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Critiques de Tatiana de Rosnay (3877)
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Moka

Moka, c'est le deuxième livre que je lis de Tatiana de Rosnay, et à priori, pas le dernier.

L'écriture est fluide. On se laisse emporter par l'histoire qui n'est pourtant pas facile.

Ici, c'est l'histoire d'une maman dont l'enfant s'est fait renverser par une voiture. Nous savons que l'enfant est dans le coma. Pas d'apitoiement à ce niveau. Ce n'est pas l'histoire de l'adolescent que l'on suit, mais la réaction de la maman... Ce qui lui permet de tenir, la recherche du coupable...

Comment quelques secondes peuvent changer la vision du monde, la vision que l'on a sur les autres...

Comment aurais je réagi ? Je ne sais pas, et j'espère ne jamais le savoir !...
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Les Fleurs de l'ombre

Merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio pour l’envoi de ce roman.



Depuis sa séparation avec François, Clarissa une romancière cherche un appartement qui pourrait être une sorte de refuge, un endroit où elle se sente bien, qui l’abrite, qui la protège. Elle pense l’avoir trouvé à CASA une résidence réservée aux artistes. Une sécurité absolue, des caméras dans toutes les pièces. Elle vit seule avec Chablis son chat et Mrs Dalloway une assistante virtuelle. Chablis fait le dos rond, les oreilles aplaties comme s’il sentait une présence. Clarissa a l’impression que quelqu’un l’observe en permanence.



Tatiana de Rosnay nous entraîne dans un futur apocalyptique, des quartiers entiers de Paris ont été dévastés par des attentats, la tour Eiffel a été remplacée par un hologramme qui s’illumine le soir. Les robots se substituent aux humains. L’écriture est fluide et l’atmosphère suffisamment inquiétante pour intéresser le lecteur.



Je ne suis pas adepte des romans de science-fiction où règne l’intelligence artificielle. Mais compte tenu de la qualité des romans précédents de Tatiana de Rosnay, j’espérais un roman dont le suspens me tiendrait en haleine jusqu’au bout. Hélas ! La fin est complètement bâclée et le lecteur se retrouve abandonné au bord de la route.



« Pourquoi un artiste devrait-il se justifier ? Sa création parlait d’elle même. Des lecteurs lui demandaient de temps en temps d’expliquer la fin de ses livres. Cela la faisait rire, pleurer parfois, ou la mettait dans une rage folle. Elle écrivait pour inciter à réfléchir, et non pour donner des réponses. »

Sans commentaire.



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Sentinelle de la pluie

Le roman "Sentinelle de la pluie",de Tatiana de Rosnay relate la rencontre,à Paris,de Paul Malegarde dont on va fêter les soixante dix ans,son épouse Lauren,américaine de soixante et un ans,leur fils,Linden,brillant photographe de New York et leur fille Tilia,vivant à Londres,aux crochets d'un mari riche mais alcoolique.

Paris,la ville lumière, connaît au même moment la crue du siècle et c'est dans un décor apocalyptique que Paul va être victime d'un AVC qui va bien entendu,bousculer tous les beaux projets.

Pris au piège, par l'eau et l'état de santé du père, les protagonistes de l'histoire vont alors revivre un passé qu'ils s'étaient efforcés d'occulter jusqu'alors.

Dès lors s'engage un combat violent:au fur et à mesure de la dramatique montée des eaux dévastatrices, les barrages se fissurent et laissent peu à peu remonter à la surface,les mensonges,les non-dits,les trahisons,les regrets,les remords,les confessions.....

Tatiana de Rosnay excelle dans l'art de mettre en avant les thèmes qui lui sont chers,les relations familiales,sociales,la compréhension, l'acceptation de l'autre....

C'est avec le talent qu'on lui connaît qu'elle nous amène sur son terrain.Il y aura des révélations, de l'émotion dans ce roman où le sourire se fait rare.L'être humain est complexe et T de Rosnay aime à fouiller le tréfonds des âmes.

La construction est bien maîtrisée ,fluide et offre,en parallèle, une autre histoire dont on connaîtra l'explication à la fin.

Le style de l'auteure est toujours aussi efficace .Un petit reproche cependant:à mon sens,certaines situations,certaines descriptions sont un peu longues,voire peu utiles donc un peu ennuyeuses.Heureusement,le dénouement final,bien que prévisible,est à la hauteur.

Un bon livre pour réfléchir.
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Moka

Dans ce cas, Moka, c'est une couleur, la couleur d'une Merco, une auto.

Un vieux modèle de Mercedes 500SL renverse Malcolm, un ado.

Déboule à fond et s'enfuit avec presque sa vie…Coma profond.



Justine est défaite. Que justice soit faite.

Cette mère entame une descente aux enfers, un calvaire.

Trop de douleur et police-lenteur, c'est elle qui va faire.

Sans pathos, seul demeure l'esprit vengeur du mousquetaire.



Retrouver ce chauffard. Un espoir, un cauchemar aussi.

Est-ce une lumineuse idée ou une sombre connerie ?



Les tortures endurées par Justine, la mère accablée du roman de Tatiana de Rosnay jette un trouble sur le lecteur que je suis. Je me suis également souvenu de la détresse dans les yeux expressifs, déterminés d'Emmanuelle Devos pour l'adaptation cinématographique.

L'impact de chaque page me projette dans sa torpeur avec l'impression de porter sa croix.

Comment aurais-je réagi en pareil événement ?



De femme comblée à mère brisée en un choc, c'est comme sauter brutalement à l'élastique émotionnel du haut de son bonheur au bout de sa vie.

Se venger seul, c'est surement aller de justicier gonflé à créature ratatinée sans passer par la case raisonnable. Le soulagement se mesure-t-il ?



C'était mon premier « de Rosnay » au sujet pesant et opprimant mais à la lecture aisée et plaisante. J'y retournerai surement un jour.





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Le coeur d'une autre

Bruce a environ quarante ans.

Replié sur lui-même, divorcé, en retrait des autres et pour cause, Bruce est un homme extrêmement affaibli en attente d'un greffe cardiaque.

Le grand jour arrive, l'opération réussit.

Bruce est non seulement guéri mais sa personnalité se transforme.

Il veut à tout prix retrouver l'identité de son donneur ou de sa donneuse.

Il y arrivera et tout le rouage du livre nous amène à nous demander à quel point un organe aussi important que le coeur d'un(e) autre peut changer une personnalité.

J'ai relu le roman ces derniers jours grâce à ma fiche rédigée au moment de ma première lecture et j'ai pu jeter un autre regard sur le récit.

Aucun mystère, un homme qui recouvre la santé retrouve des forces et est tout à fait capable de ressentir les choses autrement et de voir enfin les autres. Rien à voir avec la personnalité du donneur ou de la donneuse sauf si on aime voir se manifester les phénomènes paranormaux.

Tatiana de Rosnay nous livre un beau roman, facile à lire, humain avec des phrases et des pensées très bien exprimées.

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13 à table ! 2015

Quelle belle initiative que ce livre!

5€ pour servir une belle cause, lire des auteurs qu'on apprécie et en découvrir d'autres.

Je ne vous cache pas que ce qui m'a attiré en premier lieu sur la couverture est plus les noms d'auteurs que j'aime comme Chattam, Legardinier, Musso et Werber, plutôt que la cause en elle-même "1 livre acheté = 3 repas distribués". Mais j'ai trouvé l'idée vraiment excellente.



Évidemment dans un recueil de nouvelles, on aime certaines histoires plus que d'autres.

Ici j'ai bien reconnu le style des auteurs que je connaissais et le fait d'avoir découvert des auteurs que je ne connaissais pas à travers de courtes histoires m'a vraiment plu.



Chaque histoire est écrite autour du thème "un repas":



- Françoise Bourdin: Un repas de famille à Noël qui vire aux règlements de comptes...

J'ai aimé les dialogues assez piquants. Certaines situations sont plutôt cocasses. Cette nouvelle m'a fait sourire car elle est très réaliste dans le fond. 3/5



- Maxime Chattam: Un homme atteint d'une tumeur et en obésité morbide vient consulter un psy. pour un problème assez particulier...

Ici l'auteur reste bien fidèle à lui-même. Avec Chattam on ne peut s'attendre qu'à un repas plutôt trash. Une de mes nouvelles préférées. 4,5/5



- Alexandra Lapierre: Un homme invite son patron à dîner chez lui car sa femme est censée être un cordon bleu. Sauf que la femme ne sait pas du tout cuisiner. Le couple tente un stratagème pour se sortir de cette situation...

J'ai aimé lire cette histoire car elle parle de famille et de relations humaines. Par contre la chute est plus que ridicule! 2/5



- Agnès Ledig: C'est l'histoire d'une femme qui élève seule son fils. Un jour, alors qu'il a très faim, un inconnu lui donne un morceau de pain...

Cette histoire tire plutôt sur le sentimentalisme. Elle est agréable à lire mais un peu trop fleur bleue pour moi et trop prévisible. 3/5



- Gilles Legardinier: L'auteur a décidé d'écrire deux anecdotes sur sa vie. La première m'a beaucoup touchée. La situation de la seconde histoire est un peu dérangeante. Mais j'ai vraiment aimé les messages de l'auteur. On sent qu'il écrit avec son cœur et c'est ce que j'ai aimé. 4,5/5



- Pierre Lemaître: Un homme veuf prend l'initiative d'inviter sa famille pour leur confectionner un repas. Mais ses préparatifs vont s'avérer plus difficiles que ce qu'il pensait...

Le personnage de cette nouvelle est attachant et la nouvelle bien écrite. Mais je me suis un peu doutée de la fin de cette histoire. Elle reste tout de même agréable à lire. 3/5



- Marc Levy: Deux hommes sont enfermés et dialoguent sur leur méprise de l'un et de l'autre...

Je n'ai pas vraiment compris ce que cette nouvelle fait dans ce recueil. Rien à voir avec le thème! De plus, j'ai trouvé les dialogues très pesants et l'histoire pas terrible. 1/5



- Guillaume Musso: Une femme hospitalisée a la charmante visite d'un médecin très sympathique qui lui propose de lui apporter un repas plus appétissant qu'un repas d'hôpital. Elle se repose en attendant, mais à son réveil elle va aller de surprise en surprise...

Ici on lit un petit thriller qui représente bien l'auteur. On a des rebondissements et du suspense. Une bonne histoire. 4/5



- Jean-Marie Périer: Jules et Jim sont deux amis de longue date qui ne se sont pas revus depuis des années suite à une dispute. Un repas est organisé pour tenter des retrouvailles au milieu d'autres personnes...

J'ai aimé cette histoire mais sans plus. Par contre, la chute est assez surprenante. 3/5



- Tatiana de Rosnay: Monique subit le stress des préparatifs du mariage de sa fille. Sa belle-mère qui ajoute son grain de sel ne va pas arranger les choses...

J'ai trouvé le début de l'histoire bien, mais plus j'avançais et plus j'étais déçue par la tournure de l'histoire. 2,5/5



- Éric-Emmanuel Schmitt: L'histoire d'un clochard et de Reine sa chienne... C'est bien écrit et certains passages sont assez émouvants. Mais selon moi l'auteur aurait pu faire plus court. 3,5/5



- Franck Thilliez: Un vieux couple de passionnés part camper pour admirer les grizzlis avant leur hibernation...

Plus on avance dans cette histoire et plus on sent le danger qui guette. J'ai apprécié le style de cet auteur que je ne connaissais que de nom et que je relirai sûrement. 3,5/5



- Bernard Werber: Une histoire de langoustes...mais je ne veux pas en dire d'avantage pour ne pas gâcher la surprise. Cette nouvelle est de loin la meilleure et la plus originale. Elle m'a rappelé "Nos amis les humains". 5/5



Petit bémol sur quelques répétitions.



Globalement j'ai passé un agréable moment avec ce livre. Certaines histoires sont plus prenantes que d'autres. Mais j'ai été déçue par les chutes de bons nombres d'histoires.

Les nouvelles que j'ai préféré sont celles de Chattam, Legardiner et surtout celle de Werber.

Un livre idéal à lire pendant de courts trajets.
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Boomerang

Très très bon moment de lecture, très bien écrit.

On découvre au fil des pages des bribes du passé du personnage principal qui se met à chercher qui était sa mère et comment elle est morte.

Autour de ce thème central il y a les relations dans le couple, avec les enfants avec les parents, les impossibilités de communiquer et l'amour sous toutes ses formes.

J'ai lu ce livre d'une traite, quand on s'y plonge on ne peut plus en sortir.
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Le coeur d'une autre

Une première pour moi ce Tatiana de Rosnay que je découvre. Je découvre une autrice respectueuse , délicate , à l'écoute et qui sait très bien se mettre dans la peau d'un autre. Une écriture souple, fluide, rien pour perdre le fil. Rien de didactique non plus car il y aurait de quoi se perdre dans les explications médicales. Une lecture qui reste simple mais toutefois charmante. Qu'on le veille ou non, on s'attache au personnage principal et on est curieux de son ressenti, de ce qu'il deviendra et surtout, on aime son honnêteté. Il parle de lui sans faux fuyant, sans demi-vérité.

Bref, un court roman intéressant, agréable et attachant.
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Sentinelle de la pluie

J'ai lu « Rose, » « Boomerang, » «  Elle s’appelait Sarah»,( mon préféré ) , Le Voisin » et « Son-carnet-rouge » de Tatiana de Rosnay .



C'est l'histoire d'une famille : les Malegarde plus que celle des inondations , des pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville Lumière.



L'auteur décrit avec minutie le zouave immergé jusqu'à la taille, le fleuve indocile , la Seine qui s'est transformée en un monstre boueux à l'appétit insatiable, les berges englouties , les poubelles et autres troncs d'arbres qui défilent , caracolants , heurtant des fondations, le Pont Royal tronqué enjambant de justesse le courant rugissant, les hordes de photographes qui braquent leurs appareils vers les flots ....



Elle décrit les hôpitaux évacués et l' hélitreuillage des personnes comme le père de notre héros Linden qui lui rend visite ...



Pour l'anniversaire de son père Paul , 70 ans , et l'anniversaire de leurs quarante ans de mariage , Lauren d'origine américaine , réunit sa famille à Paris , Linden est venu de San Francisco pour l'occasion et Tilia , leur fille de Londres...

Dans ce Paris menacé par la crue l'auteur explore avec talent le drame familial, chaque détail est travaillé , la tension monte comme les eaux...



Failles béantes, secrets , douleur cachées sont mises à jour : l'amour inconditionnel de Paul pour les arbres, sa passion dévorante ....son admiration pour Jean Giono .



Blessures et révélations en cascade: Linden raconte son histoire , revisite son enfance auprès d'un père assez mutique ..

Brillant photographe à San Francisco où il vit avec Sacha , son amour, il a longtemps caché son homosexualité sauf à sa tante tant aimée Candy qu'il perd tragiquement

Sa soeur Tilia revit un traumatisme grave et ancien qui la ronge ...

Comme toujours l'auteur fait la part belle à la nature , la splendeur des arbres , ce qui les différencie ,le friselis du feuillage, le gazouillis des oiseaux....et bien d'autres merveilles ...



Un roman dense , émouvant , aux nombreuses révélations sociales et familiales , dédié à la nature , aux dangers des phénomènes et catastrophes naturelles, à la non communication, aux réminiscences , à la compréhension de l'autre et / où à son acceptation , où l'urgence va bientôt délier les langues , le journal intime de cette famille fera revivre un passé occulté ....



Une espèce de remise à plat en grand de la cellule familiale, surtout l’image d’une fratrie, captivante, pétrie de rebondissements, bien travaillée que l'on a du mal à lâcher ...

Peut être que les nombreuses descriptions des quartiers de Paris atteints par la crue peuvent lasser ou ennuyer certains lecteurs , les évocations du vacarme assourdissant de Manhattan ....la tempête de 1999 ...

«Quand je suis parmi vous

Arbres de ces grands bois,

Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,

Dans votre solitude où je rentre en moi- même ,

Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute

Et qui m'aime . »

Victor-Hugo, Aux arbres »





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Le Voisin

Cher voisin :

- Toi qui aimes claquer ta porte pour signifier à toute la montée que tu es rentré dans ton Home Sweet Home.

- Toi qui cavales dans les escaliers, sans retenue, pour nous démontrer que tu peux avoir la démarche légère d'un éléphant.

- Toi, fin mélomane, qui aimes écouter de la musique à grand renfort de décibels afin de la partager avec tes voisins.

- Toi qui invites sans retenue tes amis bruyants, même en semaine, pour nous montrer à quel point tu possèdes une vie sociale.

- Enfin, toi mon voisin qui a consciencieusement déposé les déjections de ton chat devant ma porte de garage pour me prouver ta nature ailurophile.



Cher voisin, ce livre est pour toi! Car en lisant le récit de Colombe Barou, tu te découvriras peut-être un don d'empathie? Non, vraiment, tu ne le regretteras pas : l'écriture est fluide, le scénario haletant voire à un certain moment, oppressant. C'est un livre dont tu tourneras les pages avec fébrilité. Tu découvriras le changement de personnalité de cette mère de famille si tranquille, si sage et si polie. Tu verras la façon admirable avec laquelle l'auteure arrive à décrire avec tant de soin et de réalisme les différents passages psychologiques par lesquels passent son héroïne : la curiosité, l'attente, le stress, la peur, la colère, la souffrance, et surtout l'envie de vengeance! Mouah ah ah! (Rire démoniaque!)



Cher voisin, résisterais-je à l'envie irrépressible de le déposer dans ta boîte aux lettres?


Lien : https://labibliothequedaelin..
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Rose

Nous sommes à l'époque des grands travaux de rénovation de Paris, travaux d'embellissement et de modernité absolument indispensables pour en faire une ville moderne et salubre.



Rose est née dans cette ville, elle est attachée viscéralement à la maison de son mari Armand. Les évènements majeurs de sa vie se sont déroulés au sein de cette demeure, transmise de père en fils.



Cette maison est décrite comme un personnage à part entière de la famille; elle est imprégnée des joies et des souffrances de ses hôtes, elle vibre de leurs émotions, chaque pièce rappelle un souvenir.



Par ses lettres adressées à son mari défunt, Rose raconte le cauchemar qu'elle vit avec la destruction du Paris qu'elle connaissait. Elle se sent comme une étrangère dans cette ville.



Les hordes d'ouvriers ressemblent à une armée d'hommes armés de pioches et de pelles, avec à leur tête le baron Haussmann et l'Empereur . Paris ressemble à un champ de bataille avec ses avalanches de briques, ses éboulements.

Ces hommes sont comme des envahisseurs , avides de pouvoir, arrogants, en quête de gloire. Ils démantèlent les existences de ces parisiens qui n'ont d'autre choix que l'exil. Le nouveau Paris ne sera pas pour eux.



Rose est entourée de personnages attachants et on découvre à travers eux, le Paris d'autrefois, avec ses boutiques et la chaleur humaine de ses occupants.



À travers ces lettres , elle nous dévoile son secret le plus douloureux, enfui au fond d'elle depuis tant d'années.



Très beau roman épistolaire, dans lequel on ressent les émotions de ses habitants de ce Paris de 1850 , leur désarroi face aux décisions arbitraires.

Rose , Alexandrine la fleuriste, et Gilbert le chiffonnier sont attendrissants, ils se comprennent et se respectent, on devine sans en connaitre les détails, qu'ils trainent avec eux un passé douloureux .
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Boomerang

J'ai été complètement scotchée par Boomerang, que j'ai reçu grâce au hasard d'un concours organisé sur Instagram. C'est un roman qui se dévore très vite, qui laisse totalement sonné en raison de la concentration d'événements dramatiques qu'il contient, mais qui fait exactement ce que j'attends d'un roman, parce que c'est aussi ce que j'attends de la vie : donner du sens.



Le quadragénaire qu'est Antoine, le personnage principal, n'est pas bien dans sa vie. Il a ses raisons, tout comme nous avons les nôtres : une vie jalonnée de drames, mais aussi de bonheurs, de retournements. Un mariage, un divorce, une vie qui tâtonne... une vie qui s'est routinisée et dont beaucoup de choses se sont figées, aussi. Une décision, un accident vont le faire dévier de sa route ; les événements s'enchaînent alors et l'amènent à prendre possession de son passé et en même temps, de sa vie.



Banal ? Déjà vu ? Même pas. Parce que l'auteure brise la célèbre règle de l'unité d'action, celle-là même dont on n'entend plus jamais parler une fois qu'on a passé le bac, mais dont on attend tous intuitivement que la fiction la respecte : celle qui dit que tout ce qui est raconté est en rapport avec le fil principal. En effet, elle a ajouté au beau milieu de son histoire un décès dramatique, qui n'est pas dans l'intrigue principale, mais est au contraire totalement contingent. Elle aurait pu ménager ses lecteurs en ne le leur faisant pas subir, et l'essentiel du roman aurait été le même. Mais c'est justement lui qui ajoute au livre une dimension qui, de passionnant, le fait passer à inoubliable (et, à mon sens, meilleur encore que Elle s'appelait Sarah). Il surgit de manière foudroyante, il n'a aucun sens, tout comme dans nos vies peuvent surgir des drames foudroyants et imprévisibles, qui n'ont aucun sens : car il n'y a pas d'unité d'action dans la vraie vie... Et la possibilité de continuer dépend alors de la manière dont nous arrivons, ou pas, à les penser, à leur donner un sens après-coup. Or, le drame qui surgit au milieu de Boomerang entre étrangement en écho avec l'autre, celui qui fournit le fil conducteur du livre ; il décentre tous les autres drames et d'absurde, il devient un élément clé du processus par lequel un nouveau sens peut être construit.



Ah, quel livre, mais quel livre... Il m'a aussi renvoyée à l'idée d'identité narrative (celle de Ricoeur), qui m'a toujours fascinée. Nous ne sommes pas juste faits de traits de caractère immuables qui, mis bout à bout, épuiseraient notre identité et suffiraient à dire qui nous sommes. Nous sommes cela, mais aussi, ce que nous racontons sur ce que nous avons vécu, ce que nous nous racontons à nous-même. Antoine, le personnage principal de Boomerang, est lâche, légèrement déprimé, père dépassé, séducteur qui espère l'amour. Mais surtout, c'est un homme qui a perdu sa mère trop tôt et qui n'a jamais pu le penser, donc qui ne peut pas se penser. La décision, qu'il pense irréfléchie, de retourner avec sa soeur sur les lieux de leur dernier été avec leur mère rompt tout à coup avec des années de silence, des années de "secret kept" (le titre anglais). Il renoue alors avec un fil, au sens littéral, un fil coupé 34 ans auparavant. La suite est fascinante et je l'ai dévorée d'une traite sans égard pour les larmes, les bouleversements intimes et les échos douloureux qu'il a réveillés. C'est un livre magnifique : il va maintenant enrichir mon histoire personnelle, tout comme il pourra enrichir la vôtre.
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Le coeur d'une autre

J'ai bien aimé ce livre, cependant, il ne marquera mon parcours littéraire de manière indélébile!!! Un joli roman pour les vacances. Une écriture souple, un voyage en Toscane et dans les Grisons, une découverte de tableaux d'un maître de la Renaissance. Je vais le poser sur le banc d'un métro afin d'en laisser la lecture à d'autres, avec un petit mot écrit à l'intérieur. Livre à faire passer... C'est lors d'un long trajet en métro que j'ai acheté ce petit livre de poche pour passer le temps, je n'avais rien à lire dans mon sac.

Cependant, le dernier message de ce livre est important le voici :

"Depuis que j'ai écrit ce livre, j'ai une carte de donneur. Si vous souhaitez faire de même vous pouvez vous rendre sur le site :

http : //www.france-adot.org/ "

J'ai une carte de donneur depuis bien longtemps,

faire ce geste ne coûte rien et peut apporter tellement.
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Boomerang

Je commence la rédaction de mon retour sur "Boomerang" de Tatiana de Rosnay sans savoir encore combien d'étoiles lui accorder, ni même comment m'organiser pour réussir à écrire tout ce que j'ai à dire. Ce livre a pour moi autant de défauts que de qualités. J'en ressors plutôt mitigée.



Pour fêter les 40 ans de sa sœur Mélanie, Antoine l'emmène pour le week-end à Noirmoutier, lieu de vacances de leur enfance. Ils n'y étaient pas retournés depuis 1973, depuis le décès de leur mère. Sur le chemin du retour, au moment où Mélanie était sur le point de lui confier un terrible souvenir, ils ont un accident de voiture. À son réveil, elle ne se souvient ni de l'accident, ni de ce qu'elle voulait lui dire. Antoine sent bien qu'un mystère plane sur la mort de leur mère, mais les préoccupations du quotidien reprennent le dessus : son métier d'architecte qui le lasse, son ex-femme qu'il aime encore, ses enfants qui rentrent dans l'âge rebelle et ingrat, son père qu'il évite le plus possible. Puis un jour, Mélanie se souvient...



Je vais commencer par les points négatifs :



1) Il y a beaucoup trop d'incohérences, essentiellement sur de menus détails, qui ne parasitent pas sur l'intrigue principale d'accord, mais certaines sont quand même flagrantes. La plus grosse concerne la rencontre d'Antoine et de son ex-femme Astrid : il nous raconte en long et en large comment il a fait sa connaissance dans l'avion qui les menait à Biarritz ; seulement, dans les premiers chapitres, il nous dit qu'Astrid et Mélanie ont fait leurs études ensemble et que c'est cette dernière qui les a présentés. Je ne m'attarderai pas sur le passage où il n'a plus que deux enfants, l'aîné avec lui sur le banc, la seconde avec sa mère à l'hôtel (et le petit dernier, le troisième, pfiout envolé pour un temps !). Ou encore sur "En cette saison, il n'y a qu'un hôtel d'ouvert" (nous sommes en pleine période estivale, c'est le week-end du 15 août, les autres hôtels n'ouvreraient-ils qu'hors-saison ?). Ce ne sont que des exemples parmi d'autres. Ce ne sont que des détails, mais bon... qui ont quand même une importance pour moi.



2) Le secret de famille ne pouvait pas être plus prévisible. Je l'ai vu venir quasiment dès le début et est en plus très mal exploité. Il ne prend pas assez d'ampleur, l'autrice se concentrant davantage sur les relations entre les différents membres de la famille. Il ne nous mène nulle part et ne sert finalement à rien, puisque rien n'est résolu à la fin.



3) Les réactions de Mélanie à la fin sont incompréhensibles. Pourquoi decide-t-elle d'un coup ne plus vouloir savoir ? Aucune explication là-dessus. Aucune logique. Mais finalement aucune importance puisque la fin n'aboutit à rien...



Quant au positif, le voici :



1) La narration étant à la première personne, nous nous retrouvons dans la peau d'Antoine, homme divorcé de 43 ans, père de 3 enfants avec lesquels il est plutôt maladroit, qui ne se fait pas à sa nouvelle vie de célibataire, qui n'arrive pas à se détacher de son ex-femme, qui n'aime plus son métier comme avant. Ce n'est pas commun, plutôt original et bienvenu. Antoine est un personnage plutôt séduisant, parfois touchant. Il est le seul vraiment abouti, mais les autres n'en sont pas moins intéressants.



2) La plume de l'autrice est charmante, fluide. Elle dépeint avec réalisme les relations aux autres, tout comme les ressentis et divers états d'âme d'Antoine. Elle ne néglige pas non plus les descriptions des lieux et décors, notamment le passage du Gois et les maisons haussmaniennes de son père et sa grand-mère, sans non plus tomber dans le lourd. C'est donc très agréable à lire, facile, plutôt rapide.



3) L'autrice mettant en avant les relations entre les divers protagonistes (relations frère/sœur, parents/enfants), y introduisant également une petite romance, c'est toute une palette d'émotions différentes que l'on perçoit : amour, doute, colère, tristesse, incompréhension, etc. Certains passages sont très émouvants et m'ont même fait verser une petite larme. Cette intensité émotionnelle est pour moi le point fort de ce roman.



Je ne sais trop comment conclure, j'ai aimé et pas aimé à la fois : j'ai aimé la forme, je n'ai pas tout aimé dans le fond. Je lui mets trois étoiles, mais il n'est pas impossible que je change d'ici quelques jours.

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Elle s'appelait Sarah (BD)

Mettez ça sur le compte de la flemme ou bien encore d'un pseudo concours de circonstances passé haut la main mais j'ai préféré me pencher sur le pendant à bulles plutôt que sur le livre original.

Difficile, donc, d'émettre une comparaison forcément biaisée par une évidente mauvaise foi mais j'ai, malgré tout, largement préféré la bd, allez savoir pourquoi.



1942.

Sarah et presque toute sa famille viennent d'être embarqués par la police, direction le Vél' d'Hiv'.

C'est le début de l'enfer.



2002.

Julia et toute sa famille prennent possession d'un vieil appart' de famille. Celui habité par mamé depuis 1942.

C'est le début de l'enquête.



Les toutes premières pages donnent le la.

Sombre, cafardeux, morbide, le tout, traversé par quelques touches de lumière dorée.



Le scénario est habile.

Un récit jouant sur deux temporalités pour évoquer ce que fut l'horreur du nazisme, sans toutefois oublier la généreuse part contributive de certains de nos compatriotes en matière de dénonciation sommaire et autre condamnation collaborative, et ses répercussions cauchemardesques bien des années plus tard.



Julia en investigatrice opiniâtre et c'est tout un pan mortifère qui renaît de ses cendres pour ne pas oublier.

Ne pas oublier que cela a existé.

Ne pas oublier que cela pourrait recommencer. Les partis populistes ont aujourd'hui dangereusement le vent en poupe.

Ne pas oublier, qu'à quelques heures de chez nous, des massacres de masse n'en finissent pas de faire les choux gras des journaux de 20h bien plus préoccupés par leur courbe d'audience voyeuriste que par la tragédie proprement dite larmoyeusement évoquée. Et l'on se lamente deux minutes collectivement avant de passer à la météo du lendemain et sa grisaille humide qui ne manquera de nous faire ruminer.



La vie de Sarah n'aura finalement été qu'un long tunnel d'atrocités morbides.

Ça aurait plutôt tendance à remettre les choses en perspective.

Ceci dit, c'est quand même du beau temps pour la saison...



Grand moment...
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La Mémoire des Murs

J'avais beaucoup aimé "Boomerang" du même auteur alors j'espérais beaucoup de cet autre roman. Trop peut-être. Je suis déçue. Je n'ai pas apprécié le voyeurisme de la protagoniste de l'oeuvre, ce côté malsain qu'elle a à se rendre sur les lieux de crimes sordides, jusqu'aux pourtours d'une prison. Ce livre est dérangeant. Je l'ai trouvé assez glauque. L'histoire provoque un malaise, un sentiment de mal être. Le roman est bien écrit cependant, mais l'écriture ne m'aide cependant pas à aimer ce roman dont le fond fait d'obsessions, de folie, de névrose, m'a paru plus que sordide. Un livre déprimant... dans lequel je n'ai ressenti d'empathie pour aucun des personnages, sans doute parce que je ne suis pas amatrice des faits divers.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Nous irons mieux demain

Quelle délicatesse des mots, quelle finesse dans le ton, quelle joliesse. J'ai tout amé: le propos, le portrait de ces femmes, l'amitié si fragile et incompréhensible parfois. Oui tout dans Nous irons mieux demain m'a plu.

Et que dire de cette passion d'un des personnages , Dominique, pour Emile Zola. Ce Zola qui fut un des premiers auteurs de romans que j'ai découvert adolescente et dont nous discutions mon père et moi. Haaa !

Tatiana de Rosnay a ce talent particulier de nous prendre par la main et de nous amener tout doucement dans l'intimité de ses personnages. Sans vulgarité, sans voyeurisme mais plutôt un crescendo d' émotions.

Candice sera témoin d'un accident un matin et restera auprès de la dame, Dominique, qui est très blessée à une jambe. Elle accompagnera cette inconnue à l'hôpital et sera là lors de ses opérations et de sa réhabilitation. C'est ainsi que naîtra une solide amitié. Plus même qu'une amitié, quasiment une relation mère fille. Et Candice se demandera ce qui peut bien la pousser à vouloir aider, connaître cette femme qui semble si seule et si secrète. C'est cette femme qui initiera Candice à l'oeuvre de Zola et qui saura également lui faire voir des perspectives meilleures face à ses démons . Candice et Dominique se lieront à un point tel que Candice invitera Dominique à partager son appartement après une éviction et donc sa quotidienneté, sa vie.

Un roman sur les secrets, sur la mansuétude, sur la bienveillance et dans lequel j'ai senti beaucoup d'amour et de gentillesse sans aucune mièvrerie racontée tout aussi génialement par l'autrice.

Un excellent livre audio Nous irons mieux demain de Tatiana de Rosnay. #Nousironsmieuxdemain #NetGalleyFrance que je remercie grandement.
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13 à table ! 2022

Je ne sais pas à quel tome de 13 à table nous sommes arrivés, mais c'est pour ma part le cinquième que je lis (2018-2022).

Cette année, les auteurs devaient plancher sur le thème des souvenirs de vacances. Et je dois reconnaître que c'est plutôt réussi. Pour moi, sans doute le meilleur recueil de ces cinq dernières années.

Et puis, pour l'achat d'un livre à cinq Euros, vous vous faites plaisir en permettant aux Restaurants de financer quatre repas. Vraiment aucune raison d'hésiter !



- J'ai adoré : "Petite vacance" de François Morel ;

- J'ai beaucoup aimé : "Souvenirs d'enfance", de Marina Carrère d'Encausse ; "L'Ascention", de Karine Giebel ; "L'abat-jour cramoisi du vieux sémaphore", de Alexandra Lapierre ; "Le coup de folie des vacances", de Agnès Martin-Lugand ; "La nuit de juillet", de Étienne de Montety ; "Martine", de Romain Puértolas ;

- J'ai bien aimé : "On ne joue plus", de François d'Epenoux ; "Poulet rôti à l'origan frais et au citron", de Cyril Lignac ; "La chambre verte", de Leïla Slimani ;

- J'ai moins aimé : "Le fugitif", de Tonino Benacquista ; "Un faire valoir", de Françoise Bourdin ; "Dag Hammarskjöld", de Jean-Paul Dubois ; "Les étés", de Marie-Hélène Lafon ; "Génie et Magnificent", de Tatiana de Rosnay.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Objectif Terre : Unicef

Un recueil de 15 nouvelles au profit de l'Unicef. On se fait plaisir en lisant tout en commettant une bonne action !



J'ai beaucoup aimé :

- La Projet POLLEN de Tatiana de Rosnay ;

- Un loup pour l'homme de Nicolas Lebel ;

- Vocabulaire impropre à la consommation de Jacques Expert ;

- Madame Matheson de Niko Tackian ;

- La Révolution Bienveillante de Ian Manook ;

- Sauver de Cécile Coulon ;

- Ouest de Franck Bouyse.



J'ai bien aimé :

- L'Entre-Deux de Pierre Bordage ;

- L'Arche de Bertrand de Sandrine Collette ;

- Monsieur Pierre de Adèle Bréau ;

- L'Écologie émotionnelle de Mathias Malzieu ;

- La Fierté des Centeno ;

- Tout est bien qui finit de manière étonnante de Bernard Werber.



J'ai moins aimé :

- Ne pas pleurer de Fabrice Colin ;

- Koï 2034 de Mona Le Bris-Leleux.



On n'hésite pas, on achète !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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13 à table ! 2019

Cette année, c'est la fête !

C'est la fête qui est à l'honneur dans ces 12 nouvelles, rédigées par 13 auteurs (Giacometti & Ravenne sont de nouveau en binôme).

On célèbre les 5 ans de cette collection dont les bénéfices vont aux Restos du Coeur.



Comme les années précédentes, il y en a pour tous les goûts : du bling-bling, de l'épate, de la bonne franquette, de la fête à Neuneu, de la fête neuneu, de la fête qu'on boudera (par contrainte ou par choix), des bulles dans les flûtes, des petits-fours, des victoires à célébrer, des déguisements de Carnaval, de la foule qui - au contraire de celle de Piaf - vous rapproche...



J'ai failli décliner les invitations de Puértolas, TdR, AML et FdE.

C'est finalement Bourdin et Chattam qui m'ont le moins embarquée.

J'ai admiré (de nouveau) le talent de Leïla Slimani, celui trop rare de Karine Giébel dans le registre 'émotions', et l'hommage réussi de Jaenada au grand conteur qui nous a quittés cette année : Pierre Bellemare.



Le credo des Restos du Coeur étant qu'aujourd'hui on n'a plus le droit ni d'avoir faim ni d'avoir froid ♪♫, je m'étonne et regrette de ne pas avoir trouvé de références aux gens qui fuient la guerre et la misère de leur pays, et qui ont faim et froid en arrivant ici... Sujet trop politique ? Evité pour ne pas agacer certains lecteurs ?

A moins que la nouvelle d'Alice Zeniter, en point final du recueil, signale cette absence ? Elle interroge au milieu de tous ces bons sentiments, et laisse mal à l'aise, en tout cas.

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>> https://www.youtube.com/watch?v=YLrIgGsl0RE
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