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Critiques de Terry Hayes (475)
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Je suis Pilgrim

Par où commencer ? Dur dur étant donné le nombre de critiques à avoir été publiées sur ce best seller de l'année 2015. Pour commencer, il vous faut savoir chers lecteurs, que j'ai d'abord renoncé à le commander auprès de ma libraire après avoir entendu, lu ou entreaperçu les comptes-rendus soit tellement élogieux que ça en devenait louche, soit tout l'inverse et criant à l'arnaque littéraire. Et moi dans tout ça ? Disons que face à l'insistance de ma libraire pour qui je commetais ni plus ni moins qu'un crime de lèse-majesté en ne le commandant pas, à la limite de l'offense, j'ai finalement cédé devant ce pavé de plus de 900 pages qui se dévore en 3 jours (en comptant les pauses repas bien entendu). Entamé le premier jour de mon arrivée en vacances, notre gros pépère a été descendu en 4 jours (fallait bien que je profite de mes vacances quand même).



Donc tout le monde se dit, ça y est, elle a littéralement adoré ce thriller d'espionnage... et bien oui et non. Certes, j'ai avalé goulûment ce roman, il faut bien l'admettre. D'un autre côté, Terry Hayes a été scénariste pour Hollywood : il sait y faire question suspense et enchaînements d'actions auxquels s'ajoutent une gestion des dialogues percutante et un art consommé de la mise sous tension du lecteur, bref tout ce qui fait un thriller réussi. Terry Hayes nous entraîne dans une véritable course contre la montre menée par un ancien des services de renseignements américains, notre fameux Pilgrim (dont on ne saura jamais l"identité et oui c'est comme ça), chargé de mettre hors état de nuire un des terroristes les plus insaisissables de la planète (sur le point de commettre un acte d'une ampleur telle que l'avenir de l'humanité est menacée), traque menée à un rythme si soutenu que nous sommes, nous lecteurs, suspendus tels des assoiffés aux lèvres de l'auteur, dans l'attente d'un dénouement heureux. Inutile d'ergoter, Je suis Pilgrim est efficace. Mais ce qui m'a perturbée (et là j'en mets une couche) est le manque total de nuance ! Inutile de vous préciser que j'ai à maintes reprises levé les yeux au ciel devant l'amoncellement de clichés véhiculés par le roman, franchement dépitée face à tant de pro occidentalisme primaire. Certes ce roman se déroule entre l'Arabie Saoudite, l'Afghanistan, la Turquie et les USA et oui notre action se tient quelques mois après le 11 septembre, au coeur d'un maëlstrom émotif on ne peut plus tendu où l'échiquier politique d'avant replace ses pions et où la peur de l'autre n'a jamais été aussi pregnante. Mais Terry Hayes n'y va pas avec le dos de la cuillière c'est le moins que l'on puisse dire. L'ambiance père la morale à la sauce ultra manichéenne : d'un côté le monde libre de la démocratie, de l'autre l'obscurantisme total dans lequel baigne le monde musulman, m'a mise mal à l'aise. Trop c'est trop ! Pour couronner le tout, certaines situations frisent l'invraisemblance.



Bilan de cette lecture : si l'excès et les stéréotypes ne vous font pas peur (ou que ça vous passe au dessus), que vous recherchez juste le frisson d'un suspense bien enlevé, alors c'est indéniable, Je suis Pilgrim est parfait en ce ce sens. Efficace, dynamique et sans aucun temps mort, il sera le partenaire idéal de vos vacances ou froides soirées d'hiver. En revanche, si vous recherchez quelque chose de plus nuancé et que vous faites une allergie aux livres type Armaggeddon version papier, c'est à peu près certain, vous bloquerez à un moment ou à un autre. C'est à vous de voir.
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Je suis Pilgrim

Il est Pilgrim. Et moi je suis fan ! Autrement dit bluffée, enthousiasmée, amusée, terrifiée, passionnée...



Ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est un livre incroyablement efficace et intéressant, riche en personnages, en lieux, en intrigues et en suspense. L'histoire principale voit s'affronter Pilgrim, agent secret américain d'élite, et le Sarrasin, terroriste islamiste lui aussi d'élite.



Le roman varie les registres et les points de vues. Le début campe les personnages, et on y suit en parallèle l'apprentissage de Pilgrim et du Sarrasin. C'est la partie que j'ai préférée, car on n'a pas tous les jours l'occasion de suivre la genèse psychologique d'un terroriste ou d'un espion...



Ensuite, le livre devient un roman d'espionnage classique, mais de haute facture. Impossible de le lâcher, grâce aux cliffhangers distillés en fin de chapitres et à la richesse des lieux, des enquêtes, des personnages : entre New York, le camp de concentration du Struthof, Bodrum et les montagnes d'Afghanistan, on croise un héros ordinaire du 11 septembre, des seigneurs de la guerre, un enfant trisomique, un hacker déjanté, une fliquette turque paumée, et même un Président honnête et courageux...



Tout est travaillé, tout est efficace, tout est inquiétant. Certes, tout est aussi assez manichéen, d'un côté les gentils Américains et de l'autre l'obscurantisme et la violence. Mais cela me plait de penser qu'il existe des Pilgrim pour nous protéger, et de lire leurs histoires dans des romans aussi inspirants et captivants !



Livre compte triple : Challenge Variétés, challenge Pavés 10/xx et challenge Atout Prix 12/xx
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Je suis Pilgrim

Il fut un temps où ma lecture principale était le polar, et puis par lassitude j'ai abandonné ce genre litteraire, j'avais l'impression d'avoir fait le tour du sujet.

Il y a une dizaine de jours j'ai découvert " je suis Pilgrim " de Terry Hayes et j'avoue avoir pris une grande claque pendant cette lecture. Un roman intense de 900 pages, des montées d'adrénaline à n'en plus finir.

" Pilgrim " est un agent américain, un mélange de James Bond et de Jack Bauer de 24 h chrono.

Le roman commence peu à près les attentats du 11 septembre.

La guerre froide est loin, un nouvel ennemi menace l'Occident, les islamistes radicaux.

A travers ce roman Terry Hayes nous fait redécouvrir une géopolitique de plus de trente ans.

Une genèse du radicalisme avec comme point de départ l'invasion russe en Afghanistan, le massacre de Sabra et Chatila, les deux guerres d'Irak, Israël et la bande de Gaza......

Une chasse à l'homme va s'engager entre Pilgrim et le sarrasin, une histoire tout à fait crédible et qui fait froid dans le dos.

Bonne lecture.
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Je suis Pilgrim

Terrifiant !

Voilà LE roman d'espionnage de l'année.

Il y a du James Bond chez ce Pilgrim, mais un James Bond qui serait Américain et qui aurait laissé sa libido au vestiaire. (Pas de Pilgrim girl dans ce roman...)

Terrifiant donc, parce que ce roman nous parle de terrorisme. D'un terrorisme qui fait l'actualité du moment.

De ces combattants au nom d'Allah, prêt à tout, jusqu'à l'horreur.

Terrifiant, aussi parce qu'il nous parle d'espionnage. Et là encore, il y a un lien avec l'actualité. (Les écoutes de la NSA).

On ne survole pas le sujet, on y entre de plein fouet.

Un roman qui nous parle de notre XXIè siècle, de la violence de notre monde.

Où, finalement, aucun pays n'est épargné, mais où aucun pays n'est vraiment... innocent.



Merci aux éditions Livre de poche et à Babélio et l'opération Masse critique.

N'ayez pas peur de ces 900 pages, ce livre en vaut vraiment la peine.

Terry Hayes à réussi une oeuvre magistrale où il nous invite à vivre dans la peau de son héros, à voyager avec lui, à mener, de paire, sa mission d'espion et une enquête policière, à s'interroger et à souffrir.

Un roman coup de poing...

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Je suis Pilgrim

- Bon alors, c'est qui, ce Pilgrim, à la fin ?

- Quoi, t'es pas au courant ? C'est le nouveau super-héros qui va sauver le monde !

- Sans blague ?!

- Si si, mieux que Superman, Captain America et tous les autres ensemble !

- Mais encore ?

- Mais si, tu sais, le brave Pèlerin qu'on envoie incognito en croisade à Bodrum en Turquie ?

- En croisade ? Tu veux dire en croisière ?

- Non non, en croisade, pour neutraliser le méchant Infidèle qui veut détruire les Etats-Unis, Pilgrim vs Sarrasin, les gentils contre les méchants, le Bien contre le Mal, quoi.

- Encore les Etats-Unis ? Y avait pas déjà eu le 11 Septembre ?

- Si, mais cette fois c'est plus subtil : il faut s'attaquer aux States pour déstabiliser le monde, donc l'Arabie Saoudite et les méchants obscurantistes qui ont décapité le papa de Sarrasin quand il était petit.

- Et il est tout seul pour éviter ça, Pilgrim ?

- Bah oui, mais il est très très fort, et puis c'est un truc de service hyper-secret, alors faut éviter de mettre trop de monde dans la confidence, et surtout éviter une panique planétaire.

- Planétaire ? Mais qu'est-ce qu'il veut faire, ce méchant Sarrasin ?

- Bidouiller les gènes d'un machin bactériologique, mais je ne peux pas t'en dire plus, tu comprends, sinon les gens vont se méfier des vaccins qu'on impose à leurs enfants.

- C'est pas déjà le cas, ça ?

- Ah oui, tu crois ?

- Oui bon, il est quand même vachement malin, le Sarrasin, pour fabriquer ça tout seul dans son labo de cambrousse.

- Eh oui, merci Internet...

- Et puis, pourquoi Bodrum ? Y va en profiter pour bronzer, notre James Bond post-moderne ?

- Meuh non, c'est parce que Big Brother, enfin Echelon, a repéré deux appels téléphoniques bizarres entre Bodrum et le fin fond de l'Afghanistan.

- Ah oui, c'est bien connu, tous les terroristes viennent de là...

- Eh oui, merci Ben Laden...

- Non mais, sérieusement, les autorités turques vont laisser la CIA jouer tranquillement aux cow-boys dans leur pays sans explication ?

- Mais non, enfin, les Américains sont quand même plus subtils que ça !

- Euh...

- Oui bon, en fait ils ont eu du bol, parce qu'un citoyen US en vacances venait justement de tomber d'une falaise dans les environs de Bodrum, et donc Pilgrim se fait passer pour un agent du FBI pour pouvoir enquêter sur cette mort suspecte.

- Donc il a deux marrons sur le feu en même temps ? Quel as...

- Même que ça va chauffer... mais heureusement il a une super-équipe qui l'aide depuis la Maison Blanche, avec en plus un Président super-intelligent, super-raisonnable et super-confiant en son agent d'élite.

- Tu te fous de moi, là ?

- Pas du tout, je te rappelle que ceci est une fiction.

- Ah oui c'est vrai, j'me disais bien qu'y avait un truc...

- Et en plus il peut aussi compter sur un super-flic qui est son super-pote et qui est super-loyal.

- Bon, et alors, ça finit comment ?

- A ton avis, puisque c'est Pilgrim qui raconte l'histoire ?



Tout ça en 900 pages, avec en prime de longs flash-back sur les précédentes aventures de Pilgrim, ses états d'âme et ses cas de conscience (histoire de donner de l'épaisseur au personnage et ne pas en faire une froide machine à tuer), un paquet de coïncidences et de coups de chance ou de malchance plus ou moins vraisemblables, de clichés sur les Bons (les Américains) et les Méchants (les terroristes, forcément musulmans), avec une sorte de mea culpa consterné à propos du soutien de la CIA à des types genre Ben Laden lors de l'invasion de l'Afghanistan par l'ex-URSS, qui en arrivent des années plus tard à des 11 Septembre, au nez et à la barbe de tous les services de renseignements occidentaux en faillite systémique.

C'est parfois pompeux (la plus grande menace jamais connue par le monde libre, le meilleur des meilleurs agents de la Terre,...), pompant (900 pages pour ça, c'est lent et long), et le pompon pour un « thriller d'espionnage exceptionnel », c'est que justement c'est prévisible et convenu, donc pas exceptionnel.

Mais je dois reconnaître que c'est une lecture divertissante, pour la plage ou les lendemains de réveillon, mais sans plus.
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Je suis Pilgrim

Je suis Pilgrim est un roman que je vois régulièrement passer sur Babelio. Donc, quand je l'ai eu entre les mains, je me suis dit : pourquoi ne pas essayer cette lecture même si le sujet ne me tentait pas plus que cela et malgré le fait qu'il y a 900 pages à lire.

La première partie de l'histoire a été laborieuse. Les chapitres sont courts et au départ, on passe d'une séquence à l'autre, sans forcément faire la relation entre les personnages de l'histoire. Et, peu à peu, le puzzle se met en place. Une fois qu'on a remis les pièces plus ou moins en place, les pages se tournent... Je me suis laissée happée par l'histoire de Pilgrim. Un vrai scénario de film d'espionnage, bien ficelé. Il fallait que je connaisse la chute de l'histoire, c'était plus fort que moi. Bref, 900 pages qui sont passées comme une lettre à la poste. Bien écrit, bien organisé, ce roman nous fait forcément réfléchir à notre société et à tout ce qui peut se tramer sans que nous, petits humains vivants notre vie, n'en ayons la moindre idée. Et heureusement finalement... Jusqu'au moment où la catastrophe mondiale arrivera peut être..., ou pas...!!!
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L'Année de la sauterelle

Un roman que j'attendais depuis bien longtemps... 10 ans !! J'avais dévoré Je suis Pilgrim. Je me souviens de son rythme effréné.



Alors déjà rien que pour cela ce roman est différent. Le rythme est lent ici. J'ai mis beaucoup de temps a arriver au bout.

En plus de cela, il y a vraiment des longueurs dans la narration.



Néanmoins, ce roman est assez bien construit.

Les personnages sont extrêmement bien travaillés. D'ailleurs réussir a me faire avoir de la compassion pour un terroriste est un véritable tour de force..

Le scénario se tient aussi, mais souffre de quelques passages en dent de scie.



Alors au final, je suis déçue de ce roman car j'ai eu une lecture longue, mais agréable malgré tout. Il faut aussi admettre que j'en attendais vraiment beaucoup.

Le soucis c'est que de passer déjà autant de temps entre deux romans, et après le succès de je suis Pilgrim il y avait forcement une forte attente des lecteurs. Et malheureusement ce roman n'est pas a la hauteur de mes attentes.



Je remercie Babelio et les éditions J C Lattès pour cette lecture.
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Je suis Pilgrim

"Pilgrim" (le pelerin) est agent secret. Orphelin, il est adopté par une famille richissime et arrive dans l'univers des renseigements américains par hasard . Alorsqu'il est en train de changer de vie, le président des USA lui demande d'arreter un islamiste qui projette un attentat meurtrier.

Ce terroriste est "le sarrazin" (le nomade en arabe), comme le pélerin, il est aussi vite orphelin mais sa richesse, il la trouvera dans une foi radicale, anti occidentale,



Ces deux protagonistes sont extrémement travaillés et ne tombent jamais dans la caricature mais ce sont les personnages secondaires qui donnent à ce thriller d'espionnage toute sa densité : un flic blessé au world trade center, un hacker japonisant, plusieurs femmes oscillant entre leur foi musulmanne et une liberté occidentale, un enfant trisomique et une femme fatale trés habilement camouflée par l'auteur.



600 pages d'actions, d'angoisse, de rebondissements: ce livre est un trés bon moment de détente.



Petit bémol, même si l'auteur est anglais, nous plongeons en plein dans un nationalisme américain qui n'a pas toujours la subtilité d'un Clint Eastwood



Il faut lire "pilgrim" comme un super roman d'espionnage, de pure détente, sans se poser trop de questions



Mais ce n'est que mon humble avis.
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Je suis Pilgrim

Si vous êtes adepte inconditionnel de thriller « traditionnels » ce roman n'est pas pour vous.

Si par contre vous êtes disposé à dépasser les limites du raisonnable, faites confiance à Terry Hayes et accrochez-vous bien fort à votre siège parce que vous ne soupçonnez pas ce qui va vous arriver même si d'entrée tout démarre comme un fait divers, presque banal, un crime dans une chambre d’hôtel à New-York.



A partir de là, c'est littéralement à l'épreuve d'une véritable centrifugeuse vous secouant dans tous les sens que l'auteur va vous soumettre !



900 pages plus loin, vous lèverez enfin les yeux, abasourdis, la tête à l'envers.



« Je suis Pilgrim » est à la fois polar, thriller psychologique, roman d’espionnage et pourquoi pas récit de voyage, Terry Hayes n’hésitant pas à nous embarquer de New-York aux montagnes afghanes en passant par Bodrum ou l’Arabie Saoudite à la suite d’un terroriste islamiste déterminé à déclencher une attaque particulièrement meurtrière.



Pendant trois jours, j’ai mangé, j’ai dormi, parce qu’il le fallait bien, mais à part ça, j’ai lu, j’ai lu, j’ai lu avec passion.



Je remercie particulièrement mon libraire qui grâce à l’amour de son métier a su trouver les mots pour me convaincre de faire la connaissance de cet incroyable « Pilgrim ».







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Je suis Pilgrim

Je suis bien embêté de rédiger une critique cohérente de ce pavé (900 pages en livre de poche, tout de même !). Commençons alors par le commencement !

Quand il est sorti en librairie, il a été vendu comme le plus grand thriller depuis des lustres. Que dis-je vendu, survendu. Une lame de fond publicitaire qui a souvent, sur moi, l’effet inverse. J’ai donc attendu quelques années avant de ma lancer dans la lecture de ce thriller.

Alors comme d’habitude, je ne l’ai pas trouvé à la hauteur de sa réputation. J’avais l’impression de lire une histoire de James Bond mais ceux d’avant avec Roger Moore. C’est agréable à lire, on a de l’action, des rebondissements, du suspense, un méchant très (très, très) méchant, des gentils (américains bien sûr !) très gentils et très forts (James Bond + Jack Bauer + Ethan Hunt).

Mais quand même ! Pilgrim, l’agent secret (tellement secret qu’on ne saura jamais qui c’est) qui a écrit LE livre de référence sur la criminologie et la médecine légale part en croisade contre le Sarrasin, un terroriste qui veut détruire l’occident décadent (méchant de James Bond, réveillez-vous !).

Alors le positif d’abord. Le premier tiers du livre, environ 300 pages, quand même, est très réussi. Excellent même, tant au niveau de l’intrigue que de l’écriture. On tourne les pages et on veut connaître la suite. On se dit qu’on a été idiot de ne pas lire ce livre plus tôt.

Et puis boom, le rythme se casse, les longueurs sont de plus en plus longues ! L’histoire suit son cours, certes, mais les invraisemblances se multiplient tant au niveau de l’intrigue (le meilleur exemple est le coup du miroir, summum du n’importe quoi !). Et une fois que l’on commence à décortiquer le fond, on se sent un peu mal à l’aise. Cette charge frontale sur l’Islam, le président américain idéal, les services secrets (CIA en tête) exemplaires, le méchant qui fabrique tout seul une arme de destruction massive, les flash-back pour donner de l’épaisseur au personnage central qui tombent à l’eau très souvent et qui ralentissent encore plus l’action.

Ce manque de nuances, ces invraisemblances, cette chance incroyable pour les bons, ce n’est pas nouveau. Nombre de livres ou de films nous les donnent depuis des lustres. Mais le problème ici est de trois ordres. La taille du livre car dans ce genre d’histoire la rapidité permet d’avaler bien des choses ; la publicité qui donnait à penser à une intrigue un peu plus réaliste et profonde et enfin le côté croisade contre les musulmans (le héros est Pilgrim, pèlerin et le méchant est Le Sarrasin !) au premier degré.

En plus, la fin est, à mon avis, prévisible et il manque ce switch qui nous aurait surpris. Si vous avez l’habitude de lire des thrillers et notamment des romans de ce genre, vous l’avez vu venir depuis des kilomètres.

En conclusion, je dirais que Je suis Pilgrim est un thriller efficace, qui connaît et utilise les codes du genre mais qui est trop long et qui manque de nuances et de réalisme. Et c’est d’autant plus dommage que les 300 premières pages sont vraiment excellentes.
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Je suis Pilgrim

Dès que l’on met le nez dans ce polar, il est impossible de le lâcher. On a envie de savoir ce qui va arriver, où l’espion qui est également le narrateur, (il change d’identité à plusieurs reprises), va nous emmener et s’il va arriver à boucler son enquête.



Enquête d’autant plus importante qu’il y va de la vie d’une grande partie de l’humanité si le scénario mis au point par le Sarrasin réussi.



D’autant plus difficile à découvrir, car il est un électron libre, agissant seul et d’une intelligence diabolique.



Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.



Ce qui m’a beaucoup plu dans cette histoire, c’est que l’on apprend tout sur l’espion : son enfance, ses études, son recrutement et pourquoi il est devenu espion. De même pour le djihadiste. Ca ne l’excuse pas, mais on comprend comment il en venu là. Deux intelligences se télescopent.



L’histoire a une résonnance d’autant plus forte, vu les événements que l’on a vécu en France cette année. Terry HAYES met au point une trame encore plus terrifiante. Espérons qu’il ne restera qu’à l’état de scénario…



Le seul bémol, ce sont les petites fautes d’orthographes qui égrènent le livre.



Je ne veux pas en dévoiler plus, alors si cette critique vous a mis l’eau à la bouche, n’hésitez plus, jetez-vous dessus, vous ne serez pas déçu.

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Je suis Pilgrim

Le bureau des légendes, vous connaissez ? Si vous ne connaissez pas cette excellente série, servie par d’excellents comédiens, je vous invite à la visionner. Pourquoi parler cinéma ? Et bien parce que le scénario de ce roman d’espionnage m’a fait immanquablement pensé à la série.



C’est un roman efficace et prenant, qui se déroule à vive allure, sans temps mort. C’est la traque d’un terroriste solitaire qui n’a qu’une ambition : réduire à néant l’Amérique, symbole de tous les excès occidentaux. Et son arme de destruction massive est un virus virulent ne possédant aucun vaccin capable de l’anéantir. Le lecteur le poursuit en Arabie saoudite, en Afghanistan, en Allemagne, en Turquie. C’est terriblement prenant et des sueurs froides vous inondent tout au long de la lecture.

Mais c’est aussi la recherche d’un assassin qui a commis son crime à New York, lors de l’attentat du 11 septembre. Pourquoi cette date ?

Enfin c’est l’association atypique d’un espion, solitaire également, au caractère trempé et endurci, ne reculant devant rien ni personne, n’ayant qu’un objectif lui aussi : remplir sa mission coûte que coûte. Son coéquipier, bien malgré lui au départ, est un flic, fin limier du FBI et rescapé dudit attentat.



Un roman d’espionnage à multiples tiroirs, bien construit et au suspense haletant.

Et pourtant James Bond, je n’aime pas. Mais là rien avec voir avec ce personnage caricatural, tombeur de ses dames et ayant toujours le dernier gadget technologique à portée de main. Non, ici tout semble terriblement vraisemblable.

Un régal !







Une jeune femme assassinée dans un hôtel de seconde zone de Manhattan. Un père décapité en public sous le soleil cuisant d'Arabie saoudite. Un homme énucléé vivant devant un laboratoire de recherche syrien ultrasecret. Des restes humains encore fumants trouvés dans les montagnes de l'Hindu Kush. Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l'humanité. Et un fil rouge qui relie tous ces événements, avec un homme, nom de code Pilgrim, résolu à le suivre jusqu'au bout.

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Je suis Pilgrim

Moins de cinq jours pour dévorer les 906 pages de ce thriller, voilà ce que j'appelle un "page turner" efficace !



En bon scénariste, Terry Hayes a su donner à son roman d'espionnage le peps et la complexité d'une intrigue bien ficelée, servie par un rythme effréné, véritable spirale dans laquelle le lecteur est entraîné malgré lui, et des rebondissements quasi incessants - sans que cela nuise pour autant à la crédibilité de ce qui reste une fiction.



En bon scénariste, Terry Hayes a coloré toute la trame de son roman des ingrédients qui en feraient un bon blockbuster une fois porté à l'écran. D'ailleurs, l'adaptation ciné est programmée même s'il a vraisemblablement fallu un peu de temps pour dénicher un réalisateur assez couillu ou ambitieux pour s'y frotter car le récit est tellement dense, avec des tirs croisés - comprendre des histoires - dans tous les sens que, même si au final tout se tient, il faudra une sacrée agilité pour rendre l'ensemble bien construit le temps d'un long métrage. Une série aurait peut-être été plus indiquée.



Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas laissée prendre au jeu d'un thriller addictif. Bien sûr, il y a dans le style la patine américaine qui exalte certains sentiments de façon outrée pour un lecteur français mais dans l'ensemble, et avec le recul que requiert la fiction, ça passe très bien. Et c'est sans doute encore plus particulier de lire ce roman traitant d'une menace terroriste sous forme d'une épidémie virale en cette année de crise sanitaire, cela a forcément influencé mon regard quant au contexte.



Je salue l'énorme travail du romancier qui ne laisse aucun détail sans incidence ou rôle à jouer. Il tisse réellement une toile d'araignée solide et complexe en mêlant dates et lieux sans pour autant jamais perdre son lecteur, bien au contraire. Je suis bien persuadée que Terry Hayes lui même ne prétend pas écrire de la grande littérature mais pour moi, "Je suis Pilgrim" remplit parfaitement le contrat : imagination, évasion, addiction et une touche d'humour. Je ne sais pas si Scott Murdoch, son protagoniste, sera le prochain James Bond mais personnellement, il m'a complètement convaincue.





Challenge PAVES 2020

Challenge MULTI-DEFIS 2020

Challenge ABC 2020 - 2021
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Je suis Pilgrim

Un petit hôtel miteux, une femme retrouvée morte dans une baignoire de produits chimiques, plus d'empreintes, plus de visage, plus de dents. Une chambre passée au détergent. En résumé, le crime parfait. C'est là que commence notre histoire. Cette histoire, c'est une danse, entre deux hommes – Pilgrim, le Sarrasin – une valse mortelle dont seul l'un des deux peut sortir vainqueur. Mais l'enjeu est que, si Pilgrim perd, le monde sombrera dans le chaos. Le contre-la-montre est lancé !



Ce livre est une claque ! Il est écrit avec une telle maîtrise, s'en est époustouflant. Les personnages ont un tel charisme, une telle profondeur, que l'on a l'impression de lire une histoire vraie. Les chapitres sont assez courts, ce qui donne un rythme effréné au roman, si bien que quand on est lancé, il est difficile de s'arrêter. A cela s'ajoute la plume de l'auteur, qui est à la fois toute en souplesse et toute en relief.



Malgré les sujets qu'il traite, c'est-à-dire basiquement le terrorisme, l'espionnage et le renseignement, et alors que l'on pourrait s'attendre à une prise de position bien définie dans un monde tout noir ou tout blanc, contre toute attente, ce roman nous emmène dans un monde fait de nuances, il en est même presque objectif puisqu'on y perçoit les côtés sombres de chacun, tout comme les côtés plus lumineux. Cela ébranle d'ailleurs un peu la conception que les gouvernements et les médias nous donnent du monde. Tout n'est pas si simple, et il est difficile de juger avec notre seul vision des choses. Ce n'est pas suffisamment complet, pas suffisamment objectif.



Dans ce roman, il y a également pas mal de digressions servant à comprendre les personnages, à expliquer leur histoire personnelle, leur personnalité, leurs choix. Alors que l'on se trouve déjà dans un roman à deux fils conducteurs, les digressions peuvent être perturbantes, et on a l'impression parfois de lire plusieurs chapitres qui n'ont rien à voir avec l'histoire. Tout simplement parce que ces chapitres ne servent pas l'histoire, ils servent les personnages. C'est à la fois leur force et leur faiblesse.



En résumé, ce roman est… absolument à lire. Je n'ai pas d'adjectif suffisamment précis en tête pour le décrire. Je pense donc que le meilleur moyen de savoir, c'est encore de le lire. Impossible de ne pas passer un bon moment de lecture avec ce roman, si tant est que l'on soit ouvert au style et aux sujets qu'il traite.
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Je suis Pilgrim

Désolée de plomber l'ambiance mais c'est quoi ce roman ??!!... Ça se dit thriller d'espionnage, je dirais plutôt script pour futur film à succès... On me dit que l'auteur est un scénariste de films, je confirme, j'avais l'impression de lire un film où tous les détails sont importants... En parlant de détails, je ne m'en souviens pas de la moitié. Trop de détails tuent les détails. 3 jours pour lire 160p alors que d'autres l'ont dévoré en 3 jours... Cherchez l'erreur !! Beaucoup trop de choses m'ont dérangé et je ne trouvais plus l'envie d'en reprendre la lecture, abandon à 160p du coup. Tant pis pour moi...



Le début de l'histoire se déroule dans le présent avant de basculer assez rapidement dans le passé du personnage principal où il soliloque assez souvent. Intéressant à lire mais assez long à se mettre en place, plus le fait qu'il n'y ait pas de vraies coupures à chaque chapitre... À la fin de la première partie, cela s'annonçait mieux grâce à un petit rebondissement mais c'est vite retombé comme un soufflé au bout de quelques pages. Le style de l'auteur n'arrête pas de changer : le personnage principal explique les détails de la vie d'un homme et comment ils ont été obtenus et ensuite, on dirait que c'est l'homme lui-même qui raconte sa vie comme si le personnage principal était devenu omniprésent. Il y a trop de détails pour que ça paraisse logique, il devrait y avoir plus de blanc que ça dans les informations récoltées. En plus, la chronologie des évènements n'est pas clairement mentionnée à part pour le 11 Septembre, on ne sait pas si c'est le passé ou le présent par rapport au premier événement raconté. L'histoire m'a ainsi paru très décousue et ça m'a plus déstabilisé qu'autre chose. Par ailleurs, j'ai remarqué des erreurs de traduction et/ou d'éditions : des phrases ne voulant strictement rien dire ou il y manquait des mots, et/ou mise en forme inadéquate en français (p79 : « cependant les femmes... », dans ce contexte, c'est « pendant » et non « cependant »).



Comme vous l'aurez compris, un pavé de moins dans ma PAL et une grosse déception pour un livre dont j'attendais beaucoup, ou peut-être trop... J'avais acheté ce livre suite aux nombreuses critiques sur Babelio et car j'aime beaucoup les thrillers d'espionnage, il est resté un peu plus d'un an dans ma PAL avant que Neneve ne me le choisisse pour la pioche de Juillet. Je ne suis pas contre les pavés mais celui-ci est assez imposant (920p en version poche) et je préfère les choisir pendant les vacances, plus de temps pour lire tranquillement. Même en vacances, je n'ai pu accroché à ce roman d'espionnage, je ne dois pas avoir les mêmes notions que les autres lecteurs concernant « les frissons garantis » et de « thriller d'espionnage exceptionnel ». Ayant lu le premier tome de « Jason Bourne » de Robert Ludlum, j'en préfère nettement la lecture à ce script de film. Je ne peux pas dire que le peu que j'ai lu ne m'a fait ni chaud ni froid surtout concernant le mode de fonctionnement de l'Arabie Saoudite mais bon, rien ne m'a réellement fait frissonner de peur, contrairement aux « OSS 117 » de Jean Bruce. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce consistant pavé pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je vais continuer à vider ma PAL et je remercie Neneve pour ce -1 dans ma future bibliothèque à déménager.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Je suis Pilgrim

Et voila fini... à lire et entendre toutes les critiques élogieuses, je me devais de me faire mon propre avis. Convaincue que ce ne serait qu'un thriller de plus parmi tant d'autres et que cet encensement public frôlait la démesure, je me rejouissais à l'idée de venir ébranler l'orgueil de Terry Hayes (qui ne manque pas de lire les critiques sur Babelio le soir au coin de la cheminée cela va de soi) par une critique joliment acerbe. Lui faire admettre que, ok c'est pas mal pour un premier roman, mais il y a du boulot mon ptit gars pour être à la hauteur des Ludlum et autres Clancy. Un scénariste ne s'improvise pas romancier etc etc... j'avais tout prévu!

Sauf que... Maintenant que je viens de dévorer le pavé, ou bien je fais valoir ma mauvaise foi, ou bien je reconnais que M. Hayes mérite tous ces honneurs...

Finalement, totalement séduite, je dois convenir que ce premier roman est tout simplement énorme (dans tous les sens..). Aucun temps mort, action, suspense, intrigue parfaitement ficelée, tout cela dans un rythme plus que soutenu. Bref: j ai adoré..!

Deux conditions toutefois pour avaler savoureusement les 900 pages sans respirer :

1. être amateur du genre thriller-polar-sur fond de terrorisme, faute de quoi la lecture sera interminable pour vous...

2. faire abstraction des clichés sur les gentils américains vs les méchants musulmans...: n'y voir et n'en attendre rien d'autre qu'un excellent polar à ambition purement hollywoodienne visant un large public (et un jackpot commercial probable à la clé lors de la future adaptation ciné!) plus qu'un débat idéologique ou géopolitique...
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Je suis Pilgrim

Quand un agent très spécial du renseignement américain croise la route d'une serial killeuse sans nom et sans visage, dont la piste se perd dans la poussière des Twin Towers, il arrive qu'il lève un bien plus gros gibier...



Du genre grand méchant terroriste recru d'humiliations et de blessures, plein de haine et de ressentiment. Et nanti d'une arme terrible, absolue: un virus éradiqué et prétendûment disparu.



Ben Laden peut aller se rhabiller et mettre sa Kalach' au musée. ..



En dépit de quelques longueurs et d'une mise en place assez languissante, la course-poursuite qui nous emmène d'un New York post 11 septembre aux ruines romaines à demi immergées de Bodrum, en passant par l'Afghanistan barbare et l'Arabie saoudite -Big-Brothérisée, ne manque ni de suspense ni d'intérêt.



Ni les deux protagonistes -Pilgrim, l'agent secret, et le Sarrasin, le grand-méchant-terroriste- d'épaisseur et de complexité.



C'est juste un peu trop manichéen et longuet pour mon goût, voire totalement rocambolesque -les miroirs * feraient bien de réfléchir davantage, dirait l'ami Cocteau!- même si, dans les deux derniers tiers, la course contre la montre de Pilgrim versus Sarrasin nous scotche assez efficacement.



Mais je maintiens qu'il y a sûrement un meilleur moyen d'entrer voler une souche de virus dans un laboratoire que de tromper les systemes de sécurité en prélevant les YEUX de celui qui en a la garde. Surtout si le placard n'est même pas fermé à clé.



Parfois le scénariste de Mad Max ne fait vraiment pas dans la dentelle...si j'osais, je dirais même qu'il n'y va pas avec le dos du cutter!



* Pour les miroirs, lire la critique de stokely...
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Je suis Pilgrim

Lecture très agréable que ce nouveau best-seller seller auquel je me suis attelé.

Tout d'abord saluer l'audace du choix du sujet. C'est d'actualité brûlante dont il s'agit ici, et il faut du courage pour s'affronter à ce qui préoccupe une bonne partie de l'humanité actuellement. La visite des hauts lieux de l'actualité internationale de ces dernières années est réussie, sur un rythme haletant qui emporte les 900 pages de l'ouvrage sans qu'on y prête attention.



Le talent est sans doute dans l'imbrication des mystères, des révélations partielles sur les affaires différentes qui s'emmelent et nous tiennent en haleine, avec une langue qui sans atteindre le génie, accouche de petites phrases plutôt habiles.



Deux petits regrets peut-être mais qui contiennent en eux-mêmes leurs justifications: un americano-centrisme exacerbé dans un discours un brin réac (mais le roman est écrit à la première personne et le narrateur un membre des services secrets américains, donc quel positionnement serait plus crédible ?). Et des passages où la crédibilité et le réalisme sont pas mal écornés au profit du sensationnel (mais c'est un roman d'espionnage non ? Ça me suffit comme justification !) .



En tout cas, j'ai hâte de voir ce que ce personnage attachant malgré, et sans doute grâce à, ses failles donnera transposé sur grand écran. Et au vu du passé de l'auteur comme scénariste à Hollywood, on ne doute pas qu'il sera attentif au résultat !
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Je suis Pilgrim

Je ne suis pas fan de James Bond, les péripéties des agents secrets, ce n'est pas ma tasse de thé. Oui, mais ça c'était avant, avant ma lecture de ce premier roman de Terry Hayes. Chapeau bas à l'auteur qui m'a entrainée au fil des presque 900 pages en édition de poche, dans un véritable maelstrom.



Deux personnages se détachent de l'intrigue, deux hommes qui se dissimulent derrière de multiples identités. L'un officie sous le pseudo de Pilgrim, au service des renseignements américains, l'autre, que l'auteur appelle le Sarrasin, est un terroriste solitaire d'origine saoudienne, qui a juré d'abattre les États-Unis. Chacun, dans son combat, semble être le meilleur. La rencontre promet d'être explosive.



C'est vraiment un roman multi-facettes. Tout démarre comme un polar, avec un meurtre à élucider, oui, mais un meurtre dont la perfection intrigue les enquêteurs de la Brigade Criminelle de New-York, puis une intrigue parallèle se met en place, et le lecteur plonge dans un roman d'action, d'espionnage, en même temps que dans un thriller palpitant qui va le balader aux quatre coins du monde. Partant de l'époque actuelle, Terry Hayes va remonter le temps par l'intermédiaire de flashbacks réguliers pour nous amener à découvrir le passé de chacun des héros et principalement leur enfance. Il n'a pas cédé à la facilité de bâcler la psychologie de ses personnages, fait habituel dans ce genre de roman. Son écriture fluide mais précise a même réussi à me rendre accessible le monde des renseignements habituellement si opaque à mes yeux.

La palette des sentiments ressentis à la lecture est très vaste. Le lecteur revit l'attentat du 11 septembre 2001, à l'intérieur même d'une tour effondrée et ne peut qu'être ému aux larmes devant le courage et l'altruisme de certains. En même temps, il est transporté dans ce qu'on pourrait être tenté de prendre pour l'âme du mal, dans le coeur de ce terroriste impitoyable. Et pourtant, chez lui, tout n'est pas noir, il lui reste encore un soupçon d'humanité dans la dévotion qu'il éprouve pour son père assassiné et dans l'amour inconditionnel qu'il ressent pour son fils. L'auteur décroche enfin la palme en réussissant à semer des touches d'humour au milieu de la noirceur ambiante.



En résumé, un page-turner efficace qui aide le lecteur a comprendre pourquoi le monde en est arrivé à cet état de violence et qui ne demande qu'à être adapté au cinéma. Pour moi, il mérite sans problème un 20/20.

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Je suis Pilgrim

Je suis enfin venue à bout de cette brique et ce fut réellement un supplice pour moi d'en venir à bout. Me forçant à le finir avant d'ouvrir un autre bouquin.



Et pourtant le début était prometteur une jeune femme morte retrouvée dans sa baignoire qui se serait inspiré du livre écrit par Pilgrim. J'ai aimé les 300 premières pages et ensuite la succession d’événement m'a réellement laissé perplexe.



J'ai aimé la partie parlant du Sarrazin mais alors la partie concernant les services secrets et la Maison Blanche m'ont laissée de marbre.



Et pire encore quand cela en devient caricatural à l'extrême nous sommes les bons américains et le Sarrazin veut mettre au point une arme afin de tous nous tuer.



Certains passages étant plus que grotesques notamment avec l'histoire des miroirs.



C'est peut-être uniquement le genre de livre qui est plus un livre d'espionnage qui ne me convient pas mais la ce fut vraiment une rencontre ratée avec ce livre....
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