univers moins dépaysant que les autres, en ajoutant à la diversité du titre.



Avec La Renaissance d’Aya, Valérie Simon propose certainement le texte le mieux écrit du collectif. Sa plume n’est pas débutante, et cela se sent d’emblée. Les schémas ordinaires du conte sont repris à la perfection. C’est à un point que l’on attend avec impatience la conclusion pour savoir à quel moment l’auteur décidera de nous emporter vers quelque chose de moins convenu. Heureusement, le fin mot est à la hauteur. J’ai apprécié le pastiche tout en regrettant que l’auteur ne donne pas des signes de ses intentions assez tôt. Le virement est un peu brutal, mais parfaitement cohérent, et on ne peut que sourire à la morale ironique qu’il nous livre.



Ren, la légende du chat-vampire permet de s’échapper un peu des châteaux-forts occidentaux, pour une visite au Japon médiéval. Le changement d’air fait du bien. L’écriture de Kinrenka est aussi fluide que légère, on apprécie le voyage inspiré par des légères plus orientales. En peu de pages, les personnages deviennent assez attachants pour que l’on s’inquiète de leur sort et, à ce titre, cette nouvelle est sans doute celle qui s’adresse le mieux aux adolescents.



Mon petit coup de cœur va cependant à Callie J. Deroy et son Règne de Déléora. Contrairement aux autres auteurs, Callie prend le parti de ne rien nous décrire d’autre qu’une bataille. L’action est immédiate, le personnage et la situation globale posée en même temps que le combat, et l’on se surprend à suivre un combat sur lequel on ne sait presque rien, à prendre parti pour l’héroïne de l’aventure sans connaître les tenants et aboutissants de tout cela. Même sans une chute assez délicieuse, le texte restait bon en exécutant à lui seul la prouesse de tenir grâce à une simple description coupée au milieu de ce qui semble une plus bien plus vaste fresque.



Une bonne surprise aussi avec Les couloirs de Vüdrang de Patrick Godard qui mise sur l’humour en nous contant le périple d’une drôle d’équipée composée d’un guerrier, du barde Rocquer Djonnie et d’une elfe défigurée. J’ai beaucoup aimé les fausses sources de bas de page qui permettent de compléter efficacement un univers jalonné de petites histoires et de créatures surprenantes. On sent que l’auteur s’amuse beaucoup avec le genre, et la conclusion à tout cela est une bonne manière de quitter la fantasy pour revenir à la réalité.



L’Antho-noire …pour nuits de légendes est d’une assez belle variété pour ne pas s’adresser uniquement aux lecteurs de fantasy, une simple préférence pour les fins glaçantes devrait suffire !
Lien : http://unityeiden.fr/antho-n..
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Antho-Noire... pour Nuits de Légendes

Une nouvelle anthologie de La cabane à mots, qui pour moi surpasse à chaque fois la précédente. Les thèmes changent, mais le bonheur de lire ces nouvelles est toujours au rendez-vous ! Nous voilà plongés cette fois dans l'univers médiéval et fantastique à la fois donnant de très jolies histoires, mêlant drôlerie, humour, sensibilité, noirceur...Toujours le système de recueil de nouvelles, donnant du rythme à la lecture, la possibilité de lire celle que l'on veut, dans n'importe quel ordre...Et surtout, La Cabane à Mots donne la possibilité à de nouveaux auteurs de s'exprimer, et c'est vraiment sympa de leur donner une chance d'être publiés, et dans celle-ci, il y a 3 nouveaux auteurs..bravo à eux !! Et enfin, et c'est très important de le signaler, toujours cette police d'écriture pour dyslexique, comme dans la précédente Antho-noire, aidant à la lecture et ne gênant nullement, c'est vraiment quelque chose que j'apprécie beaucoup. La Cabane à Mots aide aussi bien les auteurs que les lecteurs et je les en remercie !! Toujours la même particularité, un mot comment dans chaque histoire...à vous de le découvrir ! J'ai beaucoup aimé ce nouvel opus, vraiment de très bonnes histoires avec des fins à me couper le souffle, très très bon moment, plongez vite dedans! Et un dernier point....comme vous pouvez le voir, une superbe couverture !!
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