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Critiques de Tanaka Ogeretsu (70)
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Escape Journey, tome 3

J’ai tout de suite été attirée par les couvertures aux couleurs vives de « Escape Journey ». Ce manga tranche de vie est présenté avec un résumé classique mais accrocheur. Un simple feuilletage du premier tome permet de se rendre compte de la qualité des dessins. Je me suis donc lancée dans la lecture de cette trilogie avec un fort apriori positif et je n’ai pas du tout été déçue.



Avec ce titre, on se rend très vite compte qu’on est tombé sur un récit bourré d’émotions finement travaillées. La mangaka n’a pas besoin de chausser de gros sabots pour nous faire comprendre les sentiments qui animent les différents personnages. Dès le premier chapitre de « Escape Journey » le passif qui lie Taichi et Naoto nous est révélé. Il ne s’agit pas de deux inconnus se rencontrant par hasard et développant un amour réciproque. Les choses sont plus complexes que ça et n’en paraissent que plus réelles.



Ces deux garçon se sont connus au lycée et ont déjà partagés une relation très forte. Mais on comprend vite que les choses ont mal tournées entre eux. Pour Naoto, retrouver Taichi lors de son entrée en faculté est à la fois une chance et une malédiction. Il ne veut absolument pas répéter les erreurs du passé mais semble ne pas se faire confiance pour respecter ses propres souhaits. Taichi, quand à lui, laisse planer une aura de mystère autour de son ressenti à l’égard de cette situation. Il faudra au lecteur un peu de patience pour en savoir plus sur ses désirs et ses doutes.



Le sujet de l’homosexualité est abordé ici avec un soucis d’authenticité. Bien entendu, c’est une vision nippone de cet amour « hors-norme » qui nous est présenté dans « Escape Journey ». Les codes amoureux ou les embûches auxquelles les protagonistes vont devoir se confronter ne sont pas identiques à ceux que pourraient rencontrer un français dans la même situation. Le lectorat occidental trouvera donc le point de vue d’une société différente de la sienne sur ce sujet bien plus tabou au pays du soleil levant que chez nous. La lecture est donc instructive en plus d’être divertissante. Aucune lourdeur n’est présente dans ce manga et je pense que Tanaka Ogeretsu a beaucoup réfléchie aux tenants et aux aboutissants d’un tel amour avant de choisir les réactions que ses personnages pourraient avoir à propos de sujet importants, voir capitaux.



Comme je le disais au début de ma chronique, j’ai trouvé les dessins de « Escape Journey » particulièrement beaux. La mise en page est plutôt fournie en petites cases, mais cela n’alourdi pas inutilement la lecture. Au contraire. Avec ces trois tomes, vous en aurez pour votre argent. Ils sont épais et contiennent beaucoup de chapitres. Le rapport temps de lecture/prix est donc plutôt avantageux.



Pour ma part, ce titre fait parti des très bonnes trouvailles que j’ai pu faire dans le genre yaoi. L’histoire racontée est belle et crédible, les personnages sont attachants et il n’y a pas de sexualisation outrancière ou abusive de l’intrigue. J’ai parfois ressentis quelques flottement en ne comprenant pas toujours du premier coup les intentions ou les réactions des personnages. Mais j’imagine que le fossé culturel qui me sépare d’un jeune adulte Japonais en est sans doute plus la cause qu’un défaut de qualité du manga.



Bref, je recommande fortement ce titre à celles et ceux qui cherchent un très bon Yaoi un peu moins superficiel que la moyenne. Ici, vous trouverez un belle romance agrémentée de personnages secondaires intéressants et d’une réflexion sociale logique et très délicatement abordée.
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Daisy jealousy

Avec la flopée de oneshots de Boys Love qui sort, il est parfois difficile de trouver celui qui sortira du lot, celui qui nous fera vibrer ou celui qui sera un peu plus original que les autres. Je pensais détenir celui-là avec Daisy Jealousy qui pour la première fois pour moi traitait du monde de l'animation 3D, malheureusement un héros bien trop insupportable m'a fait rater ce rendez-vous...





L'autrice pourtant je la connais et j'ai apprécié une de ses précédentes séries : Escape Journey, avec des héros sont étudiants ce qui changeait de mes habitudes. Mais déjà, il y a ces petits détails qui passaient mal à l'époque comme un héros fatigant et des scènes de sexe inutiles. En revanche, la chronique de leur malaise dans leur éveil à une sexualité différente de la norme et des sentiments pour une personne du même sexe qui sonnait juste avait sauvé ma lecture. Ce ne fut pas le cas ici.



Je reconnais cependant, que même si je n'y connais rien au milieu ou peut-être justement pour ça, j'ai trouvé très intéressant de suivre deux programmeurs : l'un plus modélisateur, l'autre plutôt animateur. C'était intéressant de plonger dans les particularité de ce milieu même si on reste en surface. J'ai apprécié de les suivre depuis leurs années d'étudiants jusqu'à leurs premiers jobs avec les projets qu'ils avaient à monter et la passion qu'ils partageaient pour ce milieu. J'ai aussi trouvé intéressant que ce soit l'une des dynamiques si ce n'est LA dynamique forte de leur duo, avec notamment la question de la jalousie professionnelle.



Le problème c'est qu'en introduisant cela, l'autrice en a aussi fait la caractéristique principale de l'un des deux personnages : Misaki et il en est juste devenu insupportable. Son complexe d'infériorité vis-à-vis de Kaname qui est un petit génie dans le domaine était insupportable. Ça l'a rendu aveugle à ses propres compétences, ce qui est bête vu que chacun avant quand même son domaine où il était plus doué que l'autre. Mais en plus, ça l'a rendu bête et méchant, et vu que Kaname est quelqu'un de très effacé avec peu de personnalité, il n'y avait pas grand-chose à sauver pour rendre leur couple intéressant...



L'autrice fait pourtant des efforts. Elle mélange assez bien romance slow burn et thématiques autour des études, du premier emploi, de l'évolution professionnelle, de la rivalité dans la même branche. Elle essaie aussi d'insérer de petites scènes romantiques, même si le baiser imposé du début ne m'a pas trop plu et que les héros sont bien maladroits et s'exprime trop peu. Elle pimente aussi pour les amateurs de quelques séances de sexe sexy. Mais rien n'y a fait, je n'ai pas réussi à accrocher à ce que je lisais.



Je salue l'initiative d'avoir écrit une romance avec un cadre qui sort de l'ordinaire et donne envie de s'intéresser aux métiers de l'animation, à leurs codes et à leurs défis. Je déplore la romance qui est vraiment trop sous le signe de l'emprise et de la jalousie, ce qui la rend maladroite et pas agréable à suivre à mon goût. C'est bien beau de vouloir être original, encore ne faut-il pas oublier le coeur de ce type de récit : les personnages. Et à les rendre détestable ou trop effacé, ça pêche et pas qu'un peu. Un rendez-vous manqué...
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Love whispers, even in the rusted night

Ce manga traite d'un sujet plutôt méconnu à savoir les hommes battus dans les couples gay. C'est vrai que ce phénomène de violence conjugale n'est pas propre à l'hétérosexualité. Or, la violence ne devrait en aucun cas avoir une place à jouer dans les relations entre les êtres humains et ce quelque soit le sexe.



La souffrance du héros s'exprime d'une façon assez touchante car il ne se plaint pas de cette situation auprès de son entourage. Puis, il va faire une rencontre d'un ami du passé et cela va changer les choses.



Là encore, je me laisse emporter par le thème qui m'a touché. Pour le reste, c'est assez classique avec un style graphique tout de même assez soigné. La fin laisse entrevoir un espoir ce qui fait parfois du bien.
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Neon Sign Amber

Il s'agit d'une romance nocturne dans le milieu des boîtes de nuit où peuvent se faire des rencontres. Notre héros a visiblement des difficultés avec les femmes car son visage est un peu inexpressif.



Du coup, ses interlocutrices ne savent pas analyser ce que pense Ogata ce qui le fait profondément souffrir. Cela serait une grande tare dans la société japonaise. L'auteure Ogeretsu Tanaka ira plus loin en dénonçant subtilement certains problèmes que doit rencontrer cette communauté.



Encore une fois, on observera une certaine douceur des sentiments mais face à la dure réalité de la vie. Notre héros trouvera une personne qui arrive à percevoir ce qu'il ressent même quand il goutte un plat culinaire. Pouvoir s'assumer n'est pas très facile.



Côté graphisme, c'est très beau avec des visages fins et séduisants. Bref, une oeuvre de qualité ce qui est plutôt rare pour le genre.
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Love whispers, even in the rusted night

Ce livre est à réserver à un public averti. Parfois, cet avertissement cache une histoire presque anodine, voire une bluette. Ce n’est pas le cas ici. Et j’ai bien du mal à recommander ce livre même s’il traite d’un sujet rarement évoqué : la violence conjugale dans les couples homosexuels.

Qui se soucie d’un homme qui arrive au travail avec des traces de coups, des bleus ? Pas grand monde, si ce n’est pour dire que cela risque de faire fuir la clientèle. Puis, c’est bien connu, les hommes sont bagarreurs, ils aiment à échanger des coups, et parfois, ou plutôt souvent, c’est Yumi qui en a les séquelles. Il n’est que Mayama pour se poser des questions, et forcer Yumi à y répondre.

Ils ont été amis, au collège. Déjà à cette époque, comme le montreront des retours en arrière, il y avait des choses qui n’allaient pas dans la vie de Yumi. Plutôt que de savoir pourquoi son petit ami Kan est devenu violent depuis qu’il travaille (encore qu’une critique du monde du travail au Japon serait bienvenue), je me demande pour quelles raisons Yumi s’est mis à accepter cette violence quotidienne, pourquoi il a si peu d’estime de soi. Non, il n’attend pas non plus que Kan change, il reste, sans aucun espoir, si ce n’est que les bleus disparaissent vite ou qu’une mèche de cheveu parvienne à cacher sa cicatrice.

Les images sont crues, et même en noir et blanc, les chairs sanguinolentes se devinent. Les scènes de sexe ne sont pas en reste non plus – même si Yumi a eu du mal à accepter l’amour de Mayama, il n’a aucun mal à accepter ses faveurs. Un final assez fréquent dans ce genre de manga. S’il est une leçon à retenir, c’est que les victimes de violence s’en sortent pas toute seules. Dans un même genre, j’ai préféré Cut de Toko Kawai, qui est pour moi un modèle difficile à dépasser.
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Escape journey, tome 2

Un deuxième tome qui corrige les défauts du premier mais auquel il me manque encore quelque chose pour être un coup de coeur.



L'autrice fait faire à ses personnages un petit bon dans le temps, pour retrouver Naoto et Taichi trois ans après les derniers événements. Leur couple est désormais établi semble-t-il mais c'est maintenant qu'arrivent les épreuves. Le procédé est éculé et les problèmes qu'ils rencontrent sont malheureusement vus et revus. Je le regrette d'autant plus que j'apprécie vraiment le couple et les personnages individuellement aussi. J'aime les voir chacun se questionner à la fois sur leur couple et sur leur coming out individuel, l'autrice montrant que ça n'a encore rien de simple à l'heure actuelle au Japon. Cependant faire coïncider ces questions avec la fin de leurs études, les retrouvailles de Taichi et sa mère, ainsi qu'avec l'arrivée dans leur vie de Nishina, un artiste gay mal dans sa peau suite à un premier amour déçu, ça fait très cliché. Je comprends la nécessité de ces ressors scénaristiques pour faire bouger et se questionner les personnages, mais ça ajoute surtout du mélodrame, un mélodrame qui sonne creux chez moi. Du coup, même si j'aime les personnages, leur identité et leurs sentiments, je coince avec la façon dont l'ensemble est mieux en scène.



Par contre, je note qu'il y a eu des vrai progrès faits sur les points que je trouvais négatifs. Il n'y a plus de sexe à tout va pour combler les manques de l'intrigue. Au contraire, les scènes se font discrètes. Le graphisme de l'autrice a également grandement progressé. C'est fou comme son trait est plus expressif, plus fin, moins mastoc. On y gagne en profondeur, même du côté des décors et j'en suis ravie !



Avec ce tome, j'ai eu le plaisir de voir des défauts effacés mais la peine d'en découvrir d'autres. J'espère que le 3e et dernier tome sera celui qui arrivera enfin à équilibrer tout ça.
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Escape journey, tome 2

Dans le second opus, nos deux garçons ont bien mûrit. En couple depuis un moment, ils vivent leur relation plus sereinement bien que très peu de gens, même parmi leurs proches, soient au courant.

Petit à petit, ils commencent à penser à ce qui les attend après la fac et leurs angoisses mêlées à ce qu’ils savent que la société pense d’eux va les amener à faire quelques erreurs et à retomber dans certains travers de leur adolescence.



Ce tome, c’est aussi l’arrivée d’un nouveau personnage, Nishina. Beau garçon torturé par des raisons assez habituelles pour le genre, mais non dénué d’intérêt pour autant. En s’insinuant entre nos deux héros, il va les forcer à réfléchir à ce qu’ils éprouvent l’un pour l’autre et à ce qu’ils sont prêts à faire pour sauver leur relation.

Clairement, du point de vue de Nao ce nouveau venu ne représente aucun danger, c’est évident dés le début. Ses sentiments sont clairs dans son esprit et il lui en faudra plus pour aller voir ailleurs. Pourtant, je ne peux m’empêcher de le préférer un peu à Taichi, et ce bien que je n’ai plus aucun grief à son encontre. Un retournement est-il encore possible dans les tomes à venir ? Qui sait.



J’aime la galerie des personnages secondaires. Même si on ne les voit pas énormément, iels sont beaucoup plus construit·e·s que dans nombre de mangas. Loin de n’être là que pour sublimer les héros, iels se sont vu accorder une vraie personnalité et leurs (micros) arcs narratifs ne sont pas dénués d’intérêt. De plus, le fait qu’une partie des amis soient des amies et qu’elles ne soient pas représentées comme des nunuches, ça fait plaisir.



Le traitement de l’homosexualité des héros est aussi intéressant. L’autrice a su doser habillement les informations et les réactions pour nous dépeindre une scène plus proche de la réalité que ce n’est bien souvent le cas. Ici, tout le monde n’est pas gay, certaines discriminations sont mises en évidences, mais surtout on a droit à des réactions positives de l’entourage (ou au moins d’une partie de celui-ci) nous évitant de tomber dans l’exact opposé des yaois full gays ou un avenir paisible et heureux est inimaginable et où la vie ne peut être qu’un enfer si on est outé.

Je pense qu’on a besoin de représentation comme cela. Même si tout est loin d’être rose dans le quotidien de Nao et Taichi.
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Neon Sign Amber

Bonjour la compagnie !



Aujourd’hui je vous retrouve pour vous parler d’un yaoi sorti il a peu chez Taifu Comics, avec le One-Shot Neon Sign Amber que j’ai trouvé particulièrement intéressant.



L’histoire de ce manga nous présente deux hommes assez différents, mais qui vont se rencontrer parce qu’ils fréquentent la même discothèque. L’un y travaille et l’autre y vient chaque soir avec une nouvelle conquête féminine. Ogata (l’employé de la boite) va très vite remarquer le petit jeu de Saya et s’intéresser petit à petit à cet homme qui bien qu’il arrive avec une nouvelle femme au bras chaque soir, fini toujours par se faire jeter au petit-matin.



Le début peu paraitre un peu bizarre dit comme cela, mais l’on ne parvient pas tout de suite à cerner ces deux hommes qui sont incompris par la société. Très vite, ils vont se rapprocher et devenir amis et s’aider l’un et l’autre. Grace à la bonne humeur éternelle de Saya, Ogata va peu à peu se dérider, lui que tout le monde considère comme quelqu’un de taciturne et inexpressif.



Mais celui qui cache le plus profond mal-être c’est Saya, qui vit très mal son homosexualité et qui essaie tant bien que mal de le cacher en s’affichant avec diverses femmes. Je ne vous dirais pas les origines de son malheur, mais la mangaka maitrise parfaitement sa plume et nous raconte une histoire cohérente et hélas bien trop réaliste. Elle n’en fait jamais trop et dépeint avec justesse une société qui ne supporte pas vraiment les différences.



Niveau scénario, cela manque un peu d’histoire à proprement parler, car tout est centré sur la relation entre Saya et Ogata, et comment ils évoluent en se fréquentant jour après jour. Les dessins sont vraiment très beaux, avec des cases franches et incisives. Les scènes de sexe sont quasiment inexistantes, sauf à la toute fin, ou l’on sent bien que cela est rajouté pour remplir le cahier des charges de tout bon yaoi qui se respecte. C’est d’ailleurs un peu dommage que beaucoup de yaoi se terminent ainsi, car bien souvent on pourrait s’en passer. Il suffit de lire Le mari de mon frère, qui certes n’est pas un yaoi pour se rendre compte que l’on peut parfaitement parler de l’homosexualité et du mariage pour tous sans avoir une seule scène de sexe.



Pour ce qui est de l’édition, c’est toujours aussi bien avec Taifu Comics. Nous n’avons droit qu’a une seule petite page couleur, ce qui est dommage mais toujours bon à prendre. La traduction est une nouvelle fois assurée par Isabelle Eloy, dont on a pu apprécier le travail sur Love Rookies, Omae wa Hitsuji ou plus récemment sur Color Recipe.



Un dernier mot sur la mangaka, bien connue des lecteurs de yaoi puisqu’il s’agit de Ogeretsu Tanaka déjà édité chez Taifu Comics avec ses autres oeuvres que sont Escape Journey, The proper way to write love et Love Whispers, even in the rusted night. La qualité de Neon Sign Amber est telle que le titre a été cité dans le Top 3 des meilleurs Boy’s Love publié en 2016 aux Chil Chil BL Awards.



Bref, si vous cherchez une romance yaoi bouleversante et réaliste, alors Neon Sign Amber est fait pour vous. Un excellent One-Shot maitrisé de bout en bout !


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Love whispers, even in the rusted night

Avec ce manga nous entrons dans la vie assez mouvementée de Yumi. Ce jeune homme plutôt mignon est à la recherche d'un emploi et vit tantôt chez lui tantôt chez son petit ami Kan. Ils ont une relation depuis le lycée pourtant depuis que Kan est entré dans la vie arrive, les choses ont un peu changé ente eux.



Kan est despotique, violent et égoïste. Il prend sans demander, il décide de tout et même de la vie de Yumi. Ce n'est pas inhabituel qu'il l'a frappé avant de lui faire l'amour avec violence.



Mais Yumi est amoureux et accepte tout sans regimber.



Enfin tout jusqu'au jour où une mission interim l'amène à travailler dans un petit restaurant sympa de quartier près des facs.



C'est ainsi qu'il va retrouver une vielle connaissance de ses années collège, Mayama.



Nous avons ici un manga Yaoi assez soft dans les images de scènes torrides mais pourtant très fort au niveau des émotions transportées.



Yumi, jeune homme qui accepte la maltraitance par amour nous fait de la peine. Il semble cacher beaucoup de détresse derrière ce sourire toujours lumineux. Son regard terne lui ne ment pas.



Et surtout pas à Mayama, ce camarade de collège qui représentait beaucoup pour lui et qu'il a perdu de vue. Mais le revoici dans sa vie.



Car Mayama a toujours été assez renfermé sauf avec Yumi. Pourtant malgré cela il savait le comprendre ou du moins faisait tout pour essayer. Et en cela il n'a pas changé. Alors quand il voit des traces de violence sur le visage de son ami, de celui qui lui a fait batte le coeur durant des années il essaie cette fois encore de comprendre et de le faire réagir.



Nous avons là un simili triangle amoureux qui inclue deux extrêmes : le violent et l'attentionné.



Que choisira de faire Yumi?



Car bizarrement le lecteur ne va pas forcément déteste Kan. Cet être violent, égoïste et despotique semble être mal dans sa peau, peu confiant et l'on en vient presque à le prendre en pitié.



Tamaka Ogeretsu nous a fait là des personnages complexes chacun à leur manière. Mais qui ne sont ni tout blanc ni tout noir. Et j'avoue que les illustrations sont magnifiques pour représenter en une image un sentiment aussi fort que la détresse, le désespoir ou la peur. Les visages sont expressifs et ce manga n'est composé quasiment que de gros plans. On ne peut donc rater aucun des ressentis des personnages, aucune pensée qui les traverse.



Même si le sujet de la violence conjugale m'a quelque peu gênée, ne sachant comment réagir face à Kan , j'ai suivi avec attention toute cette histoire. Elle laisse un sentiment mitigé de satisfaction pour la manière dont elle est traitée et cependant d'un peu de gène pour cette situation de voyeurisme qu'elle nous laisse. Nous ne sommes que spectateur des violences envers Yumi, nous ne pouvons rien y faire et en cela c'est frustrant et donne un sentiment de malaise.



Pourtant lorsqu'il va se reprendre en main un peu forcé par le destin j'ai trouvé que Yumi restait malgré tout un jeune homme timide et introverti. Même dans le bonheur il semble avoir du mal à s'exprimer. Mais pas autant de Mayama qui lui devient carrément autiste dès qu'il s'agit d'amour. Pourtant ils forment un duo vraiment attachant et on ne peut qu'apprécier la tournure des événements.



C'est donc une belle découverte pour laquelle je remercie les Editions Taifu Comics.



Je tiens à préciser cependant que certaines scènes assez violentes peuvent choquer les âmes sensibles. Car l'on peut être amateur de Yaoi mais sensible à la violence. Ici nous trouvons les deux et je pense qu'il faut ne pas l'oublier en ouvrant ce manga pour la première fois.
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Daisy jealousy

Une histoire de jalousie et de pression dans le domaine du jeu-vidéo, plus exactement dans le développement et l'animation 3D. J'ai trouvé intéressant que la mangaka nous plonge dans ce milieu de façon réaliste sans en faire trop pour pas nous perdre dans les termes trop techniques. J'ai été étonné qu'elle parle des crunchs dont le métier en subi assez souvent.



Les deux héros sont des étudiants, Misaki veut à l'issue des ses études entrer dans une célèbre boite de développement mais son manque d'assurance et la présence du prodige Kaname va chambouler ses ambitions. Il va naitre en lui une certaine jalousie envers son ami malgré la bienveillance dont Kaname fait preuve envers lui.



Je regrette que la romance et la relation entre les héros tourne trop sur les non-dits et l'incompréhension des personnages. le thème de la jalousie est maitrisé, mais je dois avouer que ça m'a rendu le personnage de Misaki assez désagréable et antipathique. Même si son manque de confiance en soi est touchant, mais sa colère est détestable dès qu'il s'en prend gratuitement à Kaname qui lui, à contrario, j'ai aimé. Il est bienveillant et son amour est joli, il manquait juste parfois de plus de caractère.



Ça reste un manga original pour son milieu mis en avant. Les dessins sont beaux. L'auteure a voulu traiter sur la jalousie et le fait bien mais du coup, je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage de Misaki. C'est tout de même une histoire sympa à lire, plus ou moins classique dans la trame avec des passages drôles et mignons.
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Neon Sign Amber

Aujourd'hui, je sors de ma zone de confort et reviens avec un manga Yaoi assez chaud je dois dire. 



Parlons tout d'abord de l'aspect général de ce manga !

La couverture est colorée, attirante et assez simple. On découvre les personnages principaux, rien de très révélateur sur le contenu du manga. Les mentions "Yaoi" et "Pour public averti" sont visibles et c'est très très bien ! Pas besoin d'ouvrir le livre et de tomber sur une image "choquante" pour se dire que finalement ce n'est pas pour moi ou ce n'est pas pour mon enfant ! Le seul point négatif que je trouve à cette couverture, c'est le titre. De mon point de vue, il n'est pas très lisible au premier coup d’œil. C'est dommage.

Quant aux dessins, parfois simples, ils sont agréables à regarder, le graphisme est correct, les décors sont assez détaillés et les personnages sont bien travaillés. Nous pouvons parfaitement reconnaître les protagonistes et les différencier. C'est un bon point ! On se plonge plus facilement dans l'histoire, lorsque le dessin est plaisant. 



Parlons maintenant de l'histoire et des personnages !

Dès la première page, nous suivons le quotidien d'Ogata qui est un très beau jeune homme avec une légère particularité : son visage est inexpressif. Ce petit détail l'empêche d'avoir des relations de longue durée avec des femmes. Un soir, alors qu'il travaille dans un night-club, il rencontre Saya, un autre très beau jeune homme qui a la réputation de Don Juan. Ce dernier drague une femme différente chaque fois qu'il vient en boîte, ce qui signifie, tous les soirs. Les deux hommes vont donc se voir régulièrement et se côtoyer. Ogata est intrigué par Saya et va tout faire pour apprendre à le connaître. Je ne vais pas développer d'avantage pour ne pas spoiler, mais je vais vous préciser une chose. L'histoire ne se déroule pas uniquement sur le lieu de travail d'Ogata, les personnages vont être amenés à se voir ailleurs. 

Maintenant que le contexte est posé, je vais parler des personnages qui sont très intéressants (Je regrette un peu de ne pas avoir cette petite fiche de présentation avec le nom, âge, taille etc. !)

Commençons par Ogata : c'est un homme incompris, inexpressif et qui en souffre... Il souhaite changer, sourire franchement et montrer ses émotions au monde entier ! Malheureusement, personne arrive à le comprendre, pas même sa famille. Ensuite, il y a Saya : c'est un fêtard à la réputation de Don Juan qui arrive à décrypter les sentiments d'Ogata. Au fur et à mesure, en même temps que notre personnage principal, nous découvrons que ce jeune homme est en fait quelqu'un de mignon, sensuel, fragile et qui cache un profond mal-être. Il aime les hommes, il en est certain ! Toutefois, il ne supporte pas le regard des autres et le jugement. - Il faut savoir qu'au Japon ( et d'autres pays), l'homosexualité est encore tabou. Très peu de gens osent affirmer leur identité sexuelle. - Ensemble, nos deux protagonistes vont apprendre à sourire, s'assumer, faire des choix, être heureux. Chacun va apprendre de l'autre. Une très belle leçon de vie.



Alors.. Bien sûr, il va y avoir une relation entre les deux hommes, d'où l'appellation Yaoi... Personnellement, voir deux personnes du même sexe ensemble et s'embrasser ne me gêne en rien. Je trouve même cela normal, mais là n'est pas la question. Durant ma lecture, j'ai trouvé la romance un peu trop rapide. On ne voit pas l'amour naître petit à petit, par contre il y a quelques remises en question du côté d'Ogata. Pour lui, tomber amoureux d'un homme est une première, il se découvre. J'ai bien aimé cette partie questionnement bien qu'elle soit courte et peu développée. 



Pourquoi c'est trop rapide ou trop court ? Neon Sign Amber est un one-shot ! Qui dit one-shot dit qu'il faut que toute l'histoire tienne dans un seul tome. 



Il y a également des scènes à caractère sexuel détaillés (deux je crois sur la totalité du manga, c'est raisonnable) et pour moi, elles ne sont pas nécessaires, cela pouvait être suggéré avec une phrase ou deux. Pour ne pas rendre ce point négatif, nous allons dire que c'est un petit plus pour le manga. Tout le monde n'est pas très à l'aise en voyant du sexe aussi explicite, que ce soit dans un livre ou dans un film.





Enfin, lorsque l'on referme cet oeuvre, on retient le message suivant : Soyez vous-même.



Ne faites pas attention aux dires des autres. Commencez par vous aimer et les autres vous aimeront tel que vous êtes. Si une personne vous juge et vous critique, alors elle n'a pas sa place à vos côtés. 



Je remercie Babelio et Taïfu pour la masse critique et l'envoi de ce manga ! J'ai pris plaisir à découvrir cette histoire, cette mangaka -Tanaka Ogeretsu- et cette maison d'édition qu'est Taïfu. Je ne connaissais pas du tout ! Si vous aimez les Yaoi, Yuri, Shojo et Hentai assez chaud, disons le, je vous invite à découvrir leur catalogue sur le site internet. /!\ Le site est déconseillé aux moins de 16 ans, un message d'avertissement s'affiche automatiquement en début de visite. 
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Love whispers, even in the rusted night

Et voilà que je découvre la catégorie Yaoï avec ce manga qui m'a de prime abord intéressée par son thème : la violence conjugale dans un couple homosexuel.



Yumi sort avec son petit-ami Kan depuis le lycée . Si le début de leur relation s'est très bien passé, les choses ont bien changé depuis que Kan travaille. Kan frappe Yumi, très souvent. Il le force également à des relations sexuelles violentes. Si Yumi a réussi jusque-là à cacher sa situation à ses proches, il n'en va pas de même avec Mayama, un ancien camarade du collège qui réapparaît soudain dans sa vie. Yumi est troublé par le jeune homme qui tente de lui venir en aide.



Ce manga pour"public averti" aborde donc le thème de la violence conjugale. Il met également en avant la confusion des sentiments et la difficulté de dévoiler son désir.

Le graphisme ne lésine pas sur les scènes de violence et de sexe, très réalistes, attention donc aux "âmes sensibles". Ce n'est pas le genre de manga à mettre entre les mains des élèves, lycéens compris. Ce genre de lecture convient plus à des adultes selon moi.



Enfin, j'ai trouvé le scénario bien faiblard et les personnages pas du tout attachants. C'est dommage car le sujet est inattendu et intéressant.

Personnellement, je n'ai donc pas accroché mais j'avoue d'emblée que ce n'est pas mon genre de lecture...
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Happy of the End, tome 2

J'avais placé pas mal d'espoir dans cette suite que je pensais être la fin - spoiler : ce n'est pas le cas - , moi je ressors un peu frustrée de cette lecture.



Nous sommes toujours dans une romance assez sombre mais cela s'éclaircit un peu. La romance est beaucoup toxique et nous sommes sur une belle histoire de reconstruction et surtout de tentative de sortie d'un milieu et d'un passé toxique. Cela reste donc âpre mais une belle douceur poignante s'ajoute.



Chihiro et Hao Ren vivent désormais ensemble comme un couple. Nous avons droit à plein de petits moments touchants entre eux et beaucoup de sexe, heureusement plus consenti et équilibré qu'avant. C'est assez beau de les voir ainsi, surtout Hao Ren qui commence à baisser certaines barrières. Il montre ainsi son corps abîmé par les sévices et c'est un moment poignant du récit. Il y a moins d'évolution en revanche du côté de Chihiro, ce qui en est presque décevant après l'introduction de sa passion pour la photo dont on ne fait trop rien...



Mais cela reste un récit sombre. Hao Ren n'en a pas fini avec son passé. Celui-ci plane au-dessus de lui comme une épée de Damoclès et on n'attend qu'un chose qu'il le rattrape. C'est assez pesant. N'aimant ce type de scénario, j'avoue que j'ai du mal. Je pensais vraiment qu'on allait le laisser plus vite derrière nous. Après, je reconnais que c'est bien construit, bien bâti. On comprend et ressent bien le malaise d'Hao Ren vis-à-vis d'une certaine figure de son passé qui est en train de revenir. C'est normal dans un sens que ça ne se règle pas en deux coups de cuillère à pot et l'autrice l'installe bien dans la longueur, sans en faire trop, juste en reprenant certains éléments typiques de la peur et du harcèlement, logique dans ce type de relation.



Il y a donc deux équipes pour cette lecture : les amateurs de dark romance qui trouveront celle-ci bien écrite avec un bon dosage entre la noirceur et la lumière qui point ; et les non-amateurs comme moi qui se réjouissaient de cette romance qui s'annonçait plus légère et qui peinent face encore à toute cette noirceur et les éléments toxiques qui perdurent, arrivent ou reviennent. En tout cas, on ne peut enlever que c'est une histoire poignante, qui chamboule.



Deuxième et non second tome comme je le pensais, cette suite nous emmène avec plein d'espoir à suivre la nouvelle relation de nos héros qui s'installe peu à peu et leur permet de refermer certaines de leurs plaies. Il reste encore du chemin et un nuage sombre plane au-dessus d'eux, mais que c'est poignant de les voir avancer ensemble. J'ai encore envie de voir jusqu'où ils iront, en croisant fort les doigts pour supporter les horreurs qui s'annoncent.
Lien : https://www.sanctuary.fr/avi..
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Happy of the End

Une histoire éprouvante mais touchante sur la relation naissante entre deux jeunes hommes à qui la vie n'a pas fait de cadeaux et qui se sentent rejetés par la société. Il se dégage un certain spleen et du mal-être de ce récit que j'ai néanmoins apprécié... pour son graphisme aux traits précis et fins, également.
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Escape Journey, tome 3

Une très bonne suite. J'ai beaucoup aimé retrouver nos deux protagonistes dans un moment délicat. Une romance compliquée dans ce troisième tome où les disputes et les interrogations s'enchaînent. Un très belle fin pour cette série qui m'a convaincue!



Coté charadesign, j'apprécie toujours autant le trait d'Ogeretsu Tanaka, un trait fin et dynamique.
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Escape Journey, tome 3

Une très bonne suite. J'ai beaucoup aimé retrouver nos deux protagonistes dans un moment délicat. Une romance compliquée dans ce troisième tome où les disputes et les interrogations s'enchaînent. Un très belle fin pour cette série qui m'a convaincue!

Coté charadesign, j'apprécie toujours autant le trait d'Ogeretsu Tanaka, un trait fin et dynamique
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Escape journey, tome 1

Au lycée, Taichi et Naoto sortaient ensemble, mais ils ont fini par casser après la dispute de trop. Ils se sont quittés en assez mauvais termes et Naoto ne pensait pas revoir un jour son ex. Pourtant, sur qui tombe t’il dés son premier jour à l’université ? Taichi, bien sûr.



Décidant d’un commun accord (du moins, c’est ce qu’ils croient) de redevenir amis et juste amis, ils se mettent à se fréquenter régulièrement. Au milieu d’une bande d’amis et d’amies au potentiel facilement développable, ils vont commencer à se ré-apprivoiser. On découvre ainsi assez rapidement que Naoto est énergique, amical, marrant et que tout le monde l’adore très rapidement. Taichi est quant à lui plus réservé, plus impressionnant. Ses intentions sont moins facilement devinables que celle de Nao et sa trop grande retenue en fait parfois un personnage à la limite du désagréable. On ne sait trop que penser de lui, ses sentiments semblent troubles et on se demande, tout comme Naoto, si leur rapprochement sera vraiment bénéfique.



À première vue, il s’agit d’un titre assez quelconque. Que ce soit via la psychologie des personnages ou le cadre choisi pour les faire évoluer, on a rapidement l’impression d’avoir déjà lu cette histoire des dizaines de fois. On continue donc la lecture sans en attendre grand chose, se disant qu’on passera un petit moment simplement sympa et qu’on oubliera cette histoire aussitôt le manga refermé.

Et pourtant, on ne peut s’empêcher d’apprécier certains moments moins téléphonés, certaines situations. En fin de compte, on se met à apprécier les héros et c’est tout naturellement qu’on se procure le tome 2 en se disant qu’il y a une chance pour qu’on ne soit pas face à une énième refonte de la même idée.



[Critique commune aux tomes 1 et 2 disponible sur le blog]
Lien : http://kobaitchi.com/escape-..
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Yarichin Bitch Club, tome 1

Tanaka Ogeretsu est une mangaka spécialisée dans les yaoi dont le premier manga, Yarichin Bitch Club, paru au Japon en 2012 (et toujours en cours), vient de paraître aux éditions Taifu Comics, en janvier dernier. Elle écrit à la fois des séries tenant sur plusieurs tomes que des one-shots. Dans cette catégorie on retrouve Love Whispers, The proprer way to write love, et Neon Sign Amber [ma critique]. À noter que ce dernier est également disponible chez Taifu Comics. Outre Yarischin Bitch Club, dans les séries régulières il y a Lonely to Organdy (5 tomes terminés – inédit en France), et Escape Journey [ma critique] toujours en cours de parution au Japon et en France.



D’entrée de jeu il vaut mieux signaler que ce titre n’est pas à mettre entre les mains des plus jeunes tant les scènes de sexe sont crues et pourraient choquer les plus jeunes. Dans ce premier tome, on fait la connaissance de Tônô Takashi intégrant un lycée perdu au fin fond des montagnes japonaises. Pour celui qui se voyait déjà déambuler au bras d’une jolie jeune fille dans les rues de Tokyo, c’est loupé. Surtout que son nouveau lycée est exclusivement réservés aux garçons ! Mal à l’aise dès son arrivée, il pourra compter sur l’accueil chaleureux de Yacchan, et devra très vite choisir d’intégrer un club, pour ne pas subir des sanctions de la part de l’école. Il opte alors pour le club de photographie, mais en passant la parte il ne s’attendait certainement pas à faire la connaissance de cinq garçons particulièrement déchénés et fan de sextoys. Eh oui, utiliser un chaste club de photographie comme couverture pour laisser libre cours à ses expériences sexuelles est surprenant, mais apparemment réalisable. Au moins, il y a de l’ambiance, hein !



Pour la petite histoire, l’auteure mentionne que ce titre est né d’une envie farfelue de l’auteure de s’amuser. Mais face au succès instantané du titre, l’auteure s’est laissé prendre au jeu et y laisse vagabonder son esprit. En lisant Yarichin Bitch Club, je savais pertinemment que le titre allait être très différent de Neon Sign Amber ou de Escape Journey qui est plus sérieux, presque plus sombre. Ici, le lecteur découvre une comédie des plus déjantées sur fond de plaisir de la chair et très sulfureux.



Pourtant si cela surprend, voir dérange au premier abord, on se laisse facilement prendre au jeu. Mais comment ? Simplement par le charme de la galerie de personnages que l’auteure a pris plaisir à écrire. En découvrant toute la pléiade de personnages, le lectorat se dit que ces jeunes hommes sont tout droit sorti d’un autre monde que le nôtre. Du coup, on est facilement compatissant envers Tônô qui ne sait pas vraiment ce qu’il fiche ici. Entre excentricités et personnalités fortes aux passés parfois troubles, l’auteure arrive tout de même à garder un semble de rationnel dans la narration. Toutefois, il est impossible de savoir ce que va donner le manga dans son entièreté, mais on l’envie de le savoir est bien là après ce premier tome.



De fil en aiguille, ce qui semblait être une simple histoire loufoque sur découvertes des corps se transforme rapidement en une comédie romantique gargantuesque. Et il faut dire que ça marche. Se pourrait-il que Ogeretsu Tanaka souhaite interroger sur la question de “sexe libre”, “amour libre” et les faire se confronter à “l’amour avec des sentiments” ? Ici, le seul juge reste le lecteur. Après tout il n’est jamais impossible de tomber amoureux d’un « sex friends ».



Comme dit dès le premier paragraphe, Yarichin Bitch Club est un manga cru dans ses propos mais aussi dans ses dessins. Pour ceux qui connaissent les précédentes œuvres de la mangaka, il n’est nul besoin de dire à quel point son trait est reconnaissable parmi beaucoup d’autres. Certaines caractéristiques physiques des personnages de Yarichin Bitch Club se retrouvent facilement dans récents manga de l’auteure. Le design de chaque protagoniste est soigné et en accord avec sa personnalité. Les scènes de sexes parfois violentes choqueront très certainement des lecteurs non-avertis, ce qui n’est pas à prendre avec le dos de la cuillère. L’humour présent et l’ambiance prêtent souvent à des moments cocasses, toujours crus mais donc une sensibilité sous-jacente se fait sentir.



L’édition de Taifu Comics est comme à son habitude soignée et très bien traduit. Ce premier tome a pour bonus : un chapitre spécial servant de prequel au récit, une présentation des personnages, et un plan du lycée Mori. Ce qui nous donne un premier tome bien balaise de près de 250 pages pour le prix de 8.99 € ! La couverture est colorée et bien fun, en totale harmonie avec son contenu.



En conclusion, en partant d’un simple délire, Ogeretsu Tanaka arrive tout de même à présenter une œuvre qui se tient, au contenu certes osé mais qui arrive à appâter le lecteur. Les fans de la mangaka apprécieront de la retrouver dans son premier manga regorgeant de personnages atypiques, dont certains se révèlent être plus attachants que d’autres. Une comédie romantique et loufoque destiné à simplement faire passer un bon moment de lecture, sans prise de tête et visuellement très parlante.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
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Escape journey, tome 1

J'étais très intriguée par ce manga car celui-ci m'a été conseillé par de nombreuses personnes. Je l'ai finalement acheté et je n'ai pas été déçue !

Les traits sont doux, le dessin est vraiment magnifique ! Les personnages sont très attachants, dégageant un certain style. L'histoire est, cependant, banale (deux hommes qui ont été en couple durant le lycée, puis qui se retrouvent plus tard. Ils commencent, petit à petit, à développer des sentiments qui jusque-là, étaient enfouis) mais amusante à la fois !

Par contre, il y a de nombreuses scènes de sexe (qui sont très explicites) alors si vous êtes plus dans du yaoi soft sans rien d'explicite, passez votre chemin !

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Escape journey, tome 1

« Escape Journey » est une oeuvre superbe ! Je n'ai pas trouvé le volume 2 mais peut-être ai-je mal cherché. Le style graphique de l'auteure est un plaisir pour les yeux ! Intrigue très intéressante, on dévore les pages au fur et à mesure. Les personnages sont vraiment accrocheurs et très expressifs ! J'ai adoré voir les différents sentiments au cours de ma lecture. On pourrait croire que leur relation est voué à l'échec mais ils n'arrivent quand même pas à rester loin de l'autre et cela me fait du mal de les voir se prendre la tête. Il n'y a pas à dire cette auteure a un don pour les couples difficiles, qui ne cessent de se remettre en question et dont l'amour n'est jamais simple, c'est très touchant. Bien évidemment, je le recommande, c'est frais, adorable et mignon, vous ne devriez pas être déçu!
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