À Neria Di Giovanni
Où est l’enfant sur les branches ?
Suspendu !
Sous le chant des merles,
quand les couleurs du ciel seront passées,
il les attendra encore,
et encore,
et s’en ira après avoir cueilli quelques constellations,
quelques histoires sur nos vérités.
ÀViviana, dans ces vies
6 -
Lumière,
chacun se perd à te chercher
imaginant formes et dimensions,
éblouie.
ÀViviana, dans ces vies
4 -
Le ciel s’éclaircit,
la tourmente est passé.
Quelques secondes d’éternité laissent leurs marques.
Ici et là,
les hommes continuent de se tourmenter,
s’agitant dans le bruit et la fureur,
déchirant la beauté des origines.
ÀViviana, dans ces vies
5 -
Au matin,
l’orage s’étouffe
et le jardin s’éveille.
Sous la branche d’acacia,
sous le poids de la goutte,
la rose ploie.
Je ferme les yeux, le ciel s’est tu.
À Merwan Alexis Boucebci
L’étoile oubliée,
posée sur un rocher,
attend qu’une vague l’emporte.
C’est de cette écume là que se fait le jour.
À Maria Masia
Nous sommes les feuilles d’automne,
vivantes et pleines d’histoires,
chutant dès le début de notre voyage vers la renaissance.
Nous sommes des brassées de fleurs de printemps,
pleines de couleurs et d’envies,
éblouissantes, attirantes, éphémères.
À Richard Martin
Ton ombre, aveugle,
courait.
Soulevant la poussière,
obscurcissant tes pas.
Le souffle a délié la nuit
de sa gangue de pénombres.
ÀViviana, dans ces vies
3 -
L’aube naissante
avale la nuit.
Iris et belles de jour,
aux premiers rayons, s’abandonnent
À Andrea Moorhead
Entre les montagnes le chant des étoiles.
Au loin,
dans la plaine,
le peu de feu s’est éteint.
ÀViviana, dans ces vies
1 -
Non, je ne porte rien,
non, rien de beau,
juste un vêtement de peau…
… d’être.